Le paradoxe de Jonas

Le paradoxe de Jonas 

Résumé :  Un serviteur de Dieu égaré. Et un Dieu qui laisse entrevoir son cœur. Dans l’histoire de Jonas, le voile se lève sur la pédagogie divine de l’amour.  Temps de lecture : 5-7 mn. Ce temps peut être sensiblement majoré en cas de d’onction et/ou de révélation(s). Il est conseillé de télécharger le pdf pour un accès plus simple aux notes de bas de page, qui sont la partie la plus importante, soit les citations bibliques (46).

«Je suis hébreu, et je crains l’Éternel, le Dieu des cieux, qui a fait la mer et la terre»

C’est ainsi que se dévoile Jonas aux marins du bateau sur lequel il se trouve, et qui est pris dans une violente tempête. Tandis que les flots menacent de disloquer le navire, tous cherchent quel passager pourrait attirer sur eux la colère divine. Et Jonas leur fait cette étonnante déclaration, d’un homme qui dit craindre l’Éternel, alors que le récit le dépeint plutôt comme un serviteur de Dieu[1] rebelle à la volonté divine, en fuite « loin de la face de l’Éternel». Comment peut-on déclarer « craindre l’Éternel », en plein flagrant délit de désobéissance ? La question interpelle.

Dans cette histoire aux multiples enseignements, on peut considérer ici que Jonas est un serviteur de Dieu qui ne veut pas ou ne peut pas suivre la voie qui lui a été assignée, et qui n’est plus tourné dans la bonne direction. Son erreur l’a entraîné dans une forme de déni spirituel. Car on ne peut pas en même temps craindre l’Éternel et lui désobéir. En effet, la Bible ne parle jamais de ce sujet à la légère. La crainte de l’Éternel ne se réfère pas à la peur de Dieu (quoiqu’on trouve des personnes parfois effrayées par une manifestation de la gloire de Dieu), mais à une écoute respectueuse, à une prise en considération de la volonté de Dieu impliquant de reléguer la volonté personnelle au second plan. Craindre l’Éternel, c’est justement le contraire de désobéir. Craindre l’Éternel, c’est écouter Sa voix, et faire ce qu’elle dit (1 Samuel 15:22).

«Va à Ninive et crie contre elle ! Car leur méchanceté est montée devant moi »

Bien sûr, on peut comprendre que Jonas pouvait avoir des raisons de ne pas suivre la direction divine : Ninive était une ville de barbares, un lieu de débauche et de violence, et les Assyriens étaient un peuple ennemi d’Israël, qui avait été (et qui sera) la cause de beaucoup de souffrances. 

Le nom de Jonas signifie «  colombe » et le nom a toujours une importance dans la culture hébraïque ; il est sans doute un homme qui porte bien son nom, pacifique, et il pense probablement que Dieu devrait envoyer à Ninive un faucon, et pas une colombe … surtout avec un tel message : « va à Ninive et crie contre elle car leur méchanceté est montée devant moi » ! Crie contre elle : c’est très explicite ! Pas question de se présenter à Ninive avec un nouveau concept d’évangélisation soft basé sur l’organisation de concerts branchés, ou de chasses aux oeufs pour les fêtes de Pâques. Nous sommes dans un autre registre. Sans épiloguer sur ces méthodes et ceux qui en font la promotion, on se bornera à remarquer que dans le cas de Ninive, Dieu était plutôt pour une approche frontale, ce qui a placé l’évangéliste Jonas (le premier de l’Histoire) en situation extrême : le chemin de l’obéissance était donc difficile, dangereux, et impliquait d’engager sa vie entièrement s’il voulait porter et assumer le message de Dieu face à l’esprit du Monde, dans un de ces lieux de la terre où se trouve parfois le trône de satan (Apoc. 2:13). 

Mais Jonas n’a pas pu. Il n’a pas trouvé la force, ou il ne s’est pas senti à la hauteur. Ou alors il ne voulait pas être celui par lequel le salut parviendrait aux barbares. Il aurait préféré un Dieu qui détruise Ninive tout de suite pour ses péchés avec tout le mal qu’elle contenait, c’était plus simple, et nous sommes certainement nombreux à penser sur ce mode-là. C’était en tous cas la mentalité de l’auteur du psaume 139[2]. Et les disciples de Jésus aussi pouvaient penser de cette manière (après être passés chez les Samaritains – Luc 9:54).

