Les mille visages de la haine spirituelle d’Israël — et l’enseignement pour l’Église

Dans les tableaux prophétiques de la fin des temps, le livre de l’Apocalypse montre la victoire finale sur la mort : « …et la mort et le séjour des morts furent jetés dans l’étang de feu. C’est la seconde mort, l’étang de feu » (20/14), mais il n’est rien dit de la haine et de la méchanceté, qui sont pourtant la cause de bien des souffrances, et de bien des meurtres. 

D’où provient la haine ? Comment est-elle apparue ? Et la haine d’Israël, d’où vient-elle ? Comment expliquer sa récurrence et son intensité ?

La haine, dès le commencement

La Bible met en scène le premier meurtre de l’histoire de l’humanité dans un contexte surprenant, quand on y réfléchit ; en effet, c’est le premier homme né d’une femme, Caïn, qui se rend coupable, par jalousie et par haine, du meurtre de son frère Abel, sur fond religieux, ce qui n’est pas le moins étonnant, puisque tout vient du fait que  Dieu avait approuvé l’un et pas l’autre.

Ainsi, l’histoire du monde n’a même pas le temps de commencer, de se déployer, que le premier meurtre est déjà là, et c’est un fratricide. Pour leur entrée en scène, la jalousie, la haine et le meurtre n’attendent pas, comme on aurait pu l’imaginer, d’être l’aboutissement d’un processus de corruption de l’humanité, s’établissant au bout de quelques générations : au contraire, l’irruption est soudaine et le mal est total, comme s’il était inutile d’attendre pour montrer que la famille humaine, née dans la dispensation du gouvernement humain à la suite à la Chute (et de la séparation d’avec Dieu), est corrompue irrémédiablement. Tout de suite, dès le début. Et la clé est une forme de jalousie spirituelle, religieuse, de la même nature que celle qui, finalement, provoquera la persécution de Jésus et celle de ses disciples.

Quel est le rapport avec la haine d’Israël, qui semble si particulière, et si puissante ? La réponse est simple : elle fonctionne de la même manière que l’histoire de Caïn et Abel, qui contient, en germe, les ingrédients qui vont être présents dans les différentes expressions de cet antagonisme tout au long de l’Histoire : deux frères (les sémites), une compétition spirituelle entre deux compréhensions de Dieu, (deux approches, qui engendreront deux religions), la jalousie, la haine, une persécution unilatérale, et la mort. 

Pour se convaincre de cette réalité prophétique, et pour tenter d’en comprendre les raisons et le mécanisme, il suffit de dérouler le fil de l’Histoire biblique, et de s’arrêter sur quelques étapes déterminantes, qui sont comme des balises laissées devant nos yeux pour construire une révélation.

Caïn et Abel : une compétition spirituelle qui ne dit pas son nom

On se souviendra ici du conflit qui opposa un jour le prophète Elie et les prophètes de Jézabel : ils sont engagés dans une compétition spirituelle, assumée par les deux parties, une concurrence religieuse entre les 400 représentants de Baal (le dieu des Cananéen, la Palestine de l’époque), et le représentant de l’Éternel. L’enjeu, c’était la légitimité suprême devant le peuple, c’est pourquoi on en appela au jugement divin. La suite nous la connaissons : le peuple a vu sur quel autel le feu du ciel est descendu, et le rapport de force s’est inversé, le pouvoir a basculé, avec l’effondrement de la fausse religion qui dominait sans partage. 

Dans la compétition spirituelle entre Caïn et Abel, l’approbation divine a conféré à ce dernier, de fait, un ascendant sur son frère, malgré le droit d’aîné de ce dernier. Peut-être que le feu du ciel est tombé sur l’autel de l’un et pas sur l’autre, mais quoi qu’il en soit, cette expérience a été vécue comme un rejet et une humiliation douloureuse : « Caïn fut très irrité, et son visage fut abattu » (ch. 4). 

Parce qu’une question de pouvoir est forcément liée à cet épisode, même si le Texte n’en parle pas : l’héritage de l’autorité sur tout. Et c’est cela qui a fait d’Abel une menace pour Caïn, et qui a motivé, dans sa jalousie, la nécessité de le faire disparaître. Sa présence, son existence même était devenue insupportable — tout comme Joseph, fils de Jacob, sera soustrait, éliminé de la famille par ses frères, jaloux de son appel et de son onction.

