CRÉMATION OU INHUMATION ? Un regard historique et biblique par Scott McCarty

Introduction

Le choix entre « Crémation ou Inhumation » n’est pas du tout anodin depuis quelques décennies parmi ceux professant Jésus-Christ comme Sauveur et Seigneur, car le débat est âpre à cause des convictions exprimées par ceux qui proposent, soit une méthode, soit l’autre pour faire disparaître le corps d’un membre de la famille tant aimé. La décision difficile est souvent prise après des discussions émotionnelles, car les membres de la famille du défunt ne pourraient pas être toujours d’accord pour telles ou telles raisons, surtout si le défunt ne s’est pas exprimé sur le sujet avant sa mort.

La mort est toujours une surprise douloureuse sur le plan émotionnel et affectif. Finalement, tous se demandent : « Qu’aurait voulu le défunt de son vivant, et l’avait-il dit à plusieurs de la famille, voire l’avait-il écrit ? » Sa décision est toujours respectée, sauf peut-être dans une situation extrême et incontestable.

Cette étude va d’abord tourner un regard neutre vers deux possibilités — inhumation ou crémation — sur le plan historique de l’humanité. Qu’avaient fait les races et les cultures différentes par rapport à ce sujet depuis la nuit des temps ? Il est absolument important de situer ce débat dans son contexte historique : qu’avaient fait nos ancêtres dans un sens large ? Après ce regard, nous allons considérer ce que les Saintes Écritures ont à dire sur le sujet.

Le sujet m’intéresse énormément pour deux raisons principales :

  1. Mon arrière-plan occidental et « chrétien » ne voyait que l’enterrement comme étant la seule façon « correcte » pour respecter le corps et la mémoire du défunt. Voilà le contexte de ma vie depuis mon enfance (1936-), car la crémation n’existait pas dans le sud des États-Unis. Ces dernières décennies (je suis arrivé en France en 1971), j’ai été confronté à l’actualité de la crémation parmi des personnes athées ou simplement indifférentes au sujet. Puis, d’une manière saisissante, surtout lorsque trois de mes amis vraiment sauvés en Christ sont morts et incinérés en 2014 ici en France.
  2. J’ai lu l’article dans l’hebdomadaire « Paris Match », numéro 1435 du 26 novembre 1976 concernant la mort du comédien Jean Gabin du 15 novembre 1976. L’article à La Une résumait sa carrière et révélait, avec photo à l’appui, que le corps du comédien fut incinéré et les cendres jetées à la mer loin de la côté Bretonne par son fils, membre de la Marine Nationale. Pourquoi le corps de Gabin fut-il incinéré et les cendres dispersées sur les flots de l’Océan Atlantique ? C’est l’acteur lui-même qui nous répond avant sa mort avec ces mots cités de mémoire : « Je veux que mes cendres soient jetées à la mer, afin que Dieu ne puisse plus me retrouver plus tard ». Cela m’avait choqué et attristé, car Gabin ne savait rien de la vérité de la vie après la mort par rapport à Dieu Créateur et Juge. Toutefois, la conviction de Gabin traduit incontestablement le sentiment, voire la conviction ferme, d’une grande majorité de l’humanité que sans corps, Dieu ne peut pas les juger, car « Je ne pourrai pas être ressuscité ! »

Est-ce possible que le né de nouveau en Jésus-Christ, par l’incinération de son corps, communique inconsciemment exactement le même sentiment et le même message aux vivants Chrétiens et aux païens sans Jésus-Christ? Et c’est cela qui me trouble et tourmente beaucoup. C’est la raison de cette étude historique et biblique : Quel type de cérémonie proclame haut, fort, et clair un message en accord avec les Saintes Écritures, donc avec la vérité concernant le Seigneur Jésus-Christ et Sa relation avec le corps du racheté ?

Recherche historique au sujet de la crémation.

  1. Définition du mot « crémation ». Notre mot vient du verbe Latin « cremare » signifiant « brûler », et spécifiquement brûler le corps d’une personne humaine.
  2. Manière: La crémation moderne nécessite l’application d’une flamme à très haute température entre 760 et 1150 degrés Celsius au cercueil contenant le corps du mort. Le corps est presque entièrement consumé et le reste consiste en fragments d’os et d’autres particules. Ce reste qui pèse normalement entre 1,8 et 3,6 kg, est broyé finement, donc réduit en une masse granuleuse. Le processus prend entre 3 et 5 heures. Malgré la tentative d’enlever toute la poussière, une très petite portion reste normalement dans la chambre d’incinération, et qui serait normalement mélangée avec le corps incinéré suivant. Il y a des professionnels qui contestent la dernière partie de la phrase précédente, car cela parait lugubre et déstabilise la famille. Or, d’autres affirment la présence du « reste ».
  3. Histoire de la crémation: Selon l’opinion de la majorité des archéologues, la crémation fut inventée aux alentours de 3000 av. J.-C., quoique certains avancent des dates allant de 8 000 à 10 000 années. Où ?  Le processus eut son origine soit en Europe, soit au Proche Orient, voire en Extrême Orient. La pratique est ancienne ! Cette méthode devenant très répandue en Grèce à partir de 800 av. J.-C., puis à Rome en 600 av. J.-C. Lorsqu’on lit l’histoire sur le sujet, il est évident que dans presque toutes les cultures, à quelques exceptions près, la crémation (dominante) et aussi l’inhumation ont été pratiquées, selon l’époque et la géographie. La variété, même dans l’histoire de telle nation ou de tel peuple, était la règle.
  4. D’autres sociétés :
  5. Dans l’Égypte antique, les corps étaient embaumés pour être préservés pour l’Au-delà.
  6. En Chine, la norme était l’enterrement.
  7. L’Hindouisme, toutes sectes confondues, prescrivait rigoureusement la crémation.
  8. En Israël, la pratique a été normalement l’enterrement dans les sépulcres (mais voir plus loin pour des exemptions pour le lieu de l’inhumation).
  9. Dès le début de l’ère chrétienne, les sauvés en Christ ont définitivement et totalement rejeté la crémation, à cause de son association avec les cultures et les pratiques païennes de l’incinération en Grèce et à Rome, mais aussi à cause de l’influence de l’inhumation dans le Judaïsme. Au 5e siècle, la crémation en Europe « christianisée » avait essentiellement disparu (au 7e siècle pour les Anglo-Saxons).
  10. Il est important de reconnaître qu’à travers l’histoire européenne, les crémations massives ont été immédiatement pratiquées par peur des maladies contagieuses causées par des guerres, la peste, la famine.
  11. Lorsque le Christianisme est devenu la religion de l’Empire Romain, l’enterrement est devenu la seule manière permise de se défaire du corps du défunt.
  12. La suite: Un professeur italien, Brunetti, a développé le premier crématorium fonctionnel moderne dans les années 1870. En 1886 l’Église de Rome a officiellement interdit les crémations, et jusqu’à la deuxième guerre mondiale, les catholiques qui pratiquaient ce rite, ont été excommuniés !

