« Ils ont établi leurs signes pour signes »

Jeux olympiques : occasion pour les Nations de célébrer l’Homme, sa force et sa puissance, dans une démonstration (éphémère) d’unité de la race humaine. 

Malgré toute la valeur d’une telle manifestation et toutes les qualités qu’on peut trouver à ce genre de grand’messe humaniste — qui vaut assurément mieux que de se faire la guerre — il est difficile pour le chrétien qui connaît le Dieu vivant d’approuver cet exercice de glorification de l’Homme et son élévation jusqu’au niveau des dieux — puisque c’est ça, l’esprit initial : les olympiades référaient à l’Olympe, demeure des dieux ; les champions acquéraient des statuts de dieux vivant. Ce qui est toujours le cas, d’une certaine manière : les champions glorifiés entrent en général dans des cercles fermés au commun des mortels, en engrangeant des revenus et des richesses démesurées, ainsi que l’adoration transie de leurs millions de followers. Homère décrivait l’Olympe comme un lieu où il ne pleut jamais…

Les marqueurs de l’immoralité selon la Bible

Mais lorsque la scène d’inauguration de la 33ème olympiades, au retentissement planétaire, est utilisée pour brocarder la religion de plus de 2 milliards d’individus dans le monde (celle d’une bonne partie des athlètes, j’imagine), on prend conscience de la grandeur, de la hauteur et de la profondeur de l’influence antichrist, de son travail, de son hégémonie. Le temps ancien de la dissimulation est révolu, nous sommes dans l’âge de l’avènement, de l’apokalupsis de l’Homme impie (2 Thes. 2/3, 6, 8).

C’est incontestablement une nouvelle phase d’une guerre morale qui est ouverte depuis longtemps, qui permet à un esprit transgressif, provocateur, blasphématoire et impie, de marquer son territoire. Comme pour d’autres manifestations culturelles internationales (Eurovision), on entend de plus en plus clairement une sorte de message, mondial, qui dit : « Regardez : je suis à la place centrale, au sommet, sous le feu des projecteurs du monde. C’est mon heure, mon apogée et je peux glorifier le péché à ma guise : le mal est désormais un bien et le bien est combattu, repoussé, refoulé comme un mal. Telle est ma victoire, qui marque ma domination. Vos enfants sont à moi ».

Certaines paroles prophétiques prennent sens :

« Tes adversaires ont rugi au milieu de ton temple; ils ont établi pour signes leurs signes. On les a vus, pareils à celui qui lève la cognée dans une épaisse forêt; et bientôt ils ont brisé toutes les sculptures, à coups de haches et de marteaux. Ils ont mis le feu à ton sanctuaire; ils ont abattu, profané la demeure de ton nom. Ils disaient en leur cœur: Traitons-les tous avec violence! Ils ont brûlé dans le pays tous les lieux saints.  Nous ne voyons plus nos signes ; il n’y a plus de prophète, et personne parmi nous qui sache jusqu’à quand … Souviens-toi que l’ennemi outrage l’Eternel, et qu’un peuple insensé méprise ton nom ! Lève-toi, ô Dieu ! défends ta cause ! Souviens-toi des outrages que te fait chaque jour l’insensé ! 23N’oublie pas les clameurs de tes adversaires, le tumulte sans cesse croissant de ceux qui s’élèvent contre toi ! »(Psaume 74)

Un calcul moral et sociétal 

Le conseil des think tanks humanistes postule qu’une nation qui saura s’autoriser à se moquer de ses dieux sera la première à se libérer des fanatismes, ouvrant la voie à un nouvel âge de l’humanité. On pense qu’il s’agit là du seul moyen de faire reculer l’obscurantisme, qui a fait et continue de faire des ravages.  Mais le calcul sociétal est faux, parce que les provocations blasphématoires induisent toujours des blessures qui accentuent les fractures sociales. Nous vivons désormais dans des sociétés divisées presque à 50/50 et on ne réunit pas un peuple en pratiquant la culture de l’offense, mais celle de la protection, de la conciliation et du respect mutuel. 

Le fait est que la place des chrétiens diminue de plus en plus dans cette société marquée par l’esprit de Sodome et Gomorrhe, et ceux qui espèrent en l’Éternel sont comme le juste Lot, « profondément attristé de la conduite de ces hommes sans frein dans leur dissolution et qui tourmentait journellement son âme juste à cause de ce qu’il voyait et entendait de leurs œuvres criminelles » (2 Pierre 2). 

Pour nous qui sommes parvenus à ce haut degré d’iniquité, les Écritures sont claires depuis toujours : « Nous savons que nous sommes de Dieu, et que le monde entier est sous la puissance du malin » (1 Jean 5/19). Beaucoup souhaiteraient revenir à des jours meilleurs, mais ceux-ci étaient tout autant qu’aujourd’hui sous la puissance du malin. Seule sa révélation et son avènement changent. Et lorsque demain les choses vont se dégrader encore, et que le nombre de ceux qui prennent la marque augmenteront, nous serons toujours et encore sous les effets du même règne planétaire.

Plus que jamais, l’appel prophétique à veiller résonne (une veille active) et il concerne moins la venue de l’antichrist que la venue de Christ, qui est notre vrai sujet : « Rappelle-toi donc comment tu as reçu et entendu, et garde, et repens-toi. Si tu ne veilles pas, je viendrai comme un voleur, et tu ne sauras pas à quelle heure je viendrai sur toi » (Apoc. 3/3), « Veillez donc, puisque vous ne savez pas quel jour votre Seigneur viendra » (Mat. 24/42), « Voici, je viens comme un voleur. Heureux celui qui veille, et qui garde ses vêtements, afin qu’il ne marche pas nu et qu’on ne voie pas sa honte! » (Apoc. 16/15), « Veillez donc et priez en tout temps, afin que vous ayez la force d’échapper à toutes ces choses qui arriveront, et de paraître debout devant le Fils de l’homme (Luc 21/36).

JérômePrekel©www.lesarment.com

65 comments On « Ils ont établi leurs signes pour signes »

  • Excellente lecture du moment où la bête se dévoile au grand jour .
    Samuel Peterschmitt a fait un courrier dès qu’ il est en ligne je le mets sur cette page .

    • « Anne Descamps, directrice de la communication de Paris 2024, a présenté ses excuses à ceux qui ont été offensés par la représentation de la Cène. « Clairement, notre intention n’était pas d’afficher un manque de respect à quelque groupe religieux que ce soit. À l’inverse, notre intention était de montrer de la tolérance et de la communion. Si des gens ont été offensés, nous nous en excusons« .

  • Lettre ouverte église Portes Ouvertes Mulhouse

    Monsieur le Président de la République,

    C’est en votre qualité de représentant de l’État, garant des libertés publiques et individuelles que je m’adresse à vous. C’est pour défendre ma liberté de pensée, de conscience, de religion, d’opinion et d’expression que je réagis aujourd’hui (article 10 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen (1789) et articles 18 et 19 de la Déclaration universelle des droits de l’homme (1948)).

    La France, vers laquelle tous les regards sont tournés à l’occasion des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, a choisi de se présenter au monde comme une nation ouvertement païenne et opposée à la foi chrétienne. Cette démonstration publique, réfléchie et intentionnelle, apparaissant comme un aboutissement naturel de choix éthiques, moraux et sociétaux moins explicites, mais d’un impact bien plus durable.

    suite ici

    https://www.facebook.com/porteouvertemulhouse/videos/851692423557129/

  • Thomas Jolly, Directeur artistique en charge de l’organisation de la cérémonie d’ouverture, a démenti s’être « inspiré » de la Cène dans l’un de ses tableaux. Ce n’était « pas mon inspiration », a répondu à ce sujet sur BFMTV le metteur en scène de théâtre. « Je crois que c’était assez clair, il y a Dionysos qui arrive sur cette table. Il est là, pourquoi ? Parce qu’il est dieu de la fête (…), du vin, et père de Sequana, déesse reliée au fleuve », a-t-il indiqué. « L’idée était plutôt de faire une grande fête païenne reliée aux dieux de l’Olympe… Olympe… l’olympisme », a-t-il poursuivi.
    https://www.tf1info.fr/jeux-olympiques/jo-2024-thomas-jolly-dement-s-etre-inspire-de-la-cene-lors-de-la-ceremonie-d-ouverture-2310772.html

  • Aux chrétiens qui ont regardé et déploré ce show je pose la question : que faisiez-vous devant votre télé ? Vous vous attendiez à quoi ???
    Un vieux voisin me dit souvent : « la télévision c’est le diable à la maison »
    Il voit plus clair que la plupart de ceux qui se disent nés de nouveau et se désolent de ne plus rien pouvoir faire avec leurs enfants.
    Au lieu de signer des pétitions commencez par agir comme des hommes et jetez le monde hors de votre foyer.
    Avec de tels hommes on pourra peut-être ensuite s’occuper de l’Eglise.

    • Bonjour Olivier

      Ton interpellation « que faisiez-vous devant votre télé ?» est peut-être un peu à l’emporte-pièce, non ? On peut très bien avoir été confronté à certaines scènes de cette soirée sans avoir la télé (c’est mon cas), tout simplement parce que c’est planétaire et donc difficile d’échapper à la chose — et à ses commentaires. Quasiment tout le monde en parle. Difficile aussi de faire les blasés, parce que ça reste une chose exceptionnellement choquante. Et qu’on ne peut pas rester sans réaction. La question, ce n’est pas de savoir s’il faut réagir, mais comment.

  • Cependant beaucoup de personnes ont interprété cette scène comme une dérision de la Sainte Cène……. Thomas Jolly a fait une erreur d’interprétation grotesque ……… Je ne pense pas que ces explications soient suffisantes …Mais c’est l ‘ occasion de mettre en lumière les chretiens de ce pays et ça c’est positif

  • Bonjour Jérôme,

    Je suis tout à fait en accord avec le fait de s’opposer à un tel blasphème et à un tel mépris envers la croyance des chrétiens.

    Alors peut-être que ce que je vais dire ensuite sera filtré si cela ne correspond pas à ton point de vue mais j’y vais quand même…

    Aujourd’hui, je viens de recevoir un enregistrement d’un culte où une « pasteure » condamnait une telle représentation des apôtres et Jésus par des drag queens. Et c’est là que j’ai vu la paille qu’on reproche au monde païen et la poutre qu’il faudrait déjà enlever dans notre œil, afin d’être cohérent et d’aplomb devant Dieu dans notre contestation.

    Au moins, le monde est cohérent avec sa mentalité, avec l’esprit de celui qu’il suit (souvent sans le faire de manière complètement éclairée mais au moins en acceptant sciemment la mentalité issue du maître de ce monde).

    Mais je pense que tu vois tout de suite où je vais en venir, en rapport avec les discussions lancées sur ton blog de manière intempestive, parfois…

    On reproche aux païens de représenter des hommes qui se travestissent en femmes, dans ce qui se rapporte au spirituel chrétien, mais l’Église tend de plus en plus à mettre des femmes dans ce qui est un attribut exclusivement réservé à des hommes, dans la fonction spirituelle et devant Dieu.

    Certains, dans certaines églises, disent qu’il n’y a plus ni femme ni homme maintenant, devant Dieu (ce qui est vrai pour le salut et pour le but que Dieu a pour chacun = le connaître), mais en déformant cette parole des Écritures, ils en viennent à dire qu’alors il n’y a plus non plus de différence à considérer dans la fonction de la femme dans l’Eglise, par rapport au rôle spirituel ( enseignement, direction).
    Et bien les païens, eux, vont au bout de ce raisonnement qu’il n’y a plus ni homme ni femme, et ils l’affichent au niveau de leur corps.

    Voilà où peut mèner un mauvais enseignement issu du charnel : quand on franchit la limite spirituelle de ce que Dieu veut dire.

    Dans l’Eglise, Paul l’a dit : la position de la femme par rapport à l’homme représente la position de l’Eglise par rapport à Christ. Est-ce que l’Eglise peut enseigner ou diriger Christ ?
    Attention, ce n’est pas une question aussi anodine que ça, car souvenons-nous de Pierre qui a voulu enseigner Christ : « À Dieu ne plaise, cela ne t’arrivera pas » (tout comme Eve a enseigné Adam sur le fruit défendu, alors que c’est Adam qui avait reçu l’enseignement de la part de Dieu) . Ça semblait si bon et sage ce que Pierre voulait enseigner mais ce n’était pas du tout inspiré ( et c’était même diabolique).
    Si on n’enseigne pas par l’inspiration de l’Esprit, par révélation, alors ce n’est qu’intellectuel, qu’humain, que charnel, et même diabolique. Or Dieu a réservé l’enseignement (par l’Esprit, donc le seul valable) à l’homme, tout comme il a réservé la grossesse et la mise au monde à la femme. Si rien ne change au niveau de cet ordre là, au niveau physique, alors soyons sûrs que Dieu ne changera pas non plus son ordre des choses au niveau du spirituel. Et ce n’est pas le mensonge de travestir une femme en homme pour dire qu’un homme peut maintenant accoucher, qui va duper la vérité vraie.

    C’est à l’Eglise de revenir d’abord à la cohérence avec la mentalité de Celui qu’elle prétend suivre, avant de vouloir que le monde païen pense différemment de la mentalité où il se trouve !

    • Bonsoir Brice
      J’ai laissé ton post dans son intégralité mais je crains que tu n’aies ouvert un autre champ et comme on est en plein dans la période des incendies, je m’attends à quelques départs de feu (de controverse). Selon comment le vent tourne, je ferai décoller mon canadair. Sinon je le laisse sur le tarmac 😉

      Pour recentrer sur la polémique, on fait face à un sujet intéressant : d’abord essayer de ne pas se tromper d’ennemi, et ensuite faire en sorte de ne pas se tromper de combat. Sans oublier de prendre les bonnes armes (pas les mauvaises). Ça fait beaucoup de pièges, finalement.
      Raisons pour lesquelles on entend tout un tas de discours, réactions et appels. Olivier a raison de dire qu’il ne faut pas s’attendre à autre chose de la part du monde impie. Et en même temps, on ne peut pas rester sans réaction. Certains citent « Ne vous étonnez pas si le monde vous hait, il m’a haï avant vous » et on a l’impression que c’est un encouragement à supporter davantage. D’autres chrétiens veulent porter l’affaire devant les tribunaux et d’autres encore interpellent le Président de la République, et lancent une pétition. J’ai vu la jeune skateuse chrétienne brésilienne Rayssa Leal prendre position malgré les interdits. Quoi qu’on pense, tout ça nous amène à nous déterminer par rapport au verbe « supporter » et au verbe « subir ». Et ce n’est pas la même chose.

    • Bonjour Brise, je vous cite : On reproche aux païens de représenter des hommes qui se travestissent en femmes, dans ce qui se rapporte au spirituel chrétien, mais l’Église tend de plus en plus à mettre des femmes dans ce qui est un attribut exclusivement réservé à des hommes, dans la fonction spirituelle et devant Dieu.

      Certains, dans certaines églises, disent qu’il n’y a plus ni femme ni homme maintenant, devant Dieu (ce qui est vrai pour le salut et pour le but que Dieu a pour chacun = le connaître), mais en déformant cette parole des Écritures, ils en viennent à dire qu’alors il n’y a plus non plus de différence à considérer dans la fonction de la femme dans l’Église, par rapport au rôle spirituel ( enseignement, direction).

      * OUI il n y a plus ni homme ni femme puisque tous sauvés et enseignés par le Saint Esprit grâce au renouvellement de l’intelligence ….
      Donc si c’est le Saint Esprit qui prend la gouvernance de l’intelligence naturelle pour produire l’homme/la femme nouveau -nouvelle , comment pouvez- vous dire que la femme est l’homme auraient donc pas la même intelligence pour recevoir du Saint Esprit et donc de Dieu et du Fils la sagesse d’en haut ???

      Quand Paul parle de la place de l’homme dans le corps , il s agit du fonctionnement social de l’Église qui s’établie sur l’ordre de la création de l’homme avant la femme .

      Moi femme je comprends cet ordre divin qui permet à chacun d’être à sa place dans le corps de Christ, et en aucun cas la légitimité à l’homme d’enseigner parce qu’ homme .

      Il est bon que la femme parle avec son conjoint de ce que le Saint Esprit lui enseigne , car en faisant cela Dieu permet à l’homme de prendre ses responsabilités a pour lesquelles il a été créé afin de les exercer .

      La femme à son côté est placée , pour l’aider à accomplir sa tâche (une aide semblable ) . Curieusement nous n’ entendons pas de message sur cette merveilleuse réalité que Dieu à voulu …L’unité de la femme et de l’homme pour produire un fruit d’unité de paix et de sagesse qui permet au couple d’entrer dans la gouvernance de la terre selon la pensée de Dieu.

      Conclusion , La Sagesse du St Esprit est déversée autant sur l’homme que sur la femme , car c’est absolument nécessaire pour que s’établisse dans le couple l’unité de l’Esprit Saint pour agir et gouverner .

