Il y a une dizaine d’années, j’écrivais dans « Basculement » que l’axe ou centre économique du monde avait changé à la fin du XVème siècle passant de l’Orient à l’Occident en propulsant ce dernier au premier plan sur l’échiquier économique mondial. Ce basculement ayant déplacé le centre de gravité du monde du commerce de la Méditerranée à l’Atlantique. L’Ecclésiaste dit qu’il n’y a rien de nouveau sous le soleil, ce qui a été sera à nouveau ; et nous assistons aujourd’hui à ce retour des choses anciennes.
Pour illustrer ce que je vais dire par la suite, je vais faire un copier coller de ce que je disais il y a une dizaine d’années à ce sujet : « Le nouvel ordre qui a surgi à la fin du XVe siècle avait fait de l’Occident le nouveau centre du monde en évacuant les deux réalités que j’ai précédemment mentionnées. Mais cet ordre tel que nous le connaissons ne correspond pas exactement à la vision reçue par Daniel concernant l’équilibre qui sera celui des Nations de la fin des temps où les civilisations Méditerranéennes et Orientales sont censées occuper une place que nous ne voyons pas encore toujours aujourd’hui ».
L’Histoire doit prendre à un moment ou un autre le cours que Dieu lui a assigné pour rentrer en accord avec la Prophétie biblique. A l’époque où j’ai écris cet ancien texte, on ne voyait en effet pas encore émerger clairement certaines nations orientales au premier plan de l’échiquier mondial. Mais aujourd’hui cela ne peut plus être nié : nous nous acheminons vers la mise en ordre de la Statue colossale. Cela prendra certainement le temps que cela prendra mais les choses se mettent en mouvement au gré de secousses sur la plaque tectonique des nations.
Alors que l’Occident, et l’Europe en particulier, se fragmente avec des Etats qui s’isolent de plus en plus les uns des autres, se suspectent les uns les autres, voire avec un retour des anciens démons (néo nazisme en Allemagne), l’Orient au contraire se structure dans des initiatives diverses de coopération : par exemple l’OCS : Organisation de Coopération de Shanghaï qui réussit l’exploit de réunir autour d’une même table l’Iran et l’Arabie Saoudite, l’Inde et le Pakistan, laRussie et la Chine. Il y a aussi dans le genre : l’Union Économique Eurasiatique, les sommets BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) ou encore le Partenariat Régional d’Économie Intégré regroupant des pays d’Asie du Sud-est avec la Chine, le Japon, l’Inde, la Corée du Sud, l’Australie et la Nouvelle Zélande. Des partenariats d’échange commercial établis selon un modèle gagnant-gagnant supposé différent de ce qui était initié auparavant par les puissances occidentales.
Un monde qui se désagrège
L’image est celle-ci : d’un côté on a un monde qui se désagrège, se fragmente avec un repli protectionniste presqu’inédit, dans l’espoir d’une meilleure croissance économique (cf. Le Brexit) mais aussi de replis identitaires internes à caractère nationaliste ou séparatiste, et de l’autre on a des liens qui se créent, des collaborations qui se tissent pour un développement économique optimal et maîtrisé. D’un côté un monde vieux, usé, désillusionné qui semble avoir tout vu, de l’autre un monde jeune, émergeant, plein d’espoir qui semble vouloir tout essayer.
Alors que le vieux continent est occupé à régler ses problèmes économiques et identitaires intérieurs, et que les Etats-Unis se retirent peu à peu de leur rôle légendaire de gendarme du monde, l’Asie centrale et Orientale se structure pour jouer une carte maîtresse dans le devenir du monde, l’Orient se relève de son sommeil et se redresse pour jouer sa partie sur l’échiquier mondial. Il s’agit du Bélier à 2 cornes vu par Daniel 8 et qui correspond au 2nd royaume décrit en Daniel 7 (L’Ours) aujourd’hui représenté prophétiquement par un bloc de l’Est regroupant les pays du LEVANT, de la Russie à la Chine Japon en passant par les pays d’Asie centrale avec à leur tête les 2 cornes, Russes et Chinois. Tous reliant ou longeant les anciennes routes de la soie du commerce antique. Je disais dans le texte « Basculement » que le caractère de l’Ours se dressant sur un côté a été représenté prophétiquement dans le communisme contemporain qui s’est dressé géographiquement sur le côté oriental du monde séparant le monde en deux : Est /Ouest. Ce bloc de l’Est désigné dans les prophéties de Daniel 7 et 8, est aussi désigné dans la prophétie de Jean dans Apocalypse 13 : c’est une façon de marcher, de fonctionner qui caractérisera l’expansion de la 1ère Bête d’Apocalypse 13 « ses pattes étaient comme ceux d’un Ours ». C’est pourquoi le titre de ce message est la Marche du dernier Empire. Cette Bête –dernier royaume terrestre, avait été décrite par les Prophètes Jean et Daniel (Jean : elle ressemblait à un Léopard, Daniel : il était terrible épouvantable et extraordinairement fort. Jean : sa gueule était comme celle d’un Lion, Daniel : il avait de grandes dents de fer, il mangeait brisait. Jean : ses pattes étaient comme celles d’un Ours, Daniel : il foulait aux pieds ce qui restait. Aujourd’hui, dans ce message je ne vais parler ni de l’aspect de cette bête ni de son avidité/ férocité mais uniquement de ses pattes d’Ours, sa foulée progressive et sa façon de se propulser peu à peu au devant de la scène de l’échiquier mondial.
Alors que l’URSS a été démantelée, la Chine, corne surgie dans un 2nd temps pour être plus longue que la première, subsiste toujours en tant qu’Etat profondément communiste dans sa doctrine politique, même si paradoxalement son économie est devenue à caractère purement capitaliste. Mais sa corne subsiste encore aujourd’hui en poussant le totalitarisme du communisme là où l’URSS a été incapable de le mener : en faire un instrument de développement extraordinaire du capitalisme marchand, ce que Marx n’avait pas prévu.
Un empire économique
Nous verrons à quel point la maîtrise de l’économie numérique lui est en ce sens d’une aide remarquable. Notons que lorsque Daniel a eu la vision du Bélier, il est dit qu’il lui sembla qu’il était à Suse dans la province d’Élam (une partie de l’Iran actuel qui était proche de la Mésopotamie). Les rapprochements grouillent comme une ruche dans cette partie orientale du monde, il n’y a qu’à voir ce qui se passe en Asie centrale (Kazakhstan, Ouzbékistan, Tadjikistan, Azerbaïdjan, Iran, Kirghizistan, Pakistan) ; et toujours avec pour objectifs de booster les échanges économiques. Et même l’Afghanistan des Talibans est parfois partie prenante de ces rapprochements à visées économiques (qui aurait dit qu’après toutes les guerres en Afghanistan pour les chasser du pouvoir, aujourd’hui les USA signeraient un accord avec les Talibans ? cette signature est censée intervenir fin du mois de Février). L’Histoire se joue de ceux qui réfléchissent normalement ou qui veulent y trouver une logique, celle –ci ne sera toujours que de circonstance. On notera que tous ces rapprochements sont guidés non par la religion mais par l’économie. C’est le dieu Mammon qui réalise leur rapprochement et qui réalisera aussi le rapprochement de toutes les nations du monde pour former le dernier Empire qui sera un empire économique mondial, principe marchand faisant que personne ne pourra ni acheter ni vendre en dehors d’une adhésion volontaire à cet Empire : sens de prendre la marque.
J’avais prévu de parler de la Chine dans ce texte sans avoir aucune idée que ce pays allait être au centre de l’attention en ce début d’année 2020. J’ai su que j’allais écrire sur ce sujet au moment où mon mari a émis l’idée d’aller en Chine au mois de décembre dernier. Je sentais qu’il y avait un rapport avec quelque chose que je devais écrire. Revenus en début Janvier, les différentes lignes de ce message se dessinaient clairement dans mon esprit. Nous n’avons pas contracté le virus Covid19 et n’en avions même aucune idée ; mais notre cœur et nos prières sont allés auprès de ce peuple que le Seigneur aime et qui a été évangélisé dans l’histoire bien avant les pays de l’Europe de l’Ouest. Entre le moment où j’ai commencé la rédaction de ce texte et le moment où je l’ai terminé, le virus s’est étendu à d’autres pays du monde. Je ne sais pas si le Coronavirus Covid 19 sera éradiqué entièrement avant la libération de ce texte, mais prophétique ou pas, cette épidémie est une triste illustration de l’interconnexion des nations par les routes commerciales qui les relient entre elles. Comme le soleil qui se lève à l’Orient pour finir sa course à l’Occident, les évènements qui se passent à une extrémité de la terre auront forcément une incidence sur les populations situées à l’autre extrémité. Ainsi que j’en parle plus loin, les épidémies ont toujours dans le passé cheminé le long des routes commerciales en même temps que les marchandises et les hommes.
En dehors de l’Occident, un monde se développe donc et progresse ; mais contrairement à ce qui s’est produit dans le passé, ce développement ne s’est pas fait exclusivement à l’encontre de l’Occident mais souvent grâce à ses besoins et limites. Besoins en ressources naturelles détenues dans les sous-sols de ces régions, les richesses agricoles utiles pour nourrir la population de la planète, mais surtout aussi plus récemment des matières utiles pour la microélectronique (silicium) que l’on trouve dans ces régions, sans oublier les terres rares, marché devenu ultra stratégique (le terbium par exemple..) et indispensables pour les ordinateurs portables entre autre. On peut dire qu’aujourd’hui la production et l’économie de l’Occident dépendent en grande partie de l’Orient. Le monde est devenu interdépendant pour ce qui est de l’économie et la production de richesses ; les pays du monde entier sont devenus interconnectés économiquement et cela peu importe le régime politique ou la religion. Dans les différents conflits entre nations le religieux n’étant bien souvent qu’un idiot utile qui se comporte en bon petit soldat.
Le jour se lève à l’Orient lorsqu’il fait nuit à l’Occident
Je m’en suis aperçue lorsque nous étions en Chine : lorsqu’il était 7h du matin, il était 1 h du matin en France. L’actuelle configuration du monde montre les anciennes puissances dominantes apparus à l’orée du XVème siècle arborant aujourd’hui un visage essoufflé, en perte de vitesse et de repères et tournant désormais ses regards à nouveau vers un Orient plein de promesses (c’était un tel essoufflement qui avait guidé les anciennes découvertes du nouveau monde comme je l’avais développé dans Basculement). Un Orient dont les anciennes routes sont donc en train d’être redessinées par ceux qui veulent occuper aujourd’hui un rôle de premier plan dans l’économie mondiale. La plupart de ces pays ont des rêves de retour à un temps de splendeur passé. Car en effet dans le passé les Empires, dynasties les plus glorieux et prospères étaient situés de ce côté du monde.