« si nous sommes infidèles, il demeure fidèle, car il ne peut se renier lui-même ».

2 Timothée 2:13

Même s’il a clairement tourné le dos à la volonté divine qui lui a été personnellement révélée, et qu’il est entré dans la catégorie des rebelles, Jonas demeure un croyant, et un croyant qui aime Dieu, à sa manière. C’est tout le paradoxe du personnage. Et c’est finalement ce que le Seigneur va considérer, c’est une des suprenantes révélations de cette histoire : si son enfant se détourne, Lui ne se détournera pas de lui (2 Timothée 2:13[3]). Si son enfant emprunte le chemin opposé à Sa volonté, Dieu ne se résoud pas pour autant à l’abandonner. Parce qu’Il est ce Berger capable de laisser les 99 brebis en bonne santé pour chercher celle qui est égarée (Matthieu 18:12[4]). Le Seigneur va considérer que ce mauvais chemin, qui mène à la mort, et ce rejet de Sa volonté – ce rejet de Lui-Même[5], d’une certaine manière, qui expose aux coups de l’Ennemi, va servir de toile de fond pour déployer la pédagogie divine de Son amour. Parce que toutes choses concourent ensemble au bien de ceux que Dieu aime (Rom. 8:28, vers. Chouraqui).

Bien que Jonas connaisse l’Éternel, il était nécessaire qu’il soit amené dans une nouvelle révélation de l’amour de Dieu (pour lui et pour les coupables), et de ce qui se trouvait d’obscur dans son propre cœur, et qui devait être nettoyé (Proverbes 20:30[6] et Psaume 119:71[7]). 

Dans l’histoire de Jonas, nous voyons la providence divine employer tous les moyens — ici naturels, pour atteindre son but : le vent contraire, qui parle des circonstances qui se conjuguent et nous empêchent d’avancer, qui ferment notre chemin, la tempête qui met en danger tous les protagonistes de l’embarcation, le poisson qui va engloutit dans une mort de plus en plus profonde. 

« Du sein du shéol, j’ai crié ! »

Il est difficile de savoir si Jonas est réellement mort dans cette expérience, ou pas. La réponse est probablement : oui, et non. Le fait par exemple que Jésus utilise cette histoire pour établir une analogie avec sa propre mort et sa résurrection (Luc 11:30) peut renforcer l’idée de la mort de Jonas, qui commence d’ailleurs sa prière par ces mots : « du sein du shéol, j’ai crié … ». Mais s’il a crié du sein du séjour des morts, c’est qu’il lui restait assez de vie pour le faire ! Son espérance n’était pas morte, ni sa capacité de prier : il n’était donc pas complètement mort, mais se trouvait bel et bien dans la mort. Un exemple similaire nous est donné avec l’église de Pergame : «Tu passes pour être vivant, et tu es mort ; sois vigilant et affermis le reste qui est près de mourir » (Apoc. 3:2). Comment peut-on être mort, et affermir ce qui reste ? La seule explication est que la «mort» de l’esprit, comme une lumière qui s’est éteinte, est un état dans lequel on peut encore agir et duquel on peut encore revenir. Dans la lumière. Par la grâce de Dieu et par un sursaut de notre part.

Comme lorsque dans un feu la flamme disparaît, et que subsistent les braises. Plus de chaleur et plus de vraie lumière. Mais Dieu n’éteint pas le lumignon qui fume (Matthieu 12:20[8]). Il reste encore de l’espoir. Si Dieu n’éteint pas le lumignon qui fume, ne le faisons donc pas non plus, ni pour les autres, ni pour nous-mêmes. Trop souvent et trop vite nous entendons des jugements définitifs sur le manque de vie d’une église ou sur la religiosité d’un croyant. La vie et la mort sont au pouvoir de la langue ! (Prov. 18:21). Nous pouvons exhorter mais jamais condamner. 

La perte de la flamme/de la présence de Dieu entraîne mécaniquement l’apparition de la religiosité. Si les choses durent, elle va refaçonner l’évangile connu, ses vérités, ses promesses, et ses objectifs spirituels, dans le champ des possibles. Du point de vue de Dieu, c’est une sorte de néant, mais du point de vue naturel, c’est pertinent et logique. Tout l’édifice de l’évangile charnel repose sur la facilité, un christianisme à visage humain. Un Dieu sentimental, par exemple, qui doit s’adapter à l’air du temps. 

