.
.
3- la femme-Jezabel à Thyatire
« Mais j’ai contre toi, que tu laisses faire la femme Jézabel qui se dit prophétesse; et elle enseigne et égare mes esclaves en les entraînant à commettre la fornication [la débauche, l’impudicité, une vie déréglée, sans frein, sans tabous, immorale] et à manger des choses sacrifiées aux idoles [se nourrir de choses profanes, de visions et d’enseignements impurs] ».
Lors de sa rencontre avec l’Eternel en Horeb, le prophète Elie dira de la reine Jézabel qu’elle poussa le peuple de Dieu à « abandonner l’alliance, renverser les autels et tuer les prophètes » (1 Rois 19/14). Il faut donc lire les événements de Thyatire (et de possibles répliques spirituelles à d’autres époques de l’Histoire) à la lumière de ce triple phénomène qui demande sans doute à être réinterprété/réactualisé avec les codes des différentes époques où il se manifeste. De même, les termes «fornication/impudicité, manger des choses sacrifiées aux idoles» seraient à entendre aujourd’hui dans un sens spirituel, évoquant une volonté de mélanger et de dénaturer la vision biblique sur tel ou tel sujet majeur, impactant la foi dans son ensemble.
Il est incontestable que la situation dépeinte à Thyatire concerne un contexte interne au christianisme. Il existe deux pistes d’interprétations possibles pour tenter de comprendre la nature exacte du danger spirituel qui menace l’église de Thyatire :
1) nous sommes en face d’une personne, une individualité féminine dont le ministère contient une semence nocive,
2) ou nous sommes en présence d’un terme générique : une influence féminine qui serait animée d’une « mentalité de Jezabel » — c’est-à-dire d’une volonté de contrôle et donc de pouvoir — et qui s’inscrit donc dans un rapport de force avec le masculin (historiquement dépositaire de l’autorité spirituelle).
La portée prophétique de la Parole de Dieu est toujours plus large que son cadre contextuel, et le postulat de cet article est que ces deux interprétations sont justes : un ministère prophétique féminin était implanté à Thyatire et distillait des enseignements mélangés et impurs. Et en même temps, « la femme-Jézabel » (ou le féminin-Jézabel) qui se prétend inspirée est un vecteur que l’Esprit souhaite signaler prophétiquement, aujourd’hui encore, en nous amenant à décrypter son influence.
4- Contexte spirituel de Thyatire
Les églises nées de l’évangélisation des premiers disciples étaient au bénéfice d’une prédication inspirée du Saint-Esprit, dans la lignée du réveil de Pentecôte. La « doctrine des apôtres[1] » était fraîche dans les esprits, et les ministres du Seigneur Jésus-Christ, parmi lesquels on comptait encore des témoins occulaires, étaient porteurs d’une grande autorité. La Lumière de Christ brillait dans la nuit de cette époque, et l’œuvre de Dieu prospérait.
Les exégètes et historiens datent la rédaction du livre de l’Apocalypse approximativement vers 90. Une soixantaine d’années au maximum (toujours approximativement) séparaient donc cette déclaration des premières heures du réveil de Pentecôte : c’est peu. On ne sait pas pourquoi ce sont ces églises-là qui ont été choisies pour recevoir ces lettres ; en effet, on peut imaginer que les églises d’Antioche ou de Jérusalem n’étaient pas sans importance.