De nouvelles routes de la soie au service de l’économie mondiale
Le projet OBOR, nouvelles routes de la soie (One Belt, One Road : une ceinture, une route), lancé en 2013 par le président Chinois associe 70 pays du monde (bibliquement le monde entier est représenté par 70 nations) : un projet Chinois titanesque d’investissement Eurasiatique jugé par la Banque mondiale comme étant profitable au commerce mondial : un programme de ports, d’autoroutes, de liaisons ferroviaire et même de Pipelines entre l’Asie et l’Europe avec exactement la même logique de comptoirs des anciennes puissances coloniales européennes où les ports et routes deviennent aujourd’hui autant de relais logistiques ; l’aboutissement de ces routes à l’Ouest étant l’Union Européenne, premier partenaire commercial de la Chine. On voit déjà au travers de ce projet que Mammon fait s’abaisser toutes sortes de barrières morales et/ou éthiques dans la plupart des pays associés de près ou de loin à ce projet. L’enjeu en cours actuellement autour de la 5G sera un bon thermomètre en la matière.
L’être humain n’a pas changé depuis les commencements. Il est prêt à tout contre de l’argent ou la perspective de prospérité. Tous les troubles fomentés partout dans le monde entier ont et ont eu ce motif de départ : avoir sa part des richesses produites, ce qui au demeurant n’est pas une mauvaise chose de pouvoir profiter justement du fruit de son travail. Cela est tout à fait biblique, l’apôtre Paul dit « que celui qui ne travaille pas ne mange pas non plus ». Malheureusement il faut bien admettre que même cela est battu en brèche de plus en plus par une société qui veut toujours plus sans aucun effort de participation à la production de ce plus. Une société qui veut tout et son contraire (plus de services et moins d’impôts par exemple et forcément plus de droits et moins de devoirs) et qui au fil du temps ne sait même plus ce qu’elle veut à part de tout casser. Pour le dire clairement c’est là une société fin prête à sacrifier pour plus d’argent plus de prospérité plus plus plus. On pense toujours que c’est davantage le cas au loin et pas auprès de nous. Mais de même qu’Esaü vendit son droit d’ainesse à Jacob pour un plat de lentilles, les hommes d’aujourd’hui seront prêts à se vendre pour la prospérité ou ce que je nomme souvent « l’économie du ventre ».
La révolution numérique au service de l’économie
Le monde se tourne aussi vers les anciennes routes de la soie (du commerce) à la recherche du nouveau trésor de ce siècle : le nouvel or noir exhumé par la révolution numérique et devenu nouvel objet de convoitise de toutes les nations. Cette révolution numérique apportant avec elle une sorte de dépendance de l’Occident à l’Asie. Le monde d’hier a été structuré par les batailles autour du contrôle de l’or noir du pétrole. Celui de demain est en train de se structurer par les batailles d’aujourd’hui autour du contrôle du nouvel or noir constituées par les données du numérique. Ceux qui contrôleront ces données auront aussi les moyens de contrôler le monde économique et politique. C’est aussi une des grandes raison de la guerre froide technologique qui se déroule sous nos yeux entre les géants Chinois et Américains Huawei et Google avec des possibles dégâts collatéraux pour les petits joueurs Européens qui sont en train de réfléchir à pencher d’un côté ou de l’autre de l’échiquier.
De même qu’il y eut une ruée vers l’or il y a en effet une course effrénée pour explorer les nombreux gisements de données existants et les transformer en richesses pour le pays qui les détiendra ; des données très fiables dans la mesure où ce sont les individus eux-mêmes qui les fournissent par leur utilisation effrénée des IDO (objets connectés) de plus en plus répandus. Sans parler des nouvelles entreprises nées de l’économie digitale et dites Data-orientées. Elles sont capables non seulement de collecter et de stocker l’information, mais aussi de la manipuler. Nous étions à Shanghaï à la fin 2019 et ce qui était frappant c’est la quantité de Chinois ultra connectés : le smartphone permet de tout faire là bas. Nous étions pratiquement les seuls à payer nos achats ou transports avec de l’argent liquide ou la carte bancaire, dans l’ensemble les gens utilisaient, du moins dans cette ville où nous étions, des applications smartphone du genre WeChat. Ils font tout avec, c’est pratique c’est rapide il n’y a rien à dire sur ce plan là ; nos étions pour notre part des dinosaures. Logique dans un pays où la 4 G fait partie du passé.
L’envers du décor est que cette société ultra connectée est aussi ultra surveillée. Déjà comme je l’ai dit grâce aux données qu’elle envoie de son propre chef par ses nombreuses connexions, puis les informations personnelles qu’elle est obligée de fournir pour bénéficier de la multitude de services disponibles en ligne et sans cesse croissant. La plupart des applis fournissant ces services pouvant comporter des logiciels espions car la population est contrôlée à tous niveaux. Nous avons eu un aperçu en déambulant dans cette mégapole où chaque rue est quadrillée par de multiples caméras à reconnaissance faciale que l’on retrouve aussi dans des magasins ; une ville magnifique où cependant chaque rue est parcourue par une multitude de policiers en faction souvent même en groupes, certes à l’apparence gentil, mais quand même nombreux, très nombreux, vraiment trop nombreux, eux aussi inter connectés ; une ville où il était difficile d’entrevoir la moindre voie de fait de sorte qu’il y serait bien difficile à un pickpocket d’opérer comme cela peut être le cas ici. Surprenant pour une mégapole qui fut fameuse pour avoir été le théâtre d’opération des fameuses Triades Chinoises. Une société ultra sécurisée où on a pu déambuler de nuit sans craindre d’être agressés, nous seuls Noirs à la ronde ! Cela peut sembler rassurant. Cependant c’est en même temps absolument effrayant ! Il y a quelque chose de pas très rassurant dans le fait de se sentir en sécurité grâce à une société ultra sécurisée et militarisée. L’ultra-surveillance, corollaire d’une société devenue malade de sa violence, est en fait une des pires agressions qui soit. Vous êtes en prison même sans menottes. Il ne faisait pas de doute que nos moindres déplacements, nos faits et gestes étaient scrutés par ces caméras, ainsi que nos communications. C’était pour nous un risque calculé nous étions en paix. De plus en plus, vivre dans le monde qui vient sera un risque c’est pourquoi vivre avec Dieu et en Dieu apparaîtra un vrai privilège reposant, tout comme marcher dans la nuit avec une lumière éclairant nos pas. Mais que les communications soient écoutées ce n’est pas l’apanage de ce seul pays, en France aussi cela existe même si dans une moindre mesure, mais toujours sous prétexte de la sécurité du territoire. Et la plupart des gens adhéreront à de telles mesures si elles peuvent leur apporter la paix et la sécurité. Malheureusement c’est ce vers quoi le monde entier s’achemine car la recrudescence de violences un peu partout poussera de plus en plus les gens à souhaiter plus de sécurité comme je le disais déjà dans le texte Basculement. Le deal va être « je me moque de perdre ma liberté dans ma vie privée si en échange ça peut me rapporter la sécurité, la paix.
Il est vrai que de plus en plus, pour accéder à quelque service ou achat, on est obligé de fournir des tas de renseignements personnels, et ces informations de plus en plus intrusives sont répertoriées dans des fichiers qui sont commercialisés ou utilisés à des fins qui demeurent souvent obscures pour le commun des citoyens. Mais on sait qu’à une échelle macro-économique, la maîtrise de ces données est devenue un enjeu majeur pour l’économie de ce siècle. La maîtrise de l’information a toujours donné l’avantage aux pays qui la possédaient ; on l’a vu avec le travail des services secrets respectifs s’espionnant les uns les autres pour déterminer, du moins maîtriser le cours de l’histoire, de la géopolitique ou de l’économie. Avec le numérique, ce travail est rendu bien plus facile et rapide, que ce soit dans un sens de prévention ou d’attaques (cyber guerre). Aujourd’hui les espions les plus puissants ne sont plus des agents secrets humains mais des logiciels espions capables de renverser des gouvernants ou du moins influer sur les politiques intérieures et donc peser sur la configuration du monde de demain. Et même, la donne des équilibres géostratégiques semble changer grâce à ce nouvel or noir : le centre du pouvoir s’est déplacé car pour dominer le monde il n’est plus nécessaire de conquérir des territoires puisqu’avec les données il est possible d’assujettir une population ou l’orienter dans un certain sens en prenant le contrôle des consciences ; même si ce n’est pas forcément une réalité globale au niveau politique, cela demeure une potentialité exploitable dans un futur en cas de besoin. C’est là une des particularités de la marque de la bête, prendre le contrôle des consciences (le front) pour régir les actions des peuples (la main). C’est pourquoi notre conscience doit être régulièrement purifiée, c’est cela qui nous évitera cette marque car lorsque la Bible évoque dans l’ancienne alliance un signe sur le front et la main, il y est question de nous soumettre à la loi de l’Esprit de vie de Dieu afin que la Parole de Dieu dans notre esprit et nos pensées influence nos actions (lire à ce propos Deutéronome 6/4-9 et Deutéronome 11/18 : la Parole de Dieu comme signe sur les mains et le front de son peuple). Prendre une marque ou une autre sera une question de soumission volontaire à Dieu ou Mamon. Il est dit en Matthieu 6/24 « Nul ne peut servir 2 maîtres… vous ne pouvez servir Dieu et Mamon ». L’avènement du dernier royaume verra aussi ce que le Prophète Malachie (livre qui clôt l’ancien testament) avait prophétisé « on verra alors la différence entre le juste et l’injuste, entre celui qui sert Dieu et celui qui ne le sert pas » ainsi que ce que le Prophète Jean avait prophétisé dans l’Apocalypse (dans le chapitre qui clôt le dernier livre du Nouveau testament) : « Que celui qui est injuste soit encore injuste, que celui qui est souillé se souille encore, et que le juste pratique encore la justice et que celui qui est saint se sanctifie encore ».
La marque sur le front et sur la main
Dans le cadre de la marque de la bête, on a beaucoup parlé de la puce électronique pour contrôler les gens ; la possibilité de pucer les gens (comme cela existe pour les animaux) hors de leur volonté existe, mais ce n’est en aucun cas le contexte d’Apocalypse 13. Il y est question d’une adhésion volontaire à la marque de la Bête (quelle qu’elle soit) certes suite à de la séduction mais néanmoins une adhésion volontaire sinon il ne serait pas mentionné la possibilité de la refuser et donc d’en subir les conséquences. Il sera question de se soumettre volontairement à Dieu ou Mamon (principe spirituel marchand) car il est dit que ceux qui n’adhèreraient pas ne pourraient ni acheter ni vendre. Fin de l’aparté.