L’Angleterre avait légalisé la crémation en 1902. Intéressant est le cas d’une anglaise qui fut la première personne enregistrée à être incinérée (illégalement) dans l’ère moderne, et cela en 1769 à Londres.

Des crématoriums ont été construits en Allemagne en 1878 et en 1891.

Un Français, Francis J. LeMoyne, fut le premier à en construire  un  à partir de 1876 aux USA !

En 1908, Rome accusa la franc-maçonnerie et sa philosophie de « libre-penseur » d’être la cause du progrès de la crémation en Europe, tandis que le Pape Paul VI enleva le ban sur la crémation en 1963 : puis, à partir de 1966, les prêtres purent même y officier.

Pour terminer ce très court survol historique, il est possible de dire que la crémation fait partie de la vie humaine ordinaire dans pratiquement tous les pays du monde, la plus grande exception étant les pays musulmans.

  1. Voici des raisons principales et personnelles présentées par les avocats de la supériorité de la crémation par rapport à l’enterrement :
  2. La pensée de la décomposition lente du corps de leur bien-aimé inhumé est peu attirante, donc la crémation fait disparaître le corps immédiatement.
  3. La crémation est une façon rapide et simple. L’enterrement a été considéré en Inde comme un moyen de rendre la terre infertile, donc la crémation est plus écolo !
  4. Le coût est généralement moindre.
  5. Les cendres pourraient être dispersées facilement – je vous dispense des manières choquantes, voire lugubres, utilisées par certains pour se débarrasser des cendres (plutôt de les transformer !).
  6. C’est mieux pour l’environnement!
  7. Un vase (une urne) prend moins d’espace qu’une place dans le cimetière.
  8. Les rationalistes, les athées, et la franc-maçonnerie veulent déclarer clairement leur opposition au principe biblique de la résurrection du corps et de l’après-vie !
  9. L’Hindouisme et des religions apparentées rendent obligatoire la crémation, car le corps est le transporteur de l’âme, laquelle en étant emprisonnée dans le corps trouve enfin sa liberté par la consumation du corps par le feu. La crémation véhicule ainsi une fausse idée de la composition intégrée tripartite biblique (corps – âme – esprit) de l’être humain.
  10. Un survol rapide des tendances majoritaires contre la crémation, quoique le choix soit souvent laissé libre entre les deux manières:
  11. L’islam est foncièrement contre la crémation, donc pour l’enterrement.
  12. La conviction et la pratique en faveur de l’enterrement ont été harmonieusement préservées dans le la chrétienté, mais ce n’est plus le cas depuis la fin du 20e siècle.
  13. Un regard maintenant sur les différentes variations de convictions dans la chrétienté:
  14. Le Catholicisme romain a toujours préféré, voire imposé, l’inhumation à cause de son histoire qui appuie sur le fait du témoignage des catacombes. Les chrétiens croyaient que le corps fait partie intégrale et inséparable de la personne. Le corps est le temple du Saint-Esprit (1 Cor 6.19-20), et l’enterrement est la meilleure façon d’honorer l’intégrité corporelle humaine de ce « temple ». La crémation puise son origine dans le paganisme et elle est une insulte au corps du défunt.
  15. L’Anglicanisme et le Luthérianisme ont majoritairement défendu dans le passé l’enterrement qui témoigne mieux la foi en la résurrection corporelle. Or, chacun croit et fait maintenant comme il veut dans ces deux branches protestantes. Intéressante, cependant, est la conviction de l’Évêque anglican de Londres dans les années 1870 que la crémation amène aux conséquences désastreuses, exprimées par une révolution sociale (néfaste, bien entendu) ! Le pasteur luthérien Gerberding écrit en 1907 que le corps venait de la terre et son retour à la terre est « a beautiful symbolism » (un beau symbolisme), pointant vers la résurrection du corps.
  16. L’Église orthodoxe grecque, en général, rejette la crémation mais pas d’une manière dogmatique.
  17. Le monde évangélique est divisé de plus en plus, mais je n’ai pas trouvé, jusqu’ici, de « pro-crémation » qui ait pu fournir des raisons bibliques pour leur conviction.
  18. Les sectes:
  19. Les Mormons découragent, mais n’interdisent pas la crémation.
  20. Les Témoins de Jéhovah sont évasifs disant que la crémation n’a pas été condamnée dans l’Ancien Testament, mais il ne faut pas offenser indélicatement ses voisins donc il faut faire un choix discret.
  21. Le Bahaïsme interdit la crémation.
  22. Le Zoroastrisme (religion dualiste, donc manichéenne, fondée par un iranien Zarathoustra, 628-551 av. J.-C., dont les Parsi sont les héritiers) renie la crémation et l’enterrement, préférant « la mise à nu » du corps dans leur « Tour de Silence » !
  23. Le gouvernement chinois actuel permet les deux pratiques.
  24. Le Judaïsme :

