« Celui qui demeure sous l’abri du Très-Haut Repose à l’ombre du Tout Puissant. Je dis à l’Éternel : Mon refuge et ma forteresse, mon Dieu en qui je me confie ! Car c’est lui qui te délivre du filet de l’oiseleur, de la peste et de ses ravages. Il te couvrira de ses plumes, et tu trouveras un refuge sous ses ailes ; sa fidélité est un bouclier et une cuirasse. Tu ne craindras ni les terreurs de la nuit, ni la flèche qui vole de jour, ni la peste qui marche dans les ténèbres, ni la contagion qui frappe en plein midi. Que mille tombent à ton côté, et dix mille à ta droite, tu ne seras pas atteint ; de tes yeux seulement tu regarderas, et tu verras la rétribution des méchants. Car tu es mon refuge, ô Éternel ! Tu fais du Très-Haut ta retraite. Aucun malheur ne t’arrivera, aucun fléau n’approchera de ta tente. Car il ordonnera à ses anges de te garder dans toutes tes voies ; ils te porteront sur les mains, de peur que ton pied ne heurte contre une pierre. Tu marcheras sur le lion et sur l’aspic, tu fouleras le lionceau et le dragon. Puisqu’il m’aime, je le délivrerai ; je le protégerai, puisqu’il connaît mon nom. Il m’invoquera, et je lui répondrai ; je serai avec lui dans la détresse, je le délivrerai et je le glorifierai. Je le rassasierai de longs jours, et je lui ferai voir mon salut ».
Dès le début de la pandémie Covid19, le psaume 91 s’est imposé dans les milieux chrétiens, principalement à cause de son évocation de « la contagion qui frappe en plein midi », et des promesses extraordinaires d’échapper à tous les malheurs. Une vision qui fait du bien et qui fortifie.
Beaucoup de messages d’encouragements ont circulé sur les réseaux sociaux, quelquefois un brin enthousiastes, émanant souvent de courants hyper-spirituels, qui se sont emparés de ce psaume et s’en sont parfois servi comme d’un gri-gri qu’on agite pour se protéger du mal … Jusqu’à ce qu’on découvre que des chrétiens étaient atteints, que des pasteurs tombaient malades, et que même des églises pouvaient devenir des foyers de propagation de l’infection. Un comble. Depuis, on entend moins parler du psaume 91. C’est dommage !
Alors que faut-il penser de tout ça ? Quelques réflexions à propos de ce texte, en l’intégrant dans l’ensemble plus grand des Écritures :
1. Le Psaume 91 contient premièrement une dimension messianique. Il parle de Jésus. C’est pourquoi Satan s’en est servi le jour où il a tenté le Fils de Dieu, à la fin de son jeûne de 40 jours (Luc 4.10). À cette occasion, il a justement poussé Jésus à « produire » un miracle sans cause, pour son propre usage, à accomplir un exploit de foi, puisqu’une prophétie l’y autorisait : si Dieu est avec toi, alors il ne t’arrivera rien, tu peux donc te jeter du haut du temple » (ou, pour les croyants, affronter n’importe quelle épidémie sans protection, etc). La tentation est ici de mettre davantage sa foi dans la Parole de Dieu que dans le Dieu de la Parole, qui lui, exprime une volonté toujours plus large, plus complète, révélée entière dans l’ensemble de Sa Parole. Jésus a considéré que ce raisonnement était une tentation, et non une opportunité de foi. Il a fait un autre choix parce qu’il était soumis à son Père et ne faisait rien de sa propre volonté.
Une autre preuve de l’importance spirituelle de ce psaume, c’est que Jésus s’en est inspiré lorsqu’il a donné mandat à ses disciples :
« Jésus leur dit : … Voici, je vous ai donné le pouvoir de marcher sur les serpents et les scorpions, et sur toute la puissance de l’ennemi ; et rien ne pourra vous nuire. Cependant, ne vous réjouissez pas de ce que les esprits vous sont soumis ; mais réjouissez-vous de ce que vos noms sont écrits dans les cieux » (Luc 10/18 à 20).