      Il me semble que les institutions chrétiennes se sont largement appuyées sur la sagesse de l’homme naturel qui aime s’élever pour gouverner au dessus de leur semblables … car l’égo est le principe naturelle de la sagesse non régénérée ..
      .Curieusement nous trouvons normal que l »homme domine la femme ou l’inverse chez les féministes (femmes blessées par l’homme) qui réclament leurs parts de responsabilités dans la gouvernance du monde….toutes ces expressions sont le fruit d’une intelligence égocentrique qui à besoin de produire un comportement dominant pour être reconnu. Tous les principes de nos sociétés sont sous la domination du rapport de force (dominant dominé ….) A la croix ce type de société à été cloué et renversé ! Ce qui rend la lecture de la place de la femme et de l’homme unis dans l’unité de la sagesse du Saint Esprit qui produit toujours un fruit d’unité dans la paix pour manifester les lois du Royaume de Dieu qui sont le don de soi pour le bien d’e l’autre.
      Qu’ils soient UN ( Jean 17
      20Ce n’est pas pour eux seulement que je prie, mais encore pour ceux qui croiront en moi par leur parole, 21afin que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et comme je suis en toi, afin qu’eux aussi soient un en nous, pour que le monde croie que tu m’as envoyé. 22Je leur ai donné la gloire que tu m’as donnée, afin qu’ils soient un comme nous sommes un, -…

      • Bonjour Martine,

        Vous affirmez que c’est le Saint Esprit qui prend la gouvernance de l’intelligence naturelle pour produire l’homme/la femme nouveau- nouvelle en vous basant sur Ro12:2 qui parle du renouvellement de l’intelligence. Cela, c’est un enseignement pentecôtiste que vous avez reçu mais dire que c’est le Saint Esprit qui prend les rênes de l’intelligence naturelle dans le sens que je deviendrais une créature téléguidée par le Saint Esprit, une sorte de robot programmé par le Saint Esprit qui parlerait et agirait à ma place n’est pas biblique C’est comme cela que procèdent les démons qui prennent possession de l’âme des êtres humains. Mais le Saint Esprit, Lui, respecte ma personnalité. Il fait mieux que les démons. Il éclaire et régénère mon intelligence personnelle pour que je comprenne les desseins de Dieu, Ses voies, Ses pensées, Sa Personne en utilisant la Parole écrite, en la rendant intelligible à mon esprit et à mon intelligence. Il fortifie aussi ma volonté propre pour qu’elle ait la force de s’affirmer en faveur du Seigneur. Le Saint Esprit fait pénétrer en moi la Parole, Il La vivifie et ainsi développe dans mon être intérieur, mon âme qui est unique les vertus, les qualités morales et spirituelles, les perfections de Christ. Donc, c’est bien mon être nouveau transformé, rempli de la vie de Christ, renouvelé, perfectionné qui gouverne mon intelligence dans un esprit de soumission et de dépendance totale de Dieu et non pas le Saint Esprit.

        Pour le couple, vous semblez bien admettre que c’est à l’homme de prendre ses responsabilités pour la bonne marche du foyer, la femme l’éclairant et l’y aidant grâce au partage de sa connaissance de choses spirituelles.
        Comme l’a écrit Brice, Dieu dans l’église a aussi rendu l’homme responsable de la direction de l’église et de l’enseignement qui y est dispensé. Là, où il déraille un peu à mon sens, c’est quand il dit que “Or Dieu a réservé l’enseignement (par l’Esprit, donc le seul valable) à l’homme, tout comme il a réservé la grossesse et la mise au monde à la femme.” Je ne nie pas que c’est un privilège pour la femme d’enfanter car l’homme ne pourra jamais vivre le lien fort et mystérieux entre une mère et son bébé, mais c’est un peu étrange de juxtaposer l’enseignement par l’Esprit à la grossesse et l’enfantement…

        Sinon, l’enseignement de Paul dans les épîtres est sans équivoque : Les hommes dans l’église ont la responsabilité de refléter Christ qui exerce l’autorité dans l’amour pour le bien de tous. Les femmes y expriment l’obéissance du premier amour pour Christ, la soumission de la fiancée à Son futur époux céleste. Deux rôles différents et complémentaires mais qui nécessitent tous les deux l’onction du Saint Esprit. Et la femme peut aussi prendre la parole pour témoigner, pour partager ce que le Seigneur lui a fait comprendre de Sa parole, pour animer une étude biblique, pour donner un enseignement ponctuel. Mais elle ne doit pas avoir la charge du troupeau sur ses épaules ni avoir la responsabilité de l’enseignement régulier dispensé à l’église locale.

        Dernier point : Aucun responsable, même rempli du Saint Esprit, n’est à l’abri de tomber dans l’écueil du plaisir de la domination et de la manipulation d’autrui. Le Saint Esprit ne délivre pas du vieil homme comme ça par magie et définitivement par la chasse aux esprits de dominations, aux esprits d’orgueils (autre aberration charismatique que cette chasse aux esprits de démons de toutes sortes, de peur, d’angoisses, de jalousie, de colère etc alors que la personne n’est pas possédée, c’est juste le cœur humain qui est mauvais à cause du péché ).Et les femmes peuvent devenir des manipulatrices encore pires que les hommes, étant plus subtiles, plus charmeuses, plus délicates, des femmes qui fustigent les Jézabels qu’elles ne sont évidemment pas. .

        • Bonsoir Lilly,
          Je partage bien-evidemment ton point de vue et voulait juste informer d’où je tirais la juxtaposition : enseignement pour l’homme / enfanter pour la femme.

          En effet, le passage de I Tim 2:11-15 qui parle justement de la femme qui n’a pas la prééminence de l’enseignement et de l’autorité dans l’église , se finit par ce verset un peu incongru « mais elle sera sauvée en devenant mère  » , qui peut surprendre si on ne comprend pas bien ce qui y est exprimé.

          Déjà, le terme employé pour « en devenant mère  » est : teknogonia, qui veut dire « porter un enfant » (d’où mon utilisation de « devenir enceinte » ).

          Ensuite, si on comprend que le salut, ce n’est pas seulement d’aller au paradis mais d’avoir la vie éternelle (difference entre un lieu et un état d’être, différence entre vouloir que tout aille bien autour de nous et être construit selon ce que Christ est — voir ce qu’est la vraie vie éternelle selon la définition de Dieu ; Jn17:3 et I Jn 5:20), alors on comprendra que Dieu a alors réservé dans le fait de porter un enfant, une connaissance de Lui, de Jésus, à la femme (d’où la notion de salut = connaitre Christ) réservé alors à la femme (si elle recherche la connaissance de Christ, bien entendu), en ayant une connaissance ainsi vivante, vécue.
          Alors, pour moi, je me mets ainsi à comprendre que Dieu puisse vouloir alors donner à l’homme un autre versant pour le connaitre selon un autre « versant de la montagne de sa connaissance vivante » : le versant enseignement / autorité.
          Si chacun a pour but de connaitre Dieu et si chacun voulait alors trouver Dieu là où il a prévu qu’on le trouve (et Dieu a réservé à chacun son chemin de connaissance), alors on ne mépriserait pas le chemin qu’il nous a tracé et qui n’est pas forcément le même que l’autre (« Que t’importe pour ton frère ou ta soeur, toi suis moi ») et on ne lorgnerait pas sur le chemin de l’autre.(à noter aussi que même parmi les hommes, tous ne sont pas non plus appelés à l’enseignement).

          • Bonsoir Brice,
            J’ai bien pensé à ce passage de 1 Ti 2:15. Mais je le comprends plutôt par rapport au fait qu’Eve a été formée après Adam et que c’est Eve qui a été séduite par le serpent et non pas Adam. Elle est tombée dans le péché en premier, mais elle peut en croyant en Celui qui a écrasé la tête du serpent, redresser la situation en enseignant à ses enfants le chemin vers la sainteté en Jésus Christ ou alors en enfantant spirituellement d’autres personnes c’est à dire en les amenant à Christ.
            Sinon,ce que vous écrivez est intéressant mais il faut que je vous relise encore une fois pour vraiment bien vous comprendre .

  • Bonjour à tous,

    Il ne s’agit pas d’engager des controverses, mais comme Brice, quelque chose me semble très clair : les chrétiens sont en train de couler le moucheron alors qu’ils avalent le chameau tous les jours.

    Sommes toutes, que le monde se moque n’a rien d’étonnant, même si cela nous heurte et nous afflige. “Si le monde vous hait” … nous dit Jésus.

    Mais il serait bon qu’on réalise que si nous constatons un épaississement des ténèbres, c’est bien parce que les églises qui devraient briller ne brillent plus !

    Et pourquoi ne brille-t-elle plus ? Parce qu’elles ont mis Jésus à la porte (Apo 3:20).

    Et pourquoi l’ont-elles mis à la porte ? Parce qu’elles n’ont pas gardé ses paroles : “Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruit,” … “Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous …” (Jn 15:5, 7)

    Brice a orienté sa charge contre les femmes qui prennent une place que Dieu n’a donné qu’aux hommes, mais on pourrait également dénoncer cette adoration charnelle qui n’a de cesse de se développer via la danse, les drapeaux et autres bannières qui fleurissent un peu partout, la musique sensuelle et mondaine et j’en passe. Pourtant notre Père **demande** des adorateurs en esprit et en vérité (Jn 4)

    On pourrait parler de la Cène (encore elle) qui a été tellement déformée par l’hygiénisme que par endroit on ne la prend plus qu’une fois par mois, et encore, avec moultes précautions sanitaires… quelle honte ! Est-ce ainsi qu’on honore celui qui a payé nos dettes de son propre sang !?

    C’est bien dans nos églises que l’ennemi a établis ses signes … et personne ne le voit ou ne le dénonce !

    Jérôme, la remarque d’Olivier vous paraît quelque peu excessive mais pourtant, je crois qu’il y a besoin de quelques Samson ou quelques Jéhu pour ruer dans les brancards et réveiller la partie de peuple qui désir vraiment voir la gloire de Dieu.

    Personnellement, ce n’est pas l’état du monde, mais celui des églises qui me fait gémir.

    Celles qui doivent être la lumière du monde n’ont plus rien d’autre à proposer que des concerts de musiques mondaines, des séries tv et des séminaires (payant bien sur) de développement personnel. Entendons la voix du ciel qui nous dit : “Sortez du milieu d’elle, mon peuple, afin que vous ne participiez point à ses péchés, et que vous n’ayez point de part à ses fléaux.” (Apo 18:4).

    Que l’amour de Christ nous presse et que, très concrètement, nous ne vivions plus pour nous-même mais pour celui qui est mort et ressuscité pour nous ! (2 Cor 5:14-15)

    • Bonsoir Bruno,

      Merci pour la contribution et le rappel de l’état de l’Église, auquel je souscris bien sûr dans son ensemble.
      La remarque d’Olivier ne m’a pas paru excessive, mais déplacée : je ne parle pas de l’exhortation à la sanctification, mais je parle du fait de reprocher aux chrétiens choqués par l’étalage prétentieux du wokisme … d’avoir regardé la télé (!) et de condamner les chrétiens qui veulent réagir en signant une pétition. C’est un peu comme si on reprochait à Gédéon d’avoir renversé l’autel de Baal en lui expliquant qu’il fallait d’abord qu’il coche certaines cases.

      Essayons de recentrer le sujet : Le monde est le monde, c’est entendu, mais lorsqu’un géant sort pour s’exprimer avec blasphèmes soir et matin pendant « 40 jours », cela appelle-t-il une réaction du peuple de Dieu ou pas ? Je ne dis pas qu’une pétition est équivalente à l’apparition d’un David, mais je note que lorsque David se présente avec sa réaction, ce sont d’abord ses frères qui le rabrouent. C’est une manière de faire dont ceux-là sont coutumiers, et qui se fait passer pour clairvoyante, alors qu’elle est charnelle et mue par la déconsidération.

      Alors peut-être que nous sommes devant une éphémère réaction chrétienne-culturelle qui va se dissiper aux premiers rayons du soleil, ou peut-être que cette histoire va servir de déclencheur pour que justement votre prière soit exaucée, c’est-à-dire que le peuple de Dieu se réveille. Qui peut savoir ?

      Là où je vous rejoins complètement, ainsi que Brice et Olivier, c’est sur la meta-responsabilité des chrétiens, à propos de l’état d’obscurité du monde, alors que nous sommes appelés à en être les lumières — et je dois m’inclure malheureusement. Vu sous cet angle-là, je n’ai pas envie de charger l’Église ou les Pasteurs, comme on le fait si promptement (je parle d’un comportement que j’ai pratiqué moi-même), mais je dois commencer par moi et me réaligner avec la volonté de Dieu. Parce que j’ai manqué bien des occasions de faire des choix de foi courageux, qui auraient donné un espace plus grand au Seigneur dans ma vie, et ces sont des échecs spirituels cachés. J’ai perdu aussi beaucoup de temps sur certains chemins que je pensais bons. J’ai également commis des erreurs qui ne l’étaient pas à mes yeux et qui ont provoqué des reculs de l’Esprit. Et dans cette guerre invisible, avec ses batailles perdues et gagnées (il n’y a pas que des défaites, heureusement), c’est la vie de notre témoignage qui est affectée, ce dunamis de Dieu, cette vie qui seule peut convaincre le monde autour de nous de péché, de justice, de jugement, mais aussi et surtout d’admiration du Seigneur. Parce que c’est la Vie qui force le respect des plus résistants et qui manifeste que le Seigneur est Dieu.

      Ce que vous écrivez à propos des pratiques religieuses d’aujourd’hui me touche, et qui se produisent dans certains courants (pas partout, loin s’en faut) et je suis, comme vous, profondément affligé de voir ces choses, et de constater à quel point ceux qui les font sont persuadés d’avoir raison. C’est tellement triste. J’entendais encore aujourd’hui un pasteur d’une grande église parisienne appeler une Nième fois à « repenser l’Église », pour récupérer les jeunes et surtout les garçons. On se doute des moyens à utiliser.

      Je ne fais pas plus long, merci en tout cas de la qualité de l’échange, la contradiction est une bonne chose, lorsqu’elle s’inscrit dans un esprit constructif.

      • Bonsoir Jérôme, merci mille fois merci pour votre partage ..oui il faut faire un état des lieux honnete et responsable , oui moi aussi je n’ai pas toujours osé dire la vérité ce qui a éteint le Saint Esprit qui voulait pourtant agir ..Le Saint Esprit ne peut agir qu’au travers des chretiens qui lui obéissent !
        Oui c’est possible que le Seigneur utilise cet événement pour lever des pécheurs dans la moisson …. Dire la vérité permet de se positionner !
        Je me souviens d’une réunion chretienne ouverte aux habitants du coin , elle avait lieu car les protestants réformés sont dans la nature depuis que les réformés marient les homos , et même acceptent d’établir dans le ministère pastoral des couples de femmes homos …(Autant dire qu’ils ont carrément arrachés le livre de Jude qui pourtant ce trouve dans le nouveau testament ) .

        Alors qu’ un couple d’agriculteur posaient la question de savoir si c »était biblique ou pas , j’ai pris la parole pour expliquer que justement comme le mariage homo n’était pas biblique et bien nous cherchions comment continuer à servir le Seigneur Jésus et sa parole « la bible » , que nous organisions ce type de rencontre chretienne en groupe de maison ..
        Cet homme s’est alors tourné vers sa femme et a dit : Tu vois il me semblait bien que l’église ne pouvait reconnaitre ce type de mariage, car la bible est contre !!! Et il a été rassuré.

        Alors suite à cet évènement, un « frère » ma reproché d’avoir parlé des homos , et m’a dit : Tu t’es dépêchée de parler des homos , ce n’était pas la peine …Cet homme qui se dit chretien avait peur de ce que les gens diraient de notre groupe …….évidement, vue sous cet angle nous ne sommes plus des serviteurs de la lumière, mais des humanistes porteurs de l' »étiquette  » Chrétiens » mais complétement sous l’emprise des pensées charnelles .

        Celui qui annonce la vérité conduit par l’Esprit de vérité, n a pas peur de dire la Vérité ….car justement c’est le Saint Esprit qui l’y pousse !!! Le fruit de l’Esprit dépend du renouvellement de notre intelligence pour devenir des porteurs de la Vérité Spirituelle .

    • Bonjour Bruno,

      Je pense que tu te doutes que j’allais un grand amen à ton commentaire !
      AMEN !

  • Merci Bruno, j’étais en train de répondre mais tu m’as précédé et je suis en accord avec ce que tu dis.

    Et effectivement je crois que les chrétiens passent trop de temps à disserter de l’état du monde. Certainement pour se rassurer ..

    Jérôme tu dis qu’il faut nécessairement réagir. Pas sûr…
    « Ce même jour, quelques pharisiens vinrent lui dire: Va-t’en, pars d’ici, car Hérode veut te tuer. Il leur répondit: Allez, et dites à ce renard: Voici, je chasse les démons et je fais des guérisons aujourd’hui …, »
    On peut dire que Jésus n’était pas très politiquement correct ! Un renard, s’il est bien considéré comme un nuisible, n’est pas dangereux (ma grand-mère en a tué un à coup de bâton.. )
    On pourrait traduire « Hérode, fais ce que tu veux, moi j’ai du boulot, ce que tu dis ne m’intéresse pas »

    Si l’Eglise était plus occupée à chasser les démons, pas seulement « au noooooooom de Jésuuuuuuuuuus !!! » mais en démasquant l’idolâtrie de ce siècle, elle passerait moins de temps dans des polémiques stériles.

    Par exemple quand on m’envoie un commentaire ou une vidéo sur les JO, je renvoie cette citation de Coubertin :
    « La première caractéristique essentielle de l’olympisme ancien aussi bien que de l’olympisme moderne, c’est d’être une religion. (… ) J’estime donc avoir eu raison de restaurer ces principes autour de l’olympisme rénové un sentiment religieux transformé et agrandi par l’internationalisme. »
    Pierre de Coubertin, JO Berlin, 1936
    On peut dire que les païens annoncent clairement la couleur !
    Nous devons faire savoir au monde que leur coeur est une fabrique d’idole qui cherchera toujours à adorer quelque chose. Et que nous au moins nous adorons le vrai Dieu.