Les Juifs ont traditionnellement désapprouvé l’incinération. Tandis qu’au 19e et au     20e siècle, les Juifs « libéraux » permettaient la crémation ; le Judaïsme réformé accepte aussi la crémation. Les orthodoxes conservateurs juifs s’opposent à l’incinération. La crémation ne fut pratiquée en l’État moderne d’Israël qu’à partir de 2004. Il est intéressant de noter la conviction juive que si le corps est incinéré toutes les cendres doivent rester dans un seul endroit, c’est-à-dire, pas dispersées par le vent ni dans la nature. Sont-ils plus bibliques que les « évangéliques » ?

Conclusion

Ce court parcours à travers des siècles, les cultures, et les convictions religieuses a démontré qu’un consensus mondial homogène entre les peuples n’a jamais existé. Et étant donné la nature humaine adamique, un consensus n’existera jamais.

Le choix individuel primait, car chacun croyait et croit être le seul responsable de la fin      future de son corps. Il est intéressant de noter que la religion que l’on pratiquait ou que l’on ne pratiquait pas par rapport aux autres, a été l’influence la plus forte dans le choix     entre la crémation ou l’enterrement. Le survol historique est nécessairement informatif,        car tous doivent être au courant de ce qui se croit et pourquoi dans notre monde moderne.

(Une réflexion initiale jusqu’ici : Toutefois, la foi du converti en Jésus-Christ est quand-même ancrée dans la révélation divine que sont Les Saintes Écritures, la Bible. Ce qu’enseigne Le Livre, prime sur toute autre considération humaine. Cela veut dire que le sauvé en Christ est obligé d’accorder ses convictions sur le type de cérémonie célébrant sa mort avec LE LIVRE. Il n’est pas logique ni respectueux du Christ pour le chrétien d’avoir une conviction contraire à l’enseignement de ce Livre).

Continuons donc notre recherche maintenant par une étude serrée de ce que nous dit la Bible sur le sujet à controverse de ce document. La partie ci-dessous est extrêmement importante, parce que l’individu, ayant reçu le Seigneur Jésus comme Sauveur par l’œuvre du Saint-Esprit, doit vivre en accord avec eux. La schizophrénie spirituelle (= être sauvé en Christ mais croire – vivre en désaccord avec la Bible) sur le sujet de ce document serait une aberration intolérable. Il n’est pas non plus normal de suivre « bêtement » la conviction de ses parents, de son église, des érudits très en vue, sans savoir ce que dit la Bible pour soi-même sur le sujet. Chacun répondra seul pour lui-même devant Jésus-Christ pour sa vie et pour ses convictions (Rom 14.10c-12).

L’Ancien Testament

Introduction

La première partie de la Bible, appelée « Ancien Testament », est la première révélation écrite venant de la main du Créateur concernant la seule vérité sur tout ce qu’est l’homme et sur la conduite agréée par le Créateur. Tout ce que l’A.T. nous communique sur tous les sujets qui y sont traités, fait la vérité pour le sauvé en Christ. Il est évident que la vie et la mort y sont abondamment considérées, donc les sujets subsidiaires (inhumation et incinération) s’y trouvent aux moments importants à travers l’histoire du peuple de L’Éternel Dieu.

L’Incinération-Crémation.

Le sujet de cette étude historique et biblique nous impose un regard pertinent sur les deux phénomènes que sont l’incinération et l’inhumation du corps humain. D’abord, les mots « incinération-crémation » sont évidemment en relation avec les mots « feu-flamme-consumation » qui signifient normalement « réduire en cendres, détruire, faire disparaître totalement par les flammes d’un feu intense ». L’image donc est sombre, sinistre, triste, angoissante.

La considération des quelques références bibliques suivantes (il est impossible de traiter absolument chaque référence ici) confirment cette image épouvantable et troublante :

Genèse 19.24 : La destruction de Sodome et Gomorrhe par le feu.

Genèse 38.24 : Juda avait l’intention de faire brûler sa belle-fille pour la punir.

Exode 32.20 : Moïse fit brûler le Veau d’Or jusqu’aux cendres qu’il fit consommer au peuple comme une punition pour l’idolâtrie.

Lévitique 20.14 ; 21.9 : Les personnes grossièrement immorales devaient être consumées par le feu (cf. 10.2).

Nombres 16.1-35 : L’Éternel Lui-même extermina les faux chefs religieux qui s’opposaient à Sa vérité communiquée par Moïse.

Deutéronome 7.25 : L’Éternel commanda la destruction totale des idoles par le feu.

Josué 7.15-25 : L’Éternel a voué les corps des voleurs à la destruction par le feu après leur lapidation pour avoir commis une infamie en Israël. L’intégrité de la nation et la réputation de l’Éternel ont été souillées devant des nations païennes. Le feu est un signe de jugement.

Juges 15.6 : Ce verset raconte un acte ignoble et barbare commis par le feu contre l’épouse de Samson et son beau-père ; la haine et le feu vont souvent main dans la main.

