Classification des anges

Une étude d’Eddy sur la classification des anges, en relation avec la fausse doctrine « des esprits territoriaux », afin d’éclairer correctement le sujet dans son ensemble.

1. Les anges.
Le mot ange, aussi bien en hébreu qu’en grec, signifie « messager ». Les disciples que Jean envoya à Jésus sont appelés aggeloi, ou messagers (Lc 7 : 24). Seul le contexte nous permet de déterminer clairement si le mot s’applique à des messagers humains ou surhumains. Il y a des myriades d’anges. Daniel dit: « Mille milliers le servaient, et dix mille millions se tenaient en sa présence » (Dn 7 : 10; voir Ap 5 : 11). Le psalmiste dit: « Les chars de l’Eternel se comptent par vingt mille, par milliers et par milliers; le Seigneur est au milieu d’eux, le Sinaï est dans le sanctuaire » (Ps 68 : 18). Notre Seigneur a dit à Pierre que son Père lui aurait envoyé plus de douze légions d’anges s’il le lui avait demandé (Mt 26 : 53). Dans Hébreux, il est question « des myriades qui forment le choeur des anges » (Hb 12 : 22). Ils peuvent apparaître individuellement (Ac 5 : 19), en binôme (Ac 1 : 10) ou en groupe (Lc 2 : 13).

2. Les chérubins.
Les chérubins sont mentionnés dans Gn 3 : 24; 2 Rs 19 :15; Ez 10 : 1-22; 28 : 14-16. On ne connaît pas de façon certaine l’étymologie du mot, bien qu’il ait été suggéré qu’il signifie « couvrir » ou « garder ». Un chérubin gardait l’entrée du jardin (Gn 3 : 24). Deux chérubins furent placés sur le dessus de l’arche dans le tabernacle et dans le temple (Ex 25 : 19; 1 Rs 6 : 23-28). Des chérubins étaient également représentés sur les tapis intérieurs et le voile du tabernacle (Ex 26 : 1, 31), et gravés sur les portes du temple (1 Rs 6 : 32, 35). Du fait qu’ils gardaient l’entrée du paradis, qu’ils étaient représentés comme supportant en quelque sorte le trône de Dieu (Ps 18 : 11; 80 : 2 ; 99 : 1) et qu’il y avait des représentations d’eux sur les tapis et le voile du tabernacle, et sur les portes du temple, nous en retirons qu’ils étaient principalement les gardiens du trône de Dieu. Avant sa chute, Satan faisait peut-être partie de leur nombre (Ez 28 : 14-16).

3. Les séraphins.
Les séraphins ne sont mentionnés par leur nom que dans Es 6 : 2, 6. Ils semblent être distincts des chérubins, car il est écrit que Dieu est assis au-dessus des chérubins (1 Sm 4 :4; Ps 80 :2; 99. 1), tandis que les séraphins se tiennent au-dessus de lui (Es 6 : 2). Leurs fonctions sont également différentes de celles des chérubins. Ce sont eux qui dirigent l’adoration du Dieu Tout-Puissant dans le ciel et qui purifient les serviteurs de Dieu pour une adoration et un service acceptables. C’est-à-dire qu’ils semblent se soucier de l’adoration et de la sainteté plutôt que de la justice et de la puissance. Les chérubins, au contraire, sont les gardiens du trône de Dieu et ses ambassadeurs extraordinaires. Ainsi chacun a une position et un ministère distincts.

4. Les êtres vivants.
Certains identifient les êtres vivants d’Ap 4 : 6-9 aux séraphins, et d’autres aux chérubins. Il y a des différences frappantes entre eux et il est donc probablement préférable de les identifier comme un type d’ange différent des séraphins et des chérubins. Ils adorent Dieu, dirigent les jugements de Dieu (Ap 6 : 1 ; 15 : 7) et sont témoins de l’adoration des 144 000 (Ap 14 : 3). Leur action se déroule autour du trône de Dieu, comme d’ailleurs celle des séraphins et des chérubins.