La révolution numérique est allée très très vite ; elle a pris moins de temps que toute autre évolution pour s’installer dans les mœurs et les consciences. Je me souviens encore au début des années 90 on était jeunes mariés, il y avait un documentaire à la télévision et mon mari me dit « regarde ça, tu vas voir ça va être la révolution de la décennie à venir : les autoroutes de l’information ». C’est la première fois que j’entendais ce terme ; et il avait entrepris de m’expliquer ce que c’était, mais à l’époque on ne pouvait encore dire Internet. Mais le terme autoroute de l’information était explicite pour moi. Et mon mari m’expliquait que grâce à cette autoroute le monde entier pourrait avoir accès à l’information où qu’elle soit. Les gens seraient reliés entre eux dans le monde entier par ces échanges d’information. Au départ le rôle assigné à ces autoroutes de l’information était de transporter simultanément voix, données et images jusqu’à l’utilisateur final. A l’époque, le Minitel vivait son heure de gloire et le téléphone GSM tous publics en était encore en phase de test, il n’y a pas si longtemps que ça ! Mais la réalité a bien vite dépassé ce qui était envisagé à cause des nombreux enjeux industriels économiques et de société que transportait avec elle cette révolution numérique, car l’Internet n’est malheureusement pas utilisée qu’à des fins de connaissances et de communication. Tout va très vite grâce au numérique. Même la médecine ne peut plus s’en passer et les Chirurgiens de demain ne ressembleront plus à ceux d’hier et d’aujourd’hui. Tout ça n’est pas que mauvais, mais il y a aussi du très dangereux comme dans tout progrès on ne peut le nier. Mais pas question de tout diaboliser en disant que tout le numérique est instrument du diable sinon je devrais m’abstenir de publier ce texte puisque son support de communication sera forcément l’Internet.
Selon un économiste Chinois anciennement directeur du FMI, la crise du Covid19 qui sévit actuellement serait une chance pouvant permettre à la Chine d’aller encore plus loin dans le progrès numérique. Le Global Times (presse chinoise), reprenant une partie de son discours résume un peu sa pensée sur le sujet dans son numéro du 26/02/2020 où il conclut que la Chine devrait favoriser davantage à l’avenir une numérisation de son économie basée sur l’innovation scientifique et technologique émergeante mise en œuvre dans le combat contre le Covid 19, un extrait de ce qu’il a pu exprimer : «.. les technologies comme Internet, les services Cloud, l’Intelligence artificielle et la 5G ont joué un rôle positif dans la lutte contre le coronavirus en améliorant l’efficacité et en créant de nouvelles écologies. L’éducation en ligne, les services médicaux, les divertissements et les bureaux ont tous connu un formidable développement. Une fois l’épidémie terminée la Chine devra subir une numérisation à grande échelle et une mise à niveau des technologies intelligentes qui auront une influence à long terme sur l’économie ». En d’autres termes : l’art Chinois de transformer en or même les expériences les plus dramatiques de son histoire. Un pays qui ne perd pas le nord : tout ce qui arrive s’avère inexorablement au service de la marche de l’empire économique. Alors même que le Coronavirus n’a pas encore dit son dernier mot, on conjecture déjà sur ce qu’il peut rapporter de positif. Ça c’est l’esprit du business qui anime le Principe Marchand.
Si certains croient voir en cette crise sanitaire la mise à plat de l’économie mondiale c’est ne pas connaître le fonctionnement des crises, car généralement elles sont comme les cyclones dans les îles : elles favorisent la mise en place de constructions plus solides et durables. Comme nous le verrons plus loin il n’y a qu’une seule chose qui renversera définitivement le colosse en le réduisant en poussière et ce n’est pas le Covid19.
Les routes de la soie : création ou résurgence ? Ce qui a été sera !
Il a beaucoup été question ces dernières années de recréer les routes de la soie. Comme une nostalgie du temps passé. L’Ecclésiaste 7/10 nous dit (Français courant : « Ne nous demandons pas pourquoi le passé a été meilleur que le présent, il n’est pas sage de se poser cette question ». Force est de constater que la sagesse n’est pas le point fort de ce monde. Il s’avère que lorsqu’on a vainement fait le tour de ce qui pouvait marcher, on revient souvent à ce qui a fonctionné un tant soit peu autrefois. Or cet autrefois, le monde antique, a connu un fort développement du commerce grâce à ce qu’on appelait les routes de la soie. Des routes par lesquelles transitaient les marchandises d’Orient vers l’Occident. Et ma foi depuis toujours le centre de l’Asie a été le creuset où se sont formés des empires parmi les plus prestigieux et florissants de l’Histoire : Mésopotamie, Babylonie, Perse voire Empire Han (âge d’or de la Chine). Il y avait un réseau routier reliant l’Asie mineure, Suse et Persépolis et qui a favorisé le développement économique des villes parcourues et par voie de conséquence le niveau de vie de leurs populations. La Méditerranée aussi et l’Afrique étaient connectées au commerce mondial du monde antique, nous en avons un aperçu dans le livre d’Ezéchiel au chapitre 27 à propos de la complainte du prophète à l’encontre de Tyr dont je parlerai plus loin pour ce qui est de sa résonnance prophétique actuelle. Tyr était en ce temps-là la capitale du commerce (au verset 3) « tu es installée au bord de la mer et fais du commerce avec de nombreux peuples maritimes » : un monde marchand où se trouvaient connectés Tyr, Egypte, Liban, Syrie, Israël, Perse, Arabie, Yémen, Ethiopie, Assour, îles grecques, Chypre toute la méditerranée occidentale et allant même jusqu’à Cadix en Espagne. le verset 25 dit « une flotte de navires imposants assurait le transport de tes marchandises ». Mais le commerce de Tyr empruntait aussi des routes terrestres caravanières. L’essor de ce commerce avait commencé avec Hiram roi de Tyr lorsque ce dernier avait engagé un partenariat commercial avec Israël : 1 Rois 5/12 parle de cette période où Salomon et Hiram de Tyr contractèrent une alliance de paix. Les traités ont toujours fait fructifier le commerce.
Mais la route antique de la soie allait encore plus loin dans l’interconnexion des nations intégrant l’Inde et la Chine dans une période correspondant à un goût effréné pour les produits de luxe exotiques tels que la soie. Mais se rendre jusqu’à la porte de Jade (entrée de la Chine) en traversant le désert de Gobi était difficile et périlleux d’où la création de ces routes dites de la soie. Dans le temps, celui qui contrôlait ces routes (par lesquelles le monde économique était connecté), avait accès à des informations et des idées pouvant être copiées de l’autre côté de la planète. Aujourd’hui c’est déjà un peu la même chose grâce aux autoroutes de l’information (Internet) Mais le but affiché actuellement en ce qui concerne une nation comme la Chine, c’est l’acquisition d’une indépendance géopolitique vis-à-vis des USA considérés comme le concurrent numéro 1. Au départ la volonté du gouvernement Chinois initiateur du projet OBOR, était de forger des liens économiques plus étroits et d’approfondir la coopération et le développement dans la région Eurasienne ; et pour cela il était nécessaire de construire une ceinture économique le long de la Route de la Soie; mais le vrai objectif qui ressort de plus en plus est une prédominance dans le concert des nations et probablement la certitude d’être LA nation qui sera demain en mesure de dicter les codes au monde entier en exportant son modèle. Pourrait-on s’en offusquer quand on sait que cet objectif a longtemps été et est encore celui affiché par les USA ? Ça a d’ailleurs été le motif premier de toutes sortes de politiques d’ingérences menées par les gouvernants US successifs : s’assurer la sauvegarde, la permanence et la prééminence d’un mode de vie dit du monde libre. Mais aussi par voie de conséquence, étendre son influence.
Vaincre son ennemi sans combattre
Ce que les autres nations (notamment les USA) n’avaient pas réussi avec les nombreux conflits initiés dans cette région du monde, la Chine était en passe de le faire et sans verser de sang. On voit là une démonstration de l’art de la guerre à la chinoise selon Sun Tzu : « le meilleur savoir faire n’est pas de gagner cent victoire dans cent batailles, mais vaincre son ennemi sans combattre ». (Étant bien entendu pour le Chrétien qu’il n’y a aucune satisfaction dans une victoire sans combats : la couronne de victoire étant réservée à celui qui remporte la victoire en ayant combattu jusqu’au bout le bon combat de la foi). Le même Sun Tzu dit aussi que l’invincibilité se trouve dans la défense. Une nation se forge à l’image de ces penseurs. On voit comment la pensée d’un Descartes ou d’un Voltaire ont imprégné la France en ce qu’elle est intrinsèquement ; il en est de même des autres Nations. Et en l’occurrence on entrevoit la pensée de Sun Tzu dans le développement actuel de la Chine. Parce que la Chine, première puissance exportatrice mondiale (approvisionnement énergétique) avec une balance agroalimentaire déficitaire, est en grande dépendance extérieure. Elle doit donc chercher l’invincibilité dans la maîtrise des chaînes d’approvisionnement pour le développement de son économie : capter les ressources du monde, les exploiter et en sécuriser l’acheminement. Ces routes devant permettre aux matières premières de lui parvenir par une importation à moindre coût mais aussi à ses marchandises de s’écouler plus facilement à l’exportation.
Son objectif OBOR (One Belt, One Road) de ceinture économique du monde est certainement basée sur la pensée Sun Tzu (VIème siècle av JC) qui dit aussi « L’art de mener les troupes au combat consiste en ceci : lorsque vous possédez la supériorité à 10 contre 1 encerclez l’ennemi, à 5 contre 1 attaquez le, à 2 contre 1 divisez-le, à force égale vous pouvez engager le combat mais si numériquement vous avez le dessous, battez en retraite. ». Il se trouve que la Chine a choisi la première de ces positions, elle est la nation la plus peuplée du monde, dotée de l’armée la plus nombreuse, les USA ne venant qu’en 3ème position. Depuis 2013 la Chine a initié, en infraction au droit international, la réalisation d’une série d’îles artificielles destinées à servir de bases militaires en mer de Chine méridionale et au-delà, allant jusqu’à transformer cette zone maritime en une zone à entrée réglementée ou interdite, contraignant la liberté de navigation d’autres nations rivales notamment les USA. Pour la Chine, la réalisation de ces îles est une nécessité de protection à visée économique et stratégique, une grande partie de la flotte marchande mondiale empruntant cette mer dont on dit qu’elle est devenue LE carrefour de l’économie mondiale. Mais c’est en même temps un point de vulnérabilité pour la Chine très dépendante du transport maritime : celui qui contrôlerait le détroit de Malacca aurait aussi les moyens de contrôler la Chine. Le contrôle des mers est devenu un enjeu non négligeable dans la course qui se mènent les puissances mondiales. La France pour sa part n’accède à la place de deuxième puissance maritime mondiale (juste derrière les USA) que grâce à l’ensemble de ses Départements et territoires d’Outre mer (DOM-TOM) disséminés aux 4 coins du monde : un empire maritime étendu sur 3 océans qui fait de la France le plus grand domaine maritime mondial. Ce qui explique sa volonté de ne pas se dessaisir de ces DOM TOM au risque de se voir terriblement rétrogradée de ce rang mondial.