2 Rois 10.26 : Jéhu démolit et brûla le temple de Baal, donc un acte de jugement.

Jérémie 29.21-23 : Un évènement démontrant que le feu peut symboliser la malédiction voulue par l’Éternel.

Amos 2.1-3 : Il est interpellant de noter que l’Éternel n’aimait pas que la pratique de brûler les os d’un mort ; ce court passage met en exergue la force destructrice et exterminatrice du feu, mais aussi l’attention qu’apporte l’Éternel au squelette d’un individu.

Voici un ajout de un ami : « J’ai lu il n’y a pas longtemps Amos 6.10. Il me semble que ce verset condamne aussi l’incinération, car il dit que ce n’est pas le moment de prononcer le nom de l’Eternel quand on a fait brûler un mort ».

 

Conclusion

En lisant attentivement d’autres références de l’A.T., nous voyons que le feu jouait aussi un rôle important dans le système sacrificiel lévitique. Toutefois, le feu sacrificiel signifiait quand même très souvent le jugement de Dieu contre le péché (Lév 1.4 ; 4.20-35 ; 5.5-10 ; 12.6-7 ; 15.30).

Lisez les références suivantes pour bien vous imprégner de l’idée que la quasi-majorité des références au feu  dans l’A.T. signifient « destruction », « dévastation », « ruine » (Ps 11.6 ; 97.3 ; Deut 4.24 ; 2 Rois 1.9-14 ; Éz 38.22 ; 39.6 ; 20.47 ; És 30.27, 30 ; 33.14 ; 66.15-16)

Il est incontestable que le feu consumant est souvent associé à l’avertissement et au jugement (Lév 10.1-2) ; même au jugement éternel (Mat 25.4), aux sacrifices humains (Lév 18.21), et aux crimes (Lév 20.14 ; 21.9).

Voici une réflexion du Dr. Wolga : « En tant que médecin, je n’ai pas de préférence pour l’incinération sauf dans le cas d’un décès par maladie hautement contagieuse (comme la fièvre d’Ebola), car le risque de pollution des eaux de ruissellement ou de la nappe phréatique est élevé (surtout chez les juifs, les musulmans et les animistes en Afrique qui pratiquent l’inhumation directement dans la terre, sans cercueil). En tant que chrétien, je suis pour l’enterrement ».

Le point que je veux souligner ici : Est-il convenable que le feu destructeur employé expressément par l’Éternel dans l’A.T. pour exprimer Sa colère, Son jugement contre des pécheurs non repentants et contre le péché, soit choisi par un racheté en Christ pour célébrer dignement, par l’incinération du corps, son départ pour l’Au-delà ? La vie terrestre du disciple de Christ doit être reflétée, me semble-t-il, aussi dans sa manière de célébrer son départ de son existence terrestre (vers la patrie céleste).

L’inhumation-Enterrement

Genèse 23.3-4,17-20 ; 25.8-9 : Abraham (un exemple de foi pour nous) fut enterré, de même pour Isaac (Genèse 35.28-29) et aussi pour Jacob (Genèse 50.5-    7,12-14.

Genèse 35.8 : Déborah, nourrice de Rébecca, fut enterrée, de même Rachel et Léa (Genèse 35.19-20 ; 49.31).

Genèse 50.2-7,12-14 : Jacob, père de Joseph, fut enterré dans une caverne.

Genèse 50.26 : Le corps de Joseph fut préparé en Égypte pour son inhumation future en Canaan (en Josué 24.32 ; il est fait expressément mention de ses « os »).

Josué 24.29-30 : Josué fut enterré.

Deutéronome 34.5-6 : Moïse fut enterré mais son sépulcre est introuvable, tandis que son frère Aaron fut enterré (Deutéronome 10.6).

Josué 24.33 : Éléazar, fils d’Aaron, fut enterré.

Juges 8.32 : Gédéon fut enterré.

1 Samuel 25.1 : Le prophète Samuel fut enterré.

2 Samuel 2.22-23, 32 : Asaël fut enterré.

2 Samuel 3.31-32 : Abner fut enterré.

2 Samuel 18.17 : Absalom fut enterré.

1 Rois 2.10 : David (type de Christ) fut enterré (cf. Actes 2.29).

1 Rois 11.43 : Salomon fut enterré.

1 Rois 15.8 : Abijam fut enterré.

2 Rois 15.38 : Jotham fut enterré.

2 Rois 21.18 : Manassé fut enterré.

2 Chroniques 16.13 : Asa fut enterré (les aromates et parfums seuls furent brûlés, pas son corps) ; lisez bien le texte, (cf. 2 Chroniques 21.19).

2 Chroniques 32.33 : Ézéchias fut enterré.

Ézéchiel 39.11-15 : Enterrements prophétiques même des ennemis d’Israël à la fin de la Tribulation.

Résumé

J’aimerais poser deux questions : Pourquoi l’Auteur de l’A.T. (2 Timothée 3.16-17) avait-il pris le temps de mentionner si souvent la réalité du principe de l’enterrement dans l’A.T. ? Et combien de fois l’Esprit Saint doit-il mentionner la manière de l’inhumation pour nous faire passer son message, ce qui a été (et est) acceptable pour le peuple de Dieu en vue de Lui plaire ?

Job 19.25-27 est un bon mot final pour clore la présentation sur la tradition biblique de l’inhumation du croyant en Dieu Créateur du corps humain et Restaurateur du vieux corps en un corps futur glorieux.

