Les limites spirituelles de l’église cool

« Hillsong, leader du mouvement « chrétien cool », perd pied en Amérique » : à l’heure actuelle, des titres comme celui-ci (article du 29 Mars publié dans le New York Times par Ruth Graham) sont devenus tristement prévisibles. Il semble que presque tous les leaders du mouvement « chrétien cool » — qu’il s’agisse d’un célèbre pasteur tatoué ou d’une église animée comme une de boîte de nuit — s’enflamment et perdent pied assez rapidement. Ce qui n’est pas du tout surprenant. De par leur nature même, les choses qui sont à la mode sont éphémères. Ce qui est à la mode est, par la nécessité des règles de la mode, rapidement obsolète.

C’est l’une des nombreuses raisons pour lesquelles la recherche du « cool » est une course folle pour les églises et les pasteurs, comme je le soutiens dans mon livre « Christianisme Hipster : Quand l’Église et la mode se heurtent ». Si vous privilégiez la tendance à court terme, l’impact de votre ministère sera probablement de courte durée. Si vous vous souciez trop d’être « attachants » et de plaire aux goûts inconstants d’une génération ou d’un contexte culturel donné, la transcendance du christianisme et le pouvoir prophétique de l’Évangile seront réduits et façonnés aux contours de l’air du temps. Le christianisme axé sur le pragmatisme (surfer sur les choses qui marchent) sème les graines de sa propre désuétude. C’est une mauvaise idée. Ça finit rarement bien.

Quelles sont les leçons à en tirer ?

D’une part, ces titres devraient nous rappeler que le pragmatisme (faire des églises à la mode parce que c’est ça qui « marche ») ne remplace pas la révérence, et peut en effet la compromettre. La vie chrétienne ne devrait pas être orientée vers le fait d’être aimé ; elle devrait être orientée vers l’amour pour Dieu et pour les autres. Bien plus important que d’être à la mode, il faut être fidèle. Il est bien plus important de rester enraciné dans la Parole immuable de Dieu que de se mettre en conformité avec la mode.

Des éléments comme la confession et la repentance, l’obéissance quotidienne à l’ensemble des conseils de l’Écriture et un engagement discret dans des disciplines spirituelles ne sont pas à la pointe de la modernité et ne vous feront pas apparaître dans un magazine en vogue sur les « les dirigeants de méga-églises ». Mais ce sont les choses qui bâtissent une foi saine, durable, « une obéissance prolongée dans le même sens ». Et avec chaque église branchée qui ferme et chaque pasteur célèbre qui tombe, de plus en plus de chrétiens se réveillent, espérons-le, pour prendre conscience de ce fait.

Peut-être que l’église ennuyeuse, « peu cool » est en fait une bonne chose. Peut-être qu’un christianisme qui ne fait pas appel à mes préférences en matière de consommation et en s’inspirant de Twitter est exactement le type de foi dont j’ai besoin.

Succès à court terme, échec à long terme

C’est contre-intuitif, cependant. Sur le moment, une grande église pleine de jeunes d’une vingtaine d’années, impatients d’entendre le sermon du pasteur vedette et enthousiastes dans leur chant d’adoration de type arena-rock, semble être un triomphe absolu. Parce que nos critères de réussite dans l’église américaine ont longtemps reflété les critères du capitalisme axé sur le marché (plus c’est grand, mieux c’est ; l’audience est reine), nous supposons que si une « église cool » est pleine à craquer de « jeunes cool », c’est qu’elle réussit.

Mais si cela « fonctionne », alors pourquoi la plupart de ces « jeunes cool » finissent-ils par se déconstruire, quitter la foi et l’église au bout d’une décennie ? Je l’ai vu trop souvent. Les résultats à long terme pour le mouvement des églises hipster sont abyssaux. Il existe de nombreuses raisons pour lesquelles la déconstruction est en plein essor parmi les chrétiens du millénaire, mais je suis convaincu que l’une des principales causes est que les églises « de référence » qui ont élevé ces jeunes leur ont donné un fondement de foi chancelant. Au lieu d’être fermement ancrées dans l’histoire ancienne, leurs églises ont défini la foi en termes de modernité. Au lieu de les appeler à la sainteté, leurs églises les ont appelés à la conformité. Au lieu d’être imprégnés de doctrine, d’ecclésiologie robuste et d’orthodoxie théologique, ils étaient imprégnés de déisme thérapeutique moraliste.

Les résultats à long terme parlent d’eux-mêmes.

Fidèle s’accorde mal avec cool

Pour ceux qui ont fait partie de ce genre d’églises, vous avez raison d’être blasés. Ce n’est pas étonnant que vous déconstruisiez. Mais il y a une meilleure façon.

Au lieu d’une « église cool » remplie de gens qui ressemblent à des mannequins, cherchez une église plus fidèle, remplie de gens qui grandissent pour ressembler à Jésus.

Au lieu d’une église où tout le monde partage les mêmes goûts en matière de style et de musique, trouvez l’église où tout le monde partage une passion pour Jésus, sa Parole et la quête de la sainteté.

Peut-être qu’un christianisme qui ne fait pas appel à mes préférences en matière de consommation et en s’inspirant de Twitter est exactement le type de foi dont j’ai besoin.

Au lieu de choisir l’église dont le pasteur est la célébrité la plus charismatique (que vous ne rencontrerez probablement jamais), trouvez l’église où Jésus est la plus grande star et où le pasteur est un homme humble, accessible et discret, qui a fait preuve d’une grande intégrité dans sa vie et son ministère.

Au lieu de l’église du christianisme « réinventé » ou « fraîche », où la discontinuité avec le passé est une vertu (« Nous ne sommes pas l’église de votre grand-mère ! »), trouvez-en une où l’histoire et la tradition chrétiennes sont connues et célébrées – où la continuité avec le passé est chérie.

Au lieu d’une église qui s’occupe de votre confort, vous approuvant toujours, mais ne vous mettant jamais au défi, trouvez-en une où vous serez mal à l’aise d’une manière qui vous pousse à grandir, une église où la sainteté est plus importante qu’une expérience émotionnelle.

Cette dernière a été particulièrement transformatrice dans ma propre foi – ce dont j’ai parlé dans mon livre « Inconfortable ». Une fois que nous aurons accepté l’inévitable maladresse, l’inconfort et le coût du discipulat chrétien, nous ne serons plus surpris par les défis à l’église. Nous nous en tiendrons à la vie de l’église locale, même lorsque c’est difficile, et ainsi, nous aurons une meilleure chance de grandir. Une fois que nous aurons accepté la belle — mais peu cool — réalité de l’église locale, notre foi deviendra probablement plus réaliste et durable.

Être dans le vent : une ambition de feuille morte

Cela correspond aux commentaires que j’ai reçus de lecteurs — souvent d’anciens hipsters — au fil des ans, lorsque j’ai écrit sur les questions relatives aux « églises cool ». Ils racontent que leur foi a prospéré davantage dans des églises pas trop cool, mais pas dans des églises à la mode. La semaine dernière, j’ai reçu ce message :

« Malheureusement, la plupart de mes amis qui cherchaient à faire partie du « christianisme cool » se sont éloignés de Dieu… Je suis probablement dans l’église la plus « ennuyeuse » dont je n’ai jamais fait partie, mais je ne me suis jamais senti plus aimé en tant que membre d’une famille d’église, eu un enseignement aussi solide et grandi autant dans ma foi ».

Un autre lecteur a écrit : « Mon désir d’une « église cool » était comme un complément à l’évangile. Jésus ne suffisait pas, alors mon cercle social de l’église devait aussi me faire me sentir mieux dans ma peau ».

Ces témoignages sont encourageants. Alors que certains vétérans des «  églises cool » finissent par déconstruire ou quitter complètement l’église, d’autres en viennent à voir qu’être l’épouse du Christ est beau et en vaut la peine, même si elle est habillée d’une robe ringarde plutôt que de la toute dernière mode.

Dans un monde où les tendances se succèdent à un rythme effréné, tant de choses semblent s’effondrer aussi vite qu’elles arrivent : marques, célébrités, mouvements, institutions, idées. Lorsque nous considérons à tort que la foi n’est qu’un élément parmi d’autres de la soupe consumériste, elle devient, elle aussi, une mode éphémère, aussi fragile et inconstante que la dernière tendance virale sur TikTok.

Le (vieux) programme de Jésus pour ses disciples

La vie de la foi chrétienne devrait être tout à fait différente : une longue obéissance, une combustion lente, une diligence tranquille à poursuivre Jésus fidèlement, avec d’autres en communauté, dans les bons et les mauvais moments, pour le meilleur et pour le pire. Cette forme de christianisme laborieux et à l’ancienne deviendra-t-elle virale sur Instagram ou fera-t-elle l’objet d’un article dans le magazine GQ ? Probablement pas. Mais cela poussera en fait les chrétiens à la maturité et les aidera à mener une longue course, régulière et fructueuse, comme cela a été le cas pour d’innombrables saints pendant plus de deux millénaires. Je prie pour que vous et moi aussi, soyons comptés parmi eux.

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Article de Brett McCracken, paru le 2 janvier 2023 sur le site TheGospelCoalition sous le titre « Éloge de l’église ennuyeuse et « peu cool »

Brett McCracken est rédacteur principal et directeur des communications à The Gospel Coalition. Il est l’auteur de « The Wisdom Pyramid: Feeding Your Soul in a Post-Truth World » (La pyramide de la sagesse: nourrir votre âme dans le monde de la post-vérité), « Uncomfortable: The Awkward and Essential Challenge of Christian Community » (Inconfortable : le défi gênant et essentiel pour la communauté chrétienne), « Gray Matters: Navigating the Space Between Legalism and Liberty » (Les questions grises : traverser l’espace entre le légalisme et la liberté) et « Hipster Christianity: When Church and Cool Collide » (Le Christianisme tendance : quand l’église et l’attitude cool entrent en collision). Brett et sa femme Kira vivent à Santa Ana, en Californie, avec leurs trois enfants. Ils appartiennent à Southlands Church, où Brett sert comme ancien. Vous pouvez le suivre sur Twitter.

45 comments On Les limites spirituelles de l’église cool

  • Être dans le vent : une ambition de feuille morte EXCELLENT !

    Ma foi c’est bien dans le carde des vraies valeurs que se retrouvent l’Epouse de Christ et il faut se souvenir que la bible dit qu’ il y a beaucoup d’appelés mais peu d’élus. .
    Matthieu 22
    …13Alors le roi dit aux serviteurs: Liez-lui les pieds et les mains, et jetez-le dans les ténèbres du dehors, où il y aura des pleurs et des grincements de dents. 14Car il y a beaucoup d’appelés, mais peu d’élus.

    Meilleurs vœux dans l’Esprit Saint pour cette nouvelle année 2023 .

  • C’est étonnant que Brett Mccracken soit rédacteur principal et directeur des communications à The Gospel Coalition. Il n’a peut-être pas lu les textes fondateurs de la Gospel Coalition jusqu’au bout, sinon il ne parlerait pas de chercher une église où l’histoire et la tradition chrétiennes sont connues et célébrées. Car certains éléments de ces textes fondateurs sont bel et bien en discontinuité avec le passé.   

