Tout ce qui regarde la piété

Qu’est-ce que la piété ? L’explication du sens de ce mot ne se résume pas à la prière seule, mais plus largement à tout ce qui concerne la foi dans le Seigneur de la Vie.
L’épître de Pierre nous dit que Dieu nous a donné «tout ce qui contribue à la piété, par la connaissance de celui qui nous a appelés par sa propre gloire et par sa vertu», c’est-à dire Christ (2 Pierre 1:3).
En Le connaissant, nous entrons dans la piété car Il est Lui-Même «le mystère de la piété : Dieu manifesté en chair, justifié en Esprit, vu des anges, prêché parmi les nations, cru au monde, élevé dans la gloire» (1 Timothée 3:16).
Prières, supplications, louanges, adoration sont les moyens de contact par excellence avec le trône, ainsi que la matérialisation des fruits de notre communion : «mais si quelque veuve a des enfants, qu’ils apprennent premièrement à montrer leur piété envers leur propre maison et à rendre à ceux dont ils descendent les soins qu’ils en ont reçus, car cela est agréable devant Dieu» (1 Timothée 5:4).

Sans la sainteté, nul ne verra le Seigneur dit Hébreux 12/14, mais sans la prière, nul ne pourra marcher dans la sainteté. Elle n’est pas un devoir, mais elle est une fenêtre que nous ouvrons sur le ciel et qui permet au Saint-Esprit d’entrer dans nos coeurs et de nous parler, et elle est le puit qui nous donne accès aux profondeurs du conseil de l’Eternel, auquel nous puisons. Pour les uns elle est la respiration de l’âme, pour d’autres un exercice auquel nous avons à veiller (1 Tim. 4/7). Elle n’est pas un rituel qui se pratique à certaines heures, au moyen de certains mots sur un certain ton. La prière est tout sauf un formatage.

A toutes les époques du christianisme, le peuple de Dieu a été sollicité par les exhortations bibliques à adopter un mode de vie dans lequel la prière occupe non seulement une place hebdomadaire, mais la place centrale, ce qui est toujours l’objet d’une lutte :
«Veillez et priez, afin que vous n’entriez pas en tentation; car l’esprit est bien disposé [à prier], mais la chair est faible» (Matthieu 26:41).

D’une certaine manière, on pourrait s’étonner qu’une exhortation à la prière soit adressée à des gens qui sont nés de nouveau et qui connaissent la Vérité sur le Dieu vivant. On pourrait penser en effet que la prière est la suite naturelle d’une rencontre authentique avec le Dieu véritable et qu’elle se vit et se pratique d’instinct. Hélàs, nous savons qu’il n’en est rien.
Le fait que nous trouvions dans les écrits néo-testamentaires un grand nombre d’exhortations très directes sur le sujet de la prière – adressées pourtant à une église naissante réveillée – nous encourage à nous arrêter sur ce sujet crucial pour chacun de nous.
Certains pensent être suffisamment en communion avec Dieu dans leurs pensées sans avoir besoin de prier. C’est une séduction relativement commune que l’ennemi sème dans les coeurs sans connaissance. Cette attitude de suffisance nous amène à nous estimer au-dessus des recommandations et des enseignements fondamentaux.
Jésus ne disait pas aux disciples : «SI vous priez …» mais leur disait: «QUAND vous priez, dites …» (Luc 11/2), tant il est évident que la prière n’est pas une option de la vie spirituelle, mais une fonction vitale.
Il est à craindre, en réalité, que nous soyons tombés dans une forme de léthargie quand nous ne prions pas. Nous dormons spirituellement, bercés d’illusions, emportés par le courant de l’orgueil de la vie.

Notre délivrance ne passe pas par un nouvel exercice de la prière, mais par un nouveau contact avec le Dieu de la prière. Jésus a promis que ceux qui viendraient à Lui trouveraient du repos pour leurs âmes, et que la Vérité les affranchirait, les rendrait libres. Certains ont pensé que la liberté les dégagerait de toute espèce de contrainte, leur permettant de vivre à leur guise. Mais celui qui a dit : «je vous donnerai du repos» (Mat. 11/28) a ainsi continué sa promesse : «prenez mon joug» il est plus léger que celui qui vous a fatigué jusqu’alors, celui de votre liberté et de votre indépendance. Je vous donnerai la vraie liberté, celle de prier et de vous tenir à part du péché. Je vous rendrai capables de prier pour ceux qui vous font du tort (Matthieu 5:44), de prier sans vaines redites (Matthieu 6:7) car Je serai l’inspiration de votre coeur. Je ferai que vous aurez le désir de prier «par toutes sortes de prières et de supplications, en tout temps, par l’Esprit, et veillant à cela avec toute persévérance et des supplications pour tous les saints» (Éphésiens 6:18). Par mon Esprit, et sous ma royauté, vous prierez «sans cesse» (1 Thessaloniciens 5:17) aussi longtemps que nous veillerons ensemble à ce que personne ne brise ce lien d’amour. De la même manière que j’avais placé l’homme dans un jardin délicieux «pour le cultiver et le garder» (Gen. 2/15),j’ai donné à mes enfants«tout ce qui regarde la piété» en Christ, au travers des très grandes et des précieuses promesses, afin que, par elles et par ma fidélité, chacun puisse participer à la nature divine.

JP/Le Sarment

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