Prenons le temps de considérer non seulement l’enseignement de l’Ancien Testament mais aussi ce que le Nouveau Testament nous enseigne sur les questions « Que faire avec le corps du défunt pour célébrer dignement son départ ? » « Matthieu 26.39, 42 ne devrait-il pas nous servir d’approche comme préparation pour évaluer l’enseignement du N.T. sur le bon choix à faire ? »

Il me semble correct et convenable d’affirmer que la Vérité éternelle est bien écrite mot par mot dans les textes d’origine de l’A.T. et est aussi bien enseignée par l’inférence et par la déduction sanctifiée par l’Esprit, en accord avec ce qui est écrit concernant l’inhumation.

jrslm

Le Nouveau Testament

Introduction

Le Nouveau Testament contredit-il la pratique de l’inhumation? Il pourrait sembler étrange de proposer une introduction à ce point. Or, une question se pose : Le Nouveau Testament suit-il le tracé de l’enseignement si clair et si catégorique de celui de l’Ancien Testament, ou va-t-il ouvrir une approche innovatrice au dilemme soulevé par cette étude ? Et quel Testament doit-il primer dans ce débat « crémation ou inhumation » ? Si une contradiction existe entre les deux Testaments, comment connaître la vérité ?

Avant de continuer l’étude, le lecteur doit se déclarer, soit pour la possibilité que la Parole puisse se contredire sur le sujet de cette étude selon les croyances humaines du moment actuel, soit pour la conviction que la Parole enseigne que la contradiction ne peut exister en Dieu ni dans Sa Parole (1 Samuel 15.29 ; Psaume 33.11 ; Ecclésiaste 3.14 ; Ésaïe 14.24 ; Malachie 3.6a) sur ce sujet.

L’enseignement du Nouveau Testament ne va donc pas changer par rapport à L’Ancien Testament.

  1. L’enseignement de la réalité de l’inhumation parmi les Juifs pendant le ministère de Jésus-Christ:

Matthieu 14.10-12 : Jean-Baptiste, le cousin de Jésus sur le plan humain, fut enterré.

Matthieu 23.27 : La condamnation des professionnels de la religion juive et de leur hypocrisie par Jésus est quand même bien un témoignage à Sa foi en l’inhumation, n’est ce pas ?!

Jean 11.38-44 : Lazare, frère de Marthe et Marie, fut enterré.

Luc 7.11-12 : Le fils, unique de sa mère, a été porté en cercueil pour être enterré.

Luc 9.59-60 : Un jeune homme appelé par Jésus à le suivre mentionne l’habitude des Juifs d’enterrer leurs morts, et Jésus accepta cette tradition parce que cohérente avec toute l’histoire du peuple de Dieu.

Luc 16.22 : Un homme riche fut enterré.

  1. L’enseignement à tirer de l’exemple de Jésus-Christ :

Jean 6.39-40,54 : Jésus parle de la résurrection du corps du croyant. Son auditoire juif avait compris qu’Il faisait référence à une résurrection du corps correctement inhumé (cf. Romains 8.11 ; 1 Thessaloniciens 4.13-17, N.B. les 6 références au corps dans ce dernier passage, directes et par déduction). Rappelons-nous bien que la vérité est non seulement communiquée mot par mot, mais aussi par inférence et par déduction intellectuellement « sanctifiées » en employant l’herméneutique grammatico-historico-contextuelle.

Matthieu 26.6-12 : Jésus annonce Son inhumation future (cf. Jean 19.40 ; Jean 12.24)

Jean 19.38-42 ; Matthieu 27.57-61 ; Marc 15.42-47 ; Luc 23.50-56, cf. 1 Cor 15.4 : Jésus fut enseveli dans le sépulcre de Joseph d’Arimathée devant un tas de témoins.

Voici une pensée qui m’est venue il y a quelques jours : La résurrection aurait été infiniment plus spectaculaire, selon notre façon de penser, devant le monde païen si les disciples du Seigneur L’avaient incinéré. Puis 3 jours après, Son corps aurait été miraculeusement reconstitué ! Extraordinaire, incroyable, unique, invraisemblable ! Ni Jésus ni les disciples n’avaient rien à voir avec la crémation pour de multiples raisons. Et je crois aussi, en suivant Son exemple, qu’IL sera davantage glorifié par ma propre inhumation que par un rite dont l’origine humaine est manifestement et indiscutablement païenne.

  1. L’enseignement à tirer des exemples de l’histoire apostolique:

Actes 5.1-10 : Le cas du couple d’Ananias et Saphira, enterrés.

Actes 8.1-2 : Le martyr Étienne fut enseveli.

Actes 24.21 : Paul, en faisant mention de « la résurrection des morts », faisait allusion à l’ensevelissement de Jésus.

La déduction claire et nette tirée de cette histoire de l’Église naissante est que les chrétiens continuaient l’exemple de Jésus-Christ et de l’enseignement des apôtres. D’ailleurs, l’histoire chrétienne à partir du 1er siècle confirme sans aucune contradiction possible que les chrétiens ne pratiquaient que l’inhumation (voir les catacombes). La crémation d’un sauvé du 1er siècle et après aurait été considérée comme un reniement total de l’œuvre salvatrice du Christ ressuscité et de la foi en la résurrection corporelle future des chrétiens.