L’évangile du Dieu de Jonas est quant à lui aux antipodes — tout comme l’évangile de Jésus, ou de Paul. Et c’est justement le Dieu du chemin difficile, impossible, que Jonas ne voulait plus suivre, alors nous retrouvons notre prophète en croisière en Méditerranée, en se disant qu’il pourrait peut-être quand même continuer d’être un croyant à sa manière, et peut-être même évangéliser là-bas … En se nourrissant de l’illusion d’être toujours dans la crainte de l’Éternel.

Une expérience difficile à éviter

Il serait facile d’établir ici un parallèle entre l’exemple de ce prophète en plein déni de réalité spirituelle et tous ceux et celles qui pensent (et disent) évoluer dans la volonté de Dieu tout en lui ayant tourné le dos. La cohorte des prophètes et docteurs médiatiques qui recherchent la notoriété et les honneurs, en vivant dans le luxe, s’étend à perte de vue. Mais ils ne sont pas les seuls. Chaque enfant de Dieu est exposé à l’expérience de chercher son accomplissement par le service. Tous, nous avons besoin d’entendre continuellement le vrai évangile et de comprendre ce que signifie «se tenir devant la face de l’Éternel-fuir la face de l’Éternel». 

Tourner le dos à Dieu, refuser sa volonté parfaite, ne pas vouloir du chemin de Jésus, est une expérience vraisemblablement impossible à éviter. Pourtant, c’est là seulement que se trouve la vie que nous cherchons, à laquelle nous aspirons. Que le Saint-Esprit ouvre notre intelligence !

C’est dans la gloire de la face du roi qu’est la vie, dans Sa présence. Paul dit que «Nous tous qui, le visage découvert, contemplons comme dans un miroir la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en la même image, de gloire en gloire, comme par le Seigneur, l’Esprit » (2 Cor. 3:18) et le prophète Malachie (4:2) dépeint le Messie comme « notre soleil de justice, avec notre guérison sous ses ailes ». Jésus est révélé dans l’Apocalypse (1:16) « comme le soleil quand il brille dans sa force ».

Trop souvent nous sommes emportés loin de cette place-là, de cette présence, à partir en croisière vers Tarsis alors que Jésus a pris la route du désert, nous retrouvant avec juste les apparences de la vraie piété mais en ayant renié ce qui en fait la force (2 Timothée 3:5), c’est-à-dire la présence de Christ, qui n’est accessible que si nous acceptons pour nous-même son évangile, plein et entier. Sans en rien retrancher. Voilà la place où l’Esprit de Dieu nous entraîne : celle du tout ou rien.

« je me disais que j’étais rejeté de devant tes yeux»

En filigrane de la trajectoire de Jonas, nous apercevons les signes d’une dégradation psychique destructrice, plus ou moins lente : le serviteur de Dieu décrit des choses – des symptômes — qui correspondent à ceux de la dépression, comme lorsqu’il parle de « l’abîme sans fond », (v. 4 et 6), un état où il semble que la présence de Dieu soit complètement perdue « je me disais que j’étais rejeté de devant tes yeux», (v. 5), avec l’impression de toucher le fond « je suis descendu jusqu’au fondement des montagnes », (v. 7) et que la détresse intérieure est maximale « les eaux m’ont environné jusqu’à l’âme », (v. 6) et qu’il n’y aura plus jamais d’avenir (l’extrême désespoir) « les barres de la terre s’étaient fermées sur moi pour toujours », (v. 7). Le vide et la mort sont présents dans cette expérience qui se déroule dans les lieux les plus arides, les plus solitaires.

Le Dieu de la vie

En tournant le dos à la présence du Dieu de la vie, Jonas – qui connaissait Dieu et qui était connu de Lui —  s’est enfoncé dans une expérience terrible qui l’a mené jusqu’aux portes de la mort : il y a une certaine logique dans tout ça. Un détail est d’une importance majeure : même si nous sommes responsables de la chute, même si nous sommes désobéissants et rebelles, même si nous récoltons ce que nous avons semé, même si le sentiment de l’abandon de Dieu est incontestable, il demeure un espoir que rien ne peut arracher de notre cœur/esprit, pas même le désespoir. 

