Lorsque les Hébreux furent délivrés de l’esclavage de Pharaon et sortirent d’Egypte, c’est à une montagne que l’Eternel les conduisit, par le chemin du désert : vers le Sinaï.
C’était un endroit très particulier, un lieu choisi d’avance par Dieu pour y rencontrer l’homme et se révéler à lui. Sur cette montagne, L’Eternel a parlé à Moïse, et s’est adressé au peuple dans son ensemble.
Les choses ont-elles changé ? Pour nous qui sommes en pélerinage sur la terre, et qui nous approchons du jour de notre rencontre avec Lui, c’est encore et toujours à une « montagne spirituelle » que nous sommes appelés. Car en nous approchant du Seigneur et de sa Parole, en nous convertissant et nous faisant baptiser pour Son Nom, nous n’avons pas intégré une religion, mais nous sommes venus «à la montagne de Sion; et à la cité du Dieu vivant, la Jérusalem céleste; et à des myriades d’anges, l’assemblée universelle» (Hébreux 12:22), pour voir et entendre, goûter que le Seigneur est bon (1 Pi. 2/3), et acquérir ainsi la démonstration intérieure que l’Eternel est vivant.
Pour recevoir cette grande bénédiction, et passer de stade simplement religieux au stade spirituel, nous sommes invité par le Seigneur à nous détourner de nos voies et de nos habitudes, comme Moïse le fit en son temps pour vérifier ce qu’il entrevoyait (Exode 3/3), afin d’y recevoir son puissant appel. A cet égard, la vie de Jésus est un puissant exemple :
Où se tenait-il, la plupart du temps, à l’écart ? sur une montagne (Matthieu 8/1,14/23, 15/29, 17/1), et souvent la nuit. c’est là qu’il puisait l’énergie que nous voyons s’exprimer à chaque page de l’évangile.
Les religions ont démontré au cours des âges leur incapacité à changer le monde et à le rendre meilleur. Il n’est pas étonnant qu’elles soient regardées comme des refuges pour les âmes crédules. Même le christianisme, dans son sens le plus large, n’a pas réussi à refléter l’image d’un Dieu vivant, et ce que l’homme de la rue retient, c’est souvent un magma d’injustices perpétrées au cours de l’Histoire, par ceux qui prétendaient connaître Dieu.
A cause de ces terribles erreurs, et de celles qui continuent d’être perpétrées aujourd’hui, le nom de l’Eternel est profané, et sa grâce en est méprisée, insultée.
Nous avons donc toujours besoin de revenir à la montagne de l’Eternel, car c’est là seulement qu’il sera pourvu à tout ce dont nous avons besoin pour exhaler le parfum de Sa vie. C’est seulement là que nous devenons de vrais témoins.
Beaucoup de choses peuvent être imitées par la religion, qui empruntera sans complexe tout ce qui pourra être capté des apparences de la vie spirituelle authentique. Mais il est une chose qui demeurera inimitable à toujours, c’est la vie de Dieu. Cela seul distinguera les enfants de Dieu des adeptes de la religion.
Nous pouvons croire par exemple beaucoup de choses sur les détails de l’apposition de la marque de la bête, et spéculer sur les préparatifs de la venue de l’antichrist, mais une chose est certaine : c’est l’absence de la vie de Dieu en nous, le défaut de cette dynamique divine dans nos existences qui pourrait bien nous placer parmi ceux qui recevront cette marque.
Que chacun puisse reprendre par la foi le chemin de ce lieu spirituel essentiel, là où Dieu parle, et alors nous porterons sur nos visage la marque de Sa rencontre, comme Moïse l’expérimenta aussi (Exode 34/29). C’est sur cette montagne que nous retrouverons comme Elie le sens de notre ministère (1 Rois 19) grâce à ce retour au source régénérant.C’est sur cette montagne que nous trouverons de quoi remplir nos lampes, de cette huile qui fera cruellement et définitivement défaut aux vierges imprudentes, à l’heure de l’arrivée de l’époux céleste.
C’est sur cette montagne enfin que nous serons lavés des «apparences de la piété» et que nous revêtirons «ce qui en fait la force» (2 Timothée 3/5). Un chemin qui monte, étroit et resseré, des parois escarpées, un lieu isolé, élevé au-dessus du monde : c’est la montagne de Dieu.
article de Jérôme Prékel/paru dans le n°34 du Sarment
2 comments On À la montagne de l’Eternel
Merci seigneur car g crois que lorsqu’on s’approche dela montagne notre visage ne se couvre plus de honte mais de joie
Excellent texte, je suis béni de ces paroles.