« Lors donc que Jésus eut appris que Lazare était malade, il resta deux jours encore dans le lieu où il était … Lorsque Marie fut arrivée là où était Jésus, et qu’elle le vit, elle tomba à ses pieds, et lui dit : Seigneur, si tu eusses été ici, mon frère ne serait pas mort » (Jean 11/6 et 32).
Lazare était malade, alors ses soeurs ont fait prévenir Jésus afin qu’il vienne et qu’il prie pour lui. Considérez l’attitude du Seigneur : il a reçu un message urgent et il agit comme s’il n’était absolument pas intéressé. Il s’est attardé encore deux jours.
Supposez que vous avez envoyé un mot à votre pasteur pour lui faire savoir que vous êtes très malade, qu’il doit immédiatement venir prier pour vous, et qu’il ne se dérange pas avant deux jours. Que diriez-vous alors de lui ? Il vaut mieux ne pas essayer de le deviner. Mais savez-vous que c’est là ce que Jésus a fait à l’égard de Lazare ?
Après avoir reçu la requête urgente, il ne s’est nullement pressé. Pouvez-vous imaginer le désappointement de Marthe et de Marie lorsque le messager est revenu ? Elles l’ont questionné :
– « Qu’a dit Jésus ?
– Rien.
– Vous voulez vraiment dire qu’il n’a rien répondu ? Est-ce qu’il va venir ?
– Je n’en sais rien.
– Mais qu’a-t-il fait ?
– Il est parti dans une autre direction et il a encore prêché.
– Faut-il comprendre qu’il n’est pas pressé de venir ?
– Oui, il a agi comme si cela ne l’intéressait pas. »
Quelle déception ! N’avez-vous jamais prié alors que vous aviez l’impression que le Seigneur restait indifférent ? Il ne vous a pas guéri immédiatement alors que vous désiriez intensément la délivrance. Vous aviez là une douleur, vous êtes venu devant l’estrade, on a prié pour vous … et la douleur n’a pas bougé ; vous avez été déçu.
C’est ce qui est arrivé pour Lazare et ses soeurs. Le Seigneur n’a manifesté aucun intérêt, et ce fut pour Marthe et Marie un véritable désappointement. Cependant, le Seigneur était réellement ému et il savait très bien ce qu’il faisait. Il voulait accomplir un miracle encore plus grand qu’une guérison, et c’est pour cela qu’il a laissé mourir Lazare. Cela ne veut pas dire qu’il fera pareillement pour vous !
Le Seigneur s’est donc attardé deux jours avant de venir rejoindre Marthe et Marie, qu’il trouve en pleurs. Pourquoi ? Parce que leur frère est mort. Et elles font des reproches à Jésus :
– « Seigneur, si tu étais venu plus tôt, il ne serait pas mort.
– Marie, ne t’inquiète pas, il ne fait que dormir.
– Dormir ? Tu devrais aller le sentir ! »
Ne voyez-vous pas que le Seigneur avait un désir plus grand que celui de guérir Lazare ! C’est pourquoi il a pu affirmer : « Crois seulement, et tu verras la gloire de Dieu ».
Vous connaissez le grand miracle que Jésus a réalisé … Quels sont les moyens qu’il a employés pour instruire les deux soeurs ? C’est la méthode de l’attente, du retard, de la patience. Dieu n’est pas toujours aussi pressé que nous le sommes. Il peut retarder l’exaucement de votre prière, ajourner votre guérison pour des raisons qui sont les Siennes. Il a déclaré à Marie que « tout est possible à celui qui croit ». Il n’essayait pas de détruire sa foi, mais au contraire de la multiplier en la faisant passer par l’école de la déception.
Savez-vous pourquoi Dieu vous amène parfois à l’école du désappointement ? C’est afin que votre foi ne repose pas sur vos pensées, sur votre connaissance, sur votre expérience, mais sur Lui.
Un texte de Walter Beuttler, extrait du livre « Dieu ton guide », éditions Viens et Vois