    Tu cites Aleteia …sur leur site voici 2 titres d’articles parmi d’autres :
    -Une cloche de Notre-Dame aux premières loges des JO ?
    -Natation : avant chaque course, Katie Ledecky récite une prière
    Vous croyez vraiment qu’on rend service à Dieu avec ce genre d’articles ?

    Quand à la skateuse que tu cites en exemple, si j’étais son père je serais pas très heureux de la voir faire du sport en soutien-gorge devant le monde entier. Mais je suis sûrement un vieux grincheux.

    Les rabbins disent qu’il n’y a rien de mieux pour faire fuir la présence de Dieu que l’impudicité. Je le crois volontiers et du coup faut-il encore s’étonner de l’état du monde et de nos églises ?

    • Bonjour Olivier,
      Certes,il ne faut pas relayer ces images glauques, malsaines, païennes et blasphématoires, mais il ne faut pas rester sans réagir et l’idée de la lettre ouverte n’est pas une mauvaise idée. Avec cette cérémonie, on n’était plus dans la mondanité du monde avec juste des références aux dieux paiens, mais on était dans l’exhibition de la résurrection de ces dieux hideux. On y a vu la marque de la bête, cette bête cynique qui piétine les interdits moraux posés par Dieu, qui glorifie les transgressions de toute nature. Une bête blasphématoire qui ne se gêne pas pour nous affirmer , que non, elle ne cherchait pas la provocation mais seulement la tolérance et la communion : C’est nous,les chrétiens,qui avons les idées mal placées,qui avons tout mal interprété à cause de notre inculture. Elle nous prend vraiment pour des imbéciles !! Il faut réagir car elle est en train de tester la population pour voir si ça passe ou si ça casse. Et si ça passe, elle ira encore beaucoup plus loin dans sa haine envers les chrétiens et son désir de le éradiquer de l’occident.

  • Seuls ceux qui auront vaincu ( comme le Seigneur a vaincu ) siègeront sur le trône! Qu’est-ce que vaincre aujourd’hui, selon la pensée du Seigneur ? La lettre à l’Eglise de Laodicée, dernière dans la liste, s’adresse à chacun d’entre nous et nous invite à la repentance, c’est-à-dire à comprendre la nécessité de changer nos voies et nos manières de penser, afin de « faire la volonté de Dieu »…On est loin du compte…Mais le Seigneur sait « châtier et reprendre celui qu’Il aime »…La persécution approche, le Seigneur va émonder les sarments de la vigne. L’Epouse va enfin paraître sans tache!

  • Bonjour Jérôme,

    Je me permets de préciser ma pensée : si les chrétiens veulent apporter une réponse à cette cérémonie des JO, je n’y vois aucun mal. La meilleure réaction que j’ai pu voir était, selon moi, un rassemblement de chrétiens au Trocadéro chantant des cantiques et brandissant des pancartes « Jésus t’aime » (l’affirmation publique de notre foi est un terrain délaissé que nous devrions reconquérir, il me semble).

    Mon propos était de pointer du doigt une erreur : le combat ne se situe pas entre nous et le monde, mais entre ceux qui gardent les commandements de Dieu et la foi de Jésus (Apocalypse 14:12) et ceux qui veulent les subvertir.

    Toutes les références au combat dans le Nouveau Testament se réfèrent à la foi. La foi étant la fidélité à la Parole de Dieu. Depuis ma conversion (il y a quelques décennies), j’entends « la persécution arrive » (ce que Théodoulos27 a mentionné).

    Or, je pose la question : quel intérêt le diable aurait-il à réveiller une église qui dort ou qui est infidèle ? Dans les sept églises de l’Apocalypse, combien sont persécutées physiquement ? Une seule (Smyrne). Les autres font face à des séductions.

    On nous a bassiné depuis des lustres avec des slogans comme « l’antichrist sera un dictateur pire qu’Hitler », mais c’est totalement faux. Faites l’exercice suivant : prenez tous les versets qui parlent de l’antichrist et vous verrez qu’ils le qualifient tous de séducteur… pas de dictateur.

    D’où ma remarque : pendant que les chrétiens se préparent à une persécution physique future que le monde leur livrerait, ils ne voient pas que depuis des décennies, une guerre spirituelle sans pitié est menée subtilement au sein même des églises et que les comportements qu’Olivier, Brice ou moi évoquions ne sont que les symptômes du mal qui est en train de métastaser bon nombre d’églises.

    Je reviens sur l’exemple de Brice concernant les femmes « pasteures » : durant deux millénaires, dans leur immense majorité, les mouvements chrétiens ont toujours respecté ce commandement quant à l’enseignement que Dieu a attribué à l’homme seul. On craignait Dieu, car on savait que prendre un office que Dieu ne nous a pas attribué est très grave. Dans l’Ancienne Alliance, par exemple, la sacrificature et le service du temple étaient réservés à la descendance d’Aaron seule. Deux rois ont transgressé cet ordre et l’ont payé très cher (1 Samuel 15:23 / 2 Chroniques 26:19).

    Aujourd’hui, le malin mène une guerre spirituelle où il utilise YouTube, Facebook, Instagram et autres pour présenter des femmes enseignantes et ainsi normaliser cette idée, qui, qu’on le veuille ou non, n’est rien d’autre qu’une révolte contre la Parole de Dieu.

    Je discutais avec une jeune fille nouvellement convertie qui va dans une assemblée où seuls les hommes prêchent. Malgré cet exemple de fidélité présent dans son assemblée, elle ne voit pas le problème à ce qu’une femme enseigne puisqu’elle en voit partout sur Internet.

    Ainsi, point par point, un autre évangile, un autre Jésus et un autre esprit (2 Corinthiens 11:3-4) sont présentés aux croyants via les réseaux sociaux parce qu’on ne combat pas pour la foi qui a été transmise aux saints une fois pour toutes (Jude 3).

    Mais comme vous le dites, nous devons tous commencer par nous-mêmes et nous réaligner avec la volonté de Dieu. Pour ma part, je reconnais m’être complu et caché durant des années derrière cette notion « d’équilibre » qu’on prône souvent dans nos assemblées. « Ne témoigne pas au travail, c’est interdit »… « ne rends pas grâce à table devant des non-convertis, ça fait religieux »… « ne parle pas trop du péché, ça fait fanatique »… et j’en passe.

    Le mot équilibre n’existe pas dans la Bible… mais je pense que la pensée se trouve présente dans l’église de Laodicée. C’est cette tiédeur que Jésus dénonce : je ne suis ni bouillant pour le Seigneur ni froid au monde… je suis équilibré, je suis tiède. Le monde peut m’accepter et ainsi je ne risque pas d’être persécuté.

    Vous pouvez trouver que j’exagère, croyez bien pourtant que je pèse mes mots. Notre Seigneur Jésus a donné sa vie ! Il veut la nôtre, il ne peut pas moins nous demander. Il veut des bouillants. Vous l’avez dit et je suis d’accord, c’est cette vie livrée qui manifestera le fruit et la Vie de Dieu.

    Que le Seigneur nous fasse grâce ! Bénédictions fraternelles.

    • Bruno je vous cite : D’où ma remarque : pendant que les chrétiens se préparent à une persécution physique future que le monde leur livrerait, ils ne voient pas que depuis des décennies, une guerre spirituelle sans pitié est menée subtilement au sein même des églises et que les comportements qu’Olivier, Brice ou moi évoquions ne sont que les symptômes du mal qui est en train de métastaser bon nombre d’églises.

      La difficulté vient de ce que l’être humain aime séparer au lieu de rassembler …..C’est le Saint Esprit qui rassemble et quand il le fait vraiment, nous n’éprouvons pas le besoin de pointer ça et là des comportements que nous qualifions d’anormal , alors que ce qui est anormal c’est que au lieu de prier dans l’Esprit nous nous confrontions les uns aux autres …HOMME ET FEMME sont « ensemble » au Service du Saint Esprit pour accomplir les œuvres que Jésus et les Apôtres ont accompli . Expliqué dans la bible !

    • Bonjour Bruno, et merci pour le développement de votre pensée avec laquelle, je le répète, je suis en parfait accord sur le fond, à savoir que :

      1/ le problème principal du chrétien, ce n’est pas le monde mais c’est sa nature, son cœur
      2/ le bon combat est celui de la foi
      3/ le problème de l’Église, ce n’est pas le monde, mais c’est sa fidélité à la Parole de Dieu
      4/ la persécution est en grande partie morale, et que l’antichrist est un séducteur

      Je crois pouvoir dire que la plupart des quels 500 articles publiés sur ce site depuis 20 ans abordent ces points régulièrement. La description que vous avez faite dans votre premier commentaire sur l’état de l’Église est rappelée ici de façon constante, en traitant du sujet de l’apostasie dans une proportion qui est probablement jugée exagérée. Nous sommes donc en plein accord sur le fond et je suis donc loin, très loin de trouver que vous exagérez. Et s’il existe quelque nuance dans ma position, elle se trouve sur des points secondaires et peut-être sur des questions de formulation : vous dites par exemple que le mot équilibre n’existe pas dans la Bible, vous parlez du péché bien sûr et vous illustrez votre propos avec l’église de Laodicée, qui devait/doit se sentir équilibrée entre le chaud et le froid. Je suis d’accord, évidemment, mais on pourrait dire aussi (pas pour contredire, mais pour compléter), que l’équilibre spirituel existe, par la sobriété et la sagesse : « soyez sobres en toute chose », ce n’est pas « soyez abstinents ». Donc équilibrés.

      Pour ce qui concerne la femme, nous sommes face à la seconde phase entamée dans le jardin d’Eden où le monde de Dieu a basculé de l’esprit à la chair; et à la fin, les choses vont encore plus loin, poussées par la tentation d’être plus que ce que nous sommes (c’est toujours même dynamique), avec un objectif plaisant à regarder/considérer et agréable/exaltant à vivre : une liberté sans limites.
      En séduisant le féminin moderne dans cette optique, l’ennemi a dévasté par ricochet la famille, et déconstruit les identités. Et les hommes ont leur part de responsabilité.

      Néanmoins pour ce qui est e la place de la femme dans l’Église, le Seigneur est très clair pour qui cherchera à comprendre en sondant les Écritures honnêtement (et non religieusement) : les femmes de l’Esprit existent, et les femmes d’onction existent. Les dons de l’Esprit dont elles sont équipées doivent pouvoir s’exprimer, que ce soit hors l’église ou dans l’église. Et c’est toujours très compliqué pour des hommes dogmatiques de reconnaître l’authenticité d’un ministère, lorsqu’ils évoluent dans l’insécurité intérieure ou enfermés dans un dogme. Croyant servir la vérité, ils marchent parfois en ennemis de l’Esprit. C’est d’ailleurs valable pour les ministères d’hommes qui ne parviennent pas à reconnaitre des ministères de frères. Je suis convaincu que ce sujet ne pourra pas être traité, ni même éclairé, à coups de versets ou de dogmes. Mais avec les sentiments qui étaient en Jésus-Christ. Il faut être mort à soi-même pour que le Seigneur puisse commencer à encourager les autres au travers de nous-mêmes. Et je sais que je prêche un converti ! 😉 Bénédictions/JP

  • Je vais ici vous donner un témoignage qui date de 4-5 ans.

    Fin 2019, la Porte Ouverte de Mulhouse a réuni des pasteurs pour faire un appel au président de la république en faveur des chrétiens persécutés d’Algérie.
    Un frère avec qui je priais à ce sujet a alors dit en parlant de Samuel Peterschmidt : « Il va le payer cher ».
    J’ai alors pensé intérieurement qu’il exagérait, mais l’esprit saint m’a repris tout de suite et j’ai su qu’il avait raison.

    Le 18 février 2020, alors que la Porte Ouverte était réunie pour son Jeûne et Prière, Mr Macron était présent à Bourtzviller pour parler communautarisme.
    Tout ça au grand étonnement de l’imam local que sa toute petite mosquée ait été choisie alors qu’il y a justement à Mulhouse un chantier énorme, le centre An-Nour, avec financements douteux du Qatar etc…on pouvez encore retrouver des articles de l’époque.

    La grosse affaire selon moi, c’est que Mr Macron avait alors fait un bain de foule de plus d’une heure. Sa garde rapprochée s’en était d’ailleurs émue, disant que c’était très étonnant de sa part, qu’il ne faisait jamais ça. https://www.francebleu.fr/infos/politique/le-bain-de-foule-d-emmanuel-macron-a-mulhouse-1582038013

    Tout ça se passait à 500 m à vol d’oiseau du rassemblement de la PO qui a été accusé d’avoir été le plus gros cluster de France avec les conséquences que l’on sait.

    Je ne vous donne que les faits, je vous laisse tirer les conclusions vous-même et j’espère que vous comprendrez pourquoi je crois qu’une pétition ou tout autre appel aux autorités pour se plaindre du mauvais traitement (toute proportions gardées…) qui nous a été fait lors de la cérémonie des JO est une erreur. Et que c’est non seulement inutile mais même dangereux.

     » Et c’est à cela que vous avez été appelés, parce que Christ aussi a souffert pour vous, vous laissant un exemple, afin que vous suiviez ses traces, Lui qui n’a point commis de péché, Et dans la bouche duquel il ne s’est point trouvé de fraude; lui qui, injurié, ne rendait point d’injures, maltraité, ne faisait point de menaces, mais s’en remettait à celui qui juge justement « 

    • Olivier
      Merci pour le témoignage, à partir duquel on peut tirer des conclusions sensiblement différentes. Pour toi il vient à l’appui de ta conviction, qui consiste à croire qu’une pétition (ou autre réaction) est inutile, et même dangereuse. J’imagine que ton raisonnement te pousse à penser que non seulement une pétition, mais toute réaction à l’égard du monde est vaine, et tu as en partie raison.

      En fait, nous sommes en train de parler d’un principe spirituel cardinal et c’est pourquoi cette discussion est intéressante. La question va au-delà du sujet d’une pétition. Et en priant pour trouver la pensée de Dieu, un proverbe m’est revenu en mémoire : « Ne réponds pas à l’insensé selon sa folie, de peur que tu ne lui ressembles toi-même. Réponds à l’insensé selon sa folie, afin qu’il ne se regarde pas comme sage. » (26/4).
      Il me semble que nos échanges d’argumentaires pourraient s’arrêter là, devant cette parole de sagesse, qui nous dit (entre autres choses) : « ça dépendra des cas ».

      Pour aller dans ton sens, on pourrait invoquer aussi le conseil de Jésus : si on te frappe sur la joue droite, tends aussi la gauche. On ne peut pas être plus clair, et ça laisse peu de place pour l’idée d’une pétition. Et en même temps, Jésus envoie ses disciples en leur disant de prendre une épée (Luc 22/36) et ce n’était probablement pas pour faire la police dans les églises.

      Alors ce que je dis ici n’est pas pour contredire ton argumentaire, que je trouve juste sur le fond, mais pour contester son côté fermé et définitif. C’est la seule raison de mes réponses. Et je me permets de rappeler ici que le premier à qui profite notre inaction, ou notre passivité devant le mal (ou ceux qui font le mal) c’est le diable.
      Je suis d’accord que le Nouveau Testament n’ouvre aucun espace d’interaction avec le monde, (qui ne veut pas de Dieu) sinon en dénonçant ses œuvres. Et qu’on peut comprendre cette expression de diverses manières, mais certainement pas d’une manière passive. Je suis d’accord aussi pour dire que le dominionisme se fourvoie et que Dieu ne nous demande pas de faire évoluer le monde. Et pourtant, il me semble par exemple que Martin Luther King a été suscité et conduit par Dieu, dans son affrontement avec le monde et avec le mal. Et il est allé bien plus loin, sur la voie des pétitions. Alors tu me diras peut-être qu’il l’a payé cher. Et j’aimerais bien que tu nous dises : à ton avis, dans l’exemple que tu as donné, est-ce que le frère qui t’a dit cette phrase voulait dire que c’est le diable qui allait faire payer cher, ou était-ce Dieu ?
      Je pense que je connais la réponse, mais je voulais être sûr.

  • Je ne sais pas qui a fait payer Peterschmidt, et est-ce bien important ?
    Que ce soit Dieu qui l’ait fait, qu’Il l’ait fait faire ou bien ‘juste’ permis qu’est-ce que ça change ? A la fin c’est la souverainteté de Dieu.

    Ce frère a dit qu’il allait payer cher, l’Esprit Saint me l’a confirmé alors que j’en doutais, et à la fin c’est ce qui c’est passé.

    La vraie question est donc « Qu’est-ce qui a bien pu faire qu’arrive pareille situation, que la PO paye si cher ?  »

    Je ne suis pas d’accord pour la comparer avec celle de MLK.
    Ce dernier s’est opposé en boycottant les bus, pas en se plaignant de son sort. Et à la fin, les fruits étaient là. Et puis c’était une persécution contre les noirs, pas contre les chrétiens seulement.
    Dans le cas de la PO, on s’adresse à des autorités terrestres pour une situation de persécution réelle et quel est le résultat : rien.
    En plus on se fait cracher à la figure. Déjà quand Macron ne prends même pas la peine de répondre. Ensuite lors du cluster, qu’est-ce que ça lui aurait coûté de dire : « j’étais au même endroit au même moment à serrer des mains, ces gens ne sont pas plus responsables que moi » ? Il ne l’a pas fait et pour moi c’est volontaire, une trop bonne occasion pour décrédibiliser les évangéliques.