Dans ce désert terrible, il est possible de ne plus avoir la force de vivre, et de ne pas avoir non plus la force de mourir, et de trouver encore en soi, dans les pires moments d’obscurité, l’écho d’une espérance surnaturelle qui semble survivre à tout.

C’est probablement le sens de ces paroles de David : « Où irais-je loin de ton esprit, et où fuirais-je loin de ta face ? Si je monte aux cieux, tu y es; et je me couche au séjour des morts, t’y voilà. Si je prends les ailes de l’aurore, et que j’aille habiter à l’extrémité de la mer, là aussi ta main me conduira, et ta droite me saisira. Si je dis: au moins les ténèbres me couvriront, la nuit devient lumière autour de moi; même les ténèbres ne sont pas obscures pour toi, la nuit brille comme le jour, et les ténèbres comme la lumière.» (Psaume 139:7 à 12).

Le Dieu du brisement

Dans l’expérience de Jonas, nous voyons que Dieu est aux commandes, de bout en bout, et qu’Il cherche le salut et la réhabilitation de son enfant entraîné par ses mauvais choix, qui devra malheureusement boire le calice jusqu’à la lie. C’est en définitive la seule chose qui peut faire naître l’examen salutaire du coeur et de ses voies, pour chasser le mensonge, le déni, et permettre à la prière libératrice de s’exprimer. Comme dans l’histoire du fils prodigue (Luc 15). On peut dire que les choses ont été amenées jusqu’au point de rupture, et que le Jonas qui a été vomi par le poisson est ressorti changé, transformé, métamorphosé (Romains 12:1[9]après avoir été brisé. La métamorphose à laquelle nous sommes appelés se comprend comme changement de forme, de nature ou de structure telle que l’objet, la chose n’est plus reconnaissable (gr. metamorphoo).

Cette expérience du brisement est peut-être la fameuse porte étroite dont parle Jésus à des gens qui ne peuvent pas vraiment comprendre toute la dimension de son enseignement, au moment où ils le reçoivent (Matthieu 7:13[10]). Parce qu’il nécessite certaines expérimentations. 

« Entrez par la porte étroite »

Jésus, évangile de Luc 13/24

Une porte étroite au bout d’un chemin étroit et reserré (le contraire de facile), qui ne permet pas à certains aspects naturels du caractère humain d’entrer véritablement en Christ. Parce qu’on ne peut pas avoir Christ tout en restant gouvernés par le naturel, y compris par une vision naturelle du service, du ministère, de l’église : «ceux qui sont conduits par l’ Esprit de Dieu, ceux-là sont fils de Dieu » (Rom. 8:14 Dby). Certaines choses doivent rester de l’autre côté et il faudra que nous soyons amenés non seulement à ne pas le refuser, mais à l’accepter et même le désirer. Pour avoir Christ. Pour pouvoir parler comme Paul: « ce n’est plus moi qui vis (qui décide de tout) mais c’est Christ qui vit (qui règne) en moi » (Gal. 2:20). Désormais je peux le suivre partout où il veut aller (Apocalypse 14:14[11]), à Ninive, à Rome, peu importe. Une autre manière de parler de la mort à soi-même, dont Jésus a fait un enseignement fondamental de la vie du vrai disciple (Luc 9:23[12]).

Beaucoup d’eaux ne peuvent éteindre l’amour, et des fleuves ne le submergent pas

cantiques des cantiques 8/7

Dieu a tant aimé Jonas au point de s’attacher à ses pas alors même que ce dernier s’éloignait de Lui. Il n’est pas ce Dieu tenté par l’envoi de foudres célestes sur ses enfants désobéissants, que nous dépeignent les enseignements légalistes et bas-de-plafond. Nous découvrons dans cette histoire extraordinaire que Son amour mérite vraiment le qualificatif d’admirable[13] — c’est l’un des noms de Jésus — et très éloigné de notre conception sentimentale, basée sur la permissivité et l’hypertolérance. Son amour n’est pas faible, il contient des jugements, qui s’expriment parce que Dieu « reprend et châtie ceux qu’il aime »(Apoc. 3:19). Sa houlette et son bâton — même son bâton — me rassurent (Ps. 23:3). La répréhension de l’Éternel est précieuse (Prov. 15:31[14]), et réservée aux fils et aux filles (Hébreux 12:7[15]). Pour les amener dans le vrai bonheur : celui de pouvoir prendre et occuper cette place d’enfants de Dieu (Jean 1), et de se tenir … devant la face de l’Éternel.