En résumé : c’est la jalousie qui est la cause, et c’est la bénédiction de l’élection qui est le déclencheur de la persécution, sur la base d’un conflit de pouvoir et d’autorité inhérent à l’approbation divine. 

Et la réaction en chaîne (jalousie, persécution, volonté d’effacement) est systématique ; elle se produit dès que les oints sont pressentis, distingués, reconnus. Parce qu’ils sont une menace pour le désordre établi. Les persécuteurs ne se rendent pas forcément compte du mécanisme de la haine, et ne reconnaîtraient probablement pas sa vraie nature. Pourtant c’est bien une mentalité, qui provient d’un esprit qu’on peut qualifier d’antichrist, dans le sens d’anti-oints.

Isaac et Ismaël

L’histoire d’Isaac et Ismaël offre la même configuration, propice à l’expression du même antagonisme, pour les mêmes raisons : ils sont les deux frères d’un même père, Abraham. Ismaël est l’aîné, et sa naissance est naturelle (par la servante de Sarah). Isaac est le second, et sa naissance est surnaturelle car sa mère était stérile. Le signe de Dieu est sur lui. Et là encore, l’aîné va persécuter le second, au point d’être écarté, chassé, et sa vie sera marquée par le rejet, comme le prophétise l’ange de l’Éternel : « Il sera un âne sauvage; sa main sera contre tous, et la main de tous sera contre lui » (Genèse 16/12). 

L’apôtre Paul a développé cette allégorie, dans une autre perspective (voir Galates 4). Ici, l’antagonisme entre ces deux frères est utilisé pour illustrer le propos initial : la jalousie liée à l’élection va provoquer une division, une haine, et une persécution, qui va s’auto-alimenter dans toute l’Histoire, car Ismaël va devenir le père de nations qui vont être presque systématiquement les adversaires et les persécuteurs d’Israël (Kedar, Madian, …) — c’est d’ailleurs aux ismaélites que Joseph sera vendu par ses frères. 

Mais c’est bien davantage dans le fait qu’Ismaël est devenu le point d’origine de l’Islam (même si ce n’est pas de son fait) que nous voyons dans sa postérité l’expression d’une aversion et d’une persécution historique. Car l’Islam est devenu, par ses extrêmes, un canal de la haine contre Israël, un instrument de motivation antisémite, et un catalyseur de la violence. C’est une déclinaison du même esprit que dans le cas de Caïn et Abel.

Jacob et Esaü

Ici, la constante des deux frères en conflit spirituel se répète, à ce détail près qu’ils sont jumeaux. Esaü est reconnu comme le premier, c’est-à-dire celui qui, selon la tradition, doit être l’héritier principal, non seulement du patrimoine, mais de l’autorité spirituelle, qui inclut le pouvoir de bénir et de maudire (une forme de sacrificature). Cependant, l’histoire nous montre dans la suite que la faveur de Dieu est sur Jacob (parce qu’il cherche l’Éternel), qui va tout faire — sur les conseils de sa mère — pour voler la bénédiction de l’héritage de l’aîné. 

L’aversion sera donc présente dans la relation des deux frères, la haine aussi (Esaü veut tuer Jacob[1]), mais ils se réconcilieront. Quant à l’antagonisme spirituel, et à la persécution, ils s’exprimeront au travers de leurs postérités respectives : Jacob deviendra Israël, et Esaü deviendra Edom, qui sera compté parmi les adversaires d’Israël[2] et qui s’associera souvent à ses ennemis (avec Moab et Amon). D’Esaü naîtra Amalek.

En résumé : trois frères aînés (Caïn, Ismaël, Esaü), qui sont plutôt des hommes de guerre, tournés vers le pouvoir, face à trois cadets (Abel, Isaac, Jacob), vulnérables, tournés vers la révélation de l’Éternel et un héritage spirituel. 

« Mais ce qui est spirituel n’est pas le premier, c’est ce qui est animal; ce qui est spirituel vient ensuite » (1 Corinthiens 15/46).