    Alors pourquoi un tel prix ? c’était pas la teneur de mon post. Je sais juste que ce genre d’affaire (pétitions, appels au monde..) se termine souvent mal et que je préfère m’en remettre à celui qui juge justement,

    • Bonsoir Olivier, merci pour ta réponse. Tu disais en intro : » Je ne sais pas qui a fait payer Peterschmidt, et est-ce bien important ? Que ce soit Dieu qui l’ait fait, qu’Il l’ait fait faire ou bien ‘juste’ permis qu’est-ce que ça change ? A la fin c’est la souverainteté de Dieu ».

      Oui, c’est une manière de voir les choses, et comme on est dans l’échange fraternel, je te donne mon avis en 2 points, parce que je crois que c’est important. Le premier c’est que si on décide de croire que c’est le diable (qui est le prince de ce monde et qui a autorité/délégation « ces choses sont à moi » ), alors on va nourrir une vision de peur de faire des choses, peur de sortir du cadre, peur du retour de manivelle (ça existe) et donc une compréhension de Dieu notre Père qui va devoir s’accorder avec tout ça, et le résultat ne pourra pas être juste. Dans ce schéma-là, et dans l’exemple donné, il n’y a aucun espace pour la repentance, ça frappe direct. Je commets une erreur, un péché, et le couperet tombe.

      Le deuxième c’est que si nous décidons de croire que c’est Dieu qui a agi directement pour « faire payer », comme disait ton frère – terrifiante expression — alors nous sommes dans une vision pire que celle de l’Ancien Testament, avec le Dieu de la Loi (qui cependant se définissait lui-même comme « lent à la colère, et riche en bonté »). Ici, c’est le « Maître sévère et dur » qui a fait peur au serviteur qui a enterré son talent. Et donc, là aussi, dans la configuration du drame de la PO, il n’y a pas eu d’espace pour la repentance, ça aurait frappé direct aussi.

      Soupir…

      Personnellement je n’adhère ni au premier principe, ni au second. Ils sont à mon avis toxiques tous les deux. Il y a un vrai enjeu spirituel, parce que la manière dont nous voyons Dieu et comprenons sa justice (et son amour, sa discipline) conditionnent notre relation avec Son Esprit, mais aussi notre témoignage et notre vie familiale (l’éducation que nous donnons à nos enfants). Et notre paix. La représentation personnelle que nous nous faisons de Dieu est influencée, à notre insu, par beaucoup de facteurs humains.

      L’exemple que tu as cité (PO) est à mon avis un cas d’école, avec effectivement un bilan très lourd : 26 décès dans l’église, qui se rapprochent d’un autre drame biblique, celui des 18 personnes sur lesquelles est tombée la tour de Siloé et qu’elle a tués. Et face au même questionnement que le tien « Qu’est-ce qui a bien pu faire qu’arrive pareille situation, que la PO paye si cher ? ». Jésus répond : « croyez-vous que ces personnes fussent plus coupables que tous les autres … ? Non, je vous le dis. Mais si vous ne vous repentez, vous périrez tous également » (Luc 13/4). Ils avaient probablement tous des choses à se reprocher, des péchés, des fautes, des culpabilités, et on aurait pu trouver (ou supposer) moultes raisons — comme l’ont fait les amis de Job — qui auraient permis d’illustrer qu’on ne plaisante pas avec Dieu, mais Jésus n’a pas ouvert cette porte, ce qui aurait pourtant été facile. Je pense que ça veut dire que nous ne devons pas trop chercher à l’ouvrir non plus.

      Jésus a éludé une interrogation qui était légitime dans la culture de l’Ancien Testament et de la mentalité de l’époque conditionnée par la Loi, qui voulait que le malheur soit un signe de punition de Dieu, une marque de rejet et parfois de malédiction, comme avec la maladie. Et il y avait de solides argumentaires bibliques à la clé.
      Se demander ce que la PO a bien pu faire pour mériter ça, c’est un prolongement du même raisonnement que celui de l’AT, un raisonnement qui est naturel, dans le sens de normal. Mais nous, nous sommes des hommes et des femmes de la foi, non de la loi qui est venue par Moïse, mais de la grâce et de la vérité qui est venue par Jésus. Le Dieu de l’Ancien Testament n’a pas disparu, mais il y a une nouvelle alliance. Nous espérons être approuvés à cause de la justice de Christ, pas à cause de la nôtre, bien que nous soyons exhortés à l’irréprochabilité; nous mettons notre assurance dans le fait que le Seigneur nous aime, et pas dans le fait que nous l’aimons, bien que notre chemin soit toujours de l’aimer de tout notre cœur. Nous nous confions dans sa sainteté, pas dans la nôtre, bien que nous soyons appelés à ajouter la sainteté à la foi.

      Je vais faire un autre post concernant MLK. Bénédictions/JP

    • Olivier,
      Concernant MLK, je ne l’ai pas comparé à la PO mais j’ai cité son exemple pour montrer qu’un chrétien peut se lever dans un combat social, ce que tu sembles contester, si je t’ai bien compris : pour un vrai chrétien, agir en réaction au monde, serait inutile. C’est parfois juste, mais pas toujours. Comme je le disais précédemment, il faut parfois répondre à l’insensé selon sa folie.

      Quand on connaît le parcours de MLK, son combat, sa solitude, l’opposition diabolique qu’il a affrontée, ses sacrifices pour la liberté et pour la justice qu’il voyait dans la Bible, on peut difficilement lui conseiller de laisser faire, en lui expliquant qu’agir contre le monde ne sert à rien, que c’est une erreur, et que c’est même dangereux.
      Ce qui est comparable, c’est le principe, pas la situation. C’est de se dire que certaines choses ne doivent pas être acceptées sans que ceux qui ont le pouvoir de dire ce qui est mal et ce qui est bien exercent ce ministère. Qui sait si ce n’est pas pour un temps comme celui-ci que nous avons été préservés, pour paraphraser Mardochée. Les œuvres du monde sont mauvaises, et il est temps que nous assumions les risques de le dire : « La neutralité aide l’oppresseur, jamais la victime. Le silence encourage le persécuteur, jamais le persécuté » (Elie Wiesel).

  • Bonjour Jérôme,
    Sans vouloir « troller » vos débats, un court mot sur Martin Luther King, puisque tu sembles préparer un post à son sujet. Toi qui montre souvent sur le Sarment une culture fournie et argumentée, je suis étonné de te voir le présenter en des termes si élogieux (« opposition diabolique qu’il a affrontée », etc.).
    Ignores-tu que cet homme (dont les combats étaient éminemment respectables) niait la naissance miraculeuse de Jésus – et donc sa nature divine ? Qu’il niait la résurrection physique d’entre les morts – y compris celle de Christ ? Qu’il ne croyait pas à la valeur d’expiation universelle de la mort de Christ à la croix ? Je n’ai pas gardé ses articles hélas, mais on peut retrouver ses thèses de doctorat en théologie (libérale) sur le site d’une université américaine. De mémoire, elles sont très éloquentes, et nous montrent le portrait d’un homme qui n’était pas davantage né de nouveau que moi je ne suis musulman salafiste. (Car peut-on être né de nouveau si l’on n’a pas mis sa foi dans le témoignage que Dieu rend à son Fils ?)
    En tant que Noir descendant d’Antillais, je respecte bien sûr le combat qu’il a mené (bien que n’étant pas Noir américain et n’ayant donc pas eu à connaître leur rapport à la ségrégation dite raciale). Mais je déplore depuis longtemps que les milieux évangéliques utilisent comme exemple à suivre cet homme non-régénéré (et ce n’est pas à toi, qui le rappelle souvent, que je ferai l’injure de souligner que l’intelligence humaine usant de la religion comme prétexte n’a aucun rapport avec la vraie spiritualité née de notre union avec Christ ressuscité).
    Si l’on veut mentionner des chrétiens authentiques et fidèles qui ont osé mettre le pied sur la scène du monde pour l’appeler à la repentance, ce ne sont pas les exemples qui manquent (et je soupçonne que tu en connais davantage que moi) 😉
    (Je ferai peut-être un autre post sur le vrai sujet de la conversation, qui est intéressante au plus haut point.)

    • Merci Nicolas pour ton commentaire et les précisions. Bien sûr je n’ignore pas tout ça à propos de MLK, mais ton coup de projecteur (sensé) pourrait nous distraire de la vraie question à laquelle j’essayais de répondre : existe-t-il des causes sociales ou socio-culturelles justes pour le chrétien né de nouveau ? Ou en d’autre terme : est-il proscrit de réagir à l’étalage immoral de la cérémonie d’ouverture des jeux olympiques ? C’était l’affirmation d’Olivier, qui va même jusqu’à dire que c’est non seulement vain, mais dangereux. Ne sommes-nous appelés qu’à appeler à la repentance ?

      Sur ce sujet, il me semble comprendre que ta position est proche de la mienne, puisque tu dis que les combats de MLK « étaient respectables ».

      Un mot sur lui en passant : on ne peut qu’être frappés par le travail accompli par cet homme à la théologie si approximative, finalement. J’ai l’impression que pour la plupart des gens, croyants ou pas, il est un martyr, et un géant de la foi. Un David qui a affronté et vaincu un Goliath. Alors est-ce que nous allons poser la question (ou sera-t-elle trouvée déplacée): vaut-il mieux une théologie orthodoxe mais inerte, ou une théologie approximative et le prix payé en combattant contre l’injustice (et la Bête) ? Vaste question.

      Reconnaissons qu’elle n’est pas très évangélique, et je crois savoir pourquoi : d’abord parce que nous sommes de souche protestante, dont le courant s’est construit en réaction à une domination religieuse qui régnait sans partage sur le monde d’alors. C’est là notre ADN, qui consiste surtout en une opposition à un pouvoir, un Adversaire sur le terrain religieux. Quelque chose de + spirituel. Ce qui est vrai bien sûr, mais peut-être un peu fermé. Et c’est ce qu’on retrouve chez les évangéliques, pas très portés sur le combat social, avec une défiance dont ils ne se rendent pas toujours compte, parce que ça fait partie de l’héritage. C’est dans les gènes.
      Au 20è siècle (surtout la première moitié) l’évangélisme avait en face de lui le catholicisme, qu’il combattait, et on s’est souvent retrouvés à critiquer l’implication sociale (pour son calcul, par exemple) qui était un peu un apanage catho. Ça se retrouve dans les prédications, avec un accent sur la foi, pas sur les œuvres, qui sont restées pendant longtemps un sujet marginalisé. Parce qu’identifiées comme un moyen d’acheter son salut. Eh oui, le martelage, ça finit pas s’imprégner profondément.

      La vérité est souvent au milieu et c’est le sujet des échanges ici, et je plaide tout simplement pour une stabilisation du balancier : nous sommes au service du temple et du royaume d’une manière prioritaire, mais si nous croisons la route d’une personne dans le besoin, nous faisons le détour. Nous devons le faire. Alors s’il s’agit de prendre position au côté de ceux qui relèvent la bannière de la Vérité et de la Justice face au monde, pourquoi pas ?
      Bénédictions/Jérôme

      • Merci Jérôme pour les éclaircissements, je comprends mieux en effet. Concernant MLK, je dirais qu’une « théologie approximative », c’est affirmer que les chrétiens doivent continuer à observer le sabbat. Nier la divinité de Jésus, ce n’est plus de la théologie du tout, mais simplement de l’incrédulité, tu ne penses pas ? 😀
        Ta réflexion sur l’évangélisme et le catholicisme est très intéressante. Je pense que, comme très souvent, nos approximations évangéliques sont dûes à une lecture superficielle ou sélective des Ecritures. J’étudiais ces derniers temps l’épître à Tite, et l’apôtre est on ne peut plus clair : les chrétiens sont appelés à « pratiquer des oeuvres bonnes », notamment à « répondre aux nécessités urgentes » (et Tite le pasteur était enjoint de « rappeler ces choses » vigoureusement). Je rejoins donc en partie des avis exprimés plus haut : la grande priorité de l’Eglise est de « représenter » ou « démontrer » le Royaume de Dieu ici bas, par ses bonnes oeuvres (le secours aux âmes en détresse étant prioritaire pour Dieu, je pense) et par le Gouvernement de Christ au milieu d’elle (quand nous en sommes à nous chamailler sur l’inspiration et l’autorité des Ecritures, on comprend que nous en sommes loin).
        Ou, dit plus simplement : là où le Monde manifeste ses oeuvres en Adam, allant toujours plus loin dans le dérèglement, l’Eglise doit manifester ses oeuvres en Christ, avec toujours plus de dévouement. Sauf que, pour parler de « l’église » occidentale (ou de ce qui en porte le nom), « si le sel perd sa saveur, il ne sert plus à rien d’autre qu’à être jeté à terre et foulé au pied ».
        Ou, dit encore autrement : plus le monde s’enfonce dans les ténèbres, plus une Eglise revêtue d’oeuvres de justice brillera dans ces mêmes ténèbres – et c’est ce dont les âmes ont besoin : voir où se trouve la lumière, comme on peut voir une « lampe dans une chambre » ou une « ville sur une montagne ».
        Je vais le dire encore autrement : le monde devrait pouvoir regarder l’Eglise et y voir tout ce que Dieu appelle les hommes à être (en Christ), et qu’ils refusent obstinément. La persécution est d’ailleurs souvent la réponse « spirituelle » à cet affrontement. Nous pouvons signer toutes les pétitions que nous voulons (et qui ne dérangeront certainement pas le monde) puisque, à l’égard de toutes les choses importantes, ce qui porte le nom d’église est exactement COMME le monde – ou de plus en plus comme lui : morale sociale et sexuelle, gouvernement, rapport à l’argent ou aux responsabilités (masculines, féminines, familiales…), etc.
        La question est complexe en effet, et ne pourra pas être résolu, à mon avis, par autre chose qu’une repentance extrêmement profonde de tous ceux qui veulent s’attacher plus fortement au Seigneur en ces temps ultimes de séduction (ou en ces temps de séduction ultime, ce qui hélas marche aussi). C’est en tout cas le centre de gravité de mes convictions personnelles 😉

      • Jérôme , j’attends avec impatience ton billet sur MLK, car nous avons été contacté dans notre région pour faire parti des rencontres MLK, avec culte en ligne une fois par mois ,ce qui est très peu…. et je me suis heurté au manque de temps de prière et de communion avec le Seigneur , qui pour moi sont absolument indispensables pour nourrir notre foi …

        • Bonjour Martine, pardon pour le malentendu, mais en employant l’acronyme MLK, je parlais du pasteur Martin Luther King. Et j’ai juste évoqué ça dans un de mes commentaires suivants.

  • Bonsoir Jérôme,
    Tout d’abord, merci à Nicolas. Je n’ai jamais étudié le parcours et la vie de MLK. Je pensais qu’il était un chrétien né de nouveau.
    Alors Jérôme, est-ce que vous pensez que MLK sera au ciel parce qu’il a combattu contre l’injustice et la bête et parce qu’il en a payé le prix ? Dans ce cas, cool ,il ne sert plus à rien d’annoncer le salut en Jésus Christ seul. Luttons juste contre l’injustice comme c’est déjà devenu le combat de beaucoup d’évangéliques et surtout contre le CO2 anthropique qui dérègle le climat !! Et de temps en temps contre l’immoralité. Il n’y aura plus l’opprobre de Christ.
    Et faisons le de façon efficace en prenant le pouvoir politique,économique, médiatique, culturel , en prenant la présidence de l’ONU ,de l’OMS , des grands groupes financiers. Il y a suffisamment de nourriture,de ressources sur terre pour offrir à chacun une vie décente.

    • Bonjour Lilli,
      Personne ne peut répondre à votre question sur le salut de MLK, ni vous, ni moi. Ce qui rend la question caduque, non ? En revanche, nous pouvons faire des supputations sur l’approbation de Dieu. Par exemple, nous pouvons penser que nous tenons une piste lorsque Jésus dit : « pourquoi m’appelez-vous « Seigneur ! Seigneur ! et ne FAITES vous pas ce que je dis ? » (Luc 6/46). De même qu’en lisant l’épître de Jacques. Et je crois que les « œuvres bonnes » recevables ne sont pas réservées aux chrétiens nés de nouveau. Chacun sera jugé selon ses œuvres (Rom. 6) et recevra ce qui est juste : le monde, bien sûr, mais aussi les chrétiens nés de nouveau, qui passeront devant le tribunal de Christ (2 Cor. 5/10). Et si j’ai bien compris l’histoire d’Israël, on redemandera beaucoup à ceux qui ont beaucoup reçu.

      Alors oui, je pense que nous pourrions avoir des surprises lorsque nous allons découvrir les gens du Ciel et la place qu’ils occupent. Nous serons surpris de celle de la pauvre veuve qui n’a probablement rien accompli de visible, et qui n’était peut-être pas capable de réciter la doctrine des apôtres ou de dire combien d’évangiles existent dans la Bible. Et celle des gens de rien, qui n’avaient rien compris d’autre que Dieu existait, et qu’il fallait juste faire du mieux qu’on pouvait, dans une vie âpre. De bonnes œuvres, oui, parce que si elles sont absentes, elles semblent de nature à refermer l’entrée du royaume.

      Nous autres évangéliques du 21è siècle nous sommes les héritiers du réveil de Pentecôte, et nous sommes pleins de la Parole, avec une très grande connaissance, ce qui est très bien. Le piège, c’est qu’il est plus facile de se remplir le cœur et la tête, que de faire certains choix engageants, coûteux, et de nature à nous faire perdre la sécurité et le confort. Je crois que MLK avait fait ce choix, et que nous sommes vous et moi peut-être à une hauteur théologique plus élevée que lui en terme de révélation. Mais sur le plan du courage, et du sacrifice pour des valeurs divines, je ne lui arrive pas à la cheville. Il mérite donc mon respect, ou au moins mon silence respectueux.
      Et pour son salut et son éventuelle place dans le Ciel, rassurons-nous : Dieu reconnaîtra les siens ! Ce qui serait beau, c’est que nous puissions voir tout ça avec ses yeux, dès maintenant. C’est ma prière.