  1. L’enseignement direct, et par déduction, à tirer du reste du Nouveau Testament:

Il est évident pour moi que la clef servant comme base pour la conviction que l’inhumation du corps du défunt chrétien est sûrement la seule façon cohérente avec l’enseignement apostolique , se trouve dans 1 Corinthiens 6.19-20 où trois raisons ou principes divins sont présentés avec force pour l’inhumation :

  1. Le corps du sauvé appartient totalement et éternellement au Saint-Esprit donc ni le défunt pendant sa vie ni sa famille n’ont le droit de décider d’une célébration « à Dieu » qui contredirait cette possession. Paul affirme que le sauvé n’appartient absolument plus à lui-même, il n’est qu’un « résident » dans la résidence de l’Esprit ; le sauvé n’a aucun contrôle sur le destin corporel de sa résidence donc la crémation est un choix en violation avec la nature et le but du Saint-Esprit.
  2. Le pécheur repentant et croyant (Actes 20.21) a été racheté totalement et éternellement au prix du Christ crucifié (1 Corinthiens 7.23 ; Actes 20.28d ; cf. Éphésiens 1.7, 14). Le Seigneur Jésus-Christ est aussi le propriétaire de notre corps donc aucune décision d’aucune sorte ne devrait être prise sans Sa permission. Et il ne peut jamais suggérer (après une prière, « Que faire ? ») une pratique contraire à son vécu ni contraire aux Saintes Écritures.
  3. La tâche la plus hautement responsable  pour le racheté est de toujours mettre Dieu au premier plan par sa conduite, son parler, ses convictions = «glorifiez Dieu dans votre corps », 1 Cor 6. 20. De notre vivant nous devrions honorer par notre conduite « notre » corps, temple du Saint-Esprit, donc la mort ne devrait en aucun cas interrompre notre façon de traiter notre corps-cadavre.

Même le converti en Christ doit Le glorifier par sa façon de disposer de son corps après son décès. La crémation, un contre-exemple par rapport à Jésus, serait, me semble-t-il, tourner le dos à l’exemple du Christ sur ce point en particulier.

Les références suivantes soulignent avec force le concept du principe suprême de la valeur du corps :

Romains 14.7-8 : « …nul ne meurt pour lui-même. Car si nous vivons, nous vivons pour le Seigneur ; et si nous mourons, nous mourons pour le Seigneur…. ».

Ces deux versets sont absolument primordiaux concernant le regard que le chrétien (le vrai concept et sens du « disciple ») doit avoir quant à sa vie et aussi quant à sa mort. Le texte grec n’a pas la préposition « pour » qui précède « lui-même », et « le Seigneur ». Donc, ces mots sont un datif signifiant davantage « l’intérêt personnel ». C’est au chrétien de vivre / mourir, en prenant  en considération la conséquence de tous ses actes à l’égard de la personne et de la réputation du Seigneur Jésus, en pensant à Son intérêt personnel. C’est le v. 9 qui confirme le sens des v. 7-8 = La Seigneurie de Christ en tout, partout, tout le temps ; tout doit mettre en avant et glorifier Christ.  Romains 14.12-13 nous informe qu’une des vérités les plus importantes dans le N.T. est qu’il faudra rendre compte à Dieu le Père de ce que nous avons fait de « notre vie » depuis le moment du salut. Puis, Romains 8.22-23 souligne que le converti en Christ possède les prémices de l’Esprit lui permettant ainsi d’être rassuré que son corps va recevoir sa pleine rédemption au moment de sa résurrection. Un corps enterré préfigure mieux la résurrection du corps qu’une incinération avec ses cendres.

Romains 6.3-5 et Colossiens 3.27 méritent cette réflexion d’un autre chrétien : « La signification symbolique du baptême comme ensevelissement et renaissance dans la mort et la résurrection de Christ est incompréhensible dans une culture où l’on ne pratique que l’incinération ».

2 Corinthiens 5.2-10 : L’apôtre y met en exergue l’importance du corps. L’inhumation véhicule parfaitement l’image du changement de « cette tente » vers « notre domicile céleste » (v. 2). L’image corporelle du changement est très forte dans le verset 4 (« dépouiller » – « revêtir »). Les versets soulignent la foi dans l’intégrité du corps par les quatre mentions du « corps » (v. 6, 8, 9,10). Une mention hypothétique des « cendres » dans ces versets est impensable.

1 Corinthiens 15.51-57 : Un corps laissé dans son état mortel, puis inhumé présage le corps futur incorruptible, revêtu d’immortalité. Tandis que la crémation et les cendres ne témoignent pas aussi bien du corps changé glorieusement. N’oublions pas que la crémation est synonyme de destruction et dispersion totales.

1 Corinthiens 10.31-11.1 : Paul exhorte les sauvés d’imiter Christ en tout pendant toute leur vie, alors, pourquoi pas aussi dans la manière de traiter son corps après sa mort = l’inhumation et non pas l’incinération ?

1 Corinthiens 15.38, 42-43,49 : Ces passages mettent en avant le principe du corps respecté dans son intégralité et dans son intégrité physique. Quel type de cérémonie témoigne mieux de l’enseignement inspiré par l’Esprit et qui suscite l’inspiration pour notre foi en la résurrection de notre corps ? Sûrement pas l’incinération.

1 Thessaloniens 4.13-18 : Cette épitre fut écrite à l’ère apostolique, quand les chrétiens avaient déjà refusé catégoriquement la crémation païenne comme une façon de respecter le défunt. Le corps mortel enterré témoignait de la foi forte au corps ressuscité. Pourquoi ne pas continuer la manière apostolique, suivant ainsi l’exemple de Jésus-Christ ?

Philippiens 3.20-4.1 : Ce texte est extraordinaire par l’accent mis sur le caractère sacré du corps du sauvé (racheté au grand prix du Christ). Ainsi, le corps inhumé met en valeur éternelle le « grand prix » et annonce aussi la foi en cette transformation glorieuse future. L’incinération (d’origine non chrétienne) ne peut pas visuellement le faire, me semble-t-il.