Amalek : une autre représentation antichrist

Comme on le constate dans ces trois générations, l’élection divine suscite une réaction de jalousie et de violence. Elle est à la fois charnelle (tout se passe à l’intérieur de la famille) et spirituelle, parce que l’entrée en scène des oints de Dieu suscite une opposition spirituelle à Dieu et à son dessein — et pas seulement aux personnes.

Les instruments de Dieu — qui sont particulièrement incarnés par Israël dans le propos présent — se retrouvent impliqués malgré eux dans un conflit spirituel qui les dépasse. 

L’une des représentations les plus emblématiques de cet antagonisme charnel et spirituel (qui peut se traduire par une volonté génocidaire) est celle d’Amalek, de la lignée d’Esaü, qui est l’objet de déclarations divines et de prophéties : « et il dit: Parce que Jah a juré, l’Éternel aura la guerre contre Amalek de génération en génération » (Ex. 17/16). Amalek est un canal privilégié d’un antisémitisme qu’il semble porter dans son ADN, raison pour laquelle Dieu se prononce pour sa destruction : « Balaam vit Amalek. Il prononça son oracle, et dit: Amalek est la première des nations, mais un jour il sera détruit » (Nombres 24/20). 

L’un des descendants d’Amalek est Haman, qui, dans le livre d’Esther, est celui qui conçut une « solution finale » contre les juifs de l’empire Persec’est-à-dire l’ensemble des juifs du monde entier de son époque.

On comprend mieux la déclaration divine du Deutéronome : « « Souviens-toi de ce que te fit Amalek pendant le voyage lors de votre sortie d’Égypte … Quand donc l’éternel ton Dieu, t’aura délivré de tous les ennemis qui t’entourent, et qu’il t’aura assuré la sécurité dans le pays qu’il te donne en héritage pour que tu en prennes possession, tu effaceras la mémoire d’Amalek, de dessous le ciel. Ne l’oublie pas » (Deutéronome 27/17 et 19). 

Chronologiquement, à chaque fois qu’une idéologie antichrist a tenté de détruire les juifs et d’effacer leur mémoire, il en est sorti une victoire :  le plan d’Haman s’est retourné contre lui, l’Holocauste du 20è siècle a provoqué une onde mondiale qui entraîné la renaissance d’Israël, et c’est de la postérité d’Ève que s’est levé Celui qui a écrasé la tête du Serpent ancien

Les multiples implications cachées des puissances antichrist

La postérité Caïnite, ou Ismaélite ou encore Amalécite, est en guerre contre les oints de Dieu, c’est-à-dire les porteurs de la révélation du Dieu vivant. Mais ce ne sont que des émanations d’une volonté spirituelle.  

Dans l’histoire de Moïse, le meurtre des garçons juifs de sa génération vise à contenir la démographie des enfants d’Israël et à les affaiblir, mais en réalité, comme on le comprend avec le recul, cette mesure est une tentative antichrist d’empêcher la prophétie donnée à Abraham de s’accomplir (Genèse 15/13[3]), parce qu’on s’approchait de l’échéance des 400 ans. 

Globalement, le ciblage du masculin est probablement un signe, un prélude funeste, qui peut faire écho avec ce que nous constatons dans la société de la fin ou de la pré-fin.

De même dans l’histoire de Jésus : les enfants mâles sont assassinés par décision d’Hérode — qui était justement Édomite, descendant d’Esaü — pour empêcher la venue et l’avènement du Messie. L’enjeu est universel, et si les instruments antichrist ne savent pas ce qu’ils font, « la puissance spirituelle de méchanceté qui est dans les lieux célestes[4] » sait que le salut du Monde doit venir des juifs (Jean 4/22). 

Enfin, c’est la jalousie des religieux qui est le moteur de l’opposition à Christ, son arrestation et de sa condamnation à mort. 