      • Bonsoir Jérôme,
        Oui, ma question est caduque, j’aurais dû la poser de façon impersonnelle,car personne ne peut accompagner quelqu’un dans son être intérieur au moment où il rend l’âme. Néanmoins,ce que vous dites est très choquant et renverse les fondements mêmes de la foi en Christ. Les bonnes œuvres acceptées ne sont que celles qui sont faites avec les ressources de la vie de Christ. Et quelqu’un qui a été en contact avec l’évangile de Christ et qui ne se laisse pas circonscrire dans son cœur, qui ne naît pas d’eau et d’Esprit comme l’exprime le Seigneur Jésus , peut néanmoins faire une belle œuvre magnifique qui lui aura coûté beaucoup de sacrifice. Mais cet engagement qui force l’admiration de tous ne lui permettra pas d’aller au Ciel,donc il sera éternellement perdu,en enfer,éternellement séparé de Dieu. Ensuite, de ce qu’il en est de ceux qui n’ont jamais eu l’occasion d’entendre le message du salut en Christ, Dieu saura rendre justice,il connaît les cœurs de chacun.
        D’autre part,toute la chrétienté du 20 et 21 èmes siècles n’a heureusement pas été touché par le réveil de Pentecôte qui a répandu dans le monde entier un soit disant don de l’Esprit plus que douteux.
        En tout cas, plus je vous lis, plus j’ai l’impression que je m’y perds , l’essentiel étant , semblez vous dire , de faire des efforts, de faire des sacrifices qui automatiquement seront récompensés . Ps 127:2 « En vain vous levez-vous matin, vous couchez-vous tard, Et mangez-vous le pain de douleur; Il en donne autant à ses bien-aimés pendant leur sommeil. »

        • Bonsoir Lilli,
          Vous avez raison, il ne faut pas se perdre dans nos raisonnements et je vais essayer de rester simple.

          Est-ce que mes propos « renversent les fondements de la foi en Christ » ?

          Relisez-moi : je n’ai JAMAIS dit que l’essentiel pour être sauvé était de faire des efforts (le salut par les œuvres, donc) mais vous l’avez entendu parce que je n’ai pas prononcé les mots habituels. Ce que j’enseigne depuis toujours, c’est que la vie du chrétien né de nouveau (sauvé par grâce, par la foi en Jésus, et passé par la repentance, puis baptisé de l’Esprit) est un challenge perpétuel, une course, une œuvre de transformation par l’action de la Vie ET de la mort et que les « bonnes œuvres » dont Paul parle à Tite, par exemple, ne sont pas optionnelles, mais INDISPENSABLES :

          Pierre de son côté dit : À cause de ce que Dieu a fait « Ajoutez à votre foi la vertu, et la connaissance, et la tempérance, et la patience, et la piété, et l’affection fraternelle, et l’amour; car SI CES CHOSES SONT EN VOUS et y abondent, elles font que vous ne serez pas oisifs ni STÉRILES pour ce qui regarde la connaissance de notre Seigneur Jésus Christ; car celui en qui ces choses ne se trouvent pas est aveugle, ayant oublié la purification de ses péches d’autrefois. C’est pourquoi, frères, étudiez-vous d’autant plus à affermir votre vocation et votre élection, car en faisant ces choses vous ne faillirez jamais; car ainsi L’ENTRÉE dans le royaume éternel de notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ vous sera richement donnée ».

          Ainsi, le vrai chemin de la connaissance de Christ, est une question pratique. C’est une pensée très forte ! C’est moins une question de connaissance intellectuelle qu’une question de connaissance par l’action, l’engagement, la prise de risque, choses dont l’absence ou la rareté vont péjorer l’entrée dans le salut, si je comprends bien. Et c’est le Saint-Esprit qui doit être l’inspirateur évidemment. On pourrait s’attarder sur l’aveuglement spirituel de ceux et celles qui ne sont pas parvenus (ou n’ont pas voulu) sortir de leur zone de sécurité.

          Je recentre : ce ne sont pas les œuvres qui sauvent, mais c’est la foi, a martelé Paul. Et il a tellement martelé partout où il passait que son message a quelque peu réduit, diminué la largeur de la pleine vérité dans l’esprit de quelques-uns. Alors Jacques a équilibré « la foi sans les œuvres est morte ! ». Pour le coup, si nous avions été présents à ce moment -là, on aurait pu leur dire d’un seule voix « plus je vous écoute, et plus j’ai l’impression que je m’y perds ».

          • Ok Jérôme,
            C’est plus clair ,on est bien d’accord que la foi en Jésus Christ s’exprime au travers d’oeuvres, c’est à dire qu’elle ne reste pas confinée dans notre intelligence, mais qu’elle se traduit par un coeur régénéré qui aimera Dieu et les hommes. Cette prise de conscience de l’existence d’un Dieu qui a sacrifié Celui qu’Il aimait le plus, ( Celui qui Le satisfaisait pleinement à tous points de vue ) pour restaurer la relation rompue entre Lui et l’humanité déchue, nous remplit de reconnaissance et de désir de Le servir. Mais encore,faut -il que nos œuvres ne soient pas du foin et du chaume car sinon elles seront brûlées au tribunal de Christ. Il bâtir avec de l’or ,de l’argent,des pierres précieuses. 1Cor3:9-15. C’est à dire qu’il faut faire la volonté de Dieu et se saisir par la foi des richesses spirituelles que Christ nous a acquises à la Croix par Sa mort et Sa résurrection glorieuse . Construire avec ces capacités nouvelles que Dieu a implantées en nous par Son Esprit en utilisant des matériaux célestes, même dans les routines de la vie quotidienne. Paul a montré ainsi sa foi par les œuvres : Ro 15:18-19 « Car je n’oserais mentionner aucune chose que Christ n’ait pas faite par moi pour amener les païens à l’obéissance, par la parole et par les actes, par la puissance des miracles et des prodiges, par la puissance de l’Esprit de Dieu, en sorte que, depuis Jérusalem et les pays voisins jusqu’en Illyrie, j’ai abondamment répandu l’Évangile de Christ. » Il affirme bien que c’est la vie de Christ en lui qui agissait et faisait les œuvres. Toutes les autres œuvres qui ne sont pas faites en Christ irritent les yeux de Dieu car elles sont entachées de corruption inhérente à l’homme naturel.

          • Bonsoir Lilli,
            J’ai bien aimé votre synthèse du salut, qui est solide. J’ai pensé 2 choses en vous lisant :

            1/ Certaines phrases de Paul s’inscrivent clairement dans la perspective de son apostolat ou de l’exercice de son appel, et nous ne pouvons pas toutes nous les approprier, nous les appliquer. Cela demande du discernement. Par exemple «Malheur à moi si je n’évangélise pas» (1 Cor. 9/16). Le verset que vous citez de Rom. 15/18 fait partie des affirmations de l’apôtre lorsqu’il cherche à démontrer et à faire comprendre par exemple que sa prédication, pour intelligente qu’elle soit, ne tire pas sa force des discours persuasifs de la sagesse, mais repose sur des démonstrations de puissance (1 Cor. 2/4) et c’est encore une déclaration qui est pour le coup très charismatique. Pardon, je suis encore en train de développer de la nuance.

            Pourquoi évoquer tout ça ? Parce que votre synthèse se termine par cette pensée, qui est juste dans l’absolu, que toute œuvre doit en quelque sorte porter le sceau de l’Esprit, non seulement dans son inspiration, mais aussi dans son accomplissement. Et je me souviens de plusieurs années au début de ma conversion où j’étais dans un questionnement constant par rapport à ce sujet : comment savoir si une de mes idées, un de mes élans de cœur ou de conscience, un de mes désirs, étaient de Dieu ? Personne n’avait la réponse. Et comment agir par l’Esprit, et pas par la chair ? je n’étais pas le seul dans ce marécage – je dis marécage parce ce n’était tout simplement pas possible d’avancer. Nous étions trop dans l’introspection, sans voir que l’une des lignes de force de cette position, c’est la peur, qui finit par profiter à une certaine forme de passivité. On devient un peu comme le gars qui a enterré son potentiel, par peur de mal faire, et qui finit par développer des théories tordues, pseudo-spirituelles, sur l’orgueil de ceux qui font des œuvres, par exemple. Et on est très critiques aussi : quand les oeuvres des autres sont bonnes, on trouve à redire sur leurs mobiles, ou le fait qu’ils sont des instruments pécheurs; soit les œuvres ne sont pas triomphantes, selon nos critères, et c’est la preuve qu’elles n’étaient pas de Dieu.
            Je peux vous assurer que lorsque Dieu m’a sorti de ça, c’est comme s’il m’avait tiré non pas des grandes eaux, mais des sables mouvants.

            Ce qui m’amène au point 2/ Bien que je connaisse la théorie de ce qui est juste, vrai et recevable par Dieu, j’ai appris à faire ce qui se présente à moi (et j’apprends encore) sans me soucier de me demander si c’est de Dieu ou pas avant d’agir. Parce que Dieu veut me voir prendre des décisions. Ce que j’ai compris, c’est que Dieu veut bénir nos choix. Ça ne veut pas dire que je fais n’importe quoi et n’importe comment, mais ce qui est clair dans mon esprit, c’est que Dieu veut honorer LA FOI. Il se plaît à bénir et à rétribuer le courage de la foi. Alors puisque je suis en Christ, j’agis. Et cette expérience, un peu contrariante au début, m’a ouvert un nouvel espace de compréhension de la justice de Dieu. Je donnerai simplement l’exemple de Corneille, dont je parle souvent (pardon si je l’ai déjà évoqué avec vous) et qui vient contredire finalement la version fermée que nous avons des œuvres, puisque justement les siennes n’étaient pas recevables, étant romain, centurion, et inacceptable dans le judaïsme et donc sans espoir aucun d’être entendable par Dieu, et encore moins agréable. À ce moment-là, il évolue encore dans le champ de l’ancienne alliance. Mais la réalité spirituelle, je la vois ainsi : ses aumônes et ses œuvres sont montées devant Dieu et Il s’en est souvenu (Actes 10/4) ce qui pourrait contredire ou plutôt atténuer la déclaration de Paul de Rom. 15/18. Disons : l’élargir. Pourtant, nous ne pouvons pas penser que les œuvres de Corneille étaient « par l’Esprit », puisqu’il n’était pas né de nouveau. Quoi qu’il en soit, nous sommes bien obligés d’admettre qu’il était connu de Dieu, au point qu’Il lui envoie un ange, et qu’il fasse se déplacer un des plus grands responsables apostoliques de l’époque, afin que Corneille et sa maison puisse recevoir le baptême du Saint-Esprit — avant le baptême d’eau, pour faire bonne mesure. Un bon sujet de méditation.

            C’est ce qui fait que je ne peux plus être d’accord avec les affirmations qui disent que toutes les œuvres qui ne sont pas faites en Christ irritent les yeux de Dieu car elles sont entachées de corruption inhérente à l’homme naturel … bien que ce soit vrai, sur le papier. Nous devons bien sûr garder cette ligne et vous avez raison de l’exprimer. Sinon, nous ouvrirons la porte à l’évangile de l’amour et de la tolérance, et il n’en est pas question. Cependant, nous devons être capables de dire aussi que Dieu connaît des Corneille qui agissent selon ses valeurs, bien que ne cochant pas toutes nos cases évangéliques (dit sans notion péjorative).

    • Tout à fait.
      Je serais pas surpris si le nom MLK n’avait été choisi dans le but de ratisser large par cette megachurch parisienne.
      Ils oublient juste que Jesus a dit : « celui qui ne rassemble pas avec moi disperse « 

  • Bonjour à tous
    il s’agit d’un sujet que j’ai tout d’abord regardé de (très) loin, puis à la lecture de cet article et surtout des commentaires, je me suis mise à y réfléchir et à me demander ce que Dieu nous donne comme apprentissage au travers de cet évènement. Car il s’agit bien de savoir quelles sont les voies de Dieu à suivre dans ce genre de situations.
    On a beau parler du diable et de son statut de « prince de ce monde », il n’en reste pas moins un objet entre les mains de notre Dieu Souverain. Mais alors, que veut-il nous apprendre ici ?

    En premier lieu, je me suis posée toutes sortes de questions :
    Peut-on reprocher à des gens du monde de « blasphémer » ? Doit-on s’insurger à chaque fois que Dieu est visé, moqué, décrédibilisé ? Est-ce que notre envie de réagir provient de nos émotions, de notre chair, ou bien d’une inspiration de l’Esprit ? Comment Jésus, notre Maître et notre modèle, aurait réagit si cela s’était passé pendant son ministère ? Ce genre d’évènement s’est sûrement produit à son époque… mais alors, est-ce qu’on trouve des pistes pour savoir quel comportement avoir dans la Parole ?
    Pour le moment, ce sont des questions qui restent ouvertes de mon côté, mais après avoir médité dessus, je pencherais plutôt sur le choix de ne pas réagir, du moins ouvertement, en signant des pétitions ou autre chose de publique, par media interposés.
    Je ne vois nulle part dans la Bible, Jésus demandant aux gens du monde de respecter le Dieu vivant ou les condamnant, les reprenant parce que leurs mots ou leurs attitudes sont blasphématoires. Au contraire, c’est au sein même du peuple de Dieu qu’il exhorte, reprend, amène à réfléchir, à revenir pleinement à Dieu. Je rejoins donc les nombreux commentaires qui vont dans ce sens : c’est au sein même de l’Eglise que nous devons agir en priorité.
    Jusque là, mes pensées étaient claires et mon raisonnement me semblait juste. J’allais passer à autre chose.
    Mais j’ai cherché quelques articles ce matin évoquant la cérémonie d’ouverture des jeux, et je suis tombée sur une interview de la dame qui se trouvait au centre du tableau reprenant la Cène. En voilà un extrait :

    Question de l’interviewer : En tant que drag-queen, qu’avez-vous ressenti en découvrant la séquence du défilé ?
    Réponse : J’avais des frissons, j’étais extrêmement fière. Cette image de la Cène, tout le monde pense à cette scène religieuse mais c’est aussi un message. Je suis de religion chrétienne et cette religion, c’est : « aimons-nous les uns les autres, tout le monde est accepté dans la maison de dieu ». En fait, sur cette scène il y avait tous les genres, tous les visages, tous les Français. Moi, cette religion, j’adhère. Ça fait énormément parler mais notre France aujourd’hui, c’est celle-là.
    (https://www.20minutes.fr/arts-stars/culture/4103300-20240727-jo-2024-ceremonie-ouverture-image-cene-religion-adhere-applaudit-big-bertha)

    Je découvre donc avec étonnement que cette femme est chrétienne et je me dis que cette information supplémentaire donne une autre perspective à la réflexion. Passé ma première réaction très primaire (« ah ah ,non mais pfff cette femme ne peut PAS être chrétienne !! ») je prends un peu de recul et me rends compte qu’elle est sur un chemin, comme beaucoup d’autres qui se disent chrétiens : ce qu’elle exprime à propos du christianisme n’est pas totalement faux mais cela reste tout de même très éloigné de la Vérité. Il y a inévitablement des choses qui lui manquent dans sa connaissance de Dieu, dans ce qu’Il est, dans sa relation à Christ et que, peut-être, notre rôle serait de l’aiguiller.
    Nous oublions souvent que chaque individu est un enfant de Dieu potentiel et que Jésus serait patient, aimant et juste avec chacun, Nous oublions aussi souvent notre vie d’avant, la vision qu’on avait de Dieu (pour ma part j’étais une fervente athée qui aimait répéter « Notre père qui est aux Cieux…Restes-y ! ») l’ignorance dans laquelle nous étions plongé, et à quel point sans Dieu nous n’aurions jamais connu la Lumière et la Vérité.

    Alors, oui, il y a quelque chose à faire ici, mais je n’ai aucune idée du comment, quand, qui. Faut-il accoler notre signature à un texte qui sera présenté à notre Président ? J’en doute. Faut-il rentrer dans un combat contre le diable et ses actions que l’on sait déjà vain ? Je ne pense pas non plus.
    Est-ce qu’il y a quelque chose à faire individuellement, personnellement avec cette dame, ainsi qu’avec tous ses confrères et consoeurs, qui ont une sensibilité chrétienne ? Je pense que oui : prier pour que ces personnes reçoivent la pleine Révélation et qu’elles aient accès au Salut, prier pour que des hommes/femmes de Dieu de leur entourage proche les contactent et les exhortent avec sagesse et intelligence. Peut-être qu’un de nous sera invité par l’Esprit à leur envoyer des messages privés, qui sait….
    Voilà pour le moment ce que Dieu a l’air de me montrer mais je sais déjà que ma réflexion sera encore enrichie par des interventions ici, ou ailleurs.
    Que le Seigneur puisse nous éclairer davantage sur ce sujet !

    • Bonjour,
      Merci pour votre commentaire et d’avoir pris le temps de nous expliquer le cheminement de votre réflexion, c’est édifiant. Vous évoquez la prière d’une manière plus structurée, et plus coordonnée, en un mot plus pratique et ça nous a manqué jusque-là. Ça ne plaira pas à tout le monde, mais c’est posé là maintenant. Je dis ça parce que dans une autre époque, si j’avais lu votre commentaire, j’aurai pensé que les choses sont allées si loin que ce n’est même plus la peine de prier, puisque les choses qui s’expriment devant nous avec cette fierté revendicative qui défie Dieu, je les voyais comme déjà un jugement divin. Disons qu’aujourd’hui, après avoir découvert que même dans le ventre du poisson, Dieu entend encore, et il peut agir, je peux mieux entendre le son de cloche qui est le vôtre (sans mauvais jeu de mot évidemment;).