Ces promesses extraordinaires ne sont pourtant pas une sorte de garantie d’invulnérabilité, ou que la vie des disciples sera exempte de problèmes, comme nous le savons.
Mais c’est une position de victoire envers et contre tout, quand bien même il nous faudrait souffrir pour notre foi. Si cela devait arriver, nous confesserions que « nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a tant aimés », et que « toutes choses concourent ensemble au Bien de ceux qui aiment Dieu ». Car « sept fois le juste tombe, et sept fois il se relève ».
Lors de certaines circonstances extrêmes, il pourra sembler que le mal remporte une victoire, comme dans le cas de Jésus ou celui des martyrs (dont Paul devant Néron par exemple), mais ce sera en réalité la pire défaite qui puisse être infligée à l’ennemi. Car le témoin entre alors dans l’éternité, son amour pour Dieu et la vérité étant plus fort que la mort, et sa voix continuera de résonner sur la terre, jusqu’au moment final où tout passera.
En nous plaçant au-dessus de la vie, Dieu tient effectivement sa promesse : rien ne peut nous nuire, car nous vivrons éternellement. Ne craignez pas ceux qui tuent le corps et qui ne peuvent tuer l’âme; craignez plutôt celui qui peut faire périr l’âme et le corps dans la géhenne.
2. Le Psaume 91 traite principalement de la peur : « grâce au bouclier de la vérité … tu n’auras pas PEUR des frayeurs de la nuit, tu n’auras pas PEUR de la flèche qui vole de jour, tu n’auras pas PEUR de la peste qui marche dans les ténèbres, tu n’auras pas PEUR de la destruction qui dévaste en plein midi ».
La peur est le pire de tous les virus. Nous le voyons dans l’épisode de la conquête de Canaan : les espions envoyés par Moïse reviennent découragés (10 sur 12) de leurs 40 jours d’exploration, ce qui va faire contagion. Ils vont semer la peur dans le cœur de tout le peuple. Et c’est à cause de cette peur, qui a balayé leur foi pourtant construite sur les miracles et le surnaturel, que ce peuple va errer durant 40 ans dans le désert. La peur peut parfois être un péché.
Pour les disciples pris dans la tempête, par exemple, elle est le signe d’une révélation encore incomplète sur Celui qu’ils adorent. Lorsque la foi devient l’assurance des choses qu’on espère, et la démonstration intérieure de celle qu’on ne voit pas encore, alors la révélation ne laisse plus d’espace à la crainte. L’espérance vivante bannira la peur.
3. Le psaume 91 peut susciter une foi prétentieuse, impressionnante au premier abord, parce que la Parole de Dieu est affirmée avec force, mais qui va peiner à conserver un espace pour la souveraineté divine. « Demandez avec foi et sans douter » (Jacques 1/6) ne signifie pas que Dieu fera TOUT ce que nous lui demandons ; car « Il donne la vie à qui il veut » (Jean 5/21) et « Il fait miséricorde à qui il veut » (Rom. 9/18).
Dans son zèle, cette foi triomphaliste ne parvient pas à expliquer l’échec, sauf à recourir à la condamnation de ceux qui ont échoué, ce qui est grave. « S’ils sont tombés, c’est qu’ils étaient condamnables ». Pour cette foi-là, toute chute et tout échec ne peuvent s’expliquer que par la punition d’un jugement divin — stigmatisant au passage des innocents.
Conclusion
Une connaissance insuffisante des Écritures et une expérience limitée de la foi, peuvent nous conduire à sur-évaluer ou à sous-interpréter ce que dit Dieu. Plaçons notre foi dans le Dieu de la Parole, davantage que dans la Parole de Dieu. Le Psaume 91 est entièrement vrai, au-dessus de notre capacité à le comprendre. Il recèle encore bien des secrets et des vérités qui doivent encore être révélés. Ici bas, ou seulement dans l’éternité.
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5 comments On Psaume 91 : gri-gri biblique ?