L’une des visions de l’Apocalypse (12) illustre bien cette action spirituelle de l’anti-volonté divine : 

« Un grand signe parut dans le ciel: une femme enveloppée du soleil, la lune sous ses pieds, et une couronne de douze étoiles sur sa tête. 2Elle était enceinte, et elle criait, étant en travail et dans les douleurs de l’enfantement. 3Un autre signe parut encore dans le ciel; et voici, c’était un grand dragon rouge, ayant sept têtes et dix cornes, et sur ses têtes sept diadèmes. 4Sa queue entraînait le tiers des étoiles du ciel, et les jetait sur la terre. Le dragon se tint devant la femme qui allait enfanter, afin de dévorer son enfant, lorsqu’elle aurait enfanté. 5Elle enfanta un fils, qui doit paître toutes les nations avec une verge de fer. Et son enfant fut enlevé vers Dieu et vers son trône. 6Et la femme s’enfuit dans le désert, où elle avait un lieu préparé par Dieu, afin qu’elle y fût nourrie pendant mille deux cent soixante jours » … « 13Quand le dragon vit qu’il avait été précipité sur la terre, il poursuivit la femme qui avait enfanté l’enfant mâle. 14Et les deux ailes du grand aigle furent données à la femme, afin qu’elle s’envolât au désert, vers son lieu, où elle est nourrie un temps, des temps, et la moitié d’un temps, loin de la face du serpent. 15Et, de sa bouche, le serpent lança de l’eau comme un fleuve derrière la femme, afin de l’entraîner par le fleuve. 16Et la terre secourut la femme, et la terre ouvrit sa bouche et engloutit le fleuve que le dragon avait lancé de sa bouche. 17Et le dragon fut irrité contre la femme, et il s’en alla faire la guerre aux restes de sa postérité, à ceux qui gardent les commandements de Dieu et qui ont le témoignage de Jésus».

Tout est dit.

Cependant certaines choses doivent également être rappelées à propos de l’Israël terrestre, car son élection divine ne signifie pas absolution par défaut, et sa persécution ne signifie pas sa victimisation. La Bible ne fait pas d’angélisme sur ce sujet, et nous ne devons pas en faire non plus.

Les jugements de l’Israël terrestre 

Les persécutions d’Israël, en tant que dépositaire des oracles de Dieu, sont une évidence spirituelle et historique. Mais ce n’est pas la seule raison. En effet, c’est souvent l’incrédulité du peuple de Dieu, ses désobéissances, ses rebellions, et son apostasie, qui sont les causes de ses malheurs, de ses abaissements, de ses chutes et captivités.

L’Ancien Testament est clair sur le statut d’Israël, dont l’avenir parmi les nations est dévoilé à l’avance dans le livre du Deutéronome, au chapitre 28. Tout est écrit en détail à propos de son destin, et rien ne manque de ce qui se produira dans toute son histoire. En découvrant le tableau des conséquences de l’obéissance et de la désobéissance, de la foi et de l’apostasie, beaucoup de choses s’éclairent dans de nombreux évènements historiques. Et ce sujet ne concerne pas qu’Israël, mais par extension tout instrument de Dieu, qui se trouve greffé sur le cep (Romains 11/17).

On découvre donc qu’Israël est tout à la fois l’objet de l’amour de Dieu, qui est fidèle à l’alliance faite avec Abraham, comme révélé par exemple dans les prophéties de Balaam) et en même temps, Israël doit récolter ce qu’il sème, c’est une loi inchangeable. 

« Ainsi parle l’Eternel: Il a trouvé grâce dans le désert, Le peuple de ceux qui ont échappé au glaive; Israël marche vers son lieu de repos. De loin l’Eternel se montre à moi: Je t’aime d’un amour éternel; C’est pourquoi je te conserve ma bonté. Je te rétablirai encore, et tu seras rétablie, Vierge d’Israël! » (Jérémie 31/2 à 4).

Dans le temps présent et dans les temps à venir, l’Israël terrestre est à la fois la prunelle de l’œil de Dieu[5] et l’objet de son courroux : il condamne Jérusalem sans appel, qui est pour lui comme Sodome[6], raison pour laquelle il rassemble lui-même les nations contre la ville[7], et en même temps il est Celui qui revient et qui sauve, en posant ses pieds sur la montagne des oliviers[8].

Selon l’angle de considération biblique adopté, on penche du côté d’une condamnation ou d’une absolution d’Israël, mais la vérité est plus complexe. Pour le moment, les os desséchés de la vision d’Ezéchiel (37) ont été rassemblés, mais l’Esprit doit venir encore, après un certain nombre d’évènements dont quelques-uns sont dramatiques.