5. Les archanges.
Le terme « archange » ne revient que deux fois dans les Ecritures (1 Th 4 : 16; Jud 9), mais il y a d’autres références à au moins un archange, Michel. Il est le seul ange appelé archange. Il est décrit comme ayant ses propres anges (Ap 12 : 7) et présenté comme le chef de la nation d’Israël (Da 10 : 13, 21 ; 12 : 1). Le livre apocryphe d’Hénoch (20 : 1-7) énumère six anges puissants: Uriel, Raphaël, Raguel, Michel, Zariel et Gabriel. Une variante dans la marge ajoute Remiel comme le septième. Nous lisons dans Tobit 12 : 15 : « Je suis Raphaël, l’un des sept anges saints qui présentent les prières des saints et pénè¬trent en présence de la gloire du Saint. » Bien que ces livres soient apocryphes, ils nous montrent cependant ce que les anciens croyaient à cet égard. Il semble que Gabriel pourrait être considéré comme un second archange (Dn 8 : 16 ; 9 : 21; Lc 1 : 19, 26).

Les archanges semblent avoir la responsabilité particulière de protéger Israël et de le faire réussir (Dn 10 : 13, 21; 12. 1), d’annoncer la naissance du Sauveur (Lc 1 : 26-38), de vaincre Satan et ses anges dans leur tentative de faire mourir l’enfant et la femme (Ap 12 : 7-12), et de proclamer le retour de Christ pour les siens (1 Th 4 : 16-18).

6. Ceux qui veillent.
Dans Dn 4 : 13, il est question d’un de « ceux qui veillent et qui sont saints » ; il sera encore question d’eux au v. 17. Ce sont probablement des anges envoyés par Dieu pour observer. Leur nom suggère une vigilance. Ils contribuent également à apporter un message de Dieu aux hommes. Nous ne savons cependant pas s’il s’agit d’une classe particulière d’anges.

7. Les fils de Dieu.
Une autre expression utilisée pour les anges, est celle de « fils de Dieu ». Cette expression est utilisée dans Job 1 : 6 ; 2 : 1 et 38 : 7 pour désigner les anges, y compris Satan. Ils sont fils de Dieu dans le sens où ils ont été créés par Dieu. En fait, le mot « dieux » (elohim) est également employé pour désigner les anges (Ps 8 : 6 ; voir aussi Hb 2 : 7). Certains soutiennent que les fils de Dieu mentionnés dans Gn 6 : 2 sont des anges qui ont cohabité avec des femmes. Il pourrait cependant être question de la descendance de Seth car il est difficilement concevable que des anges puissent se reproduire par accouplement physique avec des femmes.

Plusieurs passages indiquent qu’il y a parmi les anges une certaine organisation. Dans Col 1 : 16, Paul parle des trônes, des dignités, des dominations, des autorités, et il ajoute qu’ils ont été créés « par lui et pour lui ». Cela semble indiquer que Paul fait allusion aux anges au service de Dieu. Dans Ep 1 : 21, il semble être question aussi bien des bons anges que des mauvais. Ailleurs, cette terminologie fait certainement allusion aux anges mauvais (Rm 8 : 38 ; Ep 6 : 12 ; Col 2 : 15).

Il semble cependant peu probable que Paul voulait présenter dans Col. 1. 16 la hiérarchie habituelle des anges, et il n’avait certainement pas à l’esprit un système complexe d’éons pour servir les fins de la théologie et de l’éthique métaphysiques. Le Testament des douze patriarches (Lévi 3), écrit vers la fin du premier siècle, enseigne qu’il y a sept cieux. Le premier n’est pas peuplé, mais tous les autres le sont par divers esprits ou anges. Mais Paul n’enseigne pas un tel échelonnement systématique des anges. Tout ce que nous pouvons dire, c’est que les trônes font peut-être allusion à des êtres angéliques dans la présence immédiate de Dieu. Ces anges sont investis d’une puissance royale, qu’ils exercent sous l’autorité de Dieu. Les dignités semblent venir après les trônes quant à leur dignité. Les dominations semblent faire allusion à ceux qui dominent sur les différents peuples ou nations. Ainsi Michel est présenté comme le chef d’Israël (Dn 12 : 10; 12 : 1), et il y a de plus mention du chef de la Perse et du chef de Javan (Dn 10 : 20). C’est donc dire que chacun est chef dans chacune de ces principautés. Cela semble également vrai de l’Eglise, car il est fait mention dans l’Apocalypse des anges des sept Églises (Ap 1 : 20). Les autorités sont probablement des autorités subalternes, au service d’une des autres classes.

L’expression « l’ange de l’Éternel » revient souvent dans l’Ancien Testament, mais elle fait allusion non pas à un ange ordinaire, mais au Christ avant son incarnation ; c’est pourquoi nous n’en parlons pas ici.

Merci à Eddy
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