      Pour le plaisir de l’échange, j’ai envie de répondre à un de vos points. Vous dites : « Je ne vois nulle part dans la Bible, Jésus demandant aux gens du monde de respecter le Dieu vivant ou les condamnant, les reprenant parce que leurs mots ou leurs attitudes sont blasphématoires. Au contraire, c’est au sein même du peuple de Dieu qu’il exhorte, reprend, amène à réfléchir, à revenir pleinement à Dieu ».

      Oui bien sûr, puisque le cercle était fermé : « je n’ai été envoyé qu’aux brebis perdues d’Israël ». Mais à la Pentecôte, les choses ont changé (je ne vous apprends rien), et le monde s’est ouvert, avec de nouveaux risques et oppositions : « je vous envoie comme des brebis au milieu des loups ». Alors vous avez raison, la question demeure : Que ferait Jésus ? Je me disais que puisqu’il a été capable de traiter vertement ses opposants, peut-être qu’il serait sans filtre avec le Monde ?

      Encore une fois, je fais bien partie de ceux qui n’ont pas l’intention de changer le monde, ni de le sauver — ce qui va sans dire va mieux en le disant. Mais comme le rappelait Nicolas, une Église réveillée et qui se trouve à sa place éclairera; et pourquoi Dieu veut-il éclairer le monde par l’Église, si ce n’est pour sauver ? Il en a donc l’intention, avec une alternative terrible que nous connaissons bien (jugements) … et notre témoignage devrait peut-être en parler davantage, parce que ça aussi, c’est une manière de parler au monde, manière dont nous sommes les seuls à pouvoir user.
      Bénédictions

      • Merci pour votre retour Jérôme.
        Je ne sais pas pourquoi mon commentaire s’est affiché comme « anonyme », j’avais bien mis mon prénom. Erreur de manipulation de ma part sûrement.
        Je vous avouerais que parfois j’ai du mal avec la notion de prière. Je pense que je n’ai pas encore compris sa pleine portée. Pour le moment, j’ai conscience qu’elle est efficace lorsqu’elle vient de l’Esprit, comme nous le dit la Parole, mais il m’arrive encore de penser, comme vous, « mais à quoi bon ? » face à certaines situations désespérantes.
        Certains mouvements sont persuadés que les prières humaines ont un « pouvoir » et que sans elles, le cours des choses serait différent. C’est un courant de pensée qui va trop loin me semble-t’il et qui ne place plus Dieu comme Maître de toutes choses. Il doit y avoir un juste équilibre sur ce sujet que je n’ai pas encore totalement intégré…

        Merci de m’avoir rappelé cette ouverture sur le monde à la Pentecôte, ça va enrichir ma réflexion personnelle.

        Quant au rôle de l’Eglise qui est d’éclairer le monde, je ne peux qu’être d’accord également. Mais est-ce par nos luttes et nos combats que nous reflétons la Lumière de Christ ? Il me semble que nous avons à être des exemples irréprochables, aux yeux de Dieu mais aussi aux yeux des hommes. Nous ne serons jamais irréprochables ici sur terre mais nous avons à y tendre. Et c’est la vie quotidienne avec l’Esprit qui nous guide sur ce chemin.
        Et je suis persuadée que Dieu nous demande de balayer devant notre porte avant de faire des « leçons » aux autres, qu’ils soient nos frères et soeurs ou des gens du monde (comme vous le faîtes apparemment : il me semble primordial de regarder à soi en premier lieu : « et moi, dans tout ça, j’en suis où, suis-je dans les voies de Dieu ?)
        Je pense au Vatican et à tous ces représentants qui ont perdu toute crédibilité face au monde et aux enfants de Dieu, mais qui s’expriment régulièrement en public. S’ils n’étaient pas entachés de scandales internes et de prises de position, douteuses, leur parole aurait sûrement beaucoup plus de portée…
        Le texte biblique, explique que les enfants de Dieu sont mis « à part » et je pense que cette spécificité doit être visible aux yeux de tous : c’est lorsqu’on se laisse transformer, émonder, élaguer par Dieu que nous commençons à porter le fruit de l’Esprit, que nous nous rapprochons de la nature divine et que nous paraissons différents par rapport aux gens du monde. Nous reflétons la Lumière et cela se voit. Ce ne sont pas nos combats, nos luttes, nos prises de position, nos actions qui font notre identité en Christ.
        Mais cela ne nous empêche pas de témoigner et de parler au monde, en effet, mais toujours avec sagesse, bienveillance, fermeté parfois, et sous l’inspiration de l’Esprit. Et j’insiste : SURTOUT et uniquement sous l’inspiration de l’Esprit. Combien de fois nous apportons notre vision des choses, combien de fois nous entamons un sujet de discussion ou une action sous l’emprise émotionnelle, de par une envie personnelle ou une stratégie élaborée par notre propre esprit… Je pense que nous avons sans cesse à être vigilants sur ce qui meut réellement nos actions : viennent-elles de Dieu ?

        Est-ce que notre envie potentielle de réagir face aux abominations de la cérémonie d’ouverture des jeux vient réellement de l’Esprit ? C’est une question ouverte que chacun de nous doit se poser, face à Dieu. Et je me dis que, peut-être, il est possible que l’Esprit réponde à chacun différemment…

        Merci en tout cas pour cet espace d’échange et d’édification, car lorsque nous ne côtoyons pas de frères et soeurs directement, des sites comme celui-ci permettent une marche avec Christ plus rassurante et plus solide.

        Jeanne

  • Bonjour Jérôme,

    Encore un argument pour regarder cet événement par rapport à la relation Dieu/Eglise : c’est l’histoire de Samson et la parole de Dieu qui disait que c’est Samson qui commencerait à délivrer le peuple d’Israël de la main des Philistins. Or Samson n’a pas une action de grande envergure sur les Philistins (c’etait même plutôt ponctuel et sporadique comme action).
    Mais ce qu’il faut voir, alors dans cette histoire de Samson, c’est l’état du peuple d’Israël par rapport aux Philistins : le peuple voulait être en paix avec les Philistins. Le peuple collaborait et se laissait penser qu’il pourrait être possible de vivre au sein du monde des Philistins, en gardant leur propre religion (c’est vrai), mais en croyant que le monde des Philistins était compatible avec une vie encore « potable » d’Hebreux au sein de ce monde géré par les Philistins.
    Et c’est pour ça que le peuple se fachera contre Samson qui commence à aller contre les Philistins trop ouvertement. C’est-à-dire que le peuple d’Israël ne cherchait même plus à se libérer des Philistins, puisqu’il voulait etre au mieux avec eux.
    Mais voilà ce que Samson est venu révélé au grand jour : les Philistins ne feront pas de cadeau à ceux qui veulent reellement se lever pour faire la volonté de Dieu, pour suivre le vrai plan de Dieu pour Israël. Samson est celui qui a révélé qu’il n’y a pas de compatibilité entre la vie en Dieu et la vie du monde, que ce monde ne permet pas de concilier vie véritable selon le plan de Dieu et vie au sein du monde.

    Pour pouvoir se libérer, il faut bien prendre conscience qu’on n’est pas libre, sinon on ne comprendra même pas pourquoi vouloir sortir de ce monde (et devoir prendre des coups aussi), puisque’on croit que la vie en Dieu et la vie dans le monde est possible (et alors on accepte les compromis avec le monde pour garder une sorte de tranquillité qui n’est qu’une fausse paix mais qui nous convient bien au niveau de la chair).

    Alors Dieu lui-même peut permettre quelque chose qui va même contre sa Loi (même contre son oint qui marche dans sa volonté : comme cela a eu lieu avec Jésus, d’ailleurs), afin qu’on réalise que la tranquillité avec le monde n’est pas si vraie que ça et est basée sur des compromis avec le monde (et au détriment de la vérité ) qui ne sont pas si anodins que ça.

    Et d’un autre coté en I Sam 24 , Dieu avait permis que David fasse le dénombrement du peuple (ce qui était un péché) car Dieu voulait corriger le peuple d’Israël qui ne devait donc pas Le suivre. Et une épidémie se propagea dans le peuple. (Etait-on dans la vérité en ce qui concerne tout ce qui nous a touché comme fléau récemment , ou tout ce qui concerne la Parole par rapport à la mentalité du monde, sans compromis ?)

    C’est par rapport à son peuple qui le délaisse , que Dieu agit déjà et cela peu très bien passer par des événements qui nous heurteront nous les chrétiens, en touchant justement des choses qui nous touchent nous (et même en passant par l’acte d’un « roi » , d’un gouvernement ou d’une autorité qui va nous montrer ce que nous ne voulions pas voir afin de ne pas etre sortis de notre tranquillité reposant sur des compromis avec la vérité vraie, avec le chemin de Dieu).

    C’est la relation entre Dieu et son peuple qui était le véritable problème que le peuple d’Israel devait considérer. Ce n’etait pas l’ennemi en lui-même qui etait le probleme du peuple d’Israël.

    Voila pourquoi j’ai réagi ainsi.
    C’est sûr que l’Eglise doit être la colonne et l’appui de la vérité (et faire remarquer au monde les mauvaises directions qu’il prend) mais si en notre sein nous ne sommes pas nous-mêmes attachés à la vérité vraie, alors notre vraie (et primaire) probleme est là. Si on méprise la vérité au sein de l’église, alors comment ira-t-on faire la leçon au monde : si le sel perd sa saveur….

    Voila pourquoi j’ai marqué que je suis complément d’accord avec le commentaire de Bruno (concernant tout ce que le peuple de Dieu a accepté comme compromis par rapport à la Parole, pour être dans l’air du temps du monde).

  • Bonjour Jérôme,

    La marche avec le Seigneur est simple. Il faut juste garder les yeux fixés sur Lui, recevoir Sa Parole par une fréquentation personnelle des Écritures et par l’écoute de l’instruction dans l’église par laquelle le Seigneur s’adresse aussi personnellement à chacun . Et en conséquence, une opération mystérieuse s’accomplit en nous : 2 Cor 3:18 « Nous tous qui, le visage découvert, contemplons comme dans un miroir la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en la même image, de gloire en gloire, comme par le Seigneur, l’Esprit. » Ainsi , comme vous l’expliquez bien dans votre commentaire: « Alors, puisque je suis en Christ, j’agis. » et Dieu honorera ma foi .L’œuvre de Dieu, c’est de susciter la foi en Jésus (,Jn6:29 ) , c’est donc de nous orienter vers Lui, de nous détourner de nous-mêmes, de nos manquements, nos incapacités, nos tares, de faire naître en nous un désir de Le chercher de tout notre cœur, de toute notre pensée,de toute notre âme,de toute notre force. Et ici, j’en profite pour affirmer qu’alors ça ne sert à rien de prêcher la délivrance,la libération en fouillant dans le passé des personnes,en faisant une évaluation de leurs blessures ,du pourquoi,du comment,des erreurs commises par elles mêmes ou par l’entourage etc..etc…. C’est aussi un marécage,un bourbier d’où on ne s’en sort pas et si par miracle,on s’en sort , c’est pour retomber encore plus profondément dedans, car la maison intérieure balayée et ornée est la plupart du temps restée vide, la personne n’ayant eu qu’une vision tronquée du salut en Jésus Christ. On parle de la puissance de la louange et de l’adoration,de la puissance de la prière,de la puissance de la consécration et de tout ce zèle qu’il faut déployer pour obtenir, pour gagner, pour mériter en somme, pour engranger suffisamment de puissance pour libérer, délivrer les captifs et bien sûr pour obtenir le réveil. Bon ,je suis sortie du sujet, mais ça m’énerve trop de voir le succès des vidéos qui égarent les âmes en détresse et en recherche de la vérité !!

    Concernant l’exemple de Corneille, il faut se souvenir que Dieu est en dehors du temps et de l’espace. Sachant déjà à l’avance, qui va accepter l’évangile et qui va le rejeter,Il voit les balbutiements de désir de Le connaître dans les cœurs et Il y œuvre déjà bien avant la conversion ou nouvelle naissance ou baptême dans l’Esprit. On peut donc dire que les œuvres de piété de Corneille étaient déjà vu au travers de la mort et de la résurrection du Fils de Dieu, le Messie des juifs, comme d’ailleurs les œuvres de tous les croyants de l’ancien testament.

    Dernier point sur les démonstrations de puissance. Il y a déjà eu des miracles et prodiges dans l’ancien testament avec la sortie d’ Egypte qui instaurait l’entrée du peuple dans l’alliance du Sinaï puis avec Élie et Elisée qui ont ramené le peuple à Dieu en démontrant la suprématie totale de Dieu sur leurs innombrables idoles.. C’était donc dans la continuité des desseins de Dieu que Sa nouvelle alliance avec Israël et en y intégrant cette fois ci tous les peuples de la terre se fasse aussi avec des miracles et des prodiges extraordinaires. Et l’histoire de l’église est jalonnée de miracles tout au long des siècles, plus sporadiques certes , mais ce ne sont pas les pentecôtistes qui ont le monopole de la puissance miraculeuse divine. Oui, ce sont les seuls qui ont réussi à faire pousser des dents en or et qui décrètent quelqu’un baptisé de l’Esprit après l’avoir manipulé par le charisme , le magnétisme du prédicateur ou de celui qui le touche transmettant un fluide douteux. La prédication de la Croix est en elle même une puissance de Dieu, qui dans Sa sagesse a choisi la folie de la prédication sans la sagesse du langage ( donc sans prédicateur charismatique, influenceur et séducteur des foules) , pour sauver les hommes.1Cor1:17-25

    • Lilli bonsoir je viens de lire votre com …. il me semble que dans chaque assemblée vous trouvez des chretiens de nom et des consacrés , ce n’est donc pas le style de l’église quelle soit charismatique pentecôtiste ou autre dénomination qui produit la foi dans les cœurs , c’est juste le touché du Saint Esprit sur certains parce qu’ils ont le cœur ouvert pour recevoir la présence de Jésus en eux …..Je ne crois pas aux confessions chrétiennes, mais à l’action du Saint Esprit qui a le pouvoir de transfigurer nos cœurs et nos pensées ….. Aussi la seule chose qu ‘il faut recevoir c’est le discernement des esprits pour savoir d’où viennent les charismes , du Saint Esprit ou de l’esprit de l’ennemi le menteur .
      C’est absolument nécessaire d’avoir dans les assemblées ce charisme pour ne pas se faire rouler par les puissances des ténèbres.
      Mais ce charisme se trouve chez des chretiens ayant suffisamment d’expérience vécue avec le St Esprit et gardant une communion continue avec notre Seigneur , pour maintenir en eux la présence du Saint Esprit qui leur indique qui est à l’origine des diverses manifestations. C’est armée de la vérité révélée que nous pouvons dévoiler les faux charismes et ainsi nous pouvons êtres protégés et protéger aussi ceux qui nous entourent …..C’est ce que j’appelle l’unité de l’Esprit tel que désiré par le Père notre Dieu ….Jésus en parle dans Jean 17 – 20 »Je ne prie pas pour eux seulement, mais encore pour ceux qui croiront en moi à travers leur parole, 21 afin que tous soient un comme toi, Père, tu es en moi et comme je suis en toi, afin qu’eux aussi soient [un] en nous pour que le monde croie que tu m’as envoyé. 22 Je leur ai donné la gloire que tu m’as donnée afin qu’ils soient un comme nous sommes un 23 ( moi en eux et toi en moi (, afin qu’ils soient parfaitement un et qu’ainsi le monde reconnaisse que tu m’as envoyé et que tu les as aimés comme tu m’as aimé. Shalom

    • Bonjour Lilli,

      Je reviens sur une pensée que vous avez partagé dans un de vos commentaires : « Concernant l’exemple de Corneille, il faut se souvenir que Dieu est en dehors du temps et de l’espace. Sachant déjà à l’avance, qui va accepter l’évangile et qui va le rejeter,Il voit les balbutiements de désir de Le connaître dans les cœurs et Il y œuvre déjà bien avant la conversion ou nouvelle naissance ou baptême dans l’Esprit. On peut donc dire que les œuvres de piété de Corneille étaient déjà vu au travers de la mort et de la résurrection du Fils de Dieu, le Messie des juifs, comme d’ailleurs les œuvres de tous les croyants de l’ancien testament ».

      C’est une interprétation intéressante. D’une certaine manière, votre présentation apporte une certaine validité à l’importance et la valeur des œuvres dans le processus du Salut : on pourrait presque dire finalement que les gens (les croyants) qui cherchent à gagner leur salut par leurs œuvres ne sont pas d’emblée rejetés comme profanes, mais que « leurs oeuvres de piété sont vues au travers de la mort et de la résurrection du Fils de Dieu, le Messie des juifs, comme d’ailleurs les œuvres de tous les croyants de l’ancien testament ».
      Est-ce que je vous ai bien comprise ? Je sais que vous parliez de tout ce qui s’est produit avant la mort et la résurrection du Seigneur, mais je trouve que cette interprétation s’accorde mal avec le fait que Corneille fait partie des croyants post-résurrection.