Je termine cette partie de l’étude avec l’accent appuyé de l’apôtre sur le corps actuel et futur avec 1 Thessaloniens 5.23 : « Que le Dieu de paix vous sanctifie lui-même tout entiers, et que tout votre être, l’esprit, l’âme et le corps, soit conservé irrépréhensible, lors de l’avènement de notre Seigneur Jésus-Christ ! »

Pas un seul verset traité ci-dessus ne met en cause le salut ni la résurrection future du converti dont le corps aurait été incinéré. Le but est seulement de nous rappeler la manière « la plus excellente » = inhumation.

Une considération rassurante

Et les sauvés en Christ qui sont  morts en mer, brûlés dans des accidents d’avion – train – voiture – immeuble – guerre ? Que deviennent-ils, leur corps incinérés et perdus à jamais ?

L’importance est en fin de compte : A-t-on accepté le Seigneur Jésus-Christ comme seul Sauveur (Jean 1.12-13 ; 14.1 ; 20.31 ; Actes 16.31 ; Romains 10.9-10 ; Apocalypse 3.20) ? La résurrection du fils/fille de Dieu dépend uniquement de sa nouvelle naissance qui est garantie par chaque personne de la TRI-UNITÉ (Jean 3.16 ; 10.27-29 ; Héb 7.25 ; 2 Tim 1.12 ; Col 3.1-4 ; Rom 8.23, 37-39). L’état du corps après la mort du sauvé n’a aucun effet sur son destin éternel, car inhumé, incinéré, mangé par des cannibales ou des poissons, explosé en mille morceaux, son âme et son esprit sont déjà auprès du Seigneur (2 Cor 5.7-8, la pensée étant « l’âme et l’esprit absents du corps, les deux sont présents avec le Seigneur »). L’individu aura son domicile céleste  avec un nouveau corps ultérieurement d’après 1 Thessaloniciens 4.13-18. Le destin éternel de chaque individu est fixé avant la mort.

Les arguments proposés par les « crémationnistes chrétiens » (et mes réponses).

  1. Dans l’A.T. le feu signifiait la Présence divine (Ex 3.2 ; 24.17 ; Deut 9.3 ; Zach 2.5) donc la crémation peut être un symbole du croyant « purifié » en train d’entrer dans la présence de Dieu. Or, cet argument est tendancieux, car le feu est aussi un signe du jugement divin (Ex 9.24 ; Josué 7.25 ; 2 Rois 1.10 ; Éz 36.5a-b ; Lam 2.3 ; cf. Apo 16.8-9 ; 20.9, 10, 14, 15).
  2. La méthode dont on dispose du corps du défunt est une considération vraiment mineure pour ceux ayant une culture biblique (l’imaginent-ils !) donc la crémation pour le chrétien n’est pas du tout importante = faire ce que l’on veut. Or, toutes les références à partir de la page 6 ci-dessus disent le contraire, donc la méthode est très importante pour le disciple de Dieu.
  3. La façon de disposer du corps du défunt ne préoccupait pas Jésus donc le chrétien est libre d’adopter la méthode qui lui plaît. Or, même si Jésus n’a fait aucun long discours sur le sujet , Il n’avait pas non plus fait de longs discours sur tous les sujets de la vie moderne qui nous intéressent. Toutefois, lorsqu’il abordait le sujet du défunt, Il témoignait de Sa foi en et de Son acceptation de la tradition de l’inhumation (Luc 9.60 ; Mat 23.27 ; N.B. la fin de la page 7 et le début de la page 8 pour l’attitude de Jésus).
  4. L’apôtre Paul mettait l’accent sur le corps vivant (Paul dépréciait ainsi le cadavre, disent-ils !) qui est le Temple du Saint-Esprit (1 Cor 6.9). Car le Temple sert à adorer le Créateur ; donc à la mort le corps ne sert plus à rien et la façon d’en disposer n’a plus d’importance. En plus, les cendres ne dévieront pas  la base du « corps ressuscité », car le corps sera « spirituel » donc il s’agit de la « personnalité de l’individu » qui a endossé l’immortalité (1 Cor 15.5, 44) et pas le corps. Or, l’apôtre n’a jamais déprécié le corps vivant ni celui mort. Quant au Temple, Paul n’a jamais insinué que le Temple puisse être annihilé par l’incinération. Rappelons-nous bien que Paul a été un juif orthodoxe avant sa conversion (Phil 3.2-3), donc totalement gagné au principe de l’inhumation, qu’il n’a jamais reniée. 1 Corinthiens 15.42-49 est une défense magistrale de la résurrection du corps physique (NB, le v. 49). Il est évident en comprenant l’enseignement apostolique de 1 Corinthiens 15 que l’inhumation correspond seulement et parfaitement à la volonté de Dieu. La crémation a l’odeur du paganisme.
  5. Dieu avait dit à l’humanité dans la Genèse 3.19, «…., car tu es poussière, et tu retourneras dans la poussière. » Ainsi la crémation est une façon « d’aider » le Créateur à accomplir plus vite Sa volonté pour que le corps de chaque individu retourne à la poussière. Or, faut-il vraiment prendre le temps de démontrer l’erreur d’un tel raisonnement ?
  6. L’inhumation occidentale est devenue trop souvent tellement extravagante et si matérialiste que la simplicité de la crémation est le meilleur témoignage chrétien. Or, je ne pense pas que toutes les inhumations sont nécessairement extravagantes, parce qu’il est impossible de le prouver. Il est bien  évident que souvent les riches aiment se vanter de leurs richesses par des extravagances lors de la cérémonie. J’ai noté personnellement que parfois les chrétiens pourraient penser qu’ils « honorent mieux » le corps du défunt de leur bien aimé en lui donnant un « beau cercueil » assez cher. Je crois que le défunt s’en fiche totalement. Depuis toujours, les Juifs de l’A.T., puis les chrétiens (voir les Catacombes) à partir du 1er siècle ont-ils été matérialistes parce qu’ils ont enterré leurs morts ou démontraient-ils du respect pour le défunt par l’inhumation ?!
  7. La crémation est beaucoup moins chère et davantage écologique. Or, les prix varient selon l’endroit et selon le « professionnel ». J’ai dans mes mains les tarifs comparatifs des deux moyens, et l’inhumation n’est pas nécessairement toujours « beaucoup » plus chère. Je viens de parler avec un professionnel (et si j’avais bien compris) il m’a affirmé que les tarifs sont identiques ! Quant à la question écologique, il faut brûler un corps avec du gaz de ville, du bois, ou avec un autre combustible pendant environ 2 heures (et après il faut une machine consommant de l’électricité pour réduire les os en cendres). Puis de répandre souvent les cendres ici et là ne me paraît pas plus « écolo » que l’inhumation. Quant au coût de l’inhumation pour une famille chrétienne « en difficulté », je suis sûr que les frères et sœurs de son église locale mettraient « la main à la poche » (pour absorber le déficit), pour que le défunt puisse avoir une célébration digne du Seigneur en suivant Son exemple.
  8. De plus en plus de chrétiens, même parfois de grands noms dans le monde évangélique, acceptent la crémation, peut-être parce que c’est « moderne et moins cher » et en accord avec la société mondaine (et anti-chrétienne) dans laquelle nous vivons au 21e siècle. Or, depuis quand le N.T. nous suggère, voire nous incite, d’adopter la philosophie et les méthodes du monde pour honorer Dieu (cf. 1 Jean 2.15-17) ?
  9. Aussi longtemps qu’existera le monde, il y aura toujours des gens de très bonne foi, même parmi ceux qui professent Jésus-Christ comme « Seigneur », qui vont essayer de contourner doucement en toute bonne foi (mais ignorants simplement de l’enseignement biblique, par mot et par inférence) le chemin indiqué dans les Deux Testaments. « Néanmoins, le solide fondement de Dieu reste debout …. » (2 Timothée 2.19a).