©www.lesarment.com/JérômePrekel/2019


[1] 2 Rois 14/25 : «… Selon la parole que l’Éternel, le Dieu d’Israël avait prononcée par son serviteur Jonas, le prophète, fils d’Amittaï, de Gath-Epher»

[2] Paume 139/ 21, 22 et 19 : «Éternel, n’aurais-je pas de la haine pour ceux qui te haïssent, du dégoût pour ceux qui s’élèvent contre toi ? Je les hais d’une parfaite haine : ils sont pour moi des ennemis. Ô Dieu, puisses-tu faire mourir le méchant !»

[3] « si nous sommes infidèles, il demeure fidèle, car il ne peut se renier lui-même ».

[4] «Que vous en semble? Si un homme a cent brebis, et que l’une d’elles s’égare, ne laisse-t-il pas les quatre-vingt-dix-neuf autres sur les montagnes, pour aller chercher celle qui s’est égarée ? »

[5] 1 Samuel 8/7

[6] « Les meurtrissures et les plaies nettoient le mal, et les coups, les profondeurs de l’âme ».

[7] « Il est bon pour moi que j’aie été affligé, afin que j’apprenne tes statuts »

[8] « Il ne brisera point le roseau cassé, et il n’éteindra point le lumignon qui fume, jusqu’à ce qu’il ait fait triompher la justice ».

[9] «Ne vous conformez pas au siècle présent, mais soyez transformés par le renouvellement de l’intelligence, afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait ».

[10] « Entrez par la porte étroite. Car large est la porte, spacieux est le chemin qui mènent à la perdition, et il y en a beaucoup qui entrent par là. Mais étroite est la porte, resserré le chemin qui mènent à la vie, et il y en a peu qui les trouvent ».

[11] « Ce sont ceux qui ne se sont pas souillés avec des femmes, car ils sont vierges; ils suivent l’agneau partout où il va. Ils ont été rachetés d’entre les hommes, comme des prémices pour Dieu et pour l’agneau »

[12] « Puis il dit à tous: Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge chaque jour de sa croix, et qu’il me suive », Luc 14/26 : « Si quelqu’un vient à moi, et s’il ne hait pas son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères, et ses soeurs, et même sa propre vie, il ne peut être mon disciple ».

[13] Esaïe 9/6 : « Car un enfant nous est né, un fils nous est donné, et la domination reposera sur son épaule; on l’appellera Admirable, Conseiller, Dieu puissant, Père éternel, Prince de la paix »

[14] « L’oreille qui écoute la répréhension de vie logera au milieu des sage ».

[15] « Supportez le châtiment: c’est comme des fils que Dieu vous traite; car quel est le fils qu’un père ne châtie pas? Mais si vous êtes exempts du châtiment auquel tous ont part, vous êtes donc des enfants illégitimes, et non des fils ».

5 comments On Le paradoxe de Jonas

  • Temps bénis que cette époque ou la prédication d’un seul prophète pouvait mettre à plat ventre tout une ville !

    Aujourd’hui je constate avec quelques années de recul que, dans toutes les églises que j’ai fréquenté, je n’ai vu en tout et pour tout que deux personnes à genoux. Mais j’ai vu des gens chanter « Prosterné, je confesse… » droits comme des I.
    Je n’ai jamais vu personne monter sur l’estrade pour se repentir publiquement de ses fautes. A croire que tous ont la victoire sur le péché ..!

    Il est vrai que les prophètes de notre temps annoncent moins le jugement que la promotion dans la carrière évangélique et la réussite dans les affaires du monde, ceci explique peut-être cela.