      Au-delà de ces points de détail (mais il peut se cacher beaucoup de choses dans les détails), j’ai trouvé personnellement admirable le mode d’action du Seigneur avec cet homme et surtout sa considération spirituelle pour un homme non-né de nouveau, qu’il a baptisé de l’Esprit aussitôt qu’il a pu lui communiquer la révélation du pardon des péchés, par la mort et la résurrection de Christ : « 43Tous les prophètes rendent de lui le témoignage que quiconque croit en lui reçoit par son nom le pardon des péchés.44Comme Pierre prononçait encore ces mots, le Saint-Esprit descendit sur tous ceux qui écoutaient la parole » (Actes 10).
      L’honneur évangélique est sauf : la fin de l’histoire prouve que Corneille n’était pas sauvé. Et pourtant, il était connu de Dieu, qui a voulu (très fort) lui faire connaître sa justification.

      • Bonjour Jérôme,

        Il est dit dans He9:14 “combien plus le sang de Christ, qui, par un esprit éternel, s’est
        offert lui-même sans tache à Dieu, purifiera-t-il votre conscience des oeuvres mortes,
        afin que vous serviez le Dieu vivant ! “, et v24-26 “Car Christ n’est pas entré dans un
        sanctuaire fait de main d’homme, en imitation du véritable, mais il est entré dans le ciel
        même, afin de comparaître maintenant pour nous devant la face de Dieu. Et ce n’est
        pas pour s’offrir lui-même plusieurs fois qu’il y est entré, comme le souverain
        sacrificateur entre chaque année dans le sanctuaire avec du sang étranger ; autrement,
        il aurait fallu qu’il eût souffert plusieurs fois depuis la création du monde, tandis que
        maintenant, à la fin des siècles, il a paru une seule fois pour abolir le péché par son
        sacrifice. ”et dans Ga4:4-5 “mais, lorsque les temps ont été accomplis, Dieu a envoyé
        son Fils, né d’une femme, né sous la loi, afin qu’il rachetât ceux qui étaient sous la loi,
        afin que nous reçussions l’adoption.” Ce qui ressort de ces textes : 1) C’est par un
        esprit éternel que le Seigneur s’est offert et Il a présenté son sang dans le sanctuaire
        céleste ce qui sous-entend bien que Son sacrifice est hors du temps et de l’espace se
        situant dans l’éternité de Dieu et dans le temple de Dieu qui est dans une autre
        dimension que les cieux et la terre créés pour l’homme. 2) Il s’est sacrifié une seule et
        unique fois et pas à n’importe quel moment, mais au temps choisis par Dieu,” à la fin
        des siècles” et” lorsque les temps ont été accomplis.”

        Comme ma vie est insérée dans le temps et dans une époque, je raisonne
        différemment de Dieu. Cela aurait été plus logique pour moi que le Sauveur apparaisse
        sur terre dès la chute et ainsi l’évangile aurait pu être annoncé aux hommes de toutes
        les générations depuis Adam jusqu’à aujourd’hui. Ce qui aurait mis fin à tous les
        questionnements concernant le salut de tous les païens ayant vécu avant Jésus-Christ
        et qui avaient leurs propres croyances idolâtres.

        Pour revenir au cœur du sujet, les oeuvres de piété des croyants de l’ancien testament
        pouvaient donc être agrées par Dieu, étant donné le caractère éternel et céleste du
        sacrifice du Fils de Dieu. Ces hommes et femmes craignant Dieu avaient déjà un
        aperçu certes partiel et opaque du plan de salut de Dieu, mais réellement perçu par
        leur foi. Certains avaient même eu une révélation de Jésus Christ. Par ex : Jn 8:56”
        Abraham, votre père, a tressailli de joie de ce qu’il verrait mon jour : il l’a vu, et il s’est
        réjoui.”Gen 32:24” Jacob demeura seul. Alors un homme lutta avec lui jusqu’au lever
        de l’aurore.” No12:8 “Je lui (Moïse) parle bouche à bouche, je me révèle à lui sans
        énigmes, et il voit une représentation de l’Éternel.” Il y a Josué qui rencontre le Chef de
        l’armée de l’Eternel, Daniel qui a eu une vision de Jésus Christ Da10. 1Pi1:10-11″Les
        prophètes, qui ont prophétisé touchant la grâce qui vous était réservée, ont fait de ce
        salut l’objet de leurs recherches et de leurs investigations, voulant sonder l’époque et
        les circonstances marquées par l’Esprit de Christ qui était en eux, et qui attestait
        d’avance les souffrances de Christ et la gloire dont elles seraient suivies.” On peut
        aussi relire He11 qui démontre clairement que c’était la foi qui les poussait vers Dieu et
        qui était le moteur de leur vie de piété. Donc, on ne peut vraiment pas affirmer qu’ils
        cherchaient à gagner leur salut par des oeuvres .

        Corneille est un cas à part dans l’histoire de l’humanité. C’est le premier païen à être
        entré dans l’église. C’était à Pierre que le Seigneur avait donné les clés du royaume
        Mt16:19 pour qu’il ouvre le royaume d’abord aux juifs de toutes les contrées à la
        Pentecôte, puis aux samaritains en Ac8:14, puis aux païens en Ac10. Donc, dans le
        dessein éternel de Dieu, c’était bien Pierre qui devait aller chez ce centenier que Dieu
        avait déjà visité par l’envoi d’un ange. Comme le salut en Jésus Christ n’avait pas
        encore été dans la réalité temporelle ouverte aux non juifs et aux non samaritains, on
        ne peut pas classer Corneille avant sa conversion dans les croyants post-résurrection.
        Et quand Pierre a annoncé le pardon des péchés par la foi en Jésus, le Saint Esprit est
        descendu sur les païens, comme Il était descendu sur les juifs à Jérusalem en Ac2, puis
        sur les samaritains en Ac8. Pierre lui-même a dû constater que c’était l’œuvre
        souveraine de Dieu et il fallait qu’il en soit ainsi afin que les autres croyants juifs
        Ac11:1-18 reconnaissent que ce n’était pas Pierre qui était à l’initiative de l’entrée des
        païens dans la nouvelle alliance par le Saint Esprit répandu dans les cœurs, mais que
        c’était le Seigneur Lui-même qui “avait donc accordé la repentance aussi aux païens ,afin qu’ils aient la vie. »

  • Jérôme, je vous cite : Mais la réalité spirituelle, je la vois ainsi : ses aumônes et ses œuvres sont montées devant Dieu et Il s’en est souvenu (Actes 10/4) ce qui pourrait contredire ou plutôt atténuer la déclaration de Paul de Rom. 15/18. Disons : l’élargir. Pourtant, nous ne pouvons pas penser que les œuvres de Corneille étaient « par l’Esprit », puisqu’il n’était pas né de nouveau. Quoi qu’il en soit, nous sommes bien obligés d’admettre qu’il était connu de Dieu, au point qu’Il lui envoie un ange, et qu’il fasse se déplacer un des plus grands responsables apostoliques de l’époque, afin que Corneille et sa maison puisse recevoir le baptême du Saint-Esprit — avant le baptême d’eau, pour faire bonne mesure. Un bon sujet de méditation.

    C’est ce qui fait que je ne peux plus être d’accord avec les affirmations qui disent que toutes les œuvres qui ne sont pas faites en Christ irritent les yeux de Dieu car elles sont entachées de corruption inhérente à l’homme naturel … bien que ce soit vrai, sur le papier. Nous devons bien sûr garder cette ligne et vous avez raison de l’exprimer. Sinon, nous ouvrirons la porte à l’évangile de l’amour et de la tolérance, et il n’en est pas question. Cependant, nous devons être capables de dire aussi que Dieu connaît des Corneille qui agissent selon ses valeurs, bien que ne cochant pas toutes nos cases évangéliques (dit sans notion péjorative).

    Voilà une situation en effet déstabilisante pour le religieux qui s’appuie sur ses œuvres pour manifester son amour pour Dieu (Typé comme un Romain, soldat de l’Empire et résident de la ville de César, Corneille est également présenté comme le prototype du « juste » issu du courant judaïque des « Craignant-Dieu », assidu à la prière et généreux en aumônes, un marqueur important de la piété juive.) C’est donc pas n’ importe qui , il a une vraie foi en Dieu .
    Alors dire que sa foi ne vient pas du Saint Esprit me gène , car même si la personne n’a pas fait l’experience du Baptême du Saint Esprit explicité dans le nouveau testament , il n’ empêche que la nature du Saint Esprit peut se manifester chez une personne qui aime les valeurs du St Esprit…. qui sont la nature du Père…. exprimée, sans avoir encore reçu l’ effusion du Saint Esprit , juste parce que pas enseigné dans la 1ère alliance .
    Seul les prophètes JUIFS de la 1ère alliance avaient une relation privilégiée avec le Saint Esprit , puisqu’il n’avait pas encore été diffusé, révélé, à la multitude (toutes les nations et donc pas seulement les juifs)….il fallait attendre la pentecôte pour que tous puissent le recevoir, grâce à l’œuvre de Jésus qui a ouvert la porte aux juifs et aux païens des nations, pour les faire entrer dans l’alliance divine par la conversion (pardon) offerte à tous .

    Le Saint Esprit était bien présent dans la 1 ère alliance pour les juifs fidèles au Père notre Dieu : Proverbe 8 La sagesse personnifiée . Cette sagesse c’est la Saint Esprit !
    Ce craignant Dieu connaissait donc le Saint Esprit mais ne pouvait pas être baptisé du Saint Esprit , car pour cela il fallait que Jésus vienne meurt et ressuscite . Corneille était connu du Père , parce que Corneille aspirait de tout son cœur à être rempli du Saint Esprit , à savoir , la nature du Père.

  • Intéressante vidéo sur le sujet :
    https://youtu.be/qT9q0fQxXkw

    Il rappelle la réaction de Jesus quand il était moqué ou persécuté.
    «Maltraité, affligé, il n’a pas ouvert la bouche ; semblable au mouton qu’on mène à l’abattoir, à une brebis muette devant ceux qui la tondent, il n’a pas ouvert la bouche
    ‭‭Esaie 53:7

    D’autant plus intéressant quand on sait que le mot d’ordre chez de nombreux leaders chrétiens c’est : « nous ne nous tairons pas ! »

    • Bonjour Olivier
      Une réponse à ton commentaire (je devrais dire : tes commentaires), qui monte comme un gémissement des couloirs de l’Histoire récente :

      Quand ils sont venus chercher les communistes, je n’ai rien dit ; je n’étais pas communiste.
      Quand ils sont venus chercher les syndicalistes, je n’ai rien dit ; je n’étais pas syndicaliste.
      Quand ils sont venus chercher les juifs, je n’ai rien dit ; je n’étais pas juif.
      Quand ils sont venus chercher les catholiques, je n’ai rien dit ; je n’étais pas catholique.
      Puis ils sont venus me chercher, et il ne restait plus personne pour protester.

      Poème écrit à Dachau par le Pasteur Martin Niemöller

      • Jérôme merci de rappeler ce poème ….les craintes sont tellement fortes face au besoin d’aider et aimer envers et contre tout . Qui est 1er dans les cœurs ? Vaste question !

      • NB: je ne sais pas mettre en gras alors je mets : ***mot en gras***

        Désolé de troller, mais je trouve que répondre à la Parole de Dieu par le poème de Niemöller n’est pas à propos car certain pourrait vous répondre :
        Ils nous ont confinés, je n’ai rien dit,
        Ils nous ont masqués, je n’ai rien dit,
        Ils nous ont imposés un QR Code, je n’ai rien dit,
        Ils nous ont injectés, je n’ai rien dit …

        Nous ne sommes pas disciples de Niemöller, de MLK (ou Bonhoeffer ou d’autres), même si leurs combats demeurent très respectables. Si le but de cet article est de rechercher la pensée de Dieu pour savoir comment réagir face à une moquerie et une insulte du monde faite au Seigneur, c’est bien à l’Ecriture qu’il nous faut recourir et alors les propos d’Olivier sont légitimes et on ne peut pas les balayer avec un poème.

        Maintenant, si le but est d’échanger en polarisant les arguments pour arriver à la conclusion que la vérité se trouve au milieu (l’”équilibre” ou le balancier dont vous parlez), je pense que c’est une grosse erreur : Michée était le seul dans la vérité face à 400 “prophètes” qui racontaient n’importe quoi.

        Si nous sommes disciples de Christ et si tout disciple accompli sera comme son maître, et bien il nous faut suivre le Maître :

        Or, que je sache, les Ecritures sont clairs :

        Esa 55:7 Il a été maltraité et opprimé, Et ***il n’a point ouvert la bouche***, Semblable à un agneau qu’on mène à la boucherie, A une brebis muette devant ceux qui la tondent; ***Il n’a point ouvert la bouche***.

        Mat 27:13-14 Alors Pilate lui dit: N’entends-tu pas de combien de choses ils t’accusent? Et ***Jésus ne lui donna de réponse*** sur aucune parole, ce qui étonna beaucoup le gouverneur.

        Mat 27:28 Ils lui ôtèrent ses vêtements, et le couvrirent d’un manteau écarlate. Ils tressèrent une couronne d’épines, qu’ils posèrent sur sa tête, et ils lui mirent un roseau dans la main droite; puis, s’agenouillant devant lui, ils le raillaient, en disant: Salut, roi des Juifs! Et ils crachaient contre lui, prenaient le roseau, et frappaient sur sa tête. Après s’être ainsi moqués de lui, ils lui ôtèrent le manteau, lui remirent ses vêtements, et l’emmenèrent pour le crucifier.

        Esa 50:6 J’ai livré mon dos à ceux qui me frappaient, Et mes joues à ceux qui m’arrachaient la barbe; ***Je n’ai pas dérobé mon visage Aux ignominies et aux crachats***.

        Plusieurs fois les disciples ont voulu le défendre :

        Luc 9:53 Mais on ne le reçut pas, parce qu’il se dirigeait sur Jérusalem. Les disciples Jacques et Jean, voyant cela, dirent: Seigneur, veux-tu que nous commandions que le feu descende du ciel et les consume? Jésus se tourna vers eux, et les réprimanda, disant: ***Vous ne savez de quel esprit vous êtes animés***.

        Mat 16:22 Pierre, l’ayant pris à part, se mit à le reprendre, et dit: A Dieu ne plaise, Seigneur! Cela ne t’arrivera pas. Mais Jésus, se retournant, dit à Pierre: ***Arrière de moi, Satan! tu m’es en scandale; car tes pensées ne sont pas les pensées de Dieu, mais celles des hommes***.

        Le Seigneur n’a pas besoin de nous pour se défendre :

        Ps 37:13 Le Seigneur se rit du méchant, Car il voit que son jour arrive.
        Pr 3:34 Il se moque des moqueurs, Mais il fait grâce aux humbles;

        Lorsque Paul est injustement arrêté , il dit aux philippiens Phi 1:12 Je veux que vous sachiez, frères, que ce qui m’est arrivé a plutôt contribué aux progrès de l’Evangile. En effet, dans tout le prétoire et partout ailleurs, nul n’ignore que c’est pour Christ que je suis dans les liens, et la plupart des frères dans le Seigneur, encouragés par mes liens, ont plus d’assurance pour annoncer sans crainte la parole.

        Nous sommes chargé d’annoncer le royaume au monde, pas de nous battre contre la chair (voir Eph 6:12 et 2 Cor 10:3).

        Le combat de l’Esprit se livre dans la prière :
        Ac 12:5 Pierre donc était gardé dans la prison; et l’Eglise ne cessait d’adresser pour lui des prières à Dieu.
        Rom 15:30 Je vous exhorte, frères, par notre Seigneur Jésus-Christ et par l’amour de l’Esprit, à combattre avec moi, en adressant à Dieu des prières en ma faveur,
        Col 4:12 Epaphras, qui est des vôtres, vous salue: serviteur de Jésus-Christ, il ne cesse de combattre pour vous dans ses prières, afin que, parfaits et pleinement persuadés, vous persistiez dans une entière soumission à la volonté de Dieu.

        Notons bien dans ce dernier verset que l’objet du combat d’Epaphras est la persévérance des saints dans la soumissons à la volonté de Dieu … sur ce point, de nos jours de très nombreuses batailles ont été perdues.

        Et pour finir laissons parler le Maître :
        Luc 18:1 Jésus leur adressa une parabole, pour montrer qu’il faut ***toujours prier, et ne point se relâcher***.
        Luc 18:7-8 Et Dieu ne fera-t-il pas justice à ses élus, qui crient à lui jour et nuit, et tardera-t-il à leur égard? Je vous le dis, il leur fera promptement justice. Mais, quand le Fils de l’homme viendra, ***trouvera-t-il la foi sur la terre***?

        C’est peut-être là que se trouve le problème : les disciples croient davantage dans leurs actions que dans la Parole du Maître qui nous dit de prier sans cesse …

    • Olivier SI VOUS VOUS TAISEZ LES PIERRES CRIERONT ! Jésus s’est tu , car il savait qu’il devait passer par la pour obtenir les salut des âmes , c’est parce qu ‘il s’est tu que nous pouvons aujourd’hui justement ne pas nous taire pour proclamer la vérité …….Ésaïe 58
      1Crie à plein gosier, ne te retiens pas, Élève ta voix comme une trompette, Et annonce à mon peuple ses iniquités, A la maison de Jacob ses péchés! 2Tous les jours ils me cherchent, Ils veulent connaître mes voies; Comme une nation qui aurait pratiqué la justice Et n’aurait pas abandonné la loi de son Dieu, Ils me demandent des arrêts de justice, Ils désirent l’approche de Dieu. -…

    • Re-bonjour Olivier,
      Le message de Mikaël Guillerm est bon parce qu’il rappelle effectivement les réalités fondamentales. Après, je ne pense pas que le Saint-Esprit nous conduise de la même manière : au cœur de la persécution (comme c’est le contexte biblique) et dans un temps de société post-chrétienne. Ce sont deux contextes très différents (même si le fond restera inchangé). Je m’explique :

      Le conseil qui consiste à demander à des chrétiens de se conduire comme des brebis qui vont à l’abattoir (je caricature volontairement), dans une société post-chrétienne ne me semble pas pertinent, même si les versets sont justes. Mais je reconnais qu’il est plus commode de se référer à des règles, ça peut aider.