La conseillère spirituelle de Donald Trump s’est adressée à ses followers lors d’un temps de prière facebook pour les solliciter sur la base du psaume 91, affirmant que cela renforcerait leur bénédiction face au coronavirus :
« Peut-être que vous aimeriez semer une graine à 91 dollars, et c’est juste de mettre votre foi en action avec le Psaume 91 », a expliqué Mme White. « Ou peut-être 9 dollars, ou tout ce que Dieu vous dira de faire. Si vous voulez être une bénédiction pour Paula White Ministry ou City of Destiny. Nous aimerions que vous nous aidiez et que vous vous teniez à nos côtés. Nous aimerions que vous vous teniez avec votre église. N’oubliez pas : Ce n’est pas le moment d’abandonner votre alliance avec Dieu. C’est le moment d’aller plus loin. Restez avec votre pasteur ».
Bonjour Jérôme,
Toutes les religions ont leurs formules magiques, leurs amulettes, même les athées touchent du bois en se frappant le front (je ne crois pourtant pas que certains crânes comportent du bois.).
On peut se demander pourquoi il y a un besoin de gri-gri .
Ici comme tu le relèves c’est le Psaume 91, mais d’autres fois c’est le nom de Jésus comme chez les fils de Scéva,, ou encore le sang de Jésus comme quelque chose de magique, une formule qui fonctionne à tous les coups.
La Parole est réduite à une fonction de formule pour conjurer le sort. Pourquoi?
Tu écris :« Ces promesses extraordinaires ne sont pourtant pas une sorte de garantie d’invulnérabilité, ou que la vie des disciples sera exempte de problèmes, comme nous le savons. »
ça m’a fait penser à une personne qui disait ceci « Je crois à la protection divine sur ma vie quand j’utilise mon véhicule mais cela ne me dispense pas de mettre la ceinture de sécurité et de respecter le code de la route ».
Ta réflexion sur l’utilisation inappropriée du Psaume 91 en ce moment m’a aussi fait penser à ceci:
«Décret: ‘Un renversement divin’ et ’19 sera remplacés par 91!’
Ne laissez pas le diable décevoir votre année! La dernière fois que j’ai vérifié, notre Dieu est toujours plus grand que le coronavirus. Prophètes et prophètesses, n’osez pas nier la parole prophétique que vous avez prononcée pour 2020 simplement parce que d’autres la ridiculisent.
Si Dieu vous a dit la vision 2020, respectez-la! S’il vous a dit que 2020 était l’année de la bouche, respectez-la! Si Dieu a dit que ce serait un an de la double portion, croyez que c’est le cas! Cette année vient de commencer.
Ce n’est pas parce que nous faisons face à une grande adversité en ce moment que les prophéties de bénédictions initialement données pour 2020 ne se réaliseront pas. Ne laissez pas les autres vous en dissuader. Tu te souviens de Noé? Pour ma part, je sais que la puissance de notre Dieu est supérieure à toute puissance de satan. Je refuse de laisser l’ennemi contourner ou perturber les grandes choses que le Seigneur nous réserve. Une tempête arrive avant la percée. Plusieurs fois, une tempête surviendra juste avant la promesse ou la percée. Sachez que votre état actuel n’est pas votre finalité. Prophètes et peuple prophétique, ne reculez pas sur ce que le Seigneur vous a dit concernant 2020! Je crois que cette année sera comme le Seigneur l’a dit. Je crois que votre dernier sera plus grand que le premier. La fin de l’année doit être supérieure à son début ou à son milieu.
Il n’y a pas de peste (virus ou maladie) qui puisse maudire ce que Dieu a déjà béni. Je crois que je parle en ce moment aux bienheureux du Seigneur. Prophètes, ne laissez pas vos paroles prophétiques être floconneuses. Prophétie par la foi, pas par la vue! Dites toujours ce que Dieu dit, indépendamment de ce que votre évidence naturelle vous dit. Croyez la parole prophétique que vous avez reçue du Seigneur et dites-la avec foi! Selah!
Voici quelques clés importantes que nous pouvons tous faire dès maintenant.
Priez et décrivez le Psaume 91 quotidiennement.