    D’une part, bon nombre de conférences de la Gospel Coalition fondée en 2007 suite aux réflexions du Dr Carston (il en a rédigé la confession de foi) et du Dr Timothée Keller (qui a produit la vision théologique du ministère) ont inclu des concerts “ hip-hop “ dans leurs programmes. Alors, c’est un peu facile d’incriminer Hillsong quand la même méthode pour attirer les jeunes a été utilisé pour développer ce grand regroupement évangélique nommé Gospel Coalition, évangile 21 en France. Mais bien entendu les enseignements primaient sur la musique et sur les musiciens , disait-on ! Cool, cool. 

    La vision théologique du ministère présentée dans les textes fondateurs (tout en bas de leur site internet : en savoir plus) ne correspond pas vraiment à celle des grands hommes de Dieu qui ont marqué l’histoire chrétienne : 

    C’est une vision qui révise les rapports que l’église doit entretenir avec la culture ambiante : l’église doit être une contre-culture. “ Nous croyons que toute expression chrétienne est nécessairement (et à juste titre) contextualisée, qu’elle s’inscrit jusqu’à un certain point dans une culture humaine particulière. Il n’existe pas d’expression du christianisme qui soit universelle et dépourvue de lien avec l’Histoire….L’évangile lui-même contient la clé d’une juste contextualisation. Une contextualisation à outrance signifie que nous recherchons trop l’approbation de la culture réceptrice…A l’inverse, une contextualisation insuffisante suggère que nous nous accrochons trop aux signes extérieurs de notre propre culture.” En bref, l’ancienne norme bien définie de la séparation d’avec le monde est obscurcie dans la nébuleuse explication du concept de contextualisation. 

    Cette vision d’un ministère centré sur l’évangile s’appuie aussi sur un engagement de tous dans des activités sociales : ”Parallèlement, dans les mêmes assemblées, on notera une participation aux structures sociales de la vie courante et à la culture en général – dans le domaine des arts, des affaires, de la recherche et des gouvernements. Tous les membres des Églises seront appelés à constituer une communauté chrétienne percutante, à partager leurs richesses et leurs ressources, à faire de la place pour les pauvres et les laissés-pour-compte. Toutes ces priorités se combineront harmonieusement et se renforceront mutuellement dans chaque Église locale.” Il s’agit d’un nouvel évangile social. Les églises et missions évangéliques ont fait preuve de tout temps d’une grande compassion envers les défavorisés mais elles n’ont jamais cherché à mettre sur un pied d’égalité œuvres de compassion et proclamation de l’évangile. 

    La Croix telle qu’elle est présentée par T.A Sparks ne cadre absolument pas avec cette vision théologique. L’église n’a pas, à mon sens, vocation à transformer la culture et à s’enraciner profondément dans le tissus associatif et social de la ville. L’église est la propriété du Seigneur, et les hommes et femmes qui ont été arrachés du monde, leur vieil homme ayant été crucifié avec Christ sur la Croix, vivent désormais d’une autre Vie, d’une Vie céleste et ils ont le témoignage de Jésus à porter non seulement devant les hommes mais aussi devant les puissances spirituelles. 

    Dernière remarque concernant la taxation des églises fidèles d’ennuyeuses : Si réellement une église est fidèle au Seigneur, alors le Seigneur n’est pas silencieux et Sa parole atteint tous les cœurs sans qu’il y ait besoin de créer une ambiance par la musique ou par des manifestations de dons surnaturels. Il y aura une réelle faim et soif de Dieu. Fréquenter cette église ne sera pas ennuyeux et l’amour pour le Seigneur rendra Son joug doux et Son fardeau léger. Les jeunes aussi y sentiront la chaleur de la présence de Dieu. 

     

     

    • Merci Lilli pour la pertinence de votre commentaire, et sa profondeur, qui a valeur d’article. Je ne suis pas un spécialiste de la sociologie évangélique américaine, mais on se rend bien compte que la grande tendance est celle dénoncée par l’auteur (églises cool), et on peut saluer je pense qu’il cherche à exercer une influence qui ramène aux fondamentaux. Cependant, il y a encore une grande distance entre ce qui semble être le modèle de l’auteur, et celui de TAS, par exemple, comme votre analyse le démontre bien.

  • ”Parallèlement, dans les mêmes assemblées, on notera une participation aux structures sociales de la vie courante et à la culture en général – dans le domaine des arts, des affaires, de la recherche et des gouvernements. Tous les membres des Églises seront appelés à constituer une communauté chrétienne percutante.. »
    Ca ressemble furieusement aux 7 montagnes du Kingdom Now…. je suis qu’à moitié surpris qu’ils soient contaminés eux aussi hélas, cet enseignement est présent vraiment partout.

  • Sans approuver Hillsong, ils ont au moins le mérite de reconnaître l’absence de l’Esprit-Saint dans nos assemblées et essayent de trouver quelque chose qui pourrait compenser !
    L’alternative proposée, une assemblée sans vie et sans relations, qui n’intéresse que les personnes âgées et très religieuses est-elle vraiment la bonne réponse ?
    En quarante ans de fréquentation d’églises évangéliques, je n’ai jamais vu le modèle décrit dans 1 Corinthiens 14: est-ce normal ?

    • Bonjour Marc,

      On ne peut pas se baser uniquement sur 1Cor14 pour avoir le modèle de ce que devrait être une église vivante et chaleureuse. Ralph Shallis , dans son livre “L’idée magistrale de Jésus -Christ : L’église”, compilation des 2 tomes “La cellule vivante “ et “Le corps vivant “, décrit bien le modèle de l’église tel qu’il nous est présenté dans la Parole de Dieu. Toute la vision de Jésus, écrit -il peut se résumer en 2 propositions :

      -1 La nécessité absolue de Sa présence personnelle au milieu de son église, comme le noyau de la cellule en tant que centre d’information et d’action qui maintient le fonctionnement normal de l’ensemble. C’est la présence de Christ dans l’église qui donne du sens à tout le reste.

      -2 La nécessité absolue d’un amour total engendré par le Saint Esprit en chacun de ses disciples, envers Dieu tout d’abord et ensuite envers son frère. Cet amour est la force vitale qui maintient les “pierres vivantes “ en cohésion. Il agit comme un système nerveux qui relie toutes les parties du corps au cerveau et qui sensibilise chaque membre aux besoins des autres.

      Dans le tome 1”La cellule vivante “, il présente les 10 leçons de Jésus sur l’église : 1 La vision du royaume de Dieu 2 Le sermon sur la montagne 3 La puissance de la Parole de Dieu 4 Le principe de l’équipe apostolique 5 la distinction entre la vraie et la fausse église 6 L’unique fondement de l’église 7 La gloire de l’église dans le royaume à venir 8 Les 7 principes de la vie communautaire et les trois promesses qui les accompagnent 9 La nouvelle loi 10 La prédiction de Jésus qui annonce pour les temps avant Son retour une persécution, une apostasie et une évangélisation globales .

      Le tome 2 est l’application pratique de la conception de la cellule à la structure terrestre de l’église, le corps vivant en se basant sur les Actes des Apôtres et les épîtres: » Les apôtres de Jésus nous donnent des principes fondamentaux et inaltérables qui sont valables pour toutes les générations et tous les arrière-plans ethniques et culturels. » « Non seulement le Corps de Christ , étant un organisme vivant , reproduit dans toutes ses parties la richesse de ses innombrables qualités , mais du fait qu’il vit , il a la capacité de s’adapter comme tout être vivant. L’église locale est donc une adaptation de la vie commune de Christ à la situation humaine et géographique sur place .  »

      Je ne sais pas dans quelle ville vous habitez. T.A Sparks disait qu’il fallait prier avec persévérance quand il n’y avait pas d’église formée par l’Esprit dans notre voisinage : ” Seigneur, si c’est bien là Ta pensée, conduis- moi dans une compagnie selon Ton cœur (une église étant la représentation et l’expression des Pensées de Dieu), ou bien fais-en naitre une ici où je me trouve.”

    • Bonjour Marc
      « Hillsong … a au moins le mérite de trouver/produire quelque chose qui pourrait compenser l’absence de l’Esprit Saint dans nos assemblées » : j’avoue qu’on ne me l’avait encore jamais faite, celle-là. Je pense que c’est classable dans les collector.

      Par cette réflexion, tu te définis davantage comme un pragmatique que comme un fondamentaliste : ce qui compte, c’est ce qui marche, ce qui fonctionne. Et si donc un modèle ne remplit pas son cahier des charges, il faut en changer. C’est typiquement le discours de l’église émergente, dont le progressisme arrondit les angles du message évangélique … puisqu’il n’est plus rassembleur et qui propose un produit religieux attractif, ce que lui demande le bon peuple — puisque nous sommes dans le temps où le plaisir religieux prime.

      Le pragmatisme, c’est la voie du bon sens : si je suis sur le point de défaillir de faiblesse, mieux vaut ce plat de lentilles qui va me relever (les lentilles c’est plein de protéines), que ce droit d’ainesse qui ne me sert à rien, dans l’état où je suis. On verra bien plus tard.
      C’est cornélien, on peut en convenir, et on saisit assez bien les enjeux quand nous sommes des lecteurs d’une histoire ou ses spectateurs. Mais quand nous avons à choisir et à nous positionner dans ce type de configuration, c’est très compliqué, et je n’ai pas de jugement par rapport à ça. Nous avons tous besoin du Seigneur et de sa lumière. restons près de sa Parole, cultivons sa présence du mieux que nous pouvons, et écoutons l’écho de son vieux message. Et il nous éclairera!
      Bénédictions

      • Bonjour Jérôme,
        Non je n’approuve pas Hillsong : j’ai quitté il y a une dizaine d’années une église qui faisait la promotion du théâtre pour attirer des personnes.
        Tu parles de plaisir religieux : tu peux définir ce que c’est ? Depuis 60 ans, je n’ai jamais eu de plaisir en assistant à des cérémonies religieuses, apparemment le Saint-Esprit non plus.

        • Bonjour Marc,
          Pour moi, la notion de plaisir dans la religion ou dans la foi est fortement teintée de ce qu’en disent et en montrent la vie de Jésus, de Pierre, de Paul et des premiers disciples. C’est normal, nous lisons la Bible et elle est notre phare. Elle influence notre recherche, je ne t’apprends rien. Et ces exemples parlent bien davantage de sacrifice et de souffrance que de plaisir, proportionnellement parlant. On trouvera + de chrétiens étant heureux dans une petite réunion d’une petite église, que de chrétiens insatisfaits de l’ambiance, par exemple. Je caricature volontairement.

          Pour donner un autre exemple, on peut dire aujourd’hui qu’une certaine pratique de la louange moderne relève d’une recherche (inconsciente) du plaisir religieux, parce que génératrice d’émotionnel agréable. J’ai pointé ce thème dans ma brochure « Pièges autour de la musique chrétienne », qui date un peu maintenant.

          La place de la recherche de plaisir religieux tient au fait que la culture moderne dans laquelle nous sommes immergés repose sur la quête du mieux-être : le chrétien, lui aussi inconsciemment, cherche davantage à ce que sa foi, son église, soient des moyens d’être mieux, d’améliorer sa vie, que de trouver le chemin de l’obéissance des disciples, les anciens sentiers bibliques suivis par les héros de la (vraie) foi, qui intègre le domaine de la souffrance et qui repose sur un sacrifice personnel (et un renoncement au monde). Ce phénomène sociologique et religieux entérine également l’apparition du « beau » et son installation dans le paysage « spirituel » : chercher le beau (de belles églises), avec son pendant : le rejet de ce qui n’est pas brillant, le mépris de tout ce qui est d’apparence pauvre, qui n’a rien pour attirer les regards … L’humilité devient une sorte de péché, au nom du pragmatisme religieux.