Conclusion : le conflit perpétuel du religieux et du spirituel

Comme on l’a vu, il est important de faire une distinction entre le domaine religieux et le domaine spirituel. La jalousie qui s’est exprimée dans les exemples cités précédemment, en relation avec l’élection de Dieu[9], ne peut PAS faire partie du domaine spirituel, mais relève du religieux, c’est-à-dire de l’administration humaine du divin.

Le domaine religieux a un rôle à jouer parce qu’il est un lien entre Dieu et les hommes (religion = religare qui signifie relier), mais sans une rencontre personnelle et individuelle avec le Seigneur de la vie, la religion est impuissante à sauver. C’est dans le domaine spirituel que Dieu se rencontre avec nous, et c’est dans le domaine spirituel qu’il se forme une Épouse. La Jérusalem terrestre est un bon exemple de ce que peut construire le religieux, sans parvenir à éviter les compromis et les corruptions. Mais c’est du ciel que doit venir la vraie Jérusalem, pour implanter sur Terre une nouvelle société de l’Esprit : « Et celui qui était assis sur le trône dit: Voici, je fais toutes choses nouvelles. Et il dit: Ecris; car ces paroles sont certaines et véritables » (Apocalypse 21/5). 

.

.

JérômePrekel2024©www.lesarment.com


[1] Genèse 27/42 : « On rapporta à Rebecca les paroles d’Esaü, son fils aîné. Elle fit alors appeler Jacob, son fils cadet, et elle lui dit: Voici, Esaü, ton frère, veut tirer vengeance de toi, en te tuant. »

[2] Malachie 1/4 : « Si Édom dit: Nous sommes détruits, mais nous rebâtirons ce qui est ruiné, -ainsi dit l’Éternel des armées: Ils bâtiront, mais moi, je renverserai, et on les appellera contrée de méchanceté, et le peuple contre lequel l’Éternel est indigné à toujours. »

[3] Genèse 15/13 : « Et l’Eternel dit à Abram: Sache que tes descendants seront étrangers dans un pays qui ne sera point à eux; ils y seront asservis, et on les opprimera pendant quatre cents ans. 14Mais je jugerai la nation à laquelle ils seront asservis, et ils sortiront ensuite avec de grandes richesses.… »

[4] Ephésiens 6/12 : « car notre lutte n’est pas contre le sang et la chair, mais contre les principautés, contre les autorités, contre les dominateurs de ces ténèbres, contre la puissance spirituelle de méchanceté qui est dans les lieux célestes ».

[5] Zacharie 2/8 : « Car ainsi parle l’Eternel des armées: Après cela, viendra la gloire! Il m’a envoyé vers les nations qui vous ont dépouillés; Car celui qui vous touche touche la prunelle de son œil ».

[6] Apocalypse 11/8 : « Et leurs cadavres seront sur la place de la grande ville, qui est appelée, dans un sens spirituel, Sodome et Egypte, là même où leur Seigneur a été crucifié. »

[7] Zacharie 14/1 : « Voici, le jour de l’Eternel arrive, et tes dépouilles seront partagées au milieu de toi. Je rassemblerai toutes les nations pour qu’elles attaquent Jérusalem; la ville sera prise, les maisons seront pillées, et les femmes violées; la moitié de la ville ira en captivité, mais le reste du peuple ne sera pas exterminé de la ville. »

[8] Zacharie 14/3 : « 3L’Eternel paraîtra, et il combattra ces nations, Comme il combat au jour de la bataille. 4Ses pieds se poseront en ce jour sur la montagne des oliviers, Qui est vis-à-vis de Jérusalem, du côté de l’orient »

[9] L’élection de Dieu est entendue ici dans le sens d’une réponse divine à la foi : « Par la foi, Abel offrit à Dieu un plus excellent sacrifice que Cain, et par ce sacrifice il a reçu le témoignage d’être juste, Dieu rendant témoignage à ses dons ». Caïn a suivi son instinct religieux, fixant un cadre humain à Dieu, tandis qu’Abel a puisé dans la révélation transmise par ses parents (le sacrifice du premier animal pour couvrir leur nudité) pour entrer dans le cadre divin. Isaac a montré par ses œuvres qu’il voulait être fidèle à la foi d’Abraham, tandis qu’Ismaël a divergé. Jacob a montré qu’il cherchait Dieu et qu’il voulait être « cohéritier de la même promesse ». 

