Il y aura de faux docteurs, de faux prophètes 2 Pierre 2/1
Ils sèmeront parmi le peuple des doctrines mélangées, des visions d’hommes, des espérances trompeuses. Comme Aaron, ils peuvent être ministres de la vérité et y possèder des états de service, puis un jour être amenés à présenter un «Dieu» selon les besoins du moment, tout en l’affublant du Nom correct pour satisfaire aux exigences scripturaires. Mais la répréhension divine les atteindra parce qu’ils ne se sont pas tenus «debout dans la vérité» (Jean 8/44, Chouraqui).
Il est difficile de discerner un faux prophète ou un faux docteur car une partie de leurs enseignements est juste, et peut s’accompagner de signes de l’Esprit. Il y en a aujourd’hui dans le monde, et dans l’église.
Il faut une vue d’ensemble de la Parole (la Bible) pour comprendre que la direction vers laquelle nous emmènent parfois leurs discours (ou leurs visions) n’est pas Christ, mais le surnaturel par exemple. Christ n’est pas leur but, et la croix qui a provoqué Sa gloire n’est pas un moyen de L’atteindre. Comme Balaam, leurs dons sont authentiques, et en même temps ils sont des instruments potentiellement dangereux pour le peuple de Dieu, par d’autres aspects de leurs enseignements.
Nous ne devons pas suivre ces hommes (ou ces femmes) ni leurs pensées, pas plus que nous ne devons les craindre (Deutéronome 18/22).
On entend dire ici ou là que les docteurs et les prophètes ont le droit de se tromper. C’est faux ! Ils ont au contraire la responsabilité de ne pas se tromper ! Ne commettons pas l’erreur de les juger sur la même base que les autres hommes, car ce serait contraire à la Parole de Dieu. L’Esprit dit qu’ils seront jugés plus sévèrement (Jac. 3/1). Pourquoi ? Parce que leur don étant plus grand, leur responsablilité le sera également. Parce que ce sont des instruments, des guides, des interprètes pour plusieurs.
Il est vrai que nous avons chacun le droit de nous tromper à titre personnel, mais l’exercice des responsabilités pourrait nous amener à tromper les autres, en les entraînant dans nos erreurs. Cette tolérance est une hérésie qui abaisse le don excellent au niveau de la faillibilité charnelle.
Notre exhortation n’est pas d’excuser, mais de discerner (diakrinein : examiner, décider, juger-1 Cor. 14/29), d’éprouver les esprits pour voir s’ils sont de Dieu (1 Jean 4/1), c’est-à dire de les mettre à l’épreuve, de regarder leurs fruits, puis d’approuver ou de désapprouver. C’est là le sens de notre autorité en Christ et de notre souveraineté spirituelle. Beaucoup ont démissionné de leur devoir de discernement, sous pretexte qu’on ne doit pas toucher à un oint de l’Eternel. C’est une grave séduction qui peut entraîner de lourdes conséquences lorsqu’elle se déploie parmi les responsables.
A cause de cette vague de confusion qui déferle sur le monde et dans l’église, il nous faut être prêt à passer au filtre des Ecritures tout ce que nous voyons et entendons, fût-ce annoncé par un ange ! Que la Parole soit notre prisme, et nous connaîtrons la vraie nature de la «lumière» qui nous es dispensée. Si tu sépares ce qui est précieux de ce qui est vil, tu seras comme Ma bouche (Jérémie 15/19).
article de Jérôme Prékel/paru dans le n°31 du Sarment