          Paul dit à Timothée en parlant des temps de la fin que « les hommes auront l’apparence de la piété … aimant les plaisirs plus que Dieu … » (2 Tim 3/4). Ce n’est pas une révélation qui concerne l’état du monde, dont la caractéristique principale est justement le péché et les plaisirs qu’on préfère à Dieu, mais c’est une prophétie qui concerne l’Église, qui devient noyautée et intoxiquée par la même quête que le monde, en la spiritualisant. Au point que la marchandisation de la louange n’étonne plus personne. On retrouve la même culture de la réussite dans l’Église que dans le monde : On a le sentiment que l’approbation divine augmente et que sa bénédiction est présente là où il y a du monde.

          Un peu plus loin dans sa lettre à Timothée, Paul parle des croyants de la fin « qui ont la démangeaison d’entendre des choses agréables » : encore le plaisir. Dans ton commentaire tu dis que tu n’as jamais eu de plaisir en assistant à des cérémonies religieuses, et ça renvoie à un autre aspect du plaisir : ce qui fait du bien, c’est de se retrouver avec ceux qui cherchent le Seigneur. Ce qui fait du bien, c’est de donner plutôt que de recevoir. Paul parle du contentement qui accompagne une vie de piété (1 Tim. 6/6) , et qui fait de nous des chrétiens heureux partout.

          Il existe donc un vrai plaisir spirituel à marcher avec le Seigneur d’une manière authentique. Le St Esprit produit une joie intérieure qui est consécutive à notre obéissance personnelle et notre consécration : « La joie de l’Éternel est notre force ». Pour le dire autrement : si un chrétien entre dans le secret de sa chambre et fait (ou renouvelle) alliance avec Dieu, et lui donne (ou redonne) entièrement son cœur et sa vie, et marche dans l’obéissance, dans la confiance, il vivra des expériences transformatrices. Dieu cherche de tels cœurs, de tels vases, pour les remplir. Et quand un tel vase se trouve dans une église, il se passe des choses, et si nous nous plaignons de l’état des églises, nous devrions aussi nous plaindre de l’état des cœurs, à commencer par le nôtre.
          Comme dit le proverbe profane : plutôt que de maudire l’obscurité, allume une lumière.1/2

        • 2/2
          Témoignage personnel : Face à la sécheresse de mon propre cœur, face à mes frustrations spirituelles, c’est moi que je remets en question. Si je ne suis pas encore devenu ce que je devrais être, et si je suis encore ce que je ne devrais plus être, ce n’est ni de la faute de l’Église, ni de la faute des pasteurs, ni de la faute de Dieu. C’est moi.
          La peur du sacrifice émane d’une citadelle intérieure qui produit une forme de désobéissance; le rejet de la souffrance atteste d’un manque de confiance, et ces choses ont quelque chose à voir avec la recherche ou la défense ou la protection de soi-même, et du plaisir. Nous sommes prêts à tout pour trouver une voie qui évite la croix, et la droiture de cœur que Dieu aime consiste à le reconnaître. C’est l’école de l’humilité.

  • Bonjour Jérome et Olivier,

    Brett Mac Cracken lance effectivement un appel à revenir à une saine et solide doctrine et c’est fort louable, mais alors on peut se demander pourquoi il ne se positionne pas par rapport à la Gospel coalition, organisation à laquelle n’importe quelle église peut adhérer, le but étant de grandir en nombre et en influence dans la société.

    Le Dr Timothée Keller a été un des signataires éminents de la “Déclaration de Manhattan” (2009), un document en faveur d’un” évangile “ réduit surtout à la justice sociale et une amélioration morale de la société. C’est un document œcuménique car il a également été signé par des personnalités anglicanes, catholiques et orthodoxes.

    Cette idée de faire avancer le Royaume de Dieu par le témoignage de Christ dans chaque sphère de la société (la politique, l’art, la finance, les médias…) et qui se retrouve aussi dans le Kingdom Now , a été développée lors du Congrès pour l’Evangélisation en 1974 à Lausanne, sous l’impulsion de John Stott et de Billy Graham .On peut lire la définition de la responsabilité sociale du chrétien au paragraphe 5 de la déclaration finale du congrès : ” Nous affirmons que Dieu est à la fois le Créateur et le juge de tous les hommes. Nous devrions par conséquent désirer comme lui que la justice règne dans la société, que les hommes se réconcilient et qu’ils soient libérés de toutes les sortes d’oppressions…….chaque être humain devrait être respecté, servi et non exploité. …. nous affirmons que l’évangélisation et l’engagement socio-politique font tous deux parties de notre devoir chrétien. Tous les deux sont l’expression nécessaire de notre doctrine de Dieu et de l’homme, de l’amour du prochain et de l’obéissance à Jésus-Christ. Le message du salut implique aussi un message de jugement sur toute forme d’aliénation, d’oppression et de discrimination…. Lorsque les hommes acceptent Christ, ils entrent par la nouvelle naissance dans son Royaume et ils doivent rechercher, non seulement à refléter sa justice, mais encore à la répandre dans un monde injuste…”

    C’est assez surprenant. Bien sûr, je ne dois pas me détourner de ceux qui souffrent, mais travailler à supprimer toute injustice sur terre, cela me laisse très dubitative….

    Dans cette déclaration, il y a aussi un paragraphe sur la culture. Les églises doivent transformer la culture et l’embellir pour la plus grande gloire de Dieu.

    Ce congrès a généré le Mouvement de Lausanne et ce mouvement est allé encore plus loin dans cette direction de justice sociale et de paix pour les pauvres et les opprimés dans un monde divisé et brisé. “L’Engagement du Cap” rédigé en 2010 en Afrique du Sud exhortent les églises à participer aux objectifs des institutions mondiales telles que l’ONU en adhérant au Défi Michée par exemple qui interpelle les gouvernements à agir avec justice et contre la pauvreté. Quelle illusion de croitre que les gouvernements soient préoccupés par la justice et de penser que les projets de l’ONU qui a rejeté Dieu et ses commandements soient réellement pour le bien des peuples !!!!

    Dans cet “ Engagement du Cap “, on peut aussi lire dans le paragraphe” la vérité et les arts dans la mission “: “ Parce que nous portons l’image de Dieu, nous possédons le don de la créativité. L’art, sous ses nombreuses formes, fait partie intégrante de ce que nous faisons en tant qu’êtres humains ; il peut également refléter quelque chose de la beauté et de la vérité de Dieu. Les bons artistes sont des « diseurs de vérité », les arts constituent donc un moyen important pour dire la vérité de l’Évangile. Théâtre, danse, récits, musiques, images visuelles peuvent être des expressions tant de la réalité de notre vie brisée que de l’espoir centré sur l’Évangile qui dit que toutes choses seront renouvelées…”

    Pas étonnant donc que dans les églises Cool, la musique, les spectacles, la créativité y aient une place prédominante !

    Et le Dr Timothée Keller a été un des orateurs-clé de ce congrès au Cap.

    Donc tout se tient, alors ce ne sont pas les jeunes qui sont les grands fautifs mais bien les serviteurs de Dieu qui se sont un peu égarés.

    Pour remonter encore plus loin en arrière dans l’histoire, en 1966, lors d’une conférence des évangéliques en Angleterre un profond désaccord s’était installé entre John Stott et Martyn Lloyd-Jones. Ce dernier était pour une séparation claire et nette d’avec les libéraux et les autres dénominations chrétiennes mais non évangéliques tandis que John Stott pensait qu’une coopération avec tous sans compromis était possible dans le but d’influencer et d’amener à la conversion ceux qui dans ces milieux n’étaient pas nés de nouveau. Mais l’histoire montre que cette position de John Stott a été un glissement vers une reformulation de l’évangile. Donc à propos de John Stott et de Billy Graham, les initiateurs du mouvement de Lausanne, je peux recommander une brochure “Les églises évangéliques glissent-elles vers l’apostasie ?” éditée par CCBP 19 Avenue Louis Mazet et envoyée gratuitement à quiconque en fait la demande et qui retrace l’histoire du néo-évangélisme aux USA et en Europe. Ils ont tous deux joué un rôle clé dans la naissance du néo -évangélisme.

  • Bonjour Lilli,

    merci pour tes commentaires, je me sens moins seul 😉
    Je veux bien ta brochure, mais je pense que l’adresse n’est pas complète !

  • Bonsoir Olivier,
    Ah, je n’avais pas remarqué que j’avais oublié de mentionner la ville dans l’adresse : CCBP 19 Avenue Louis Mazet 46500 GRAMAT. C’est une brochure écrite par des chrétiens cherchant à comprendre pourquoi les évangéliques sont sur une pente qui va les amener au final à l’apostasie et qui proposent un retour sans compromis vers  » la foi qui a été transmise au sein une fois par toutes. »
    L’heure est grave. Je viens de recevoir dans ma boite mail , une information envoyée aux chrétiens alsaciens. J’en copie une partie : » Chers frères et soeurs en Christ,
    Nous vous transmettons ce message de la part de notre frère Michel C. JACKY, Réalisateur long métrage «Edahlion, le royaume orphelin»
    Je me permet de vous contacter car avec mon équipe associative Trustwonder Production, constituée de chrétiens issues de différentes assemblées du Bas-rhin, nous allons présenter notre long-métrage médiéval fantastique inspiré du chef-d’oeuvre du genre Seigneur des Anneaux : «Edahlion, le royaume orphelin», lors d’une projection unique le 24 janvier 2023 à 19h15, au cinéma Vox de Strasbourg.
    L’équipe s’est donné le défi de faire un film porteur d’un message chrétien qui interroge le spectateur sur sa relation au divin et son comportement quand tout semble aller mal, tant en réalisant le film avec les codes du genre aujourd’hui, afin que tous les publics puissent y trouver leur compte.  »
    De mieux en mieux : annoncer l’évangile en s’inspirant du Seigneur des anneaux !! Et évidemment , la plupart des gentils chrétiens alsaciens aimant le Seigneur de tout leur coeur mais anesthésiés par leurs leaders vont trouver cela fantastique !

  • … anesthésiés par leurs leaders..

