Un texte de Charles Finney
1° Une foi implicite et plus étendue en Dieu est une preuve de croissance dans la grâce. Mettre en oeuvre une confiance plus grande et plus implicite est une condition pour croître dans la faveur de Dieu. Si vous êtes conscient de pratiquer une confiance plus implicite et plus générale en Dieu, c’est une preuve que vous croissez en grâce ; et tandis que vous manifestez dans votre vie, dans votre caractère, dans votre esprit, cette confiance grandissante, vous êtes une preuve, pour vous-même et pour les autres, que vous croissez dans la faveur de Dieu. Car en progressant dans une confiance implicite en Lui, vous croissez nécessairement dans sa faveur.
2° Un détachement toujours plus grand du monde est une preuve de croissance dans la grâce. La volonté peut avoir été livrée à Dieu tandis que les charmes séducteurs du monde agissent encore très défavorablement sur le chrétien. A mesure que l’âme est crucifiée au monde et plus sourde à ses appels, elle grandit dans la faveur de Dieu.
3° Moins de répugnance de sentiments, lorsqu’on est appelé au renoncement, est une preuve de croissance dans la grâce. Cela montre que les sentiments sont de moins en moins despotiques, que la volonté acquiert plus d’emprise sur eux, que la sensibilité s’harmonise davantage avec les dispositions de la volonté et les ordres de l’intelligence.
4° Moins de tentation de pécher par omission, c’est-à-dire moins de tentation d’éviter la croix, de négliger les devoirs désagréables ; moins de tentation d’être indolent, d’éviter la responsabilité, de négliger la prière, la lecture des Écritures, le culte privé et le culte de famille, en résumé, de moins en moins de tentation d’éviter l’accomplissement d’un devoir est une évidence de progrès dans la grâce. Ces tentations proviennent de l’excitation de la sensibilité. Quand elles diminuent en force et en fréquence, c’est parce que notre sensibilité est plus complètement soumise à la loi de notre intelligence et aux décisions de la volonté. Nous constatons aussi que l’oeuvre de la sanctification de l’esprit, de l’âme et du corps, progresse et que, dès lors, nous croissons dans la faveur de Dieu.
5° Une intensité et une stabilité croissante dans le zèle pour l’avancement de la cause de Dieu, est une preuve de croissance dans la faveur de Dieu. Parfois le zèle est relativement froid, parfois profond et intense ; parfois persévérant, d’autres fois changeant et éphémère. Quand les chrétiens progressent en piété, leur zèle devient profond, intense et stable. Si vous êtes conscient qu’il en est ainsi pour vous, et que votre vie et votre esprit en donnent la preuve aux autres, vous avez et vous donnez une preuve que vous croissez dans la faveur de Dieu.
6° Perdre de plus en plus la préoccupation de soi-même, la considération pour soi-même dans chaque action de la vie, est une preuve qu’on croît dans la faveur de Dieu. Il y a des personnes tellement égocentriques en tout, ayant tant d’égards pour elles-mêmes dans tout ce qu’elles disent et font, qu’elles sont embarrassées dans toute leur vie chrétienne, chaque fois qu’elles essayent d’agir ou de parler en présence des autres. A mesure qu’elles perdent cette préoccupation d’elles-mêmes, leur service pour Dieu devient plus libre, plus aisé ; elles servent Dieu d’autant mieux qu’elles pensent moins à elles-mêmes. Parfois de jeunes convertis ne peuvent parler ou prier ou accomplir un devoir en public sans en être fiers ou honteux . A mesure qu’ils se perdent eux-mêmes de vue, et vivent en la présence de Dieu, ne recherchant que sa gloire, ils croissent de plus en plus dans sa faveur.
7° Etre toujours plus mort à la flatterie ou à la critique des hommes est une preuve de croissance dans la grâce. Paul avait fait de tels progrès dans la grâce qu’il comptait pour peu de choses d’être jugé par un homme ; il ne cherchait qu’à être approuvé de Dieu (1 Cor. 4/3).
8° Une croissance dans l’acceptation totale de toute la volonté de Dieu est une preuve de croissance dans Sa faveur. Quelques uns se révoltent contre Sa volonté telle qu’elle est révélée dans Sa Parole et dans Sa Providence. D’autres, dans des circonstances adverses, la supportent à peine. Mais ceux qui croissent dans la grâce font l’expérience qu’il leur est plus naturel d’accepter de plus en plus de tout leur coeur, toute la volonté révélée de Dieu.
9° Un calme et un repos croissant, sous le poids de grandes afflictions, sont une preuve de croissance dans la faveur de Dieu. Cela témoigne d’une foi plus mûre, d’une acceptation plus complète et totale de la volonté de Dieu, selon qu’elle se révèle dans ses afflictions ; l’âme se montre plus affermie et ancrée sur Christ son rocher.
10° Une tranquillité croissante lorsqu’on est atteint par un terrible malheur ou deuil soudain, est une preuve de croissance dans la grâce. Plus l’âme peut rester tranquille quand de violents orages fondent sur elle, enlevant ses bien-aimés, flétrissant les espoirs terrestres, plus elle donne la preuve d’être particulièrement en faveur auprès de Dieu. La tranquillité est à la fois une preuve et un résultat de la faveur de Dieu.
11° Une patience croissante lorsqu’il y a provocation est une preuve de croissance dans la faveur de Dieu.
12° La « longanimité avec joie » (Colossiens 1/11) est une preuve que l’on croît en faveur auprès de Dieu. Quand vous pouvons non seulement tolérer, mais accepter la volonté de Dieu lorsqu’elle vous appelle à souffrir, et spécialement endurer ces souffrances, longtemps et avec joie, vous avez une preuve que vous croissez dans la faveur de Dieu.
13° Etre moins tenté de murmurer ou d’être mécontent, dans les diverses dispensations de Dieu à notre égard, est une preuve de croissance dans la grâce.
14° Moins de tentations de s’irriter lorsque nous sommes contrariés ou déçus par quelque chose est une preuve de croissance dans la grâce.
15° Etre toujours moins porté au ressentiment et à l’esprit de représailles, quand nous sommes insultés ou maltraités, est une preuve évidente que notre sensibilité est toujours plus parfaitement subjuguée et, par conséquent, que nous croissons dans la faveur de Dieu.
16° Moins de tendance à grossir nos épreuves et nos ennuis, à nous y appesantir, à penser à eux, à en parler aux autres, est une preuve que nous pensons toujours moins à nous-mêmes, et que nous acceptons épreuves et ennuis avec toujours plus de joie en Dieu. Il est triste d’entendre des gens s’appesantir sur leurs ennuis et leurs épreuves et les grossir. Mais s’ils croissent en grâce, ils y prendront de moins en moins garde, et les considéreront comme de « légères afflictions ». Plus nous croissons dans la grâce, moins nous ajoutons d’importance aux maux que nous rencontrons sur le chemin.
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28° Quand nous sommes plus promptement impressionnés, attirés, vivifiés et stimulés par la Vérité ; quand nous constatons un accord toujours plus grand entre notre intelligence, notre volonté et nos sentiments, pour accepter de demeurer dans toute la volonté de Dieu, quelque pénible qu’elle puisse être, nous avons la preuve que nous croissons en grâce.
29° Une jalousie croissante pour l’honneur de Dieu, pour la pureté et l’honneur de l’Église, pour les droits de Dieu et pour ceux de tous les hommes, est une preuve de la croissance dans la conformité avec Dieu, et nécessairement dans Sa grâce.