Ce qui est à peu près certain, c’est qu’à ce moment-là, les lettres de Paul sont connues dans les communautés l’Asie Mineure et sont encore récentes[2]. La place du féminin dans l’Église y a été évoquée, jusqu’à être précisée assez nettement, pour l’époque ; en relation avec Apocalypse 2/20, nous pouvons citer ce que Paul a écrit : « Je ne permets pas à la femme d’enseigner »[3]. Ce n’était d’ailleurs qu’une confirmation spirituelle d’un fait religieux et socio-culturel, puisqu’on ne trouvait pas non plus de femmes disciples de rabbis (et encore moins rabbis/enseignantes). Même Jésus de Nazareth, qui avait frappé les esprits religieux en ouvrant le cœur de Dieu au féminin d’une manière très libérale pour l’époque, n’avait cependant pas appelé de femme disciple et encore moins apôtre[4]. Il en aurait eu à plusieurs reprise l’occasion, ce qui aurait définitivement réglé cette question sensible. Mais Il n’a pas déplacé cette borne ancienne[5] qu’on ne doit pas considérer trop vite comme exclusivement culturelle.
Ce que nous constatons à Thyatire c’est qu’une femme exerce un ministère prophétique mélangé, dont certains enseignements sont en contradiction flagrante avec l’esprit de certaines parties des Écritures. Elle est parvenue à un degré d’influence qui paralyse spirituellement les autorités (traditionnellement masculines) : «j’ai contre toi que tu laisses faire». La complicité est donc établie et c’est un point de convergence avec l’histoire «originale» de la reine phénicienne : il faut un «esprit d’Achab» passif pour qu’apparaisse un «esprit de Jézabel» dominateur.
Le facteur temps est également très important dans la construction de cette situation : l’influence féminine faussement prophétique distribue un enseignement qui va avoir des implications transgénérationnelles, puisque la Parole de Dieu nous indique que Dieu lui laisse du temps (pour se repentir), et que cette femme engendre des enfants (une génération spirituelle).Cette génération spirituelle sera élevée dans une doctrine, une vision spirituelle qui ne respecte pas la Parole de Dieu dans certains de ses fondements, tout en la prêchant. Et cette génération mourra, elle périra dans l’erreur (Dieu la tuera).
Il y a donc des enjeux qui dépassent largement le cadre d’un ministère qu’il faudrait simplement recadrer : nous sommes dans une vision où un véritable foyer d’infection spirituelle est installé, et dont les effets impactent deux générations spirituelles. Son implantation dans le système est profonde, au point qu’il est devenu presqu’impossible aux responsables de se séparer de ce service : il fait désormais partie de l’église. Il a donc modifié la perception de la Parole de Dieu, et on peut imaginer que son impact sur la culture chrétienne est important.
5- Le temps de Thyatire, le problème masculin
« J’ai contre toi que tu laisses faire » … Le réquisitoire dressé par Dieu ne s’adresse pas à la femme en premier lieu, mais bien au corps des responsables (traditionnellement masculin) et il est important de le souligner. Le féminin mû par la mentalité de Jézabel est visé par le jugement divin, mais c’est l’homme qui porte ici la responsabilité du déséquilibre spirituel. C’est une preuve supplémentaire de la prééminence spirituelle masculine. Et nous avons ici une réplique de ce qui s’est produit en Eden[6]. C’est un point sur lequel il ne faut pas se hâter de passer. L’erreur est féminine, mais la faute est masculine.
C’est par cet angle que Dieu fait apparaître le problème de cette Église, et de ce temps. Ce qui est en question ici est un affaissement de l’autorité du masculin, de son attachement entier à l’Esprit des Écritures, entraînant un recul et un comportement de faiblesse des responsables … et de toute «l’église».
À l’image de ce que nous trouvons dans l’histoire originale de Jezabel, c’est la rencontre d’un masculin défaillant et d’un féminin poussé par une volonté de domination évidente, une revendication égalitaire, qui engendre une situation déséquilibrée. C’est le résultat d’une alchimie précise et de circonstances préparées, c’est-à-dire d’une stratégie spirituelle coordonnée. Ce déséquilibre est une des clés d’un processus de déstabilisation de l’ordre de la création, dans le prolongement de ce qui s’est passé en Eden : Satan a visé la femme (la gloire de l’homme[7]) afin que l’homme (la gloire de Dieu) chute, dans le but de porter un coup à l’œuvre de Dieu, c’est-à-dire à Dieu Lui-même.