    J’ai reçu ça hier :
    Mon peuple était un troupeau de brebis perdues; Leurs bergers les égaraient, les faisaient errer par les montagnes; Elles allaient des montagnes sur les collines, Oubliant leur bercail.
    Jeremie 50:6

    • Bonjour Olivier,

      Oui, cela est encourageant de savoir qu’on est sur la même longueur d’onde spirituelle même si on ne se connait pas personnellement. Je pense que Dieu cherche à rassembler tous ceux qui veulent se séparer de tout compromis. Le principe de la séparation de ce qui est impur est un principe fondamental dans la Maison de Dieu. “Israël était allé très loin dans l’infidélité lors de l’épisode du veau d’or. De nos jours, comme du temps d’Israël, Dieu lance un appel : A moi, ceux qui sont pour L’Eternel ! Alors une partie se sépare, tout en restant avec le peuple de Dieu, ayant une attitude et un témoignage différent. Ils seront comme les Lévites ceux qui auront le privilège de vivre le plus près de Lui et de lui rendre le plus précieux témoignage. Les Lévites étaient également chargés d’enseigner la Parole de Dieu aux enfants d’Israël. Ils étaient à la fois les docteurs de la loi et les prêtres du culte rendu à l’Eternel. C’est ce que Dieu a toujours voulu pour Son peuple dans son ensemble. Mais quand Il ne peut pas le faire, Il utilisera ceux qui, dans leur vie personnelle et dans leur vie communautaire, prendront une position nette et claire, même si cela peut leur coûter très cher.” Paul Vaiss

      Il est vrai que les chrétiens deviennent flasques et mous absorbant tout ce qu’on leur enseigne sans réagir sous couvert d’amour fraternel. Récemment, il y avait la journée des églises Perspective d’Alsace et de Lorraine et j’ai visionné la rencontre filmée et envoyée à mon mari. Et il y avait Jacques Buchhold et son épouse qui ont présenté leur thèse en se fondant sur une exégèse biblique : Il n’y aura pas de nouveau ciel et de nouvelle terre dans l’éternité mais le ciel et la terre actuels seront juste renouvelés. Il a aussi dit que tout ce que les hommes auront fait de bon et de beau se retrouvera dans le futur éternel avec Dieu, certes en étant purifié. Ap21:26 Es 60 :5-11 L’après-midi, il y avait une table ronde sur ce sujet avec 3 jeunes face à Mr Buchhold et son épouse, mais aucun avis contradictoire n’a été présenté. Et la conclusion de tout cela a été que dans notre façon d’annoncer l’évangile “au lieu de dire à l’incroyant : t’es totalement nul, t’es pêcheur, tu n’y comprends rien, il vaut mieux faire comme l’ap Paul dans Ac14:17 qui disait : tu fais des choses extraordinaires (ton couple marche bien par exemple) mais à QUI le dois-tu ? “ . J’ai écrit à l’un des pasteurs présents que j’apprécie et il m’a répondu que l’on doit rester humble dans la compréhension de l’eschatologie (et cela est vrai, je le concède) et qu’il est dommage que je sois autant dans la confrontation.

      Je vais actuellement dans une église Timothée où la vieille croix est encore prêchée. La mission Timothée n’est pas affiliée au CNEF. Le Seigneur est présent à chaque rencontre et Il nous fait voir Sa grandeur, nous nourrit, nous corrige. Sa Parole s’imprime dans nos cœurs. Seulement, là on se rend compte, comme l’a dit Jérôme, que c’est bien moi qui suis le problème. Je ne raisonne pas comme le Seigneur raisonne et mes envies ne sont pas alignées avec les siennes. Alors, le Seigneur a du travail avec moi, car pour me faire faire ce que je n’ai pas envie de faire, il faut qu’Il s’arme de persévérance. (C’est tout l’histoire de Jonas) …

      J’ai trouvé un lieu sur internet pour lire la brochure en ligne, mais moi, je l’avais demandé par courrier.
      https://mediathequechretienne.fr/les-eglises-evangeliques-glissent-elles-vers-lapostasie/

      • Bonsoir Lily
        Cela fait plusieurs fois effectivement que je lis que vous faites partie d’une assemblée Timothée. Pourriez vous me parler de ces assemblées ? J’ai lu que c’était une initiative protestante… N’avez-vous pas rencontré de divergences par rapport à vos positions ?
        Soyez bénie et merci par avance

        Ps : Merci à Olivier et vous pour vos encouragements à rester centré sur la Parole. Courage chers amis.

        • Bonjour Jonathan,

          Oui, je peux en parler en me basant sur leur site et sur ce que m’ont raconté des frères et sœurs. Un des fondateurs de la mission faisait des études à la faculté de Théologie de Vaux sur Seine. Et il s’était fait viré de la faculté avec d’autres amis parce qu’ils soulevaient trop d’objections par rapport à ce qu’on leur enseignait et qui n’étaient pas à leurs yeux conforme à l’enseignement de la Bible interprétée par la Bible. Ils ont ensuite été amenés à ouvrir une maison d’accueil à Anduze pour les personnes en difficultés, les écorchés par la vie. Ils y organisaient aussi des camps d’été.

          “On leur offre, sans conditions, un repas, le coucher et une méditation de la Parole de Dieu. Peu à peu, des personnes se convertissent, repartent chez elles pour constituer des groupes de maison et demandent l’envoi de pasteurs. Une formation biblique est alors créée en collaboration avec la Mission Foi Évangile. Plusieurs églises naissent de ce travail, qui n’est pas le fruit d’une stratégie, mais simplement la réponse aux demandes et aux besoins là où ils se sont manifestés. Au fil des années, de nombreux cantiques sont composés, témoignant de l’importance accordée au ministère de la louange et de l’adoration durant les cultes, camps et colonies de vacances. À partir de 2005, sans que la Mission cherche un quelconque développement, des demandes de collaboration et de soutien affluent de pays étrangers tels que Madagascar, la Bulgarie, la Guinée Conakry et la Corée du Sud. (historique de la mission sur le site internet)

          Les 4 caractéristiques de leur mission sont : -soulager la misère par l’offre d’un gite gratuit, -l’accent mis sur la Parole de Dieu prédominante dans l’accueil, -la prise en charge de la croissance des nouveaux convertis par un responsable formé par la mission. – leurs chants de louange et d’édification basés pour la plupart sur des textes bibliques (Avec des cris de joie)

          Et on voit que c’est le Seigneur Lui-même qui développait leur mission puisqu’ils précisent bien qu’ils n’ont jamais élaboré eux-mêmes des stratégies de multiplications.

          Histoire en raccourci de l’église où je vais depuis environ 2 ans : Des jeunes d’une assemblée mennonite de Sarrebourg ainsi que des jeunes issus de l’église protestante luthérienne sont allés à ces camps organisés dans la maison d’Anduze et se sont convertis. Par la suite il y a eu des mariages entre eux et cela a contribué à créer des liens forts entre eux. Le témoignage de ces conversions est mal vécu par certaines familles de l’église mennonite d’origine et de nouvelles rencontres s’organisent d’abord dans une ferme, puis dans un local à Sarrebourg et en 1999, un couple a ouvert sa maison à Mittelbronn et y a aménagé une grande salle pour les rencontres.

          Autre fait marquant de la mission : En 1995, suite au drame de la secte de l’ordre temple solaire (suicide collectif des adeptes dans un village du Vercors), une commission d’enquête parlementaire avait été mise en place pour traquer les sectes. Les évangéliques de toutes dénominations avaient alors décidé de se regrouper pour former une coalition pour avoir plus de poids ensemble et ainsi éviter d’être inquiétés par les autorités et d’être considérés par elles comme étant des sectes. Mais un des frères responsables avait reçu ces versets d’Es8 :11-13″ Ainsi m’a parlé l’Éternel, quand sa main me saisit, et qu’il m’avertit de ne pas marcher dans la voie de ce peuple : N’appelez pas conjuration tout ce que ce peuple appelle conjuration ; Ne craignez pas ce qu’il craint, et ne soyez pas effrayés. C’est l’Éternel des armées que vous devez sanctifier, C’est lui que vous devez craindre et redouter. “ Jer17:5 “ Ainsi parle l’Éternel : Maudit soit l’homme qui se confie dans l’homme, Qui prend la chair pour son appui, Et qui détourne son cœur de l’Éternel !” Et ainsi, la mission a jugé que ce n’était pas juste de se regrouper sur la base de la peur des représailles de la part des autorités et elle a préféré compter sur le seul secours du Seigneur. D’autre part, ils ne voulaient pas non plus être liés par une alliance trop large qui risquerait de les entraîner dans des compromis. L’Eternel les avait saisis, les avait arrachés de ce monde et c’est l’Eternel qu’ils voulaient sanctifier dans leur cœur. 1Jn 4: “Celui qui est en vous est plus grand que celui qui est dans le monde.” C’était leur position spirituelle : Es8:16 “Scelle cette révélation parmi mes disciples.” C’est la révélation de Christ en eux qui les plaçait au-dessus du complot du gouvernement contre les cultes non conventionnels. Alors, ils ont été contrôlés sous toutes les coutures par des enquêteurs, mais ils ont juste prié et finalement ils n’ont pas été classifiés comme étant une secte. Et c’est aussi par cette décision de mettre leur foi en action sans s’appuyer sur des béquilles humaines, qu’ils ont été gardés de toute dérive et que leur sel n’a pas perdu sa saveur.

          Non, je n’ai rien à leur reprocher. L’homme reste à sa juste place et c’est Christ qui est élevé. Il est Autre, Il est le Seul qui sois agréable à Dieu et Dieu ne voit rien de bon en dehors de Son Fils. Ainsi, le chemin qu’Il nous propose ne gratifiera jamais l’homme. Du coup, dans cette église, c’est impossible d’être dans une configuration d’animateurs et de consommateurs. Car seul Christ en nous a de la valeur, et tout notre amour fraternel ne vaut rien s’il n’est pas le fruit de l’action de l’Esprit en nous. Si nous restons attachés à Christ, nous sommes tous importants dans le Corps de Christ.

          https://www.missiontimothee.fr/

          • Bonsoir Lily
            Un grand merci pour votre exposé. Effectivement je ne peux que rendre grâce à Dieu pour ces frères et soeurs dévoués à leur Seigneur et à la Parole. Waouh j’aime entendre que les cantiques sont principalement tirés des écritures ! Ce devrait être systématique 😁
            La mission la plus proche pour moi est sur Marseille. Qui sait si le Seigneur ne m’y conduira pas un jour par curiosité…
            Soyez bénie chère soeur et salutations à toute votre assemblée.

  • Bonjour Lilli,

    merci pour le lien, je l’avais trouvé également.

    Pas facile en ce moment pour ceux qui aiment Jérusalem (l’Eglise) et « qui soupirent à cause des abominations qui s’y commettent » Ezéchiel 9:4

    Mais Dieu est fidèle. Et je peux témoigner qu’à chaque fois que j’ai parlé pour confronter une fausse doctrine, ou de méchants agissements, il y a eu de l’opposition. Et qu’a chaque fois je suis revenu vers Dieu pour lui dire mon désarroi, mais aussi mes craintes de m’être égaré, d’avoir manqué d’Amouuuuur, chaque fois Il m’a donné un verset pour me relever.
    Juste un exemple : j’ai eu un jour la « conviction » d’avoir méprisé mon pasteur. Je suis allé me repentir, la Bible ouverte devant moi. Et j’ai lu ceci :
    Mais vous, vous vous êtes écartés de cette voie ; vous en avez fait broncher plusieurs par votre enseignement ; vous avez violé l’alliance de Lévi, dit l’Éternel des armées.
    Et moi aussi, je vous ai rendus méprisables et abjects à tout le peuple, parce que vous ne gardez pas mes voies, et que vous avez égard à l’apparence des personnes en appliquant la loi.
    Malachie 2:8-9 (tout le chapitre est très parlant)
    Alors certes ça ne cautionne pas mon mépris, mais ça l’explique peut-être un peu quand même.

    Je crois qu’au final je regrette de ne pas avoir plus parlé, d’avoir été encore plus dans la confrontation, comme on te l’a reproché.. Pas facile de savoir quand parler, quand se taire.