    • Merci K-leb, pour ce commentaire légèrement désabusé.Vous parlez comme Elie, qui faisait partie des vraies prophètes, mais qui avait fini par ne plus voir que le verre à moitié vide. Trop de pression. Du coup, il ne pouvait pas voir qu’il y avait quelque part 7000 hommes que l’Esprit connaissait et qui étaient clean. Bien sûr, si Elie ne les a pas vus, c’est aussi qu’ils n’ont rien fait pour se prosterner ou se mettre à genoux visiblement, mais ça, Dieu ne semble pas leur avoir reproché. Et puis j’ai connu des gens qui se mettaient à genoux pour la galerie. Ça existe aussi.
      Pour ne pas rester sur une note trop négative, et pour vous encourager, je vous confirme qu’il existe des vraies prophètes (j’en connais). Vous savez, ce sont ceux qui ont raison, mais que personne n’écoute. Ce qui les protège de la célébrité.

  • Ce n’était pas le sens de mon propos.
    Evidemment, l’histoire de Jonas peut (et doit) servir d’exemple à tout prophète contemporain. Et même à tout enfant de Dieu.
    Ce que j’ai (maladroitement apparemment) essayé de faire passer, c’est que si la repentance ne fait pas suite à la prédication du prophète, cet exemple tombe à l’eau.
    Comme je ne veux pas faire d’uchronie avec la bible, je vais le faire style série télé :

    Rappel des épisodes précédents : devant le mal qui se répand, Dieu envoie son prophète pour annoncer un jugement sur Paris. Le prophète prend la direction opposée, mais Dieu le rappelle à son devoir grâce à une intervention surnaturelle.

    Nouvel épisode :
    Jonah commence sa prédication : « encore 40 jours et Paris est détruite », mais le message n’est pas reçu. Certains pensent que Jonah n’est pas un vrai prophète, d’autres que Dieu ne pourrait jamais faire une chose pareille. Certains ont pitié de cet homme un peu étrange : on lui propose une formation sur la prophétie, en 3 week-ends, afin de purifier sa vision du rôle de prophète. On lui conseille une tonne de livres. Et aussi de suivre un webinaire sur « l’Amour du Père », dont le prophète semble totalement dépourvu.

    39 jours après être arrivé dans la ville, la mort dans l’âme, Jonah fait ses valises et quitte Paris, au grand soulagement des habitants.

  • Il arrive (peut-être même très souvent) que le plus inspiré des hommes, tel le prophète Elie, se sent épuisé, abandonné, et s’abandonne, se disant : suis-je le seul à voir celà ? Pour qui et pourquoi je fais tout celà ?

    Après des années de ministère, de travail acharné sur soi et sur les agneaux, à s’épuiser à haranguer la foule, et de finir de voir que rien ne change, personne n’est ému par les miracles produits, Elie s’est probablement dit : tant pis, tant pis… A quoi cela mène-t-il ?

    Jésus Christ n’a-t-il pas dit que le Royaume est proche ? Qu’il fallait s’y préparer ? Ce que font les ministres de culte, pasteurs, missionnaires et tous les serviteurs du Seigneur.

    Mais, tel le rappel que Dieu fait à Elie, on se figure tous, les serviteurs de Dieu, que l’on accomplit un travail divin. Autrement dit, on fait de grandes choses pour Dieu. On s’acharne, on s’épuise et on déprime. Car, on marche devant Dieu, comme si Il avait besoin de nous.

     » 6Alors il reprit et me dit: C’est ici la parole que l’Eternel adresse à Zorobabel: Ce n’est ni par la puissance ni par la force, mais c’est par mon esprit, dit l’Eternel des armées.  » Zacharie 4

    D’un certain côté, Jonas présente des similitudes avec Elie, car tous deux professent la Parole de Dieu. Le premier ne comprend pas ce que Dieu lui demande, après tant d’années d’imprécation pour son peuple, Dieu l’envoie dans la direction « contraire » à ce qu’il s’attendait. L’autre croyait être dans la bonne direction, celle que Dieu voulait, car accomplissant de grands miracles, et finalement s’est vu « reproché » par Dieu : que fais-tu Elie ?

    Tous les serviteurs de Dieu souffrent d’une certaine forme de déception. En tant que bergers, ils s’attendent à ce que la vie de ses agneaux soit transformée. En tant que serviteur de Dieu, ils s’attendent à ce que Dieu agisse (tel qu’ils le pensent). Mais, les choses changent lentement, trop trop lentement.

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