Priez le Psaume 91 contre COVID-19. En faisant cela avec ferveur, foi et constance, je crois vraiment qu’il y aura un renversement divin en ce qui concerne certains qui sont actuellement infectés par le coronavirus. Oui, décrétons que 19 sera changé en 91! Je fonde ce renversement sur le Psaume 91: 3 qui déclare: « Il vous délivrera sûrement du piège du chasseur et de la peste mortelle. » La délivrance de la maladie se trouve sous la verrière ou la couverture du Seigneur. C’est pour ceux qui demeurent ou font leur maison à l’ombre du Tout-Puissant, selon le livre des Psaumes. Prenez la sainte communion. S’il vous plaît, prenez la sainte communion avec vos proches pendant cette période de refuge. Ma femme a fait un rêve et a été impressionnée de commencer cela avec notre famille. Je crois qu’en faisant cela, nos esprits se concentreront sur la puissance salvatrice de Jésus-Christ en cette période extrêmement difficile. Cela aide à ne pas permettre à la peur, ou aux pourvoyeurs de peur, tout espace inoccupé dans la maison de votre esprit.Un renversement divin : J’entends toujours le mot « inverser » dans mon esprit. Je déclare et décrète un renversement divin par rapport à l’évolution actuelle de cette maladie. Je parle, au nom de Jésus, à tout croyant qui lit ceci en ce moment: Dieu prendra soin de vous à travers tout cela . Pendant cette pandémie, Il vous portera!
Je déclare un renversement divin pour ceux qui connaissent une détresse économique. Je dis un renversement divin en votre faveur à tous ceux qui ont été mis en congé ou qui ont perdu leur emploi. La provision divine sera votre portion. Vous devez croire qu’absolument rien n’est impossible avec Dieu (voir Luc 1:37). Je lie l’esprit de mort. Je rejette l’esprit de peur; Je me heurte à toutes les principautés qui la sous-tendent et je suis d’accord avec le Psaume 91 concernant votre vie et la vie de vos proches, au nom de Jésus! COVID-19 doit s’incliner devant le nom de Jésus
Je crois que le Seigneur nous délivrera de ce virus (la peste), car nous avons foi en lui et en sa parole. En décrétant le Psaume 91, dans la foi, sur notre nation et le monde, il en résultera la guérison et le rétablissement de beaucoup au nom de Jésus! COVID-19 et tous les autres virus connus de l’homme doivent s’incliner devant le nom de Jésus. Ils s’inclineront également devant le rugissement des fils et des filles du Lion de la tribu de Juda qui s’opposent à eux en son nom puissant.
Veuillez décréter à haute voix et prier le Psaume 91 quotidiennement sur vous-même, votre famille, vos amis, vos voisins, vos fidèles, des étrangers, la ville, l’État, la nation et le monde.»
Qu’en penses-tu?
Hello Eliane ! Merci pour cette contribution pertinente.
Au niveau où s’exprime cette personne (John Veal), on est à mon avis davantage dans le calcul que dans le prophétisme. La gifle a été très forte et tous ceux qui ont prophétisé des choses fabuleuses n’ont pas d’autre choix, s’ils ne veulent pas perdre la face. Je vais publier un autre exemple tiré de cette cohorte de faux prophètes, qui ont un culot incroyable : même pris la main dans le sac, ils cherchent encore à redéfinir la réalité.
L’hyper médiatisation de ces gens qui ont la démangeaison du paraître se retourne contre eux, et c’est justice. Mais du coup, la post-vérité s’invite dans cette sphère qui se revendique prophétique, et qui devient totalement corrompue. C’est grave. Si la tempête de jugements annoncée par David Wilkerson s’abat sur les États Unis, ces gens vont s’accrocher à tout ce qu’ils peuvent pour résister, mais en vain. Ils nous en donnent ici un avant-goût.
Bonjour,
Juste une petite remarque du texte rapporté par Eliane. « Pendant cette pandémie, Dieu vous portera »
C’est exactement le texte que le diable a cité à Jésus…Lors de la tentation. Curieux n’est ce pas ?
Serions-nous tentés ?….Mais vous le savez aussi bien que moi.
Bonjour Armand,
Un peu plus haut j’ai posé le questionnement de savoir pourquoi un tel besoin de gri gri.
Je crois qu’on peut creuser.
Le monde en a besoin et il faut le dire et bcp de chrétiens aussi apparemment. Ce confinement peut s’avérer être un temps bénéfique d’inventaire.