Comme je le disais, toute la stratégie actuelle de la Chine est basée sur la pensée de Sun Tzu, stratégie qui ne laisse rien au hasard : tout est pensé à horizon planétaire lointain ; la force de ce pays c’est sa façon de planifier les choses à long, très très long terme : le temps ne lui fait pas peur, par exemple sa politique de création de pipeline le long de la route de la soie est étroitement liée au calcul que les besoins de sa population en énergie auront triplé à l’horizon 2030. Même le fait d’ouvrir la Chine à la pénétration capitaliste de l’Occident avait son rôle dans cet objectif ; les entreprises délocalisées devaient transférer progressivement des compétences et savoirs- faire (ce qui n’a jamais eu de réciprocité de la part de la Chine). Ce sont ces transferts de compétences depuis des décennies (avec souvent l’aide bienveillante des puissances occidentales) qui ont fait de la Chine ce qu’elle est aujourd’hui économiquement, y compris au niveau des nouvelles technologies où elle a largement dépassé ses enseignants.
Le problème dans cette course à la maîtrise ou contrôle des ressources et matières premières est comme je l’ai dit la faculté de dicter ses codes et valeurs au reste du monde. Or lorsqu’on voit la nature des valeurs partagées par l’Asie centrale et/ ou extrême orientale, cela peut légitimement inquiéter. Cependant, la grosse carotte agitée à l’appui de la mise en place de ce maillage du monde est la plus grande croissance économique de l’Histoire : la Chine étant la locomotive économique qui tire le monde en avant.
Selon une déclaration du président Chinois à Pékin en mai 2017 le maillage du monde par les nouvelles routes de la soie allait changer le monde ; il dit que ce projet amènerait la paix et la compréhension mutuelles, le respect et la confiance entre les différents pays, qu’en bâtissant une nouvelle ère d’harmonie et d’échanges, le projet « une ceinture une route » apporterait de la splendeur à la civilisation humaine. Lorsqu’on voit la méfiance générale entre pays à l’occasion de la présente crise du Coronavirus on est manifestement loin de ce tableau d’Épinal.
Route de la soie, ceinture économique mondiale
L’Afrique revient (comme dans le passé) dans le concert de ces routes commerciales. Les routes de la soie concernent de fait des routes maritimes allant de la côte Est Africaine aux côtes méridionales de la Chine. Comme on a parlé de Françafrique on parle actuellement de Chinindafrique. Chine Inde et Afrique, 3 mondes qui ont dans le passé fait les frais de la colonisation européenne et qui sont certainement à la recherche de revanche économique et sociétale dans l’Histoire présente et future. La Chine marque sa volonté de bâtir avec ces pays un type de relation internationale basé sur une coopération gagnant-gagnant comme je l’ai dit ou « partenariat sans confrontation », à l’opposé du mode de fonctionnement des anciennes puissances coloniales envers ces même pays. C’est encore là une influence de la pensée Sun Tzu. A la base de la velléité de domination chinoise se trouve une constante : les stigmates d’amertume laissées par les temps de domination des fameuses concessions étrangères, beaucoup d’amertume envers l’Occident transparaissent dans la presse Chinoise : le pays est encore en blessures par rapport au passé de pillage et d’humiliation coloniale dans ce grand pays ayant connu un âge d’or sur plusieurs dynasties. J’ai été très surprise de découvrir à Shanghaï un quartier appelé : « l’ancienne concession Française ». C’est un des plus beaux quartiers de la ville où se trouve la maison où s’est tenu le congrès fondateur du Parti Communiste Chinois. La présence de ces concessions est considérée comme une tache dans l’histoire de cette nation, un rappel constant d’une période de grande humiliation nationale où ce peuple s’est trouvé vassalisé dans son propre pays. Il en est sorti un nationalisme Chinois forcené, un désir de restauration de la splendeur et d’un âge d’or du passé (le Make China great again jalonne les discours de son président), arrimé en même temps à une méfiance absolue des anciennes puissances dominatrices : Russes, Anglais, Français Portugais, mais aussi Japonais et Américains (dont certaines ont laissé des vestiges contemporains comme Hongkong ou Macao). Pour les Chinois toutes ces nations ont dans le passé pillé et réduit la Chine à l’impuissance. Alors il s’ensuit une méfiance vis-à-vis de l’Occident allant jusqu’ à la religion chrétienne, considérée comme une manière insidieuse de remettre le pays sous domination occidentale.
Mais il n’y a pas que le continent Africain qui ait été rallié au projet OBOR il y a aussi la CELAC composée de 33 pays (Communauté des États Latino Américains et Caraïbes). Ce qui fait que le projet « une ceinture une route » touche à la fois l’Asie, l’Europe, l’Afrique et les Amériques.
Spiritualités et croyances au service de l’économie
La Chine ne veut qu’un seul dieu sur son territoire : son dirigeant , qui s’est octroyé récemment le titre de dirigeant à vie. Les chrétiens sont de plus en plus privés de droits mais ils ne sont pas les seuls ; les musulmans le sont aussi et assez durement : le cas des Ouighours du Xinjiang (pour qui on évite soigneusement de parler de camps de concentration préférant le terme de camps de rééducation), les Ouighours musulmans sont censés subir un lavage de leur cerveau pour en extraire le virus dit de l’islamisme ; les autorités ont dénoncé ces informations comme étant propagées par les forces internationales hostiles à la Chine. Durant tout le temps de notre séjour là bas, la télévision nationale (la CCTV qui diffuse en Anglais) s’employait chaque jour à démentir ces rumeurs en comparant la sécurité de la Chine avec l’insécurité sévissant dans les différentes nations occidentales. N’empêche que réalité avérée de camps ou pas, la situation des Ouighours a commencé sérieusement à inquiéter la communauté internationale (du moins ceux qui ne se sont pas encore trop vendus au point d’avoir la bouche fermée). Les présents ferment les yeux et la bouche, c’est connu, et c’est certainement la raison pour laquelle on n’entend pas suffisamment de protestations de la part des nombreuses nations musulmanes en affaire avec la Chine : certains ont bien tenté de faire entendre une voix, qui est demeurée inaudible. Les affaires d’une main peuvent provoquer la faiblesse et l’inertie de l’autre main. Certains Tadjiks ou Kazakhs émigrés dans cette province de Chine occidentale ont dénoncé vivre les pires sévices physiques liés à l’exercice de leur religion. Malheureusement nous ne pourrons pas forcément entendre parler de cette situation tragique dans nos médias Chrétiens déjà occupés certainement avec la persécution des nôtres. Mais les Ouighours pourraient bien être une prophétie actuelle de ce qui pourrait arriver aux Chrétiens vivant dans des pays hostiles à l’évangile. La persécution des Ouighours, bien que liés aux exactions d’intégristes religieux, n’a pas premièrement comme motif premier la crainte de la montée ou d’une expansion de l’idéologie EI jusqu’en Chine, c’est avant tout un motif purement économique. En effet le Xinjiang, territoire des Ouighours Chinois possède une importante réserve d’énergie ; il s’agit là des plus grands champs gaziers de Chine, 50% de ses réserves de charbon en 1/5 de ses réserve de pétrole. Dans ce pays, l’économie est entièrement entre les mains du Politique qui en trace les grandes lignes et en finance le développement. Donc les religions doivent parler le même langage que le politique pour promouvoir le développement économique planifié du pays sans le contrarier. Il est vrai que parfois le religieux a pu servir de prétexte à l’ingérence de certains états dans les affaires intérieures d’autres pays. C’est la raison pour laquelle par exemple des missionnaires évangéliques ont pu être suspectés d’espionnage pour le compte des USA en Corée du Nord. Il y a une grande paranoïa du fait de la guerre commerciale entre les USA et la Chine ; et le Christianisme se trouve considérée comme une émanation de l’occident en ce qu’il rappelle les siècles d’humiliation de la Chine par les anciennes puissances du monde à dominance religieuse Chrétienne. Il faut dire que la religion (Chrétienne en l’occurrence et plus tard Islamique) a toujours marché main dans la main avec les conquêtes territoriales (j’en parlerai un peu plus loin), Apocalypse dit que cette vieille dame domine sur les rois de la terre. Donc la suspicion et la paranoïa ont pu trouver là un terreau réaliste.
Par contre les croyances traditionnelles sont valorisées en Chine car c’est un peuple très superstitieux où le chamanisme est très présent et actif comme dans la plupart des pays Asiatiques. Et bien entendu le syncrétisme y est un danger pouvant imprégner toutes les religions du pays. Il y a eu en ce sens le Manichéisme (à peu près 3ème siècle) système syncrétiste faisant un curieux mariage entre paganisme oriental du Zoroastrisme, Bouddhisme, Judaïsme et Christianisme. Il y a aussi le culte traditionnel des divinités locales et des ancêtres très répandu en Chine. Alors qu’en France nous avons des hôpitaux ayant pour nom « l’hôtel Dieu », en Chine nous avons récemment vu à la triste occasion du nouveau Coronavirus, la sortie de terre de l’hôpital Huoshenshan qui se traduit : « Hôpital de la montagne du dieu du feu » ou des « Monts du dieu du feu ». Deux dieux de la tradition chinoise sont à l’origine des noms de ces hôpitaux. L’est un titre emprunté à la mythologie Taoïste, l’érection de cet hôpital est un hommage à cette divinité pour obtenir ses faveurs, ce dieu du feu est selon eux censé évacuer les virus frappant le corps grâce à la chaleur qu’il dégage. Le second hôpital érigé lui aussi en un temps record porte également le nom d’une divinité locale « Leishenshan » qui signifie les monts du dieu de la foudre ». Deux hauteurs spirituelles (monts) évoquées en la circonstance : le dieu du feu pour guérir les contaminés en brulant l’infection pulmonaire causée par le virus ; et le dieu de la foudre pour châtier avec les instruments dans sa main (il est ainsi représenté) : son nom a été choisi pour cet hôpital cette tradition veut qu’avec ses instruments de châtiment, il soit en mesure de supprimer et vaincre le virus.