      De même, je ne pense pas que nous puissions universaliser tout ce qui a concerné le Seigneur, dans son parcours, dans son expérience personnelle. Le destin de Jésus a quelque chose d’unique, même si tout ce qui lui est arrivé nous est une source d’inspiration pour nous. Parce qu’il représentait le Père, pas seulement des valeurs. Il était le Père, d’une certaine manière, et c’est en tant que tel qu’il a vécu son ministère de 3 ans et demi, qu’il a été oppressé, combattu, rejeté, condamné et assassiné. C’est pourquoi le silence et l’inaction étaient la seule voie, parce qu’ils augmentaient sa victoire. On n’entend pas beaucoup d’enseignements à ce sujet, tant les prédicateurs sont préoccupés d’englober tout le monde dans la même identité.

      Mais notre destin et notre parcours est autre, à part de rares exceptions (Etienne, Paul, et quelques disciples dans l’Histoire), et cela, même si nous sommes exhortés à l’imitation de Jésus. Le paramètre de la mesure reçue de l’Esprit est déterminant, et il conditionnera beaucoup de choses. J’écrivais dans un commentaire précédent que Paul disait « malheur à moi si je n’évangélise pas » : il est hors de question de nous affecter cette parole, sauf peut-être si nous sommes dans la même mesure de l’Esprit que lui. Il est bon pour nous de reconnaître qu’ils sont des géants de l’Esprit, et que leur chemin demeure autre que le nôtre. Une autre manière de dire que parfois, nous nous prenons pour ce que nous ne sommes pas (je parle d’expérience). Et c’est justement la mesure de l’Esprit, confrontée ou conjuguée aux circonstances particulières, qui déterminera l’attitude et ce ne sera pas sur la base d’une doctrine ou d’une règle. Or qu’arrivera-t-il si un nain essaye de marcher comme un géant, parce qu’on lui a dit qu’il doit se tenir à cette hauteur-là ? Le résultat sera religieux. De l’imitation charnelle. C’est une des expériences les plus basiques de la foi, et elle doit normalement produire de l’humilité en chacun de nous.

      Ne demandons jamais à un chrétien de se taire. Jamais. Dieu est le créateur du langage, pour raconter ses merveilles mais aussi pour montrer la différence entre des paroles de vie et des paroles de mort. Les mots ont un sens, et une force, sinon tu ne viendrais pas ici pour lire, écrire et partager ce que tu ressens dans l’Esprit. Ne méprisons pas non plus les petits commencements, Jésus ne fera jamais ça, sous prétexte qu’ils ne semblent pas venir de la bonne manière ni du bon endroit. Nathanaël a failli rater sa rencontre avec le Seigneur parce qu’il pensait que rien de bon ne pouvait sortir de Nazareth.

      Ce que je retiens de ce message de MG (bon au demeurant et que je recommande) sur la séparation d’avec le monde, c’est que les disciples sont des gens qui ne DOIVENT PAS répondre à l’insensé selon sa folie. « Sinon ils ne sont plus des disciples ». Sur ce point, je diverge. Je crois qu’il est parfois nécessaire de répondre à l’insensé selon sa folie, sans risque de perdre son statut de disciple, ou son onction. Au contraire. Mais pas à n’importe quel prix, ni à la suite de n’importe quelle élucubration religieuse/charnelle.

      Je ne répondrai plus à d’autres commentaires sur ce sujet, parce que je n’ai plus rien à dire, mais j’ai certainement encore besoin d’entendre, donc que chacun se sente libre de continuer l’échange. J’ai défendu une position que je trouve simple, de bon sens, sans culpabiliser ceux qui pensent le contraire. J’ai montré que selon les circonstances, nous devons répondre, et dans d’autres, nous devons garder le silence. Il me semble que l’équilibre et la sagesse se trouvent là. Je laisse le dernier mot à vos commentaires à venir, et bienvenus, que je lirai avec attention. Bénédictions/ JP

    • Bonjour Olivier,

      Mickaël Guillerm décrit bien ce qu’est un disciple. Il y a beaucoup d’insistance actuellement sur la nécessité d’être un disciple qui fait des disciples, mais l’accent n’est pas mis sur la nécessité d’être soi-même crucifié avec Christ avant de vouloir œuvrer pour lui .Et finalement un disciple reste quelqu’un qui écoute l’enseignement du maître,qui vit avec lui, qui l’imite mais en qui ne s’opère pas un changement total de nature.

      Sinon,je ne pense pas comme lui, car dans cette cérémonie d’ouverture des JO, c’est le Christ qui a été bafoué et c’est bien à nous qui L’aimons de réagir à l’affront qui Lui a été fait. Il ne s’agit pas de nous défendre,il s’agit de nous positionner clairement pour Lui , comme Lui l’a fait pour l’honneur de Dieu son Père quand Il avait chassé les vendeurs du Temple qui portaient atteinte à Sa sainteté en y faisant du commerce. Par contre , si par exemple, au travail ou dans notre entourage,on nous fait subir quelques injustices parce que nous sommes chrétiens, nous ne devons pas nous défendre, mais prier et laisser le Seigneur nous défendre.
      Néanmoins, Mickaël Guillerm a raison quand il dit qu’il faut prier pour les autorités, car elles ne savent pas ce qu’elles font, de prier pour qu’elles arrivent à la repentance car nous sommes encore dans le temps de la patience de Dieu .Le combat est contre les dominations, les esprits méchants et la victoire est déjà acquise à la Croix.

      Ce qui est prédit pour les temps de la fin arrivera, et pourtant on peut lire dans l’ancien testament les appels constants de Dieu à la repentance face à l’imminence de la déportation des juifs en terre étrangère. Jusqu’au dernier instant avant le jugement,il y avait encore la possibilité de tout redresser et d’éviter le carnage. Alors, l’installation dans nos pays de l’esprit antichrist n’est pas une fatalité qui va inévitablement nous tomber dessus, mais les peuples y ont aussi une responsabilité, ayant été au bénéfice du message du salut prêché depuis plus de 2000 ans . Et le Seigneur a aussi dit à Ses disciples avant de se diriger vers le Mont des oliviers : Luc 22:36 « Maintenant, au contraire, que celui qui a une bourse la prenne et que celui qui a un sac le prenne également, que celui qui n’a point d’épée vende son vêtement et achète une épée. » Donc c’est bien d’avoir conscience de la gravité de l’état du monde actuel et de faire savoir à ce gouvernement que nous obéirons à Dieu plutôt qu’à ses incitations à la débauche, à la profanation de la vie, à la glorification de la mort. Mais bien sûr, nous n’utiliserons pas l’épée de la violence et nous n’entretiendrons pas un esprit de rébellion .

  • Bonjour

    Le monde entier s’est offusqué de la parodie de la cène, même Mélanchon à dit « à quoi bon de blesser des croyant », alors que dans son propre parti ils invoquaient le droit au blasphème, qui d’ailleurs passe très mal pour beaucoup , puisque c’est avec les deniers publique que cela c’est fait, contrairement à charlie hebdo qui est privé.
    Bref, je crois que cette moquerie abominable a été dénoncée par un grand nombre dans le monde et c’est normal que nous chrétiens nous dénonçions cela ouvertement, à notre niveau.
    Mais prenons garde à l’esprit qui nous anime, la colère n’acomplit pas la justice de Dieu, en montrant notre zèle pour Dieu ayons aussi de l’intelligence, on doit être connu pour : notre douceur et non notre raideur, notre fermeté et non notre dureté..
    Les valeurs chrétiennes sont attaquées mais celles-ci ne font pas de nous de vrai chrétiens, qu’est ce qui va sortir de nous quand on est au pressoir d’une manière ou d’une autre ?
    Devant l’abjection morale, la haine du péché doit venir de l’Esprit et non de ce qui est religieux en nous et qui n’a pas une pitié mêlé de crainte jusqu’à haïr la tunique souillé par la chair.

  • Esdras 9:6-7
    [6]et je dis: Mon Dieu, je suis confus, et j’ai honte de lever ma face vers toi, ô mon Dieu; car nos iniquités se sont multipliées par-dessus nos têtes, et notre coulpe a grandi jusqu’aux cieux. [7]Dès les jours de nos pères jusqu’à ce jour, nous avons été grandement coupables; et à cause de nos iniquités, nous, nos rois, nos sacrificateurs, nous avons été livrés en la main des rois des pays, à l’épée, à la captivité, et au pillage, et à la confusion de face, comme il paraît aujourd’hui;

    Amos 5:13-14
    [13]C’est pourquoi, en ce temps-ci, le sage gardera le silence, car c’est un temps mauvais.[14]Recherchez le bien, et non le mal, afin que vous viviez; et ainsi l’Éternel, le Dieu des armées, sera avec vous, comme vous le dites.

    Romains 15:4
    [4]Car toutes les choses qui ont été écrites auparavant ont été écrites pour notre instruction,…

  • Bonjour,
    Je vous lis depuis quelques années maintenant. Je vous remercie pour vos partages qui me permettent de me « nourrir » en tant que chrétienne et de grandir peu à peu. Je ne suis pas théologienne et ne connais pas ma Bible par cœur, même si je la lis régulièrement. Je suis loin de la perfection, mais j’essaie tant bien que mal de cheminer avec le Seigneur dans tous les domaines de ma vie.
    Bref.
    Pour en venir à cette cérémonie d’ouverture des JO.
    Je l’ai vue en différé suite à tout ce que j’ai lu comme réactions, afin de me faire ma propre opinion.
    Ma réaction est double. D’une part (1), par rapport à la cérémonie et d’autre part (2), par rapport aux réactions engendrées.
    1) Réaction à la cérémonie
    a. Le tableau de la « cène » était effectivement troublant. Mais je n’ai pas été choquée, car c’est la société dans laquelle nous vivons. Je ne dis pas que je suis d’accord. Je dis juste que, pour une fois, les choses ont été présentées telles quelles et pas cachées. Nos sociétés sont de type babyloniennes: qui ne le savait pas?
    b. « L’étalage » de « l’esprit » trans : dans la même ligne que a., soit c’est la direction vers laquelle tend notre société… et ce n’est pas nouveau non plus. Ici, je parle sciemment « d’esprit » et non de « mouvement », car il y a une puissance de confusion dessous + de haine de la femme qui utilise des personnes (une très grande majorité) souffrant de dysphorie de genre et qui auraient besoin d’être soignées (lire les témoignages,  nombreux, de personnes qui, pour la majorité, réalisent trop tard que le changement ne les a pas apaisé(e)s. Je m’arrête là, mais il y a bcp à dire sur cette question). Ce spectacle m’a profondément attristée pour ces personnes.
    c. Le cheval mécanique
    Troublant à mon sens en raison du récit qui y a été accolé : soi-disant mythe de la déesse de la Seine… troublant et aussi risible car je n’en ai jamais entendu parler de cette « déesse ».
    d. Tête de vache/taureau
    Je trouve qu’ici, tout a été monté par cette mouvance complotiste qui surgit tjs qqpart… Cette tête a tjs été là et elle n’a pas pu être enlevée. Je n’ai jamais vu de réactions choquées avant cet événement… Il ne faut pas tout mélanger…
    Conclusion de cette première partie :
    Oui, il y avait plusieurs choses/aspects qui interpellaient… Mais j’ai été choquée par un seul aspect qui ne date pas de cette cérémonie: la déification de l’homme. Et cela m’a rappelé que nous, chrétiens, vivons dans ce monde mais n’y appartenons plus. J’ai été très attristée pour les personnes que je voyais prises par cet esprit de déification de l’homme.
    2) Réaction aux réactions
    a. J’ai trouvé que les réactions outrées étaient justifiées pour les mouvements « religieux ». En effet, le spectacle voulait montrer ce qu’est la France, son histoire, etc.. et nous avons vus une mise en avant de son histoire via l’aspect historique, littéraire, culturel, etc… mais l’aspect religieux a été résumé au paganisme qui ne résume pas à lui seul l’histoire religieuse de la France. C’est comme si la France voulait effacer cet héritage religieux. État laïc, l’acte était délibéré et montre ouvertement à l’état athée.
    b. J’ai vu peu de réactions des religions aux actions de préparation de ces jeux. Tous les quais et les endroits stratégiques ayant été « nettoyés » des pauvres et des moins que rien.. tant de personnes entassées dans des endroits de secours et les associations d’aide au bout du rouleau..

    En très bref, cette cérémonie et ces jeux sont un très bon produit marketing… les réactions ont joué ce jeu et ont permis de faire parler encore plus de cette cérémonie… Le choc et la parole font engranger les euros.
    Enfin, le plus choquant est que le bon sens devient une denrée rare. Voir le mal partout est aussi peu objectif que de le voir nulle part.
    Et que font ces religieux, mis-à-part, parler, pour ces pauvres gens brutalement déplacés pour ces jeux? J’en ai vu bcp se faire filmer leurs réactions sur YouTube et il me semble que peu étaient là pour aider les personnes qui avaient besoin de soutien.

    • Merci Sophie pour vos encouragements, et votre commentaire intéressant. Et nous sommes heureux de vous savoir avec nous ! Votre partage vient nourrir les échanges et la réflexion.
      C’est vrai que l’évènement dont il est question dans l’article était d’importance et il est normal qu’on cherche ensemble à comprendre et à en tirer le meilleur. Le temps a filé, le brassage émotionnel est passé, et c’est intéressant d’y réfléchir à froid.

      Vous dites que vous n’avez pas été choquée par le tableau de la cène et c’est une manière de parler j’imagine, parce que vous avez le recul spirituel qui vous permet de relativiser. Parce que même des incroyants (ou des croyants d’autres religions) ont pu être choqués de voir une sorte de gay pride dans cette mise en cène. On pourrait se dire : la prochaine étape, c’est quoi ? Pour ceux qui seraient intéressé par la réponse à la question, je suggère la lecture (ou la relecture) de la vision prophétique de David Wilkerson, qui date des années 60, on dont on trouvera un extrait ici.

      Le pouvoir de représentation culturel (et spirituel) de la France a clairement saisi l’occasion de renverser l’image de « la fille aînée de l’Église », et c’est peut-être là, en fait, que se trouve l’épicentre du conflit spirituel : davantage un coup (bas) porté contre le catholicisme, qui est une représentation de Dieu dans les sociétés occidentales, qui incarne normalement le garde-fou contre l’immoralité et la licence. Mais cette représentation s’est profanée elle-même par les scandales pédophiles qui ont métastasé sur tous les continents. C’est à cause de cela aussi « que le nom de Dieu est blasphémé parmi les nations, comme cela est écrit » (Romains 2/24).

      Sur le sujet de l’état du monde et de la société : c’est vrai que lorsqu’on a compris que « le monde entier gît dans le méchant » (en parlant du diable et de tout son esprit de méchanceté) 1 Jean 5/19, alors on sait que tout est perdu depuis le début. Et il n’y aurait presque rien à ajouter. C’est vrai que le péché a toujours existé et que le mal est présent partout. Et c’est vrai également que toutes les générations sont tordues et perverses, mais il y a quelque chose d’inédit sur les dernières, ou sur la dernière. Je ne crois pas qu’on puisse dire objectivement qu’il n’y a rien de nouveau sous le soleil. Sur le plan des principes, oui, mais sur le plan de l’expression, de la puissance déployée, de la saturation dans un Monde connecté (qui fonctionne désormais comme UN cœur et UNE pensée, par l’émotionnel (le plaisir, la colère, etc)), et de l’amplitude et de la pénétration dans le peuple de Dieu, je crois qu’il y a matière à étonnement, choc — et tristesse, comme vous le dites. Et bien davantage. Et personnellement, je n’ai rien entendu, ni lu dans ce registre de la tristesse … Peut-être parce que c’est une pensée qui dérange, d’admettre qu’il y a quelque chose d’exceptionnellement grave à ce que nous vivons. Je suis étonné parce que c’était justement une partition très utilisée pendant la pandémie : l’antichrist était là, on sentait sa présence, on dénonçait son plan, ses instruments, et tout était sur la table avec la marque de la Bête, la destruction de l’humanité, etc. Avec de grands appels à la résistance et à l’action.
      Et puis les choses ont repris leur cours. Aujourd’hui, le coup qui est porté est essentiellement moral (dans le sens spirituel-moral) et les lanceurs d’alerte d’hier sont ceux qui relativisent le plus : bah, nous disent-ils, quoi d’étonnant à ce qu’il sorte du Mal d’un Monde rebelle et perdu ?

  • Merci Jérome pour ce rappel fort à propos de La Vision et ces extraits lus jadis, mais tellement prégnants aujourd’hui !
    J’en profite pour signaler un autre petit ouvrage (seulement par son volume) de D.W « Sonne la trompette et avertis mon peuple », sorti en 89, du moins en français. Il y évoquait entre autres, pour les dénoncer à juste titre selon mon humble avis, « les prophètes de coussinets », comme il les nommait.
    Ils s’activaient déjà, mais maintenant ils pullulent … et sans vergogne.

  • L’Église américaine de Satan a remercié les organisateurs des Jeux olympiques pour la cérémonie « d’ouverture ».
    Le grand prêtre a qualifié les bacchanales démoniaques de « triomphe de la « liberté » sur Dieu ».
    https://x.com/BPartisans/status/1819853617865654417

Leave a reply:

Your email address will not be published.

Site Footer