Le problème de l’église de Thyatire peut ainsi prendre aujourd’hui à nos yeux un sens prophétique plus réaliste : jamais en effet au cours de l’Histoire du christianisme, cette prophétie donnée à Thyatire n’aurait pu être interprétée dans le sens de l’émergence et de l’élargissement de l’influence féminine dans la société séculière, et dans l’Église. Ce parallèle n’a jamais été possible car l’hypothèse a toujours été socialement incohérente et religieusement inconcevable, jusque dans les toutes dernières décennies du 20è siècle. C’est désormais parfaitement envisageable et crédible puisque cette réalité s’est graduellement installée sous nos yeux. C’est pourquoi il existe au moins une réplique spirituelle à ce qui s’est produit à Thyatire : le temps de la fin. Et si cette émergence est accompagnée d’un nouveau paradigme[8], d’une vision égalitaire sociale (voire biologique) atteignant le domaine spirituel, alors nous avons également une conformité au sens prophétique, qui vient compléter l’analogie entre Thyatire et les temps actuels.
.
.
JeromePrekel©www.lesarment.com/juin2013
[1] Actes 2/42
[2] La lettre aux Colossiens était prévue pour être partagée avec Laodicée, et inversement : «Lorsque cette lettre aura été lue chez vous, faites en sorte qu’elle soit aussi lue dans l’église des Laodicéens, et que vous lisiez à votre tour celle qui vous arrivera de Laodicée» (Colossiens 4/16).
[3] 1 Timothée 2:12 « mais je ne permets pas à la femme d’enseigner ni d’user d’autorité sur l’homme », cette épître étant écrite vers la fin de son ministère.
[4] N’en déplaise aux tentatives de certaines relectures pour faire de Priscille et Aquilas un couple apostolique (et donc de Priscille … une apôtre).
[5] Proverbes 22/28. Précisons que les exemples de services féminins dans l’église néo-testamentaire ne sont pas remis en question ici, et que les lignes qui précèdent ne sont pas destinées à remettre la femme à une vieille place … il existe de nombreux ministères, dont nul n’est capable de dresser la liste, dans lesquels la femme sera invitée à entrer par le Saint-Esprit.
[6] Ce n’est pas l’homme qui a été séduit, c’est la femme … toutefois c’est l’homme qui est responsable
[7] 1 Cor. 11/7 : « L’homme ne doit pas se couvrir la tête, puisqu’il est l’image et la gloire de Dieu, tandis que la femme est la gloire de l’homme».
[8] Un paradigme est une représentation du monde, une manière de voir les choses, un modèle cohérent de vision du monde qui repose sur une base définie (par exemple le modèle de société judéo-chrétien).
10 comments On L’ESPRIT DE JEZABEL -2
J’ai ete benie par cet article, il m’a fait repenser a un autre que tu avais ecris: La Femme du Jardin d’Eden aux Temps Qui Précèdent le Retour du Seigneur (que je recommande et qui ne me semble pas etre poste ici ?).
Il est tres facile de s’engager dans des activites d’enseignement et d’y trouver un tout autre nom, histoire de se convaincre que l’on n’enseigne pas les hommes, alors que… de plus il est de plus en plus rare de rencontrer des freres qui croient que ceci est la volonte de DIEU et pas seulement une affaire contextuelle ou culturelle, et donc on peut etre entrainees a la derive, mais etre secourues malgre tout par la grace de DIEU.
Bonjour Ingrid
Merci pour le commentaire. C’est encourageant de recevoir une réaction féminine positive à la pensée développée ici. Le cœur de la question de la Fin des temps est feminin, tout comme il l’a été dans le jardin d’Eden. Et la pression environnante, qui pèse depuis quelques décennies seulement sur la femme, provoque des effets sur le monde entier. C’est pourquoi la comparaison avec l’esprit de Jézabel est devenue pertinente. La troisième partie va aborder ouvertement des points qui vont établir plus ouvertement l’étendue des dégâts. Bénédictions.