    Courage, le Seigneur est proche.

    Olivier

  • Bonjour Jérôme, quelle définition donnes tu de l’apostasie ?

    • Bonjour Olivier,
      C’est une bonne question ! Et ta propre réponse nous intéresse aussi…
      Le dictionnaire Robert dit : Reniement de la foi chrétienne; au sens figuré : abandon (d’une doctrine, d’une opinion, d’un parti). Sur la base de cette définition, on considère souvent que l’apostasie se manifeste au moment où la personne abandonne la foi, mais en réalité l’apostasie concerne l’ensemble du processus qui conduit à l’étape finale.
      En ce qui me concerne, j’ai un peu la même impression que quand on fait de la plongée : plus on descend dans le sujet, et plus on découvre de choses, et plus on comprend combien elles sont liées ensemble, combien tout est interconnecté. L’apostasie de la fin des temps, c’est la lumière qui baisse, c’est le crépuscule. Dans ce sens, le phénomène n’affecte pas seulement la sphère des croyants, mais le monde entier.
      C’est pourquoi je crois dans le recul de la lumière de l’Esprit, à la fin, consécutivement au recul et au refroidissement de la foi et de l’amour, ce qui laisse un boulevard aux forces de l’antichrist.
      Ce qui m’a intéressé dans l’article sur l’église cool, c’est qu’on sent aussi la transformation de la foi, qui fait partie de l’apostasie, alors que les acteurs de cette transformation pensent qu’elle est nécessaire (pour rendre l’évangile acceptable par le monde). C’est un mouvement fondé sur le réalisme et le pragmatisme, qui s’appuie sur un certain bon sens (sinon il n’aurait aucun succès), mais qui est en réalité un adultère.

  • La définition du Robert me paraît juste et suffisante.
    Du coup, un apostat a-t-il perdu son salut ?

    • « Du coup, un apostat a-t-il perdu son salut ? »
      Je réponds par une autre question : le fils prodigue a-t-il perdu l’amour de son père en quittant sa maison ? La réponse est non. Est-il déclaré perdu ? La réponse est oui « car mon fils que voici était mort, et il est revenu à la vie; il était perdu, et il est retrouvé ». Je crois que cette histoire est une image de la rétrogradation, de l’abandon de la foi, comme nous en voyons tant. Mais laissons Dieu décider qui est perdu et qui ne l’est pas : son amour va toujours plus loin que nous sommes capables de concevoir, comme disait souvent Pierre Truschel. Dieu est le seul juste. Un apostat qui a le temps de se repentir sera réintégré.

  • Je ne cherche pas à savoir qui est perdu mais à questionner une certaine doctrine (calviniste pour ne pas la nommer) qui prétend, peut-être pour d’autres raisons , qu’on ne peut pas perdre son salut.
    Je pense que l’apostasie annoncée est justement la preuve contraire et que si on peut (doit…?) toujours prier pour un retour des égarés, le résultat n’est pas garanti : Dieu dit qu’à son retour il en sera comme du temps de Sodome ( moins de 10 sauvés dans une ville) et comme du temps de Noé ( moins de 8 sur toute la terre)
    Des gens ayant été sauvés seront perdus, c’est hélas ma lecture de ces passages.

    • Le grand débat des calvinistes et des arminiens ! 😀
      Je pense que le souci avec cette question très disputée dans la doctrine évangélique (« peut-on perdre son salut ? »), c’est qu’elle est mal posée et hors-sujet.
      Déjà, on pourrait se demander si l’on peut « perdre » quelque chose que l’on n’a pas « gagné »… On ne serait pas loin de répondre à la vraie question : « qu’est-ce qu’être sauvé ? ». Et on s’aperçoit (sans étonnement puisque nous sommes à la fin de la fin des temps) qu’on ne sait plus répondre correctement à cette question. Dieu nous a sauvés… mais sauvés de quoi ?? Et je trouve que vous formulez la réponse dans votre post, Olivier : nous sommes « sauvés de la colère de Dieu à venir » (1 Thess. 1:10). Est-elle déjà venue ? Non ! C’est pourquoi Paul nous rappelle que nous sommes sauvés « en espérance » – c’est-à-dire que nous avons l’assurance que, au jour de son Jugement, Dieu nous épargnera (comme il a épargné Lot et sa famille, ou Noé et sa famille).
      (Oui, je suis d’accord que notre salut en Jésus implique de plus grandes choses encore – mais restons sur les bases pour le moment ^^)
      Ce qui amène une 2ème question : comment pouvons-nous être « sauvés en espérance » ? Eh bien les Ecritures nous le déclarent : nous héritons du salut PAR LA FOI. Nous ne sommes pas encore littéralement sauvés, puisque le Jugement final de Dieu sur le monde n’est pas encore venu. Mais notre foi en Christ et en sa Parole nous y destine : « vous obtiendrez le salut de vos âmes pour prix de votre foi » (1 Pi. 1:9).
      Par conséquent, « celui qui persévèrera jusqu’à la fin SERA sauvé » (Matt. 24:13), ou encore « mon juste vivra par la foi… mais s’il se retire, mon âme ne prend point plaisir en lui ».
      Ce n’est pas un hasard si Jésus et les apôtres après lui nous exhortent si ardemment à la PERSEVERANCE et à la FIDELITE : c’est seulement quand on franchit la ligne d’arrivée que la course est gagnée – à ce moment-là, si Dieu nous a trouvé fidèle, alors nous serons « sauvés ».
      Voilà pourquoi « le bon combat de la foi » doit nous pousser à nous encourager les uns les autres, et à encourager les chrétiens que nous pouvons atteindre, en vue de GARDER la foi, de la PRESERVER, ou d’y RETOURNER lorsque les séductions du monde l’ont éteinte.

      • Merci Nicolas ! Ta réponse est riche parce qu’elle est pleine de questions 😉 et notamment celle-ci : sauvés de quoi ? C’est vrai que nous sommes sauvés de la colère à venir, mais finalement la colère de quoi ? Ce n’est pas si simple, et notre conception du salut sera forcément différente si nous répondons 1) de la colère du jugement contre l’accumulation du péché (façon Déluge) 2) de la colère du rejet du Messie, c’est-à-dire le rejet ou le mépris du pardon offert dans le sang et le sacrifice du Fils (et là, ce sera la colère de l’Agneau-Apoc. 6/16 et 2 Thes. 1/8-9). Avant Christ et après Christ, ce n’est forcément pas pareil.

        Pour réfléchir plutôt au 2) : Si on considère que l’amour de Dieu a été révélé et manifesté en Christ, et que Dieu s’est abaissé pour littéralement entrer dans la mort à notre place — à la place du monde apostat, et pour le monde apostat — alors c’est le rejet de cet amour qui devient LE péché. Parce que nous ne sommes pas seulement dans une proposition de la part de Dieu. C’est bien davantage. « Il s’est offert lui-même… » (Hébreux 10/12) et « Dieu était en Christ, réconciliant le monde avec lui-même » (2 Corinthiens 5/19).

        La formule « apostat = perdu » est bien évidemment juste, parce que « l’abandon de la foi » est chose gravissime. Mais quelle foi ? La foi d’un croyant héréditaire ? La foi d’un croyant culturel ? La foi de celui qui s’est fait baptiser sous la gentille pression des parents, ou celle de celui qui espère pouvoir épouser la fille du pasteur ? Les églises sont pleines de chrétiens qui ont une foi soluble dans l’esprit du monde, et qui va sécher sous le soleil de l’épreuve dans le terrain rocailleux… Seront-ils vraiment des apostats, dans le vrai sens du terme ? On pourrait répondre par une autre question : Peut-on abandonner Dieu si on n’a pas connu Dieu ? Les réponses sont ouvertes.

        Pour moi, le profil de l’apostat est assez éloigné de ça, mais je n’affirme rien. C’est une compréhension personnelle. Il me semble que c’est le croyant qui a goûté au don céleste et qui a été renouvelé par la vie de résurrection, qui participé à la vie du royaume de Dieu et qui est retourné en arrière, qui peut être considéré comme un apostat. Et j’adhère évidemment à ta phrase de conclusion, pleinement.

      • Merci Nicolas, tout cela est très juste.

        « Frères, je désire vous rappeler maintenant la Bonne Nouvelle que je vous ai annoncée, que vous avez reçue et à laquelle vous êtes fermement attachés.
        C’est par elle que vous êtes sauvés, si vous la retenez telle que je vous l’ai annoncée ; autrement, vous auriez cru inutilement. » 1 Cor 15 Francais courant.
        La NBS dit « c’est par elle que vous êtes sur la voie du salut », je pense que c’est mieux traduit, dans le sens ou c’est quelque chose de continu.

        J’ai toujours eu du mal avec les chrétiens ayant « la certitude su salut », comme si c’était de la présomption.
        Pout avoi fait un sport de combat avant ma conversion, je peux témoigner que les matches abordés avec trop de certitudes (trop d’orgueil) se finissaient en général très mal. Et que c’est une leçon que je veux garder pour cette nouvelle partie de ma vie.

        • Bonjour Olivier

          Concernant la « certitude du salut » je ne pense pas qu’il s’agisse de présomption mais surtout de s’appuyer sur la Parole. Bien qu’il soit parlé de préserver jusqu’à la fin ( je pense qu’il s’agit des récompenses et qu’il y a un lien avec notre sanctification et consécration ), je crois que le salut est acquis et ne peut se perdre. Je rebondis sur le commentaire de Lili qui parle d’être scellé par le Saint-Esprit. C’est quand même un symbolisme très fort. Cependant, je commence à croire que l’on peut renier Christ VOLONTAIREMENT.. mais on ne perd pas son salut.. on l’abandonne volontairement. Sinon cela voudrait dire que Christ a perdu des brebis qu’Il lui avaient été confiées.

          Qu’en dites vous ?

          Soyez bénis.

          Ps : c’est toujours très édifiant de lire tous vos commentaires. Merci à tous pour vos coeurs devant Dieu.

          • Bonjour Jonathan,

            j’en dis que j’avance à tâtons (actes 17:27 😉
            On pourrait évoquer le cas de ceux qui se croient sauvés et qui ne le sont pas (« Seigneur, Seigneur,… )

            Je reste convaincu, comme le dit Nicolas plus haut, que c’est à la fin que l’on voit ou l’on en est .. »J’ai combattu le bon combat, j’ai gardé la foi », non pas « je suis sûr de la garder jusqu’au bout »
            On est mis sur le chemin du salut lors de la conversion, à nous d’y marcher, sinon malheur à nous !
             » Quant à ceux qui ont été une fois éclairés, qui ont goûté le don céleste et sont devenus participants à l’Esprit Saint,
            qui ont goûté la bonne parole de Dieu et les puissances du siècle à venir,
            et qui sont tombés, il est impossible de les ramener à une nouvelle repentance. Car ils crucifient de nouveau, pour leur part, le Fils de Dieu et le déshonorent publiquement. »

            Et là c’est grave parce qu’il est dit qu’on ne peut plus être amené à nouveau à la repentance.
            Rien à voir avec l’histoire du fils prodigue…

            Cela doit nous amener à la crainte de Dieu, et c’est je crois le but.