Qui a dit que la Chine ou même le monde était athée ? J’ai eu dans le passé deux songes où je voyais un retour des croyances antiques (partout dans le monde France y compris) avec leurs anciennes divinités : songe sur la séduction qui vient » et le second et plus récent en date : « songe sur la fausse lumière des ténèbres ». Je crois que nous sommes dans ce temps là où ce qui a été sera à nouveau. Quand on réveille le passé il revient avec ses démons dans les bagages. Les hauteurs spirituelles des pays sont de ces principautés qui les dominent à travers le temps en influant sur le développement de leur histoire. Parfois elles sont comme en sommeil mais certaines situations les réveillent. Je me souviens d’une vision que j’ai eue sur une principauté terrifiante tenant une épée levée dans la main et debout sur l’arc de triomphe durant le début de la crise des Gilets jaune à Paris, c’est un esprit révolutionnaire féroce colérique qui marque profondément l’histoire de la nation. Quelque temps après on entend que ce monument très symbolique de la République a été saccagé ; quand on y réfléchit cela n’a pas de sens vu les raisons de la manifestation. Mais spirituellement il ne pouvait en être autrement de la part de cette principauté qui n’a même pas libéré là tout ce dont elle est capable car la main de l’ange de l’Eternel est encore étendue sur la terre. J’aime particulièrement une des traductions de la bible qui est en Français courant traduite de l’hébreu et du grec par l’Alliance Biblique Universelle ; elle traduit ainsi Deutéronome 32/8 et 9 : « Lorsque le Dieu très haut a réparti les pays entre les hommes, il a fixé les frontières des nations ; il a placé chaque peuple sous l’autorité d’un être céleste, mais il s’est réservé le peuple d’Israël ; il a pris sous sa protection les descendants de Jacob ». C’est ce texte qui peut expliquer que l’ange Michaël soit le protecteur du peuple d’Israël ou plus globalement de ceux qui appartiennent à Dieu, et qui peut aussi expliquer les combats de l’ange Gabriel contre les Princes de Perse et de Grèce sur le chemin de la réponse à apporter aux prières de Daniel (Chap 10/12-13). Ces principautés territoriales sont des hauteurs spirituelles ou des Montagnes comme nous les voyons actuellement nommées en Chine à l’occasion de ce nouveau coronavirus. Et la Bible dit en Esaïe 2 que « le jour viendra à la fin des temps où le Mont Sion, montagne de la maison de l’Eternel sera au dessus des sommets des montagnes et s’élèvera au dessus des collines ». C’est le même chapitre où Dieu menace son peuple rempli de l’Orient et de ses devins et astrologues (verset 6). Et en effet à la fin des temps sera révélé le fait que le Mont Sion s’élève au dessus de toutes autres montagnes spirituelles car c’est d’elle (Montagne faite de pierres vivantes édifiées autour de la Pierre angulaire), que sortira la pierre qui démolira la statue géante faite de montagnes de fer, d’airain, d’argile, d’argent et d’or (lire à ce propos Daniel 2 /44 et 45 qui est éloquent).
Pour en revenir à mon propos, le communisme en Chine est complètement différent de ce qui a pu être chez les Soviétiques pour la simple raison que les peuples Asiatiques sont des peuples où l’athéisme pur a du mal à trouver un terreau neutre. Toute la culture des peuples Asiatiques est basée sur les croyances spirituelles antiques et cela va même jusqu’à la vénération des dirigeants vus comme des dieux (les souverains des différentes dynasties, mais aussi Corée du Nord). La magie le chamanisme ou la vénération des astres remontent à très loin et y sont très présents. Ce n’est pas parce que certains ne croient pas dans le vrai Dieu vivant qu’ils ne croient en rien. Le nouvel an Chinois en est un exemple : une fête très empreinte de spiritualité ésotérique et chamanique, des règles très précises régissent la célébration de ce festival lunaire, les rituels devant être effectués avec précision pour ne pas attirer la malchance. Il faut éviter les couleurs malveillantes : en fin décembre on pouvait déjà voir les rues et les artères commencer à se parer de rouge et de doré un peu partout (même si cette commémoration n’a pu avoir lieu à cause du Covid19). La pratique des pétards le nouvel an dans les pays Européens vient justement de ces traditions superstitieuses chinoises car les pétards sont utilisés lors du nouvel an Chinois dans le but de chasser les démons et implorer la paix, le bonheur et la prospérité pour la nouvelle année (étonnant n’est ce pas l’influence sur les mœurs occidentales ? les vœux traditionnels de nouvel an sont les mêmes (santé bonheur prospérité !). D’une façon générale, tous les pays orientaux sont très axés sur la vénération des divinités de telle sorte qu’Esaïe a pu écrire à propos d’Israël, influencée par les nations à l’entour, « Ils sont plein de l’Orient et adonnés à la magie » Esaïe 2/6. Et en Français courant : « Car les devins orientaux pullulent chez toi ; il y a autant d’astrologues que chez les philistins ». On ne peut pas dire que la Chine est athée dans la mesure où le confucianisme influence fortement la société jusque dans l’économie au travers des rites d’interaction sociale et dans beaucoup de domaines comme la gestion des entreprises ou la bioéthique et même le politique. Or l’économie en Chine est entre les mains du politique et c’est pourquoi il y est voulu que les religions parlent le même langage.
Vers la fin 2019 le dirigeant Chinois a d’ailleurs fait connaître sa volonté de renforcer son contrôle sur les textes sacrés des diverses religions en en retouchant certaines parties de façon à en adapter le contenu à la vision idéologique du PCC. Une volonté clairement affichée de sinisation des religions Chrétienne, Musulmane et Tibétaine. Bible, Coran et Sutras tibétains devraient dorénavant refléter les valeurs fondamentales du socialisme à la chinoise. La foi Chrétienne pourrait dans cette optique finir par perdre de son essence pour les Chinois nouvellement convertis si d’aventure la mention de Jésus Fils de Dieu venait à être supprimée. La Chine actuelle peut être vue comme une prophétie du futur : l’église réelle ne subsiste et ne progresse là bas qu’en devenant clandestine.
Concernant cette volonté chinoise de siniser les religions nous aurions cependant tort de prendre de haut le gouvernants de l’empire du milieu tant il est vrai que de façon bien plus subtile nous nous engageons en France peu ou prou vers une version plus soft de la même chose. Il s’agit de la volonté de faire en sorte que les religions soient davantage soumises à la loi de la république (nouvelle façon de lutter contre ce qui est nommé « séparatisme islamique » ); bien évidemment pour ne pas stigmatiser une religion plus qu’une autre il est possible que le terme devienne plutôt « séparatisme religieux » et là ça brasse large. Si on analyse les choses au fond, cela revient en fin de compte à la même chose. Si nous n’en sommes pas persuadés c’est certainement parce qu’actuellement notre république n’est pas répressive comme l’est la république populaire de Chine et nous vivons dans un pays respectueux des droits de l’homme ; c’est la seule différence. Mais que notre république viennent à changer foncièrement et nous comprendrons à quel point ce sera exactement la même chose pour ceux qui veulent vivre pieusement en Jésus-Christ ; ceux qui sont censés se sanctifier donc se séparer selon la Bible. Pour le moment le Christianisme s’accommode des principes fondateurs de notre république (fondée par des gens de culture judéo chrétienne), là où la religion musulmane a plus de mal puisqu’elle obéit pour sa part à une loi religieuse dont les racines traditionnelles ne sont pas européennes, il s’agit là juste d’une réalité. Mais comme on peut l’observer des lignes fondamentales de notre constitution changent peu à peu, certains principes régissant les fondamentaux du code civil sont en train de bouger concernant le droit de la famille et de la bio éthique : domaines qui étaient de façon traditionnelle en résonnance avec les principes bibliques. Il arrivera un temps et il est pratiquement déjà là, où le Christianisme rencontrera ses limites dans l’exercice de la citoyenneté républicaine. Je l’ai dit déjà dans mon texte publié en 2006 « quel réveil quels signes quel temps » ; mais plus que jamais nous y sommes ! Et là nous comprendrons à quel point notre situation ne se sera pas très différente de celle que vivent déjà nos sœurs et frères éprouvés par la répression dans l’expression visible de leur foi.
Routes commerciales, routes des contagions
Au départ quand j’ai reçu d’écrire ce message je ne savais pas que j’aurais aussi parlé du Covid 19 car je n’en avais pas connaissance mais il s’avère que cette actualité difficile trouve parfaitement sa place dans ce texte. Il y a toujours eu dans le passé lointain circulation des marchandises, des cultures, des religions mais aussi des maladies ; aujourd’hui Coronavirus, comme hier (au VIème siècle) la peste Bubonique : un effet collatéral du maillage économique conséquence de la mondialisation, il s’ensuit des économies vérolées puisque connectées mondialement. Aujourd’hui quand la Chine s’enrhume c’est le monde entier qui éternue.
Je suis certaine qu’avec le nouveau coronavirus les théories du complot ont beau jeu en ce moment. Certains pensant certainement que des Etats sont derrière la dissémination mondiale de ce fléau. Je suis tout aussi certaine que les prophéties de circonstances ont déjà commencé à affluer. Mais concernant la suspicion de conspiration d’arme bactériologique créée ou autre, il faut bien comprendre que sur l’échiquier mondial ce ne sont pas les pions qui demeurent maîtres du jeu même si par moments les uns mettent les autres échecs et mat. L’histoire nous montre que ceux qui ont un temps été mis en échec ont fini par prendre la place des précédents vainqueurs c’est aussi l’histoire de la succession des royaumes telle que montrée à Daniel. Dieu demeurant toujours celui qui a la main au final. Alors qu’on priait un soir à propos de ce fléau, j’ai eu la pensée de David implorant Dieu de mettre la main pour arrêter la peste qu’Il avait envoyée pour contrarier le désir de grandeur de David après sa tentative de dénombrement. À la suite de cela David avait érigé un autel à Dieu sur l’aire d’Ornan le Jébuséen, lieu qui est devenu le mont Sion la cité de David.
Pour moi ce fléau n’est pas un châtiment divin sur la Chine mais un avertissement au commerce mondial, que Dieu demeure le Maître du jeu qui se déroule sur l’échiquier. J’ai aussi compris là que se jouait un enjeu Mont contre monts. C’est uniquement à l’aire d’Ornan, devenu la montagne de l’Eternel, que David a vu l’Ange de l’Eternel se tenant entre terre et ciel pour arrêter le fléau. Alors que le monde cherche le secours sur toutes les montagnes et collines spirituelles antiques (les hauteurs dont il est dit qu’elles s’opposent à la connaissance de la vérité pour l’affranchissement des peuples), Dieu dit que ce n’est ni à Huoshenshan ni à Leishenshan, mais uniquement à la Montagne de l’Eternel, le Mont Sion, qu’il sera pourvu pour le salut et la guérison des hommes. D’ailleurs ce lieu de l’Aire d’Oran devenu le Mont Sion dont David avait dit qu’il serait désormais l’endroit où Israël ferait brûler les holocaustes (1 Chroniques 22/1), ce lieu était déjà auparavant celui où Abraham avait offert en sacrifice l’animal que Dieu avait pourvu pour l’holocauste le Mont Morija ( 2 Chroniques 3/1). C’était là une préfiguration de l’Agneau de Dieu, arbre de vie, la seule source de guérison pour les nations.
Si on parle de la Chine comme de l’usine du monde, elle n’est une machine de guerre commerciale qu’en raison de toutes les locomotives qu’elle traîne derrière elle. Et on le voit dans ce qui se passe en ce moment dans l’économie mondiale avec le nouveau coronavirus : ce fléau ne menace pas la Chine en tant que telle mais le commerce mondial. Il ne le détruira cependant pas, même si c’est une piqure de rappel importante qui ébranle les certitudes des populations. Mais la terre tremble, les hommes sont secoués dans leurs certitudes puis la vie reprend son cours, les hommes mettant en place des mesures pour solidifier les éléments qui ont été ébranlés par la secousse et c’est ce qui se passera. Je viens d’une île qui vit avec sur la tête une épée de Damoclès de deux risques de catastrophes naturelles : les séismes et les cyclones. Par la force des choses dans le temps, au gré de destructions liées à ces risques les maisons sont progressivement conçues en intégrant l’occurrence de ces aléas : pour la plupart avec ces normes antisismiques et anti cycloniques. Ce qui fait que pour des cyclones très violents il y a moins de perte qu’il pourrait y avoir ailleurs avec des vents de force inférieure. Le virus actuel, loin de les détourner de leur objectif, permettra aux dirigeants de mieux s’armer pour une mondialisation économique capable de ne pas véroler toute la chaine de production mondiale. Et c’est cela qui permettra la mise en place véritable du dernier empire du colosse au pied d’argile.