La vraie Eglise de Jésus-Christ existe encore et Elle exitera toujours. je rends grace à Dieu à chaque fois je rencontre un nouveau membre de cette Eglise (Le FR=Faible Reste). je frequente une église locale actuellement où la femme occupe une tres grande position dans le ministere jusqu’à être pasteure. un dimanche, pour la premiere fois depuis que je frequente cette eglise, c’est une femme qui portait la predication, desolé de le dire, je ne pouvais supporter cela, connaissant ce que la Bible dit à ce sujet, alors j’ai sorti de l’assemblee. je suis en pourparler avec eux à ce sujet (Guide de cellule de maison), et sil le faut je demanderai une rencontre avec les haut placés si vous me permettez le terme.
Alors mes chers frères bon travail, denoncez, censurez exhortez… c’est ce à quoi Notre Seigneur Jésus-Christ nous a appelés, après avoir trouvé la voie du Salut il faut la montrer aux autres et à ceux qui s’en détournent. Soyez benis
Bonjour Pierre,
Je me permets d’insister sur l’introduction de cet article, dont la toile de fond est l’église de Thyatire :
«2) ou nous sommes en présence d’un terme générique : une influence féminine qui serait animée d’une « mentalité de Jezabel » — c’est-à-dire d’une volonté de contrôle et donc de pouvoir — et qui s’inscrit donc dans un rapport de force avec le masculin (historiquement dépositaire de l’autorité spirituelle).»
Une femme qui n’est pas animée d’une volonté de contrôle, de manipulation, et qui est remplie du Saint-Esprit ne peut pas et ne doit pas être écartée du service ou du ministère, pour la seule raison qu’elle est une femme. Ce serait mal comprendre la pensée des Écritures.
C’est Dieu qui appelle et c’est Son Esprit qui nous équipe pour le service, que nous soyons mineurs ou majeurs, homme ou femme. Nous devons placer cette réalité au-dessus de toutes les autres, c’est ce qui nous permettra d’échapper au poison du dogmatisme ou du légalisme.
Bénédictions. JP.
Avant d’entrer en profondeur, je te dis comment j’ai trouvé ton article: hier je repassais les 7 lettres aux 7 églises, arrivé a l’église de Théâtre je revenais au rôle de la femme dans l’église, et pour moi les reproches adressées a l’ange de cette église est une confirmation de ce que Paul a dit dans 1 Cor. 14 et 1 Ti. 2 concernant le rôle de la femme dans l’église et faisant les recherches pour voir s’il y a des commentaires similaires a mes réflexions sur ce sujet, c’est alors je suis tombé sur ton article.
2- Les femmes comme tout autre personne sont les outils de Dieu pour son œuvre, cependant tout comme notre corps se compose de plusieurs membres et que chaque membre a ses fonctions, le Corps de Christ, savoir l’Église spirituelle (chaque chrétien) et l’église locale, se compose de plusieurs membres et chaque membre a aussi ses propres fonctions. La femme n’a pas le droit d’enseigner parce qu’en enseignant on obtient automatiquement autorité, or la femme ne doit pas avoir autorité sur l’homme. et je tiens a attire ton attention sur le verset 26 de Apoc. 2, en récompense, Dieu donnera autorité, je le répète, autorité, a celui qui vaincra, est-ce une coïncidence, non, il n’y a pas de coïncidence dans la Parole de Dieu.
