Une définition correcte et plus actuelle de l’expression biblique «pierres d’achoppement» est le mot «compromis».
Le compromis est l’ennemi le plus mortel du chrétien. Cela a l’air relativement inoffensif, mais ne vous laissez pas abuser. J’ai rencontré de nombreux chrétiens qui étaient restés sur la route, mais je n’en ai jamais rencontré un seul qui soit tombé tout d’un coup. Dans chaque cas, les individus ont baissé leur garde, un petit compromis à la fois. À la fin, tous ces petits compromis se sont additionnés pour en former un grand – le grand compromis.
Le compromis – habile, séduisant, subtil, mortel – est l’une des tactiques les plus efficaces jamais inventées par le diable contre les chrétiens. Satan n’espère pas vraiment convaincre la plupart des chrétiens d’aller commettre quelque terrible péché. Non, il préfère bien plus nous convaincre de baisser notre garde juste un petit peu à la fois – de manière si progressive que nous réalisons à peine quand nous trébuchons. Au lieu de tomber la tête la première dans un type de péché, nous abaissons nos standards un cran à la fois, jusqu’à ce que notre intégrité soit affaiblie, notre caractère compromis et notre relation avec Dieu lésée.
L’auteur chrétien Graham Scroggie a dit une fois que le compromis nous incite à nous taire quand nous devrions parler, par peur d’offenser; il nous incite à applaudir quand ce n’est pas mérité, pour garder nos amis et il nous incite à tolérer le péché et à ne pas élever la voix, parce que le faire pourrait nous créer des ennemis.
Regardez l’histoire d’un énorme séquoia qui avait survécu environ 400 ans dans une des forêts d’un parc national américain. Cet arbre ancien avait survécu à quatorze atteintes par la foudre. Il avait survécu à plusieurs tremblements de terre, d’innombrables tempêtes et autres violents désastres naturels. Et pourtant, un jour sans avertir, cet énorme et gigantesque vieil arbre s’écrasa sur le sol dans un formidable bruit sourd. Aucun éclair de foudre n’était responsable. Aucun bûcheron trop zélé ne l’avait abattu. Il s’est juste effondré sur le sol sans raison apparente.
En y regardant de plus près, des enquêteurs découvrirent pourquoi le vieil arbre était mort. De minuscules coléoptères s’étaient frayé un chemin à l’intérieur de son tronc et avaient commencé à dévorer ses fibres vitales, affaiblissant sa puissante masse de l’intérieur. Ainsi, ce que de nombreux éclairs, de terribles tempêtes et des tremblements de terre n’avaient pu faire, fut facilement accompli avec le temps par une poignée de petits insectes !
Un peu de la même façon, le diable essaye de faire tomber les chrétiens par un vrombissement constant de petites tentations apparemment insignifiantes.
Montrez-moi une personne qui soit tombée lors de sa marche avec le Seigneur et je vous montrerai que cette personne a commencé il y a longtemps à faire des compromis dans sa vie. Il est rare de trouver quelqu’un qui marche avec le Seigneur un jour et l’abandonne complètement le lendemain. En fait, je maintiens que cela ne se passe jamais ainsi! Je peux presque garantir qu’au moment où ce genre de changement brutal se produit, l’individu en question a fait compromis sur compromis jusqu’à ce que l’inévitable résultat final – la chute – se produise.
En regardant à l’église aujourd’hui, il est important de réaliser que partout où Dieu est à l’oeuvre, le diable est aussi présent pour faire de l’opposition. Chaque fois que le peuple de Dieu dit : «Levons-nous et bâtissons», le diable et ses ouvriers sont là disant : «Levons-nous et résistons-leur». C’est pourquoi pour gagner, nous devons nous engager dans la guerre. Il n’y a pas de progrès sans opposition. Il n’y a pas de victoire sans guerre. Pour cette raison, nous devons nous préparer contre les attaques et à tout moment conserver notre garde relevée.
Ne pourrions-nous pas avoir intérêt à nous poser la question : «Y a-t-il un compromis dans ma vie aujourd’hui ?» Y a-t-il quelque chose qui étouffe ma force spirituelle, me vidant de mon zèle et imprégnant ma vie ?». Aujourd’hui c’est le bon moment pour faire face aux questions qui compromettent notre marche chrétienne.
Si nous ne faisons pas une pause, et que nous ne nous occupons pas de cette dangereuse chose appelée compromis, nous pourrions finir comme ce séquoia géant vieux de 400 ans, défait de l’intérieur par des forces apparemment insignifiantes, que nous identifions comme de «simples nuisances» et qui menaçaient en fait nos vies spirituelles.
Extrait de «Le grand compromis» de Greg Laurie