Entre le moment où j’ai commencé d’écrire cette partie et le moment où je l’ai terminée il y a eu une pause et durant ce temps l’épidémie a dépassé largement le cadre de la Chine pour toucher le monde entier y compris la France où elle se répand assez vite. On dirait une onde de choc partie de l’est et qui peu à peu suit le chemin inverse des routes de la soie pays après pays, jusqu’aux USA. Au moment où les pays Orientaux étaient touchés et dans la nuit du virus, les pays occidentaux vivaient encore dans le soleil d’une illusion immunitaire, à tel point qu’une sinophobie de très mauvais aloi avait commencé de se développer un peu partout dans le monde. Aujourd’hui le virus se développe en des endroits différents sans qu’on ait pu déterminer un lien précis avec une contamination venant de l’Asie.
Les routes commerciales ont toujours eu pour ambition de mettre en liaison commerciale les divers pays pour booster leur prospérité économique mutuelle. Le problème est que comme dans le passé ses routes ont aussi permis la communication des maladies entre les divers peuples ainsi reliés que ce soit par mer ou par terre. Au VIème siècle une grande partie du monde fut décimée comme je l’ai évoqué plus haut par la peste bubonique qui a voyagé de pays en pays en empruntant les anciennes routes de la soie allant de la chine jusqu’à l’Afrique en passant par l’Europe. Provoquant ravages et suivant méthodiquement les voies du commerce méditerranéen. Puis il y eut la peste noire, aux 13ème-14ème siècles, qui a touché l’Asie le Moyen Orient, le Maghreb, l’Europe et l’Afrique. A l’époque on prétendait qu’elle provenait d’Asie centrale par la voie de la route de la soie. Elle circulait par transport commercial : par bateau dans les ports, et le long des côtes par voie terrestre. Puis il y eut encore la peste de 1720 qui a frappé l’Europe Occidentale et dont le patient zéro était un certain Saint-Antoine dont on dit qu’il transportait dans ses bagages des étoffes en provenance de l’Orient (la soie), la bactérie était du voyage dans la cale du bateau. Aujourd’hui il en est de même du coronavirus Covid 19 qui s’est répandu grâce aux nombreux échanges entre pays reliés par les échanges commerciaux. Déjà à l’époque de la peste bubonique, elle était diffusée rapidement par les rongeurs, raison pour laquelle certainement aujourd’hui on parle de vecteurs comme la chauve souris, les chameaux avaient joué un grand rôle dans la transmission comme on le dit du Pangolin aujourd’hui (sauf qu’il semblerait comme je l’ai dit plus haut que des foyers indépendants de ces sources soient apparus aujourd’hui ailleurs dans le monde). N’empêche, ses conséquences économiques étaient déjà « étroitement liées à l’imbrication des économies reliées par ces routes de la soie. La peste du VIème siècle avait provoqué en son temps une grave dépression économique : les champs étaient d’un coup privés de main d’œuvre ; les villes dépeuplées d’habitants et donc de consommateurs. Elle a provoqué un basculement religieux et économique permettant à la fois les bases de la percée de l’Islam (en affaiblissant l’empire Byzantin) et en permettant la montée de l’Europe du Nord profitant de l’affaiblissement de l’Europe Méridionale : basculement économique du Sud au Nord de l’Europe. Il est clair que de même aujourd’hui, cette crise sanitaire va d’une façon ou d’une autre provoquer un repositionnement économique cohérent servant les intérêts et la mise en place du dernier Empire. Aujourd’hui comme autrefois, les économies connaissent la même sorte de chaine de contamination. Les principales places boursières mondiales ont dévissé sérieusement en cette fin du mois de Février et la bourse de New York pour sa part a connu sa chute la plus lourde depuis 2008.
La différence d’avec les périodes de contamination précédentes dans l’histoire est que présentement les économies ne sont pas seulement interconnectées mais aussi et surtout interdépendantes ; nous vivons à l’ère de la division internationale du travail où la Chine est devenue l’usine du monde. Ce qui fait que si l’une des économies chute cela a un effet boule de neige sur les autres. C’est pourquoi même les USA en guerre commerciale récurrente avec la Chine, a intérêt à ce que la locomotive Chinoise se remette sur les rails. Un article du 25/02/2020 du Global Times (organe de presse Chinois), titré « la maladie de la Sinophobie » disait en substance ceci : « les tentatives de forcer la Chine à s’effondrer se retourneraient car les principales entités économiques souffriraient de la stagnation de la chaîne industrielle mondiale dans laquelle la Chine est le plus grand commerçant de marchandises au monde contribuant à près de 30% à l’économie mondiale.
La religion soutient et grande consommatrice du Principe marchand
Dans un monde économiquement connecté, aucun pays n’a donc intérêt à ce que le mécanisme s’enraye car c’est un enchainement de catastrophes pour tous ; et c’est pourquoi le dernier empire est forcément un empire connecté de par l’économie. Nous le voyons décrit en Apocalypse 13 comme un ensemble ou confédération de Nations à l’image de la statue vue en songe par Nébucadnetsar ; mais sa caractéristique est d’abord économique car il est dit que personne ne pouvait acheter ni vendre sans être sous l’emprise de sa marque. Acheter et vendre c’est l’apanage du Principe Marchand que nous retrouvons dans la description de Tyr. N’oublions pas que c’est ainsi que Hiram le roi de Tyr a commencé son commerce : grâce à la fourniture de matériaux pour le temple de Salomon. Mais par la suite le monde religieux en son ensemble a fini par dépendre de ce principe marchand. Il en est ainsi du principe d’apostasie religieuse décrite en Apocalypse 17 et 18 et qui finalement sera détruit par ce principe marchand sur laquelle elle a pris appui pour se développer et s’étendre. Elle aura largement profité de la prospérité du principe marchand qui aura aussi profité d’elle en tant que débouché (Apocalypse 18/11….) : « les marchands de la terre pleurent et sont dans le deuil à cause d’elle parce que plus personne n’achète leur cargaison , cargaison d’or, d’argent, de pierres précieuses, de perles, de fin lin, de pourpre, de soie, d’écarlate, de toute espèce de bois de senteur, toute espèce d’objets d’ivoire, d’objet en bois très précieux, en airain en fer en marbre, de cinnamome, aromates, parfums de myrrhe, d’encens, d’huile, de blé, de bœufs, de brebis, de chevaux de chars, de corps et d’âme d’homme ». On ne pourrait avoir description plus précise de l’irrésistible ascension du Christianisme dans l’histoire accompagnant et tirant le commerce mondial dès les débuts. C’est aussi ainsi que le Christianisme post Constantin s’est répandu dans le monde ; et un tel Christianisme porte comme autant de trophées les stigmates de toutes ces marchandises décrites ci-dessus jusqu’aux corps et âmes d’hommes. Lorsque nous voyons les divers édifices religieux, il apparait clairement que leur beauté architecturale et la richesse de leur décoration intérieure est la résultante de ces différentes marchandises, il en est ainsi aussi des objets même du culte comme l’encens les statues de marbre etc. Après les voyages missionnaires des premiers apôtres, l’évangile s’est répandu dans le monde par les voies de l’exploration et du commerce dans le monde. Lorsque les colonisateurs sont partis dans ce qu’il était convenu d’appeler le Nouveau Monde (pour des raisons économiques, tel que je l’ai développé dans « Basculement »), des ecclésiastiques Jésuites étaient du voyage sous prétexte d’apporter l’évangile à des peuples dits sauvages. Et forcément le « trafic d’âme d’hommes » s’est trouvé cautionné dans le commerce triangulaire qui s’en est suivi (Europe Afrique Amérique). Ce commerce fait avec l’appui de l’église a profité à l’église et à son prestige. Tout ce qui se trouve décrit en Apocalypse 18/11 est exactement tout ce qui se vendait ou s’échangeait le long des anciennes routes commerciales.
L’expansion du Christianisme dès l’ère Constantine a toujours suivi le cours des routes commerciales et de sorte que plus tard sa progression s’est naturellement greffée sur l’expansion des conquêtes coloniales Européennes. En ce sens la vieille dame apostate a entièrement profité de ces têtes de la Bête qui l’ont aussi entièrement nourrie de leurs nombreuses richesses accumulées grâce au commerce mondial sur les mers du monde. C’est pourquoi elle est aussi décrite assise à la fois sur les têtes de la Bête et sur les nombreuses eaux. Il est question ici du FAIT RELIGIEUX et non d’une religion en particulier. Car les hommes ont toujours prodigué les plus grands soins à la vénération de leurs dieux ex Bouddhistes, Hindous, Mayas, Egyptiens etc. Que dire des villes Cananéennes (Canaan signifie d’ailleurs Marchand), ou de la Mésopotamie pleine d’idolâtrie religieuse du temps d’Abraham ou plus tard des pays de la péninsule arabique. Toutes les religions de la terre ont bénéficié des produits de ce Principe Marchand nécessaire à la fabrication des dieux ou objets de cultes malgré la répréhension du Seigneur que nous trouvons en Esaïe 44/9 à 20. Et ceux qui n’ont pas d’idoles de métal en ont parfois sous d’autres formes toutes aussi abominables devant le Seigneur de qui elles prennent la place : les idoles dans le cœur comme le mentionne Ezéchiel 14/2. Et la sentence du Seigneur toute aussi éloquente aux versets 4 et 5. C’est ainsi que des commerces sont devenus florissants aussi en milieu évangélique : vente d’une multitude d’objets censés renforcer la spiritualité comme shofar, huile sainte en provenance d’Israël etc etc voire voyages de pèlerinage en terre sainte. C’est aussi de l’idolâtrie qui nourrit un commerce qui la nourrit en retour. On ne peut pas dire que le tourisme religieux apporte une quelconque plus value à la foi véritable ; par contre, c’est une véritable manne profitant à l’économie de l’Etat Hébreu tout comme celui de la Mecque profite à l’économie d’Arabie Saoudite ou celui de Lourdes qui profite à faire vivre les villages avoisinants tout en renflouant les caisses de l’église Catholique.