Donc, la Bible est claire, la femme ne doit pas enseigner, Paul a decrire le ministere des femmes dans l’eglise locale dans ses lettres a Timothée. Jesus avait plusieurs femmes a ses services, mais il n’a appelé aucune d’elles au ministere des Apôtres, posons- nous la question, Pourquoi….. il ya tellement de choses a direeeeee, bref
Sois beni
PM
Pierre,
Le sujet de l’enseignement féminin est très sensible. On répète la phrase de l’apôtre Paul « je ne permets pas à la femme d’enseigner» un peu comme un couperet, dans certaines discussions, et ce n’est pas juste. Jésus a montré aux pharisiens (et à tous) que le croyant doit aimer la Parole, mais qu’il ne doit pas être asservi par cette Parole. Que le commandement a été fait pour l’homme, et non l’inverse. Obéir sans comprendre a, dans certaine circonstances, une valeur moindre, et même parfois nulle.
C’est donc le fondement et le sens spirituel de la pensée que nous devons trouver.
Pour ce qui concerne cette épineuse question de l’enseignement, il me semble comprendre que l’apôtre Paul accepte que la femme enseigne, dans certains domaines : «De même, que les femmes âgées soient, dans toute leur manière d’être, comme il convient à de saintes femmes, -ni médisantes, ni asservies à beaucoup de vin, enseignant de bonnes choses, afin qu’elles instruisent les jeunes femmes à aimer leurs maris, à aimer leurs enfants, à être sages, pures, occupées des soins de la maison, bonnes, soumises à leurs propres maris, afin que la parole de Dieu ne soit pas blasphémée» (Tite 2, 3 à 5).
N’est-ce pas là un enseignement de bon aloi auquel la femme est conviée ? Au-delà du commentaire, nous pouvons entendre que pour l’apôtre Paul, ce n’est pas un problème (au contraire) que les femmes enseignent d’autres femmes. Il en découle donc que la phrase : «la femme ne doit pas enseigner» est fausse, et que nous avons besoin de mieux cerner la pensée, et ne pas nous contenter de phrases à l’emporte-pièce. D’entrer plus profondément dans le sens et l’intelligence des choses.
Mais alors, si ce n’est pas l’institution de l’enseignement qui est fermée à la femme, si ce n’est pas le principe de l’enseignement qui est interdit, comment comprendre ?
Je suis d’accord que dans la vision biblique que Paul défend, il n’est pas convenable que la femme enseigne l’homme sur les mystères de Dieu car c’est alors qu’elle prendrait, de facto, une place d’autorité qui avait été dévolue au masculin dès l’origine. Mais qu’en est-il des situations où l’homme a renoncé à son appel ? Où la peur a fait de lui son esclave ? Où il se complaît dans l’ignorance ou la lâcheté ? La femme devient-elle légitime ? La Bible nous contraint de répondre affirmativement : nous sommes alors dans le précédent de Deborah, un cas d’espèce qui montre que, sous l’ancienne alliance, lorsque l’homme fait défaut, Dieu appelle la femme, qui devient son instrument. DIEU N’EN A PAS FAIT UN PRINCIPE, mais plutôt un cas de jurisprudence spirituelle.
Cela établit-il que Dieu a décidé d’annuler ses principes inscrits dans la Création et dans les identités masculines et féminines ? Non. Car l’homme a été créé le premier, et la femme est issue de lui. Ces choses conservent tout leur sens pour Lui, au-delà de la Chute et elles survivent après la Pentecôte, parce que les lignes de Dieu ne bougent pas. Il existe bel et bien une prérogative masculine, qui n’a pas disparu «en Christ» puisque l’épître à Timothée s’inscrit dans la continuité du message de la nouvelle vie en Christ. Cependant, le don du Saint-Esprit lorsqu’il distingue une femme, nous signifie de la part de Dieu qu’elle est qualifiée pour le service du Maître.
Comprenez-moi bien : je partage simplement des réflexions dans une discussion qui est OUVERTE. Nous cherchons la vérité : c’est une chose qui est agréable à Dieu. Je suis entièrement convaincu de la vision prônée par Paul quant au masculin et au féminin, mais j’attire votre attention sur un certain nombre de nuances, mais aussi de mystères !
