Nous savons tous qu’il y a 365 jours dans une année, mais combien savent que seulement 3 jours sont importants ? Et parmi ces 3 jours qui comptent d’une manière toute particulière, il en est 2 dont on ne peut rien faire, et qui nous échappent complètement : la journée d’hier, car elle est achevée, et celle de demain, qui reste à venir.
Seul, compte vraiment aujourd’hui.
« Aujourd’hui », c’est un nouveau départ. Rien n’est encore arrivé, il n’y a pas de fautes commises et personne ne l’a encore gâché, ce jour, il est à nous ! Nous sommes les bénéficiaires d’une nouvelle chance. Dieu fait lever son soleil sur les bons comme sur les méchants (Mat. 5/45), et chaque matin, Il renouvelle ses bontés (Lament. 3/23).
C’est véritablement par la Grâce de Dieu si nous sommes là, ayant encore ce pouvoir de «devenir enfants de Dieu» (év. Jean, Ch. 1), c’est-à-dire dans une traduction littérale « de prendre cette place qui nous est offerte » et de « demeurer dans Sa Parole, Son amour, Sa sagesse » (év. Jean, 15/9).
Cela nous appartient, et l’ennemi de nos âmes s’attache à nous le dérober, ou bien de nous empêcher de nous en saisir … c’est pourquoi il est dit que ce sont « les violents qui s’emparent du royaume de Dieu » (év. Mat. 11/12).
L’homme en général a plus de facilité à croire la Parole de Dieu en ce qui concerne le passé et le futur que ce qui concerne le présent. D’ordinaire, quand un pécheur vient à Jésus, il est essentiellement préoccupé de ses péchés passé et de leurs conséquences, c’est-à-dire de sa destinée future : le passé et le futur plutôt que le présent.
L’ennemi connaît l’importance de ces trois jours. Avec « hier », il nous accuse, alimentant notre conscience de pensées et de souvenirs d’échecs, torturant notre âme avec le sentiment de notre indignité.
Avec « demain », il nous alimente de rêves et de chimères, stimulant notre réflexion par des espoirs irréels desquels tout effort est banni ; ou bien inclinant notre âme aux bonnes résolutions, et entretenant de fausses idées sur la vie spirituelle. Demain, j’arrête … demain, je parlerai à cette personne … demain, je prierai … demain, je commencerai cette chose … demain, je donnerai … demain, j’aimerai.
Il nous entraîne à confondre le monde des espoirs et la vie de la foi, une attente passive de l’Eternel et la recherche active de notre fiancé (Cant. 3/1 et 2).
Il nous accuse avec hier, et il se sert de demain pour diminuer, amortir, notre responsabilité d’aujourd’hui.
Ce jour du présent, nous sommes appelés à le vivre en faisant une nouvelle expérience de confiance ; un pas vers le Sauveur, le Seigneur, le Dieu éternel. Ce jour est le terrain d’expérimentation de la foi, car Dieu désire le remplir de plus en plus, de foi justement. Ce « jour », qui porte en lui-même la racine du nom de Dieu (« diurnum » même racine que « deo », « deus », « dios »).
Hier est passé, demain aura soin de lui-même, mais aujourd’hui est une nouvelle occasion de demeurer en Christ, de nous tenir dans Sa maison, car un jour dans ses parvis vaut mieux que mille ailleurs.
« Je te bénirai chaque jour, et je louerai ton nom à toujours et à perpétuité » (Psaumes 145:2).