            <b<"je mettrai la crainte qui m’est due dans leur cœur, pour qu'ils ne se détournent plus de moi." Jérémie 32:40

            Si l’apostasie c’est se détourner de Dieu, alors la crainte de Dieu est l’antidote
            Pas étonnant que l’église soit dans un tel état, quand on parle de crainte de Dieu avec des chrétiens on ne s’attire, au mieux, que des regards interrogateurs.
            La crainte de Dieu a complètement disparu des églises car elle n’est plus enseignée :
            « Il devra l’avoir avec lui et y lire tous les jours de sa vie, afin d’apprendre à craindre l’Eternel, son Dieu  »
            La crainte de Dieu ça s’apprend !
            Malheureusement la plupart des pasteurs que j’ai croisé font exactement l’inverse.

          • Bonjour Jonathan

            Renier Christ sans perdre son salut ? Ça mériterait un petit développement 😉
            L’assurance du salut est un concept ambigü, parce que les croyants qui ont fait une expérience avec le Seigneur et qui ont été régénérés — qui ont goûté au don céleste — sont entrés dans une relation profonde avec Dieu et évoluent normalement dans la reconnaissance et dans une découverte constante. Ils goûtent à une expérience de réconciliation et de bénédiction présente (même si elle n’est pas constante) et ils peuvent dire comme David : « les cordeaux sont tombés pour moi en des lieux agréables ; oui, un bel héritage m’est échu » (Ps. 16). Et leurs échecs, leurs chutes, dans la sanctification, n’altèrent pas leur espérance et leur conviction. Hébreux 6/6 ne les concerne pas à ce niveau-là, parce que « si nous sommes infidèles, il demeure fidèle, car il ne peut se renier lui-même » (2 Timothée 2/13). Ce sont des paroles très fortes et nous ne devons pas passer là-dessus avec légèreté.

            Pour autant, le même apôtre qui dit ces paroles fortes dit aussi : « si nous persévérons, nous régnerons aussi avec lui; si nous le renions, lui aussi nous reniera » (2 Timothée 2:12). Et là, je ne vois pas trop comment glisser un concept de salut qui ne se perd pas. Certaines fin de paraboles, celles qui parlent de pleurs et de grincements de dents, viennent à l’appui.

            Il semble que la question doit se régler au niveau du reniement. Le verbe « tomber » en Hébreux 6.6 (parapiptô), est la seule occurrence de tout le Nouveau Testament ; il désigne un rejet délibéré de Dieu, après avoir été au bénéfice de la révélation, dans le sens de Jérémie 5/11 : « Car la maison d’Israël et la maison de Juda m’ont été infidèles, dit l’Eternel. 12Ils renient l’Eternel, ils disent: Il n’existe pas! ».

            Un lecteur de la Bible honnête devra reconnaitre qu’il existe plusieurs sortes de reniements, et peut-être même plusieurs manières de le considérer (de la part de Dieu), sinon, celui de Pierre aurait entraîné sa perdition. Son exemple prouve qu’il existe au moins une manière de renier Dieu sans perdre son salut, ni la considération et l’amour de Dieu !

            Néanmoins, nous devons continuer de nous exhorter, avec équilibre, et d’avertir sur les dangers de toutes les formes de reniements, dont notre ennemi saura toujours tirer parti. C’est pourquoi j’explique à chaque fois que je peux que l’apostasie, comme la sanctification, n’est pas un état, mais un chemin. Et que nous ne devons pas nous livrer à des affirmations trop péremptoires, lorsqu’il s’agit de la justice de Dieu.

            Versets avertissants de l’aspect mortel des reniements ou finalement des compromis :

            Tite 1/15 : « Tout est pur pour ceux qui sont purs; mais rien n’est pur pour ceux qui sont souillés et incrédules, leur intelligence et leur conscience sont souillées. Ils font profession de connaître Dieu, mais ils le renient par leurs oeuvres, étant abominables, rebelles, et incapables d’aucune bonne œuvre ».

            1 Timothée 5:8
            « Si quelqu’un n’a pas soin des siens, et principalement de ceux de sa famille, il a renié la foi, et il est pire qu’un infidèle ».

            Jude 1/4 : « Car il s’est glissé parmi vous certains hommes, dont la condamnation est écrite depuis longtemps, des impies, qui changent la grâce de notre Dieu en dissolution, et qui renient notre seul maître et Seigneur Jésus-Christ. »

          • Bonjour Olivier et Jérôme

            Merci pour vos réponses. Tant de choses à dire.. mais par écrit c’est toujours plus complexe… D’ailleurs Jérôme penses tu qu’il serait possible de mettre en place une application visio du genre zoom spécifique pour le site du sarment ? Bon ça ferait beaucoup d’organisation et il faudrait que tout soit bien modéré mais bon.. j’y ai pensé en lisant vos réponses.. ça donne vraiment envie se partager avec vous tous en live.

            Pour hébreux 6v4 la compréhension commune est la vôtre mais je vous invite ( par curiosité ) à consulter la version King James de ce verset. Elle parle tout simplement des juifs messianiques qui se sont remis sous la loi. Que faut il comprendre…

            En fait Jérôme quand je dis qu’on ne peut pas perdre son salut j’entends que Christ aurait échoué à Sa mission de garder Son troupeau.. tu l’as dit toi même lorsque nous sommes infidèle Lui demeure fidèle. Et heureusement pour nous.

            Moi je parle vraiment d’un rejet absolu de la foi. Sans être influencé.. avec tout notre capacité de réflexion. Sans parler d’état de péché ou quoi que ce soit.

            Mais je t’avoue que rien que 1 Timothée 5v8 met à mal ma compréhension car délaisser sa famille est une faute et cette faute entraîne un reniement de la foi… Que dire… 😕

            Sinon je suis totalement d’accord avec toi sur les reniements. L’exemple de Pierre est très parlant. Ayant sûrement agi sous le coup de la peur ( et donc influencé ) et non avec son  » « libre arbitre », peut on comprendre que ce reniement là n’a pas de conséquences aux yeux de Dieu ? Enfin si, d’une certaine manière il y a toujours des conséquences malheureusement..

          • Pardon Jonathan de ne pas avoir répondu à ta question sur l’idée de mettre en place une appli visio pour le site du Sarment. Je vais y réflechir. Pour me servir régulièrement de Zoom par exemple, je trouve que la prise de parole n’est pas simple avec de multiples intervenants mais si ça t’intéresse, je vais lancer un ou deux sujets sous format d’études bibliques et ça pourra peut-être répondre à ton souhait. Bénédictions !

  • Bonjour Olivier,

    Les calvinistes disent effectivement que ceux que Dieu a élus ne pourront pas se perdre et cela implique aussi que la persévérance jusqu’au bout leur est garantie par Dieu quoique qu’il advienne. Il est vrai que sans la main de Dieu sur ma vie et sans l’assistance du Saint Esprit, je n’aurai aucune garantie de rester fidèle au Seigneur jusqu’au bout. Néanmoins, il y a beaucoup de passages dans les épitres qui nous exhortent à faire tous nos efforts sans jamais nous relâcher pour arriver à la stature parfaite de Christ avec tous nos frères et sœurs dans la foi. Il y a aussi des exhortations à garder la bonne doctrine, à ne pas suivre un autre Jésus, à ne pas recevoir un autre esprit. Donc parvenir à la pleine connaissance du Fils de Dieu est conditionnel et dépend aussi de nous, les élus de Dieu, d’après ce que j’ai compris des textes bibliques. Et je pense aussi que tous sont appelés, tous sont choisis par Dieu pour être aimés de Lui et que les élus sont ceux qui répondent à l’appel et au choix de Dieu de les aimer car Dieu ne fait pas de favoritisme mais Il connait tout sur tous et à l’avance.

    Mais il ne me semble pas, d’après les Ecritures, que l’on puisse perdre son salut si réellement nous avons été scellés du Saint-Esprit, ayant reçus la vie éternelle, si nous avons été baptisés dans un seul Esprit pour former un seul Corps. Le fondement posé demeure, Dieu ne peut pas se renier Lui-même. Par contre, l’on peut perdre son âme, son héritage céleste, sa récompense. Être sauvé comme au travers du feu.1Cor3 :15 ou l’avertissement aux chrétiens donné dans He6 :4-8 la terre réprouvée et maudite à laquelle on met le feu, le feu de la purification et du jugement comme dans He10 :26-31 Dans ces 2 passages d’Hébreux, des termes très forts sont employés : crucifier à nouveau le Seigneur Jésus, l’exposer à l’ignominie, fouler aux pieds le Fils de Dieu, tenir pour profane le sang de l’alliance, outrager l’Esprit de grâce. Certainement que ces termes définissent ce que sont les apostats. L’épitre aux Hébreux nous présente de façon magistrale la grandeur du Seigneur Jésus. Il est plus grand que les anges et Il nous emmène dans sa sphère de domination. Il est plus grand que Moïse car c’est Lui qui est l’architecte et le constructeur de Sa maison, de l’Eglise. Il est plus grand que Josué car Il nous emmène dans la conquête de notre héritage céleste, la transformation de notre âme à l’image de Christ. Il nous fait entrer dans le Repos céleste. Il est plus grand qu’Aaron et sa sacrificature. Son sang versé une fois pour toutes nous purifie de tout péché inconscient ou conscient, de tout péché involontaire ou volontaire, ce que ne pouvait faire le sang des taureaux et des boucs. Il est un sacrificateur qui n’a ni commencement de vie, ni fin de vie. Il est toujours vivant pour nous secourir, pour intercéder en notre faveur. Etant ainsi éblouis par Sa grandeur, l’on comprend que si l’on s’éloigne de Lui, si l’on considère que Sa personne n’est pas suffisante pour répondre aux besoins de l’homme, qu’il faille y ajouter par exemple la psychologie ou les méthodes humaines, alors c’est réellement fouler aux pieds le Fils de Dieu. Idem si l’on recherche de la puissance en languissant après un esprit qui serait le Saint Esprit mais qui n’attire plus les regards sur Christ, qui ne dévoile plus la grandeur et la toute suffisance de Christ. Alors effectivement, on se coupe soi-même du processus de sanctification et l’on arrivera au ciel sans être parvenu au but que Dieu s’était fixé pour nous.

  • Bonjour,
    J’arrive « par hasard » avec quelque retard… mais Jésus aussi semblait en avoir 🙂

    J’avoue ne pas avoir tout lu des nombreux et longs commentaires et peut-être que ce que je veux dire a déjà été partagé !?
    Moi aussi dans l’univers évangélique depuis plus de 40 ans, j’ai vu pas mal de choses, dont une plénitude de l’Esprit dans une ADD où je suis né spirituellement début des années 80, et où les signes et prodiges suivaient l’annonce de la parole. Savoir dans mon cas avoir reçu de la part du Seigneur bien des paroles prophétiques ou de connaissance et avoir été guéri d’un asthme chronique aigu développé jusqu’à m’asphyxier…

    Dans le versant négatif, ce que j’ai surtout vu est un glissement subtil (mais bien orchestré !) du voile – « la marque de l’autorité de l’homme sur la femme » en est-il dit en 1Corinthines 11 – de la tête des soeurs.
    Quand je suis arrivé dans l’assemblée toutes les soeurs y étaient voilées dans le cours desréunions. Puis j’ai entendu, avec la révolte d’un nouveau converti plein de feu, que les dirigeants du mouvement ADD (Assemblées De Dieu) demandaient un vote en vue d’entrer ou pas sous le couvert ou giron de la Fédération Protestante pour éviter d’être considérée comme une secte.
    Selon comme on présente les choses, on obtient le vote qu’on veut, et le mouvement s’est donnée une tête, une couverture – souillée, mitée, impure – pour paraître plus acceptable !