Fraternellement.
En même temps, il y a quand même quelques responsables hommes qui sont bel et bien animés d’une attitude manipulatrice et contrôlante, et qui ne laisse plus le chrétien fasse à sa conscience et à Dieu, et qui prétend penser pour lui. Je connais bon nombre de chrétiens, formatés, et traumatisés, qui n’ont plus confiance car malheureusement, certains hommes se prennent pour Dieu, et prenne un pouvoir que Dieu lui même ne prend pas.
Alors pour moi ce n’est pas une question d’homme ou de femme, mais de ce qu’il y a derrière. Peut être ces gens là sont il blessés, ils véhiculent leurs propres blessures en prêchant leur propre expérience.
@Réflexions
Le sujet de cet article n’est pas la manipulation ou le contrôle, car alors il aurait fallu le traiter d’une manière neutre, comme vous le faites justement remarquer. Je n’ouvre pas ce volet parce qu’il demande une exploration bien plus vaste. Oui, les hommes peuvent être touchés et oui, les responsables chrétiens peuvent être concernés.
Le sujet est l’esprit de Jézabel, ce qui m’amène à cerner le plus précisément possible cette mentalité-là et pour cela, je dois m’approcher le plus possible de cette femme-là. Et bien sûr, nous trouvons des imbrications avec le statut féminin/masculin, tant sur le plan naturel que sur le plan spirituel. C’est donc un thème très intéressant et qui est d’actualité, tant dans le monde que dans l’église.
Pour ce qui est des abus de pouvoir dont vous semblez avoir été témoin, sachez que toute personne, homme ou femme, qui se sera servi du nom du Seigneur pour dominer les autres, les instrumentaliser au profit de leurs intérêts, quels qu’ils soient, seront jugés avec la plus grande sévérité, et leur jugement approche : «Et quiconque sera une occasion de chute pour un des petits qui croient en moi, mieux vaudrait pour lui qu’on lui mît au cou une pierre de meule, et qu’il fût jeté dans la mer» (Marc 9/42).
Bonjour je viens de connaître Jesus-Christ et je voudrais comprendre : si j`ai une forte personnalité et que j`aime diriger, cela veut-il dire que je suis possédée de l’esprit de Jezabel ?
Bonjour Nadine,
Bienvenue dans la famille des enfants de Dieu. Chaque personne touchée par la grâce de Dieu reçoit le pouvoir, la possibilité (par la foi, par la confiance, par l’obéissance), de DEVENIR enfant de Dieu (evangile de Jean, v. 12). Soyez encouragée dans ce chemin !
Pour ce qui concerne l’esprit de Jézabel, il est impossible de répondre à votre question, parce que je ne vous connais pas, je ne sais rien de vous. Ce que je sais avec certitude, c’est que les personnes qui ont une forte personnalité ne sont pas forcément destinées à tomber dans la mentalité de Jézabel. Nous pouvons très bien avoir une forte personnalité pour le Seigneur, et être des femmes et des hommes de foi et de service pour Dieu ! Vous pouvez observer des principes intéressants dans le caractère de l’apôtre Pierre, par exemple : son cas est très édifiant. C’était un homme au caractère fort, bien trempé, une personnalité affirmée et un tempérament de leader. En étudiant sa vie, Dieu vous parlera certainement et il vous donnera les révélations dont vous avez besoin pour grandir, et éviter les pièges du diable. Je vous recommande ce portrait : «l’homme Pierre» de Emile Dallière.
Le corps de Christ a besoin de l’engagement de femmes de foi, de prière, inspirées par l’Esprit de Dieu et lui étant pleinement soumises, et remplies des dons de l’Esprit. Si les choses étaient telles (et c’est valable pour les hommes), la mentalité de Jézabel ne tiendrait pas et le témoignage du Seigneur se verrait encore davantage. Fraternellement,