C’est quoi un gri-gri sinon quelque chose à quoi on se raccroche par une sorte de superstition dans des temps d’ébranlement profond.
On est dans un tel temps. Je ne sais pas si bcp s’en rendent compte. Il y aura forcément un avant et un après et bcp en ressortiront différents. Bcp de choses sont en train de bouger avec des cassures profondes dans de nombreuses vies à plusieurs niveaux. Je le dis avec une immense tristesse. Ce n’est pas parce qu’on sait qu’une chose est inéluctable que qd elle arrive on n’est pas soi-même troublé en son âme.
Au cours du mois de mars, lors d’une allocution le président de la république a parlé d’ « opération résilience » concernant cette crise sanitaire que nous traversons.
Je constate pour ma part qu’il y a eu deux phases ; une 1ère phase qui s’est terminée vers 2ème semaine d’Avril et que je nommerais non pas « résilience » mais « résistance » La résilience, il semble qu’on y soit entré plutôt lors de la 2ème phase où nous sommes actuellement. Ce pouvait être étonnant d’entendre mi-mars utiliser le terme de résilience. La résilience est la capacité à surmonter les chocs et les dépasser.
Ce virus a l’air de rien puisqu’il semble que le mois de mars 2020 a enregistré moins de morts que mars 2018. Cependant il transporte quelque chose qui ébranle notre société contemporaine comme rarement cela s’est produit dans l’histoire de ces dernières décennies. Il touche en profondeur certaines choses établies en socles. Les gens sont en train de changer et devenir comme ils n’auraient jamais penser en mesure de le faire. Si il y a 6 mois on avait dit aux Français qu’ils auraient été capables de rester sagement chez eux sans sortir ils auraient ri ou se seraient énervés (et c’est pas qu’en France). Et après le récent discours du président parlant d’un début de dé-confinement en mi-mai, plusieurs souhaiteraient rester encore confinés comme si c’était pas suffisant. C’est le résultat de la peur que certains cherchent à conjurer comme ils peuvent.
Les gens sont vraiment ébranlés, ont peur ; et ils changent intérieurement d’abord puis le reste suit. Les chrétiens aussi. L’église institutionnelle dont le bâtiment, habituellement, fédère les fidèles et en coordonne les activités, est devant un cap de changement aussi certainement. Ça a l’air de rien, on se désole certes à juste titre de Kenneth Copland et ses appels indignes aux dons, pourtant il y a une réalité qui est là et qui mériterait aussi réflexion pour ceux qui y sont confrontés sans y être préparés.
Les chrétiens qui n’étaient nourris spirituellement que durant ces temps de rassemblement physique au bâtiment de l’église lors des diverses réunions, sont en ce moment en déshérence et perte de repères.
Quant aux dons qui permettent généralement la continuité -il faut bien le dire « de fonctionnement « -, certains qui ne donnaient en libéralité que lorsqu’ils y étaient poussés par des prêches culpabilisants lors des cultes communautaires ou des réunions de la semaine, ne remplissent plus les comptes bancaires de ces assemblées qui ont des loyers de bâtiments à payer et des pasteurs dans l’impossibilité de maintenir leur train de vie et ils ne pourront pas compter sur l’état providence pour la prise en compte du chômage partiel. Ça c’est une réalité.
Bien sûr certains ont pris le virage du prélèvement automatique ; mais comment peut-on en conscience continuer à prélever de la même façon des gens dont le salaire est diminué (ou encore privés d’outils de travail pour les indépendants) ?
Oui cette crise secoue des choses installées, des façons de vivre, et la résilience est le moment de se réinventer après inventaire pour aller plus loin. Car il y a forcément une déconstruction et une cassure dans bcp de fonctionnements dans le monde comme dans les fonctionnements d’assemblées chrétiennes (pour ne parler que du Christianisme).
Les précédentes épidémies majeures dans l’Histoire ont fait ça ; des choses ont été bousculées, transformées et remaniées dans la société dans son rapport à l’économie mais aussi aux croyances et religions. Seule la foi en Dieu reste la même si elle est véritable car alors elle ne dépend pas de ce qui peut être ébranlée.