En Hollande, la plupart des gens ont leur beffroi. On sonne généralement les cloches à la main, en tirant une corde qui pend à la sacristie. Un jour, après avoir parlé dans une de ces églises, je vis venir vers moi une jeune fille flamande qui s’était repentie d’une vie de luxure et de débauche.
— «Bien que j’ai été délivrée, me dit-elle, je continue à rêver la nuit de mon ancienne vie. J’ai peur de retomber entre les mains de Satan».
— «Là-haut dans le clocher, dis-je en pointant du nez, il y a une cloche que l’on sonne en tirant sur une corde. Lorsque le sacristain lâche la corde, la cloche continue à osciller : ding, dong … puis elle se balance de plus en plus lentement, jusqu’à ce qu’elle s’arrête sur le dong final. Il en va de même quand Dieu nous libère. Au moment où les démons sont chassés au nom de Jésus (ou bien si l’on confesse ses péchés et qu’on les abandonne), Satan est obligé de lâcher la corde. Mais il suffit de se tracasser au sujet des liens du passé, pour qu’il profite de l’occasion pour continuer à en faire résonner l’écho dans notre esprit.»
Le visage de la jeune fille s’éclaira.
— «Vous voulez dire quel malgré les tentations que j’ai par moments, je suis quand même libre, et que Satan ne tient plus la corde qui contrôle ma vie ?»
— «La pureté de ta conduite montre bien que tu as été délivrée, lui répondis-je. Ne te fais pas de soucis à cause des ding et des dong, ce n’est que l’écho de ton passé.»
Il est rare que les démons s’en aillent sans laisser derrière eux certaines résonances — des dings et des dongs. C’est comme si, avant de partir, ils donnaient encore un bon coup sur la battant de la cloche, pour nous faire croire qu’ils sont toujours là. Ils savent bien que même quand ils ont dû fuir au nom de Jésus, si nous nous laissons effrayer par l’écho qui subsiste, d’autres esprits mauvais peuvent venir prendre leur place.
Le même principe s’applique au pardon. En pardonnant à quelqu’un, nous lâchons la corde. Mais si nous avons longtemps nourri des ressentiments, ne soyons pas surpris si, pendant un certain temps, les vieilles pensées d’amertume remontent périodiquement à la surface. Ce ne sont que les dings, et les dongs de la vieille cloche qui est en train de s’immobiliser.
La Bible nous promet que si nous confessons et condamnons nos péchés, Dieu nous en purifie par le sang de Jésus. En fait, Il dit même : «Je ne me souviendrais plus de vos péchés» (Hébreux 8/12).
Mais nous pouvons (hélas) faire quelque chose que Dieu s’interdit et ne fait pas : nous pouvons nous souvenir de nos anciens péchés. Ce sont les dings et les dongs de notre vie passée. Lorsqu’ils résonnent à nos oreilles, il faut nous rappeler que par le sacrifice de Jésus sur la Calvaire, Satan ne peut plus tirer la corde de notre vie.
Nous pouvons être tentés. Il peut même nous arriver de retomber occasionnellement. Mais nous avons été libérés de l’esclavage du péché. Si les résonances se font encore entendre dans notre vie, sachons qu’elles deviendront de moins en moins fortes et qu’un jour elles s’arrêteront complètement.
Une fois chassé de la maison de votre vie, Satan ne peut y retourner, DU MOINS TANT QUE VOUS OBÉISSEZ À DIEU. Votre corps est le temple du Saint-Esprit. Cependant cela ne l’empêche pas — ni ses démons — de se tenir à l’extérieur de la maison, et de crier par les fenêtres :
— «Nous sommes toujours là !»
Mais gloire à Dieu nous savons que Satan est le prince des menteurs. Il n’est plus là. Il a été jeté dehors. Aussi, s’il vous arrive d’entendre l’écho de votre ancienne vie — ding, dong — il faut vous arrêter tout de suite et dire :
— «Merci Seigneur Jésus. Tu m’as racheté par ton sang, et le péché n’a plus le droit d’avoir une prise sur ma vie. Grâce à toi, je n’en suis plus esclave».