    C’est là je me souviens que très vite l’esprit du monde – déjà entré dans les mouvements réformés traditionnels – est entré dans l’assemblée notammentque l’air de « la libération » de la femme. Progressivement et presque sans qu’on le voit – c’est si peu de chose dans toute la doctrine évangélique la différence une tête nue ou couverte ! –
    Et cela a continué jusqu’à une généralisation, et de là – parce qu’un glissement n’est pas sans en entraîner un autre – on en est arrivé, les évangéliques dans la traîne des protestants, à se donner des pasteurs féminins.
    C’est très cool et tendance, il ne faut pas faire ringard si on veut que la fréquentation augmente !

    Et justement, les fréquentations diminuaient, et donc il fallait bien « faire quelque chose », chercher à mieux ressembler au monde pour ne pas dépérir ! Et c’est l’inverse de la bonne attitude, de repentance, de contrition, de remise en question, où on accepte de voir les vraies causes d’un retrait de la force de l’Esprit, jusqu’à même de sa personne toute entière.

    Et puisqu’il est parlé d’Hillsong, on a bien vu – mais l’a-t-on seulement aperçu, que ce mouvement est parti d’une femme pasteur ! Coïncidence !

    J’ai bien travaillé la question, jusqu’à voir que le Seigneur Dieu qui ne varie pas, a créé l’homme et la femme différents et différemment (mâle et femelle). Une différenciation qu’il entend maintenir jusqu’à la fin du temps de Sa Grâce.
    C’st pourquoi il inspiré Paul pour écrire sur ce sujet en deux paragraphes importants du Nouveau Testament.
    D’abord en 1 Corinthiens 11 – juste avant le passage lu presque tous les dimanches sur le mémorial du Repas du Seigneur : Difficile de faire mieux pour attirer le regard sur une prescription claire et nette quant à la pratique de la Nouvelle Alliance !
    et puis, dans une des dernières lettres du même, un rappel qui tient du testament, au sujet de la différence irréductible d’après Dieu entre l’homme et la femme encore sur terre. Ce qu’on peut lire en 1TImothée 2… au sujet de la fonction d’enseignant – que ce soit par un ministère de pasteur donc, ou de docteur.
    Et l’explication de cette opposition stricte à ne pas laisser une femme enseigner à des assemblées plénières (on ne parle pas de ce qu’elles peuvent faire de biblique entre elles et avec les enfants). L’argument ne tient pas de la culture et donc de l’espace-temps comme certains se défendent, mais d’une disposition d’ordre divine, pérenne, à cause de la façon dont la femme a été séduite – par sa sensibilité typiquement féminine – par le serpent ancien qui est toujours là (et prend même des allures de dragon dans les temps qui arrivent). C’est exactement comme si Dieu, qui voit le futur autant que le passé, avertissait que le Malin reviendrait de la même façon pour tenter de mettre la main sur son Corps de rachetés.
    Et il y résussit déjà si bien !

    Une « soeur » (!) pasteur que j’ai interpelée récemment alors qu’elle se tenait à la porte comme font les pasteurs après culte, a reculé de plus d’un mètre en entendant ma remarque, et d’une voix qui n’avait plus rien d’évangélique (ou de faussement angélique), m’a dit que si je cherchais une assemblée – j’étais là pour la première fois -, il fallait que j’aille voir ailleurs !
    …Et autres expériences de ce genre. Si cela intéresse quelqu’un j’en ai fait une étude très poussée de plusieurs dizaines de pages en 4 articles…

    Voilà ce que je pense du temps où nouq sommes, avec des rassemblements d’obédience protestante, dont beaucoup d’évangéliques, qui ne retiennent de la Parole de Dieu que ce qui est plaisant et ne gêne pas la mentalité qu’on tient du monde. Donc plus question de faire des disciples. Un signe de plus de la fin du premier épisode du temps de la grâce (le prochain retour de Jésus sur les nuées), avec une forme larvaire d’apostasie jusque dans les derniers bastions de l’Église vivante du Dieu vivant.
    Bien cordialement

    • Bonjour Trouiller,

      J’ai été bien contente de vous lire, alors que la ligne de conduite évangéliquement correcte, c’est de dire que ceux qui sont pour ordonner des femmes à des ministères d’autorité et ceux qui sont contre doivent surtout se respecter et garder l’unité en Christ puisque les 2 bords ont des arguments d’interprétation des textes bibliques qui se valent. Voilà, la Parole de Dieu ne permet pas de trancher ni pour un camp, ni pour l’autre, alors signons ensemble une charte d’unité ! Mais à ceux qui aiment la vérité, Dieu se révèle encore et il est évident que les 2 positions qui se contredisent ne peuvent pas être dans la pensée de Dieu toutes les deux.

      J’aimerais néanmoins apporter une précision à propos du pourquoi les femmes ne doivent pas prendre une position d’autorité dans l’église. Vous avez écrit : L’argument ne tient pas de la culture et donc de l’espace-temps comme certains se défendent, mais d’une disposition d’ordre divine, pérenne, à cause de la façon dont la femme a été séduite – par sa sensibilité typiquement féminine – par le serpent ancien qui est toujours là (et prend même des allures de dragon dans les temps qui arrivent). Et là, je ne suis pas d’accord avec vous. Il est écrit dans 1Ti2 :12-13 “Je ne permets pas à la femme d’enseigner, ni de prendre de l’autorité sur l’homme ; mais elle doit demeurer dans le silence. Car Adam a été formé le premier, Eve ensuite” Donc, ce n’est pas parce qu’Eve a été séduite par le serpent qu’elle ne doit pas être en position d’autorité par rapport à l’homme, mais c’est avant tout parce qu’il y a un ordre créationnel . C’est Dieu qui a décidé de créer l’homme en premier et cette hiérarchie (femme soumise à l’homme) est le reflet de la sainte hiérarchie inhérente à la Personne de Dieu Lui-même (Christ soumis à Dieu le Père 1Cor15 :28) 1Cor11:3 l’exprime aussi de façon très explicite :“Je veux cependant que vous sachiez que Christ est le chef de tout homme, que l’homme est le chef de la femme, et que Dieu est le chef de Christ. “ avec la dimension supplémentaire de la soumission de l’homme à Christ. Ensuite, il y a une 2ème raison pour laquelle la femme ne doit pas se hisser pas au-dessus de l’homme dans l’église qui est expliquée dans 1Cor11:7 “L’homme ne doit pas se couvrir la tête, puisqu’il est l’image et la gloire de Dieu, tandis que la femme est la gloire de l’homme. …10 C’est pourquoi la femme, à cause des anges, doit avoir sur la tête une marque de l’autorité dont elle dépend.” C’est très clair : Selon le symbolisme de Dieu, l’homme dans l’église représente l’image et la gloire de Dieu, tandis que la femme elle représente la gloire de l’homme. Et bien évidemment dans l’église, seul Dieu doit être honoré et glorifié, et non point l’homme et c’est ce qu’exprimaient les sœurs aux anges en se voilant. Et comme vous l’avez fait remarquer, dans la suite du chap 11 de 1Cor, il est question du symbole de la sainte scène. Alors pourquoi respecte t’on toujours encore le symbolisme du pain et du vin représentant le corps et le sang de Christ mais plus le symbolisme du voile de la femme ? Ce n’est pas cohérent.

      Dieu a donné la bonne part à la femme à mon sens. Elle peut exprimer l’obéissance joyeuse à Christ, la consécration d’un amour total pour le Seigneur. Elle peut prier, partager sa connaissance du Seigneur, encourager, soutenir les frères. La position d’enseignant, de conducteur par contre n’est pas très enviable. Il y a le revers de la médaille : Au jour du tribunal de Christ, il sera jugé plus sévèrement que les autres et aura des comptes à rendre quant aux progrès spirituels de ceux dont il a la charge. Ja3:1; He13:17

    • Bonjour Trouiller et merci pour votre témoignage au sujet de l’apostasie. Édifiant.

      Je réagis moi aussi sur le sujet du ministère féminin et je partage une réflexion au niveau du principe. Si l’épitre de Pierre parle de la femme comme « d’un vase plus faible », je ne pense pas que nous devions l’entendre dans le sens d’une infériorité spirituelle. C’est important de nous interroger sur la manière dont nous comprenons cette question. De mon point de vue, il serait sans doute préférable, à cause du contexte de la pensée de Pierre, d’entendre que l’auteur parle de fragilité et de vulnérabilité (impliquant un besoin de protection), ce qui n’est pas la même chose. L’adjectif « faible » véhicule une idée plus négative, à mon avis.

      Le commentaire de Lilli repose très justement le cadre du raisonnement de Paul : c’est parce que l’homme a été créé le premier, et que la femme a été tirée de lui (et pour lui), que la pré-éminence du masculin sur le féminin est établie.
      Et si le diable s’est attaqué à la femme, c’est surtout parce qu’elle tient l’ordre divin (de ne pas toucher au fruit de l’arbre de la connaissance du bien et du mal) de la bouche d’un tiers : son mari. Lui a entendu la Parole qui est sortie de la bouche de Dieu ; elle a entendu la parole de Dieu qui est rapportée par un tiers : là est le point de vulnérabilité spirituel. Et c’est universel dans les principes de la foi : chacun de nous doit connaître la voix du Berger, sinon nous suivrons n’importe qui. C’est le rhema.

      Le diable ne visait pas la femme, mais il visait à atteindre l’homme au travers de la femme (au travers de lui-même, ce qui nous ouvre un champ de réflexion encore plus grand). Séduite, elle a proposé du fruit à son mari, qui ne formula aucune opposition, si bien qu’il est permis de penser que sa révélation personnelle le rend plus coupable qu’elle : à grand pouvoir, grande responsabilité, comme disait je ne sais plus qui.

      Et au delà du ciblage de la femme pour atteindre l’homme, il y a une stratégie qui est tournée en réalité contre Dieu, dans une tentative d’injecter ou de faire naître le péché dans la nature divine (faite à son image).

      Maintenant sur la question de l’enseignement féminin, je vais peut-être vous étonner mais je fais partie de ceux qui pensent que c’est l’onction et le charisme qui authentifient l’appel ou le ministère. Mieux vaut une femme remplie de l’Esprit plutôt que dix hommes pasteurs fonctionnarisés.

      Si nous croyons que le ministère prophétique existe encore, alors Dieu est libre d’appeler une femme à ce ministère. Et un prophète ne fait pas que prononcer des sentences prophétiques pendant le culte, ou d’annoncer l’avenir. Il ramène le cœur des enfants vers leur Père, il reconstruit l’autel, il conduit le peuple sur les anciens sentiers. Il enseigne la voie droite…

      Je suis convaincu aujourd’hui que nous devons aimer et servir la Parole du Seigneur, mais sans jamais oublier de donner la priorité au Seigneur de la Parole. Et nous souvenir combien Jésus a pris à contre-pied ceux qui était sanglés et vissés dans la Lettre de Dieu. C’est un immense défi, avec de grandes difficultés et nous devons nous méfier des raisonnements évangéliques tout faits. Je veux être au service de la vie de l’Esprit, et cultiver ce désir afin que l’Esprit me rende capable de Le reconnaître lorsqu’il évolue sous mon radar religieux. bénédiction !