Le Dragon donne son pouvoir à la Bête
La nomenclature Biblique, au bestiaire pour désigner certaines réalités, est passée depuis longtemps dans le langage courant, c’est ainsi qu’il est convenu de désigner l’URSS puis la Russie par le terme « l’Ours Russe » et la Chine par celui du Dragon Chinois très souvent représentée en rouge qui est une couleur très importante en Chine : couleur dit de prospérité et de chance. L’Ours et le Dragon représentent prophétiquement la réplique contemporaine des 2 cornes du bélier vu par Daniel au chapitre 8 ; les royaumes Perses et Médes que j’ai identifié prophétiquement à la Russie et la Chine. Les Médes viennent de Madaï fils de Japhet un des 3 fils de Noé. Tout comme Canaan ne s’était pas installé dans les territoires échus au fils de Cham, Madaï était parti s’établir dans un territoire qui n’est pas non plus celui dévolu normalement aux fils de Japhet et nommé Médie dont la signification est Terre du milieu. Les Chinois ne comprennent pas le mot Pékin car cela se dit Beijing ; de même le mot Chine ne revêt aucune réalité là bas car les Chinois nomment leur pays « Zhuongguo » qui signifie étymologiquement « pays du milieu » ; cette appellation est en cours dès le VIIIème siècle avant Jésus-Christ. C’est aussi pourquoi la Chine est couramment désignée par le terme « l’Empire du milieu ». Une partie des descendants de Madaï se serait déplacée plus à l’Est jusqu’au fleuve jaune. Un Chrétien Chinois a fait des travaux mettant en évidence une similitude entre idéogrammes chinois et caractères cunéiformes propres aux peuples disséminés suite à la confusion de Babel. Ces travaux montrent comment le récit de la Genèse est présent dans les idéogrammes chinois.
Le dragon est très présent dans la culture Chinoise : il y en a sur des endroits où on ne penserait pas les trouver, par exemple sur la proue de bateaux, sur le sommet de grattes- ciel etc. D’ailleurs pour désigner son Président il n’est pas rare d’entendre parler du Dragon Chinois. Présent dans les mythes fondateurs de leur civilisation, le dragon est symbole de puissance pour les Chinois et est très souvent associé à l’eau ; dans les croyances populaires chinoises le dragon est la divinité des phénomènes aquatiques. Alors qu’en Occident il est considéré comme maléfique, en Chine le dragon est perçu comme un être bienveillant. Dans les époques primitives la plupart des villages avaient un temple dédié au dragon local. C’est parce que le dragon représente pour ce peuple la puissance et le talent et c’est aussi la raison pour laquelle on dit de ceux qui brillent dans ce pays qu’ils sont des dragons. Et c’est aussi pourquoi dans le milieu des triades les dragons étaient les tatouages les plus fréquents. Ce dragon oriental n’a rien à voir avec la façon dont l’imaginaire occidental le pense : il ressemble à un serpent et mélange les traits de plusieurs animaux tout en possédant des yeux de démon. Il semble que sa représentation en Chine soit inspirée du Crocodile marin et ait toujours été symbole des empereurs du pays (la dynastie Qing).
Les Chinois accordent beaucoup d’importance aux chiffres (on a découvert que le chiffre 4 y était maudit : la tétraphobie est une superstition très forte là bas). Le dragon lui, est associé au chiffre 9 étant donné qu’il est considéré par eux comme ayant 9 attributs. Il y a une raison à ce développement que je fais ici. J’ai découvert cela tout récemment mais dans mon texte sur « la sagesse de Dieu du jardin d’Eden à la Nouvelle Jérusalem », je parlais du serpent ancien qui possédait 9 pierres précieuses qui sont des attributs ; je disais en substance ceci : « Les 9 pierres précieuses attachées à Satan lui confèrent non seulement une certaine sagesse et connaissance spirituelle, mais encore une part non négligeable de puissance spirituelle. La bible parle en de nombreux endroits de la puissance de Satan : puissance d’accomplir des signes et prodiges mensongers qui sont une contrefaçon des vrais dons de Dieu (2 Thes 2/9)… les 9 pierres précieuses de Satan qui représentent toute la sagesse et la connaissance en sa possession, sont devenues 9 dons spirituels de ténèbres qu’il confie à son tour à ceux qu’il séduit et qui le suivent. Il ne cessera de tenter les hommes comme il a fait avec le premier Adam. Il les séduira par la convoitise d’une connaissance cachée d’où le terme « occultisme ». C’est une connaissance proposée aux hommes sans que la volonté de Dieu en soit à l’origine ; malheureusement, ceux qui cèderont à sa séduction connaitront le même sort que lui. Et c’est ce qu’il vise. Pervertir l’humanité en le privant de la vocation que Dieu lui adresse. … Ces 9 pierres précieuses sur le chérubin sont devenues par leur perversion, des contrefaçons des 9 dons spirituels décris dans la Bible en 1 Corinthiens 12 : 9 dons spirituels qui constituent des « arrhes » de l’Esprit dont Dieu dote le Corps de Christ… ».
Comme je l’ai dit dans certains de mes messages, les prophéties bibliques sont à multiples fenêtres ou niveaux de compréhension. La prophétie d’Ezéchiel 28 qui évoque Lucifer le serpent ancien, est dite sur le Roi de Tyr : celui qui est sis au sein des mers (verset 2) ; une principauté spirituelle dominant sur Tyr sur laquelle le Prophète prophétise au chapitre précédent. Et nous avons là précisément la description de la principauté spirituelle dirigeant le Principe spirituel marchand de trafic commercial avec une interconnexion de toutes les nations bibliquement mentionnées de l’époque, cela allait des côtes d’Afrique et de l’Espagne à la chine méridionale en passant par les pays du nord caucasien ou la Mongolie tout le proche moyen orient compris j’en ai déjà parlé. Il est dit en Apocalypse 13 que le dragon donna sa puissance et son trône à la bête ; son trône est ce siège sur la mer des nations du monde déjà décrit en Ezéchiel 28/2.
La statue géante puissante mais fragile
Ce n’est nullement un secret que toutes les nations imbriquées dans des accords ou relations commerciales sont cependant méfiantes les unes des autres. Les USA sont les concurrents et rivaux des Chinois pourtant ils ont tout intérêt à ce que la Chine reste prospère car leur économie en dépend pour une grande partie. La Chine et La Russie sont autant rivaux et concurrents qu’alliés. Il en est de même de l’Inde et du Pakistan ou encore Arabie Saoudite et Israël (ennemis habituels) qui tentent un rapprochement à cause de leur crainte partagée concernant l’Iran. Bizarrement des pays finissent par s’unir sur la base d’inimitiés communes- le grand mufti d’Arabie saoudite- le cheikh Abdelaziz Al ach-Cheikh – a même publié une fatwa pour déclarer illicite le fait de tuer des Juifs ou de combattre Israël, allant jusqu’à qualifier le Hamas d’organisation terroriste et souhaiter l’intervention de l’armée Israélienne pour détruire le Hezbollah. Nous avons là toutes les composants de la Statue vue en songe par Nébucadnetsar. Des alliances qui se font et se défont au gré des circonstances et intérêts du moment qui n’ont absolument rien à voir avec les guerres de religions ou de civilisation qu’on veut nous vendre ; ce n’est en tout cas pas du tout l’aspect du géant de la statue ni la vocation principale de la bête multicéphale d’Apocalypse 13. Il s’agit juste de guerres intestines d’influence économique et à caractère géostratégique et politique, où les alliances se suivent sans se ressembler, avec des retournements de situations qui peuvent étonner ceux qui ayant souvent une vision binaire ne comprennent pas tout à fait ce qui se joue dans la réalité. Car les unités ou alliances se créent sous fond de zones grises faites d’intérêts communs du moment. Et c’est pour cela qu’au temps marqué, ce géant intrinsèquement fragilisé, sera soudainement renversé par une petite pierre se détachant d’une grande montagne « la Sion de Dieu ». Il ne faut pas se faire d’illusion, l’économique primera toujours sur le religieux ; les conflits de religions n’ont souvent servi que d’idiots utiles dans la stratégie de renversement des pions sur l’échiquier du monde où se joue régulièrement ce qu’il est convenu d’appeler le « Grand Jeu » qui n’est rien d’autre qu’une lutte d’influence dans la géopolitique mondiale toujours liée au contrôle et la maîtrise des richesses. Et c’est pourquoi la récente connivence entre l’Arabie Saoudite et Israël contre l’Iran n’a pour motif que la maîtrise du contrôle géostratégique de la région : en l’occurrence contenir le développement du programme nucléaire et des capacités balistiques de l’Iran directement lié à la permanence de l’exploitation des richesses des sous sols de ces régions (ce qui a d’ailleurs toujours été le moteur de toutes les guerres dans cette partie du monde. Le Grand Jeu des Nations est décrit dans la Bible dans les prophéties de Daniel et de Jean.
Daniel 2/41 à 43 : « les pieds et les orteils de la statue étaient en partie d’argile et en partie de fer ; cela signifie que ce royaume manquera d’unité. Il y aura en lui quelque chose de la solidité du fer…. Mais les orteils où le fer et l’argile étaient mêlés montrent qu’une partie de ce royaume sera forte et une partie fragile ; ils indiquent aussi que des rois s’allieront mais ces alliances ne seront pas solides, pas plus que l’alliance du fer et de l’argile ». Ce colosse du songe de Nébucadnetsar était une image antique de la Bête à venir. Jean dit en Apocalypse 13 qu’une statue en l’honneur de la bête fut faite et animée de sorte que tous les hommes soient dans l’obligation de l’adorer au risque d’être tués. La même réalité se trouve décrite en Daniel 3/ 1, 5 et 6 concernant la Statue colossale érigée par Nébucadnetsar.
Malgré une unité apparente sur divers points, les nations du monde ne sont en mesure de trouver un terrain d’entente que sur certains intérêts partagés. C’est pourquoi les guerres successives dans l’histoire ont mis en évidence des alliances sans cesse mouvantes, les ennemis d’un temps devenant un autre temps alliés contre un ennemi commun (vous avez ça aussi au niveau religieux où certains thèmes ont pu être fédérateurs comme les manifestations pro-vie où catholiques, évangéliques, musulmans, semblent trouver des terrains d’entente malgré d’irréductibles antagonismes).
Si les vieux démons des guerres mondiales semblent loin, les nations ne sont pas dupes : une guerre sourde malgré tout, ne serait-ce que par la mise en place de traités de contrôle et de limitation mutuelle des armements, convention de désarmement, traités de non prolifération du nucléaire ou d’armes chimiques. Dans certaines parties du monde apparemment en paix, on ne se fait pas clairement la guerre mais on se protège avec par exemple des boucliers anti-missiles au cas où. Les relations sont tendues entre plusieurs nations : USA/Corée du Nord, cette dernière et Corée du Sud. Russie et la Chine semblent proches tout en s’observant en chiens de faïence : ils ont des buts communs dans cette partie orientale du monde dont ils demeurent la tête : les 2 cornes du Bélier oriental, mais ils restent sur leurs gardes, la Russie lorgnant malgré sur la place de domination de cette région d’Asie Centrale à la Chine. Il en est de même de laChine et des USA perpétuellement en guerre pour dominer le grand jeu international, ces 2 pays sont en compétition permanente comme en témoigne la rude guerre commerciale de ces derniers mois. Pourtant ils sont tous les deux dépendants l’un de l’autre au niveau de leur commerce respectif et c’est ce qui leur évite l’escalade et les points de rupture : toujours les intérêts économiques dont San Francisco et Shanghaï sont une preuve flagrante au travers de leurs multiples démarches pour entretenir amitié et coopération. Quant à l’Inde et le Pakistan, leur rivalité récurrente est connue ; il en est de même pour l’Inde et la Chine. Quant au triangle formé par l’Iran/Israël/Arabie Saoudite c’est un triangle amour –haine selon les circonstances du moment, tantôt l’un se rapproche de l’autre pour combattre le 3èmetoujours selon les intérêts du moment. Et n’oublions pas que lorsque durant la guerre Iran-Irak, les USA se sont détournés de l’Iran c’est Israël qui a fourni aux Iraniens les pièces détachées de chars M-48 et M-60. Outre ce que j’ai déjà dit de la déclaration du grand mufti d’Arabie Saoudite en faveur des Juifs, depuis le mois de Janvier 2020, Israël autorise ses ressortissants à voyager en Arabie Saoudite.