[10] Apocalypse 14/6 : « Je vis un autre ange qui volait par le milieu du ciel, ayant un Evangile éternel, pour l’annoncer aux habitants de la terre, à toute nation, à toute tribu, à toute langue, et à tout peuple. »

17 comments On Les mille visages de la haine spirituelle d’Israël — et l’enseignement pour l’Église

  • Excellent merci , il se trouve que ces derniers jours je faisais moi aussi dans mes méditations ce chemin fil conducteur dans la bible sur le probleme de la jalousie depuis Adam et Eve…..et j’ai beaucoup prié pour que le Seigneur me montre comment comprendre ces réalités depuis le début de la révélation biblique….J’ai bien du mal à accepter ces réalités qui sont des montagnes de souffrances que nous aimerions voir Jésus et son Saint Esprit abréger. Ce soir en lisant votre lecture des écris et votre explication interprétation des textes, je trouve un peu de paix interieure…. car je reconnais que votre lecture est juste…. Mais voilà jusque à quand Seigneur toutes ces souffrances , tous ces enfants qui souffrent …je n’arrive pas à supporter la souffrance des enfants ,j’ai tellement mal Seigneur….Mais il faut que les temps s’accomplissent pour que parvienne l’apparition de l’épouse spirituelle de l’Agneau …….VOTRE MESSAGE ME FAIT BEAUCOUP DE BIEN CE SOIR .Seul l’Agneau et l’établissement de son règne par l’Esprit peut régler le probleme et la jalousie qu il y a entre les deux fils d’Abraham , c’est Jésus qui a donné sa vie pour notre réconciliation avec le Père Adonaï , et ce salut vient de Dieu qui offre son fils pour effacer nos fautes qui nous empêchent de nous aimer et nous pardonner .
    Galates 3 .
    19Pourquoi donc la loi? Elle a été donnée ensuite à cause des transgressions, jusqu’à ce que vînt la postérité à qui la promesse avait été faite; elle a été promulguée par des anges, au moyen d’un médiateur. 20Or, le médiateur n’est pas médiateur d’un seul, tandis que Dieu est un seul. 21La loi est-elle donc contre les promesses de Dieu? Loin de là! S’il eût été donné une loi qui pût procurer la vie, la justice viendrait réellement de la loi. 22Mais l’Écriture a tout renfermé sous le péché, afin que ce qui avait été promis fût donné par la foi en Jésus-Christ à ceux qui croient.

    23Avant que la foi vînt, nous étions enfermés sous la garde de la loi, en vue de la foi qui devait être révélée. 24Ainsi la loi a été comme un pédagogue pour nous conduire à Christ, afin que nous fussions justifiés par la foi. 25La foi étant venue, nous ne sommes plus sous ce pédagogue 26Car vous êtes tous fils de Dieu par la foi en Jésus-Christ; 27vous tous, qui avez été baptisés en Christ, vous avez revêtu Christ. 28Il n’y a plus ni Juif ni Grec, il n’y a plus ni esclave ni libre, il n’y a plus ni homme ni femme; car tous vous êtes un en Jésus-Christ. 29Et si vous êtes à Christ, vous êtes donc la postérité d’Abraham, héritiers selon la promesse.
    Apocalypse 22
    …16Moi, Jésus, j’ai envoyé mon ange pour vous attester ces choses dans les Églises. Je suis le rejeton et la postérité de David, l’étoile brillante du matin. 17Et l’Esprit et l’épouse disent: Viens. Et que celui qui entend dise: Viens. Et que celui qui a soif vienne; que celui qui veut, prenne de l’eau de la vie, gratuitement.

  • Bonjour
    Juste un message pour ajouter qu’à moi aussi, cet article a été fort enrichissant et éclairant. Merci beaucoup 🙂

    (Une petite coquille : dans le chapitre sur Jacob et Esaü, la citation provient de 1Cor 15:46 et non 15:6)

    • Bonjour Jeanne, et merci pour le commentaire. À une époque où nous lisons tous beaucoup de choses, avec peu de temps, et souvent sur des écrans trop petits, votre niveau de lecture se fait rare (coquille sur le verset) ! C’est corrigé, merci.