      • Bonjour Jérôme,

        Certainement que dans quelques années, vous direz qu’il vaille mieux avoir un homme pasteur rempli de l’Esprit que dix femmes pasteures fonctionnarisées. Heureusement que Dieu ne s’est pas incarné en Jésus -Christ dans notre siècle, car Il n’aurait pas su trancher s’Il devait naitre homme ou femme !

        La femme chrétienne peut prophétiser, cela est clairement affirmé dans les épitres de Paul. Le prophète ou la prophétesse est un “ porte-parole “ de Dieu. Il ou elle transmet à l’église la parole reçue de la part de Dieu pour l’église. D’ailleurs, vous l’avez très bien décrit le ministère prophétique.

        J’ai lu hier dans le Psaume 80 : 9 –20 “Tu avais arraché de l’Égypte une vigne ; Tu as chassé des nations, et tu l’as plantée. Tu as fait place devant elle : Elle a jeté des racines et rempli la terre ; … Pourquoi as-tu rompu ses clôtures, en sorte que tous les passants la dépouillent. Dieu des armées, reviens donc ! Regarde du haut des cieux, et vois ! considère cette vigne ! Protège ce que ta droite a planté, et le fils que tu t’es choisi !… Que ta main soit sur l’homme de ta droite, Sur le fils de l’homme que tu t’es choisi ! Et nous ne nous éloignerons plus de toi… Éternel, Dieu des armées, relève-nous ! Fais briller ta face, et nous serons sauvés ! “ Bien sûr, ce psaume parle d’Israël en premier lieu, mais l ’église est aussi la vigne du Seigneur. J’ai trouvé intéressant qu’il y soit dit que c’est Dieu Lui-même qui a rompu les clôtures, alors que c’est bien Israël qui s’est détourné de Dieu. Cela veut dire que finalement, à force de déplacer les clôtures de protections mises en place par Dieu autour de la vigne, c’est Dieu Lui-même qui accélère encore le mouvement de la destruction des clôtures. Et le remède, c’est que Dieu protège le Fils qu’Il s’est choisi, qu’Il mette Sa main sur le Fils de Sa droite. “Le témoignage de Jésus est l’esprit de prophétie”Ap19:10 Plaise à Dieu d’utiliser des femmes pour restaurer Son témoignage, pour reconstruire la muraille empêchant les principes et l’esprit du monde d’entrer dans l’église, alors le Fils de Dieu brillera à nouveau d’un éclat étincelant.

        Est-ce que Trouiller peut m’envoyer les articles qu’il a écrit sur le ministère pastoral féminin ? Je veux bien en prendre connaissance. Merci.

  • Bonjour à tous,

    Lili, vous dites : « Et comme vous l’avez fait remarquer, dans la suite du chap 11 de 1Cor, il est question du symbole de la sainte scène. Alors pourquoi respecte t’on toujours encore le symbolisme du pain et du vin représentant le corps et le sang de Christ mais plus le symbolisme du voile de la femme ? Ce n’est pas cohérent. »

    Je préfère parler de signe plutôt que de symbole, mais je vous affirme que la cohérence est respectée dans le sens ou le signe véritable de la sainte cène a été abandonnée autant que le signe de la couverture pour la femme.
    En effet, vous parlez du pain et du vin, mais je vous laisserai vérifier dans les 3 évangiles + 1 Cor 11, il n’est jamais question du « pain et du vin » mais bien du « pain et de la coupe ». Certes il s’agit d’une coupe de vin, mais ce que je veux dire c’est que le signe n’est pas le « vin », mais la « coupe » de vin.

    Or, dans une très grande majorité d’assemblées aujourd’hui on ne partage plus une coupe entre plusieurs, mais chacun prend son petit gobelet individuel. Le signe a bien été changé, donc sur ce point également la fidélité à la demande du Seigneur a été abandonnée.

    Ainsi comme l’a listé Trouiller, depuis 40 ans on a abandonnée le voile, la fidélité à la Sainte Cène, on a introduit de la musique charnelle, des femmes ont commencé à prendre une place que Dieu ne leur a pas donnée (au passage, les hommes n’ont-ils pas également délaissé la leur ?).
    On pourrait rajouter :
    – que la réunion de prière (où l’on avait du mal à prendre son tour tellement les prières fusaient) a été déserté.
    – que le divorce / remariage est presque devenu une norme
    – que les accommodements avec le péché vont bon train (bien qu’on mette la poussière sous le tapis).

    Mais tous ces points sont des choses apparentes, extérieures. Elles ne sont que les symptômes du mal intérieur : le refroidissement de l’amour pour le Seigneur prophétisé par Jésus dans Mat 24. Et précisons qu’aimer le Seigneur c’est garder ses commandements (Jn 14:23-24) => « Celui qui ne m’aime pas ne garde point mes paroles. » 

    Aujourd’hui il faut être un témoin du Seigneur au milieu des chrétiens, il faut vivre la Vérité sans compromis et annoncer le jugement à venir au dedans des églises. Il faut déclarer (avec sagesse mais aussi fermeté) que le Dieu qui a rejeté Saül parce qu’il avait offert un sacrifice (alors que ce n’était pas à lui de le faire), que le Dieu qui a sévèrement puni Nadab et Abihu pour avoir amené un feu étranger dans le tabernacle, Ce Dieu n’a pas changé et ne laissera pas non plus entrer dans le tabernacle céleste ceux qui veulent y amener des feux étrangers ou des désobéissances flagrantes à sa Parole.

    Jésus nous l’a annoncé d’avance : « **beaucoup** chercheront à entrer et ne le pourront pas » (Luc 13:24). Il nous a dit « beaucoup » …

    Mais il y a toujours un reste et c’est pour ce reste dont Jude nous parle (Jud 22-23) qu’il faut intercéder auprès du Seigneur. Apo 3:2 « Sois vigilant, et affermis le reste qui est près de mourir; car je n’ai pas trouvé tes oeuvres parfaites devant mon Dieu. »

    Bénédictions à tous

  • Bonjour
    On est tous appelés à édifier l’église hommes ou femmes, et cela se traduit par la mesure du don Christ en nous Eph 4v7, de l’onction et des dons.
    Mais je crois que la limite du ministère féminin se trouve dans la direction de l’église locale, l’autorité a été donné aux anciens pour conduire l’église et ils doivent juger de ce qui est dit et fait par les 5 ministères ou autre dans l’église locale.
    Je crois que prendre autorité sur l’homme c’est avoir une position d’ancien dans l’église, je crois que ce n’est pas permit à la femme.

    • Bonjour Michael

      Tant que cette édification ne contredit pas la Parole je n’y vois personnellement aucun problème. Prenons l’exemple d’une soeur qui va prêcher soit disant parce que l’Esprit le lui demande.. je pense qu’on peut y voir un problème doctrinal.. et d’inspiration..

      • Bonjour Jonathan
        Je ne reconnais pas le ministère féminin mais aussi celui de l’homme quand il est autocratique, mais quand celui-ci est soumis à d’autres et qui a pour but d’être un modèle de l’expression
        du cœur et de la vie du Seigneur pour l’edification de l’église.
        L’Eglise a besoin de pères et de mères selon le cœur de Dieu.
        Les sœurs qui ont reçu du Seigneur doivent se lever en tant que mère et pas rechercher une reconnaissance de titres et de fonctions
        Je penses en effet que la confirmation des cinq ministères et des anciens est pour l’homme, mais il y a des sœurs qui ont reçu du Seigneur et qui ont développé une grande sensibilité dans le prophétisme, l’enseignement, l’évangélisation.. elles peuvent apporter beaucoup.
        La responsabilité revient en fin de compte aux hommes qui ne doivent pas être vissé dans la lettre comme dit Jérôme, mais ils doivent discerner le ministère de la femme et lui donner un cadre pour qu’elle serve dans cet esprit doux et paisible qui est d’un grand prix devant le Seigneur,.

    • Et oui Michael je reste sans voix avec ton article… Je savais que ça existait mais là on sent que tout le monde est fier car « on s’ouvre à d’autres choses… On Sort de nos habitudes… De notre « religion » peut être. » .. c’est grave. Moi je comprends qu’on a certes une liberté dans l’Esprit mais que cette liberté s’exerce dans le champ d’application de la Parole . Et je n’ai pas l’impression de mettre Dieu dans une boîte en disant ça. Sa Parole est parfaite et nous n’avons besoin de rien d’autre..

      Pour revenir au sujet… Que dire… On a l’impression qu’il faut adapter l’Évangile aux gens pour les toucher.. mais c’est grave ! Si le coeur est prêt, l’Évangile sera semé dans la bonne terre et prendra racine… Que la personne soit gothique .. satanique.. du new âge.. bouddhiste.. athée.. et j’en passe.. c’est la puissance de Dieu pour celui qui croit ! On limite tellement Dieu..

      Je ne sais pas si tu connais la « metal mission » Michael mais ça illustre parfaitement ton article et mon propos.

      Que l’Éternel nous aide à rester centré sur la Vérité qui est Son Fils et Sa Parole. Amen.

  • Bonjour Jonathan,
    Je viens de découvrir la métal mission.
    De leurs dires, « ils ont le métal qui coule dans leurs veines », ils en sont « imprégnés » et en même temps ils croient en Dieu et se disent disciples du Christ.
    Pour faire court, « Ils ont le métal dans le sang et Dieu dans leurs coeurs ».
    Ils ont même une « métal bible »
    Ils sont aussi conscients que leur musique n’est pas neutre.
    Je ne mets pas en doute leur sincérité et le fait qu’ils ont été touchés par l’évangile, mais cela me fait penser à ce que disait Jesus dans la parabole de l’habit neuf et du viel habit. Luc5v36
    Prendre la nouveauté de vie en Christ et la faire concilier (coudre, marc2v21), avec « la vaine manière de vivre que l’on a héritée de nos pères », est insensé,
    Un attachement à l’ancienne vie nous aveugle quand à la PLÉNITUDE de cette nouveauté de vie en Christ et si cet attachement perdure, alors la séduction viens pour coudre le vieux et une partie du nouveau et la présenter comme acceptable pour l’Eglise, au nom de l’évangélisation des perdus.
    Le Seigneur ne fait pas la réparation de l’ancien avec une partie du nouveau, il n’y a pas de mélange, il fait toutes choses nouvelles… alléluia
    Si toute notre vie est sur l’autel, c’est là que l’on peut voir que le Père nous a donné un vêtement nouveau pur, parfait, sans tache, qui est Éternel, Christ en nous. Cela me donne envie de louer et d’adorer le Seigneur et de m’attacher aux choses d’en haut !
    Ce qui est de l’ancienne vie est passagé, terrestre, la nouveauté de vie est éternelle, céleste.
    Jesus a dit: « Et moi, quand j’aurai été élevé de la terre, j’attirerai tous les hommes à moi.» jn12v32
    C’est l’amour qui vient de la croix de Christ qui attire tous les hommes au Seigneur, pour naître de nouveau et marcher en nouveauté de vie.

    Comme tu le dit : « Que l’Éternel nous aide à rester centrés sur la Vérité qui est Son Fils et Sa Parole. Amen. »

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