Cela ne signifie pas que toutes ces nations ont enterré la hache de guerre, cela montre seulement que l’unité des nations dans le monde est fragile, en équilibre sur un terrain constamment mouvant défini par les intérêts du moment. En ce moment d’ailleurs il y a un risque d’escalade entre la Russie et La Turquie qui menace l’Union Européenne d’ouvrir grand ses frontières pour laisser passer les migrants en Europe si celle-ci ne lui accorde pas son aide. Donc à pleins d’égards l’équilibre du Colosse est fragile, sa marche est comme celle d’un équilibriste progressant sur un mince fil ; fil sous tendu en l’occurrence par les nécessités du commerce mondial profitable à toutes les nations. Ce qui permettra malgré tout au colosse aux pieds de fer et d’argile d’avancer et de poursuivre sa course jusqu’au temps marqué où la Pierre sortie de la Montagne de Dieu viendra la réduire en poussière.
Daniel 2/34 : « tu regardais la statue jusqu’au moment où une pierre s’est détachée de la montagne sans intervention humaine, elle est venue frapper les pieds de fer et d’argile de la statue et les a fracassés ».
Verset 44-45 : « A l’époque de ces rois là, le Dieu du ciel établira un royaume qui ne sera jamais détruit et dont la souveraineté ne passera jamais à une autre nation. Ce royaume écrasera tous les royaumes précédents et mettra fin à leur existence, puis il subsistera éternellement. C’est ce qu’annonce la pierre que tu as vue se détacher de la montagne sans intervention humaine pour venir broyer le fer le bronze l’argile l’argent et l’or de la statue ».
Eliane COLARD (01 Mars 2020).
2 comments On La marche du dernier empire
Nouveau consensus positif sur l’émergence de la Chine dans l’UE
De nombreuses autorités européennes critiquent la réponse faible et non coordonnée de l’UE à la crise actuelle. Récemment, le New York Times a critiqué l’échec de Trump dans la gestion des crises. L’UE et les États-Unis ont tous les deux enregistré des cas de covid-19, mais n’ont pas surveillé la population et ont longtemps nié la gravité de la crise potentielle. Malgré ces preuves, ils accusent la Chine de leur échec.
Comprendre les racines profondes de la crise occidentale actuelle me pousse à fournir immédiatement une liste des macro-mesures nécessaires en Europe: accepter une fonction physiologique de la dette publique pour soutenir l’économie réelle; suppression des règles du traité de Maastricht; partager la dette et faire preuve de solidarité concrète pour les personnes et les entreprises défavorisées; établir des règles qui mettent toujours les gens en premier et les profits en second; harmoniser les méthodes comptables au niveau de l’UE pour chaque pays; interdire les circuits financiers spéculatifs et promouvoir uniquement les investissements à moyen et long terme . Avec les outils actuels, il n’y a aucune issue. Nous devons abandonner l’idéologie néolibérale et les politiques connexes (par exemple, la discipline financière de l’État et le commerce spéculatif). En quelques mots, nous avons besoin d’une approche néo-keynésienne-marxienne de l’économie politique.
De multiples crises émergent simultanément; c’est une crise de mosaïque, composent la santé, l’économie, la finance, la politique et les idées. J’ai écrit en février que les faucons occidentaux songeant à un éventuel « Tchernobyl chinois » se transformaient en « Tchernobyl occidental » ou en un nouveau « bourbier Vietnam-Irak ». Cette urgence pandémique fait plus de tort à l’Occident qu’à la Chine, confirmant les craintes des Occidentaux à propos du «Westlessness».
L’Occident est une catégorie géographique conceptuelle émergeant de l’histoire des pays hégémoniques à travers les époques modernes et contemporaines. Un terme inventé pour distinguer les pays d’élite du reste du monde. Une catégorie culturelle issue des relations historiques de pouvoirs, comme Edward Said l’a clairement expliqué dans son orientalisme. Bien connus, les principaux domaines des plans de domination mondiale sont l’Europe et l’Amérique du Nord. Cependant, grâce à une combinaison de phases lentes et rapides, un monde multipolaire a clairement émergé au cours des 30 dernières années. La crise actuelle accélère ce qui était déjà en mouvement.
Si l’on met de côté la mauvaise gestion de Trump de cette crise actuelle, si l’UE décline, le monde sera sûrement moins occidental.
En lisant l’article du Financial Times, « Coronavirus: l’Europe perd-elle l’Italie? » ou la lettre du ministre italien des Affaires étrangères Luigi Di Maio au même journal, « les États membres de l’UE ne doivent pas risquer d’être piégés par la fierté et le patriotisme », il est clair que les partis et les peuples en Europe, en particulier ceux en Italie, se demandent si vraie communauté. Beaucoup ne le croient pas. Il y a un grand changement à la fois dans l’opinion publique et dans les perspectives des représentants politiques pour défavoriser l’UE. Pourquoi?
En raison d’une série de facteurs, tels que la lenteur de la réaction de l’UE à la crise (nous perdons encore du temps), un manque de solidarité européenne envers l’Italie et l’Espagne qui ont été les premières touchées par le virus, et des preuves de l’égoïsme national. Le président italien Sergio Mattarella a mis en garde contre le manque de solidarité de l’UE. Une autre voix pro-européenne, l’ancien président du Conseil de l’UE, Donald Tusk, a souligné la perte de réputation de l’UE. Ministre français des finances. Le ministre français de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire, a demandé: « Allons-nous ensemble? » Si les politiciens modérés et les partis pro-européens ont peur de la situation actuelle, va da sé (il va sans dire) que les prétendues « forces populistes et sceptiques » en Europe gagnent du terrain.
Les enquêtes montrent un mouvement populaire massif qui considère l’adhésion à l’UE comme un désavantage (près de 70 pour cent de la population italienne selon un récent sondage Tecnè). Dans le même temps, la confiance envers la Chine augmente vis-à-vis des États-Unis. Récemment, un sondage publié par SGW sur les préférences des alliances internationales italiennes a classé la Chine au premier rang avec 36% et les États-Unis au deuxième rang avec 30%. L’opinion publique est en train de changer.
L’intégration institutionnelle européenne était un rêve, qui a évolué progressivement. Malheureusement, il est devenu un cauchemar dans les décennies post-Maastricht, avec la consolidation d’un appareil monétariste-néolibéral à la base de son expansion plus large. Nous pouvons continuer à rêver, mais nous ne pouvons pas fermer les yeux. La réalité de l’UE est l’opposé du rêve d’origine. Nous n’avons pas besoin de cette Europe, une Europe d’austérité qui a déjà délibérément détruit un pays, la Grèce. Pour démontrer que nous avons tort avec cette évaluation, beaucoup demandent à partager notre avenir en tant que communauté. Elle implique des réformes techniques et surtout culturelles, telles que l’intégration fiscale-unité et les politiques de redistribution impulsées par l’État. Nous pourrons peut-être alors parler d’un positionnement politique international autonome de l’UE, lié aux intérêts européens et non à ceux des États-Unis.
D’un point de vue mondial, cette crise expose tous les défauts et faiblesses structurels accumulés par l’Occident au cours des dernières décennies. L’épuisement du moteur de la mondialisation occidentale est de plus en plus évident. À l’inverse, une force constructive claire de la mondialisation aux caractéristiques chinoises émerge. Alors que le premier a encouragé la libéralisation et la privatisation mondiales pendant des décennies (plus une série de crimes de guerre), le second a été instructif et pratique plus d’interconnexion entre les États, grâce à des stratégies d’investissement et de coopération visant à développer les zones déprimées et les processus de stabilisation. Ces deux modèles suivent des voies différentes et souvent antithétiques: unilatéralisme vs multilatéralisme, approche unique vs respect des différentes voies de développement, hyper-compétition vs coopération-bénéfice mutuel, intérêts du capital contre intérêts des sociétés, individualisme contre collectivisme. Les idiosyncrasies ont fait émerger une idée alternative de la mondialisation.
Une nouvelle ère se lève et l’ Initiative de la Ceinture et de la Route proposée par la Chine sera mise à niveau pour assurer la coordination des problèmes de santé et de la gestion des crises. Personne ne peut dire non à cela. En ce sens, un consensus plus large émerge en Italie vers la Chine, ce qui renforcera la construction d’une communauté d’un avenir partagé. Quelque chose dont nous avons besoin, quelque chose que nous demandons en Europe.
L’auteur est professeur agrégé de géographie / études internationales (ASN), enseignant à l’Institut international Lorenzo de ‘Medici, Florence. Il est également membre du groupe de réflexion CCERRI, Zhengzhou, et EURISPES, Laboratorio BRICS, Rome. Son dernier livre est Geofinance and Geopolitics, Egea. Suivez-le sur Twitter @fabiomassimos
Bonjour,
Bien vu.
On dirait bien que la crise sanitaire que nous vivons sert un peu de moteur d’évolution à des choses qui autrement auraient pris des année voire des décennies pour se mettre en route et surtout se faire accepter. Je pense à cet article de slate.fr du 15 avril dernier.
http://www.slate.fr/story/189579/tribune-crise-sanitaire-covid-19-emprise-gafam-etats-services-publics
Voire ce qui est dit au chapitre sur la révolution numérique et ss. Cela demeure malgré tout surprenant qu’une situation pareille puisse faire accepter des choses à un peuple comme celui de la France connu pour sa grande résistance au changement.
Malheureusement il arrive que la peur soit vecteur de changement dans les mentalités. Et ce sera peut être un défi pour nous Chrétiens : une vallée de la décision où Dieu nous amène peu à peu mais certainement: jusqu’où sommes nous prêts à aller pour être assurés d’avoir la sécurité la santé etc etc. ça a l’air de rien de méchant, rien avoir les très vilaines choses conjecturées par les différentes tentatives eschatologiques d’un ‘avenir sombre comportant des propositions à l’apparence abominables propres à être rejetées d’emblée. Pourtant ce sont des techniques pleinement en phase avec l’évolution de notre réalité historique et sociétale présente.