  • Merci Jérôme pour ce texte.
    Tout ce qui est humain est frelaté car œuvre de chair, y compris la religion.
    Dans les prières je dis souvent : « viens Seigneur Jésus ». Mais en attendant son glorieux retour et la Jerusalem céleste, travaillons à porter partout l’évangile, car la nuit vient, avant que la lumière du ciel triomphe.

  • Un commentaire, que dis-je : Une étude remarquable de la place spirituelle de l’Israël de Dieu dans la bible.
    Je suis moi aussi grandement édifié par cette étude qui nous donne la vision du plan de Dieu d’une manière globale.
    Jérôme, encore un texte qui nous permet de lire correctement les balises sûres des faits prophétiques, lesquelles peuvent nous garder de l’Israélophobie des nations et nous protéger de l’Israélolatrie du christianisme charnel. (Selon votre expression)
    Un travail particulièrement remarquable. Je ne veux pas être avare de compliments
    Serait-il possible d’avoir un petit développement sur le passage cité d’Apocalypse 12.
    Encore un grand merci.
    Armand Fabre

    • Bonjour Armand et merci pour les encouragements. J’ai laissé volontairement la citation d’Apocalypse 12 sans commentaires, pour laisser le lecteur recevoir de l’Esprit de Dieu ce qui contribue à l’éclairage du propos de l’article. Même si on n’est pas un spécialiste de l’Apocalypse, on sent à la lecture de ce chapitre combien il s’inscrit dans la logique du conflit spirituel et de la haine contre les oints (les saints).
      Pour ce qui est d’un développement spécifique d’Apoc. 12, il existe plusieurs orientations d’interprétations, concernant l’identification de la femme : pour certains c’est l’Israël de l’Ancien Testament, et pour d’autres c’est l’Israël de Dieu (qui pourrait intégrer des croyants de tous les âges), et pour d’autres encore, c’est l’Église historique (ce qui revient un peu au même). On comprend que selon l’axe choisi, les développement seront sensiblement différents. J’aime bien l’approche de Frédéric Godet :

      « Une femme est en travail, donnant le jour à un fils, celui qui doit paître les nations avec une verge de fer. Au point où la vision apocalyptique nous a conduits, il est impossible de voir là l’emblème de la théocratie juive enfantant Jésus comme Messie. Cette femme vêtue de l’éclat du soleil, c’est l’Église ou le royaume des cieux comme église (le terme de royaume en grec est féminin), et ce fils qu’elle met au monde, c’est le Messie, non en tant que le faible et pauvre Jésus, mais comme prêt à reparaître en qualité de roi et de juge. Satan, qui occupe encore dans les régions célestes une position élevée, voudrait empêcher l’événement qui s’approche ; c’est ce qui est représenté par la tentative d’engloutir l’enfant ; mais celui-ci est mis au-dessus de toutes ses atteintes. Le règne de Dieu menacé sera conservé miraculeusement pendant tout le temps de la souveraineté de l’Antéchrist. Au lieu de l’apparition du Christ, que Satan est parvenu à prévenir, a lieu maintenant celle du faux Christ, préparée dans la seconde partie du chapitre 12 et décrite au chapitre 13. Michaël, le champion de Dieu, le défenseur du monothéisme, attaque Satan, l’auteur du paganisme, pour lui ôter le reste du pouvoir divin qu’il possède encore dans les régions supérieures ; il le précipite de sa position élevée et le jette sur la terre. Celui-ci, pour se venger, évoque alors du sein des mers, c’est-à-dire du milieu des peuples, l’Antéchrist, son instrument pour livrer au règne de Christ ici-bas une lutte suprême (la vraie leçon 12.18 paraît être : Et il se tint (et non pas : je me tins) sur le sable de la mer). »

  • Ces derniers temps, le diable ne prend même plus la peine de se cacher comme il a toujours fait. Il n’y a qu’à voir ce qu’il s’est passé à l’Eurovision !

  • Merci au Sarment pour cette double étude au sujet d’Israël, que je crois aussi scripturaire qu’inspirée (et en effet Jérôme, quand on ne trouve pas les ressources que l’on cherche, parfois autant les écrire soi-même ^^).

