« Il (l’Eternel) le trouva dans un pays désert et dans la désolation des hurlements d’une solitude; il le conduisit ça et là; il prit soin de lui, il le garda comme la prunelle de son oeil » (Deutéronome 32:10).
Voilà ce que Dieu a fait pour nous, ce qu’Il a fait pour son peuple, depuis toujours. Il nous a trouvés dans un « pays » désert, un endroit spirituel aride dans lequel nous nous trouvions, sans la lumière de la vie, sans aucun espoir de connaître le vrai sens de notre vie, le vrai bonheur (1). Et ce n’est pas à cause de nous qu’Il nous a cherchés – et trouvés – mais à cause de Lui, de Sa décision, de Son choix, à cause de Son grand amour dont Il nous a aimés (2).
Notre solitude intérieure, notre errance, peut nous conduire dans des chemins de désolation et de vide toujours plus grands, et notre âme, desséchée, ne trouve plus alors que déception et néant.
Comment imaginer ce que représente « la désolation des hurlements d’une solitude » ? Quelle expression forte ! Quelle expérience terrible de se retrouver dans un tel endroit, un tel état, une telle détresse intérieure.
C’est là que la lumière de Dieu est apparue pour nous : « Le peuple assis dans les ténèbres a vu une grande lumière; et sur ceux qui sont assis dans la région et dans l’ombre de la mort, la lumière s’est levée sur eux » (Matthieu 4:16).
C’est pour cela que son nom est « Admirable ! » (3). Son amour l’a poussé à aller chercher dans les ténèbres un peuple voué aux ténèbres et à la perdition. Son amour l’a poussé à parcourir les déserts pour Se laisser toucher par « les hurlements des solitudes » sans espoir, afin non seulement de Se révéler à ces âmes, mais encore de prendre soin d’elles, et de les garder « comme la prunelle de son oeil »!.
Qui est donc ce Dieu ? Pourquoi agit-Il ainsi ?
Et que se passe-t-il dans Son coeur lorsqu’Il voit une de ces personnes, un de ces coeurs qu’Il a soigné, conduit, aimé, se laisser cependant entraîner loin de Lui, par quelque séduction, et se perdre encore dans l’obscurité, dans les choses qui ne sont pas ? L’abandonnera-t-Il ?
Il pourrait estimer qu’une telle personne est perdue, puisqu’elle a décidé de se perdre – ou se laisser perdre. Certaines portions de Sa propre parole le laissent entendre. Il pourrait se tourner vers ceux et celles qui écoutent, et ne s’occuper que des bons élèves. Il pourrait mépriser les faibles, les infirmes qu’Il avait sauvés, redressés, mis au large, et qui n’ont pas su se hisser sur ce Rocher … trop haut pour eux (4)…
Matthieu 18:12
« Que pensez-vous de cette histoire : Si un homme a cent brebis, et que l’une d’elles se soit égarée, ne laisse-t-il pas les quatre-vingt-dix-neuf sur les montagnes, pour s’en aller chercher celle qui s’est égarée ? »
L’ennemi peut nous dire que nous sommes perdus, quand nous sommes égarés ; il nous amène à penser, puis à croire que l’amour de Dieu pour nous ne sera pas assez fort pour venir nous chercher. Que Dieu ne voudra pas nous défendre, et nous sauver de nous-même. Il ment (5). Car le bon Berger se lèvera, à notre appel. Ses compassions, toutes ensemble (6), saisiront son coeur et Il se lèvera. Parce qu’Il est notre Père, et qu’Il nous aime. A cet amour, Il sera fidèle. Endurant tout, espérant tout, croyant tout (7). Il laissera les quatre-vingt-dix-neuf sages « sur les montagnes », pour s’en aller chercher celle qui s’est égarée … dans le creux ténébreux de la « dépression ». Parce qu’Il l’aime. Il n’a jamais cessé de l’aimer. nous pouvons oser dire qu’Il ne peut pas cesser de l’aimer. L’égarement, la folie, l’ingratitude, la stupidité et même le mépris de l’inconscience ne peuvent tarir son amour. Toutes ces eaux ne peuvent éteindre l’amour (8).
Alors lève les yeux, ne reste pas dans les ténèbres. N’aie pas peur de ce Berger, mais appelle-le, maintenant. Tend les mains vers Lui, dont le coeur est toujours tourné vers toi : rien ne peut te séparer de Son amour (10), excepté ton indifférence et ton mépris de Sa main toujours tendue. Crois-le. Honore cet amour-là en lui livrant ta vie avec confiance. Reviens, et reste à Ses pieds, et tu connaîtras le vrai bonheur.
Zacharie 9:12
Revenez à la place forte, prisonniers de l’espérance! Aujourd’hui même, je le déclare: Je te rendrai le double.
©Le Sarment 2009
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(1) Éphésiens 2:12 : « vous étiez en ce temps-là sans Christ, sans droit de cité en Israël et étrangers aux alliances de la promesse, n’ayant pas d’espérance, et étant sans Dieu dans le monde ».
(2) Éphésiens 2:4 : « Mais Dieu, qui est riche en miséricorde, à cause de son grand amour dont il nous a aimés, alors même que nous étions morts dans nos fautes, nous a vivifiés ensemble avec le Christ (vous êtes sauvés par [la] grâce) ».
(3) Ésaïe 9:6 : « on appellera son nom: Admirable, Conseiller, Dieu fort, Père du siècle, Prince de paix ».
(4) Psaumes 61:2 : « Du bout de la terre je crierai à toi, dans l’accablement de mon coeur; tu me conduiras sur un rocher qui est trop haut pour moi« .
(5)Jean 8:44 : « Vous, vous avez pour père le diable, et vous voulez faire les convoitises de votre père. Lui a été meurtrier dès le commencement, et il n’a pas persévéré dans la vérité, car il n’y pas de vérité en lui. Quand il profère le mensonge, il parle de son propre fonds, car il est menteur, et le père du mensonge ».
(6) Osée 11/8
(7) 1 Corinthiens 13:7 : « L’amour est patient … il supporte tout, croit tout, espère tout, endure tout. L’amour ne périt jamais ».
(8) Cantique des cantiques 8:7 « Beaucoup d’eaux ne peuvent éteindre l’amour, et des fleuves ne le submergent pas; si un homme donnait tous les biens de sa maison pour l’amour, on l’aurait en un profond mépris ».
(9) Jérémie 2:23 : « Comment dis-tu: Je ne me suis pas rendue impure, je n’ai pas marché après les Baals? Regarde ton chemin dans la vallée, reconnais ce que tu as fait, dromadaire légère, qui vas çà et là croisant tes chemins ».
(10) Romains 8:39 : « ni puissances, ni hauteur, ni profondeur, ni aucune autre créature, ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu, qui est dans le Christ Jésus, notre Seigneur ».