Conclusion

Cette courte étude historique et biblique a été faite avec une honnêteté intellectuelle, je crois, avec comme seul intérêt de présenter les faits historiques païens et les faits historico-bibliques chrétiens. Le débat actuel entre chrétiens dont certains pensent qu’une pratique tirée du paganisme est acceptable devant Dieu m’attriste énormément, voire me bouleverse absolument (chaque fois que j’y pense, mon esprit est troublé). Or, un acte ou une action par un autre sauvé en Christ même après sa mort devrait me rendre heureux et devrait me donner l’occasion de remercier et de glorifier DIEU pour l’individu et son acte/son action, même au moment de la disposition de son corps. L’incinération d’origine païenne ne me donne pas cette occasion joyeuse.

Ce qui se détache par ce que je lis dans toute la Bible, puis ce qui a été toujours confirmé à partir du 1er siècle de l’histoire chrétienne, est que je ne peux pas accepter personnellement comme bibliquement normale la crémation. Une méthode créée de toutes pièces par une philosophie païenne de la vie et de la mort ne me semble pas capable de glorifier le Créateur Dieu et le Sauveur Jésus aussi bien que l’exemple biblique.

Je ne suis pas assez naïf pour croire que quiconque lira attentivement, je l’espère, ce document sera d’accord avec moi. La nature humaine est ainsi faite. Pour ceux qui ne seraient pas en accord avec le matériel ici présenté, je ne demande qu’une seule chose, « Montrez-moi par les Saintes Écritures où j’ai tort dans mon exposition, s’il vous plaît. »

Je n’ai aucune intention volontaire de blesser qui que ce soit par ma présentation (choix des mots, tournure des phrases, le « ton » de ma voix écrite, …). Je garde la communion fraternelle avec  tous ceux qui sont en Christ. Cependant, ma conscience et mon sens de la vérité scripturaire m’ont obligé à mettre devant le lecteur et la lectrice le point de vue historico – biblique du Christ, Créateur et Souverain  de Son Corps, l’ÉGLISE ( Éphésiens 1.20-23). Chacun de nous doit LUI rendre compte de nos croyances et de nos actes, 2 Corinthiens 5.10.

Que le Père, le Fils, Le Saint-Esprit soient glorifiés !

(Je veux remercier mes si chers frères, Henri Lüscher et Dr. Igor Wolga, pour leurs suggestions abondamment pratiques.]

Scott McCarty / Le 10 mars 2015.

4 comments On CRÉMATION OU INHUMATION ? Un regard historique et biblique par Scott McCarty

  • très bonne étude, simple, claire, conduite par le Saint Esprit
    merci frère

  • Merci pour cette étude qui apporte la lumière dans les coins qui etaient restés ténébreux jusque là. Merci de nous avoir ramenés à la clarté de la bible dans son entier.

  • Merci beaucoup pour cette étude! Je ne m’étais jamais posé cette question de l’inhumation ou de la crémation, car ça me paraissait peu important. Et pourtant! Au vu de tous ces versets et de cette étude, tout est devenu plus clair et évident… et finalement, ce sujet est important! Nous appartenons au Seigneur; « notre » corps ne nous appartient pas; nous ne devons pas en faire ce qu’on veut, même au moment de notre mort.

  • Merci pour cette étude, très détaillée et explicative concernant le sujet important : inhumation-crémation.
    Puissions-nous, toujours, chercher nos réponses dans la bible., –

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