    Petite anecdote : quelques jours AVANT la parution de cette double étude, je « tombais » sur le Psaume 98:3 : « L’Eternel se souvient de son amour et de sa bienveillance à l’égard d’Israël. Jusqu’au bout de la terre, on a vu le salut qui vient de notre Dieu. »
    Je prie Dieu d’aider tous ceux qui se réclament de Son nom à partager Son coeur, et donc à avoir, comme lui, « de l’amour et de la bienveillance à l’égard d’Israël », ce peuple « aimé à cause de leurs pères », comme le rappelait un frère fidèle (et juif) (Romains 11:28).
    Après tout, puisque Dieu lui-même l’affirme à Israël : « Dans un débordement de colère, je m’étais un instant caché à toi, mais avec un amour éternel j’aurai compassion de toi, dit l’Eternel, celui qui te rachète » (Esaïe 54:8) – ne devrions-nous pas oeuvrer, au moins par nos prières, sinon par notre témoignage, à la réconciliation d’Israël avec Dieu ? La repentance de toute la nation d’Israël, en effet, est le signe ultime (ou la condition – mais n’est-ce pas la même chose ?) de l’avènement en gloire de Jésus ! (je laisse les curieux étudier Romains 11 ^^)

    • Bonjour Nicolas , comme j ‘aime Romains 11 ….. OUI il faut prier, guidé par la parole et le Saint Esprit , et personnellement j ‘interviens sur les médias Facebook pour dire la vérité , concernant Israël . Je vais souvent chercher dans les médias juifs et je poste sur les médias français ….Que dans ces temps terribles où tout se soulève contre le peuple élu , nous puissions rester à leur côté par amour pour Yeshoua et pour le peuple élu, dans la puissance agissante du Saint Esprit . Nous connaissons des juifs messianiques qui travaillent d ‘arrache pieds pour Yeshoua au milieu d’Israël. Ils sont un parfum de bonne odeur pour ce merveilleux pays .

    • Merci Nicolas, tu as parfaitement raison de le rappeler : les chrétiens ont une place à prendre (et à occuper) dans la prière, et le sujet d’Israël en fait évidemment partie. Il ne s’agit pas juste d’une ligne sur une liste, mais d’une intercession, d’un fardeau, et ce n’est pas donné à tout le monde. Un fardeau de prière ou d’intercession, c’est un poids sur notre esprit, quelque chose qui revient et qui tourne dans le cœur, et la seule chose qui nous soulage, c’est de prier. Et quand on le comprend, on peut entrer dans une prière différente, d’une intensité différente, jusqu’à ce que le fardeau se retire.
      J’ai écrit ce que j’avais sur le cœur en essayant de transmettre un sentiment spirituel, et bien sûr dans l’espoir de contribuer à une réflexion spirituelle globale. Pour que ce point de vue soit partagé, diffusé, et au besoin confronté.
      ***
      Pour les chrétiens nés de nouveau, la question ne se réduira jamais à être pour ou contre Israël. Ce n’est pas le sujet. Nous sommes pour Christ, et cette position pour lui, à côté de lui et en lui nous amènera forcément à nous retrouver contre les puissances antichrist. Et à prendre position contre elles, dans un combat qui n’est pas charnel, comme dit Paul aux Ephésiens.

  • Bonjour
    Si on met en parallèle Genèse 37 verset 9 et 10, et Apocalypse 12 verset 1, il semblerait que la femme corresponde au peuple élu, l’Israël de l’Ancien Testament. D’ailleurs le patriarche Jacob ne donne-t-il pas lui-même l’interprétation du rêve de Joseph en attribuant les symboles du rêve à sa propre famille, dans Genèse 37 verset 10? Bonne journée.

  • Bel enseignement très édifiant.
    J’aime bien la fin sur les jugements d’Israël en effet notre appel ne permet pas de croire que notre Dieu et notre Seigneur vont se souiller ou faire des concessions il y a un exemple biblique qui en parle bien: Exode 3: 1-22 et Exode 4: 24-26
    Encore merci
    JM

  • Merci JM et Dany. Comme vous je crois que la Parole de Dieu contient absolument tout ce dont nous avons besoin pour nous éclairer, nous conduire, nous délivrer et guérir l’humanité de ses aveuglements, de sa surdité, de ses infirmités et de son état de mort spirituelle. QDVB

Leave a reply:

Your email address will not be published.

Site Footer