Partenariat évangélique et catholique : le cas AIMG

Par Jérôme Prekel. Résumé : L’évangélisation doctrinalement neutre existe-t-elle ? Les miracles vont-ils mettre toute le monde d’accord ? L’unité de la foi est-elle possible ? Cet article tente de répondre à ces questions (en pdf si souhaité). Temps de lecture : 5 mn, si on lit sans réfléchir.


Impensable hier à cause du clivage spirituel net entre les deux dénominations — héritage de l’esprit du protestantisme — on développe aujourd’hui des partenariats entre la sphère évangélique et la sphère catholique, comme par exemple l’organisation de réunions «miracles et guérisons» par l’AIMG (Association Internationale des Ministères de Guérison). Le principe : proposer des conférences interdénominationnelles avec des orateurs reconnus dont les ministères sont accompagnés de signes et de miracles (prière pour les malades, paroles de discernement, onctions diverses).

L’unité de la doctrine, nous ne l’aurons jamais, mais l’unité de la foi, nous l’avons

Werner Lehmann

D’après Werner Lehmann, responsable du Gospel center d’Oron, et président de l’AIMG, l’objectif de l’association est l’évangélisation élargie dans un travail en commun interdénominationnel, en visant l’unité des croyants : « L’unité de la doctrine, nous ne l’aurons jamais, mais l’unité de la foi, l’unité dans la confiance en Dieu, elle, nous l’avons. Ensemble, nous voulons amener les gens à Christ et pas seulement dans quelque chose de religieux. Nous les évangéliques, nous devons quitter un discours qui parle systématiquement en mal des catholiques et laisser faire le Seigneur. Nous sommes au clair sur ce que nous croyons, sur l’importance du message de la croix, sur la personne de Jésus et sur son œuvre de salut pour le monde, ainsi que sur l’œuvre de l’Esprit qui restaure toute notre personne … La première chose à faire, c’est donc de se mettre vraiment ensemble pour relever ce défi, catholiques, orthodoxes, réformés et évangéliques, d’annoncer l’Evangile à notre continent »[1].

Les recontres AIMG rencontrent un vrai succès et font souvent beaucoup de bien; elles permettent à des personnes enclavées dans certaines dénominations d’entendre l’évangile, de voir des miracles. Et parfois d’en expérimenter. Certains orateurs/trices sont d’authentiques serviteur/servantes de Dieu. Pourtant, la proposition de soirées en collaboration avec des catholiques, ou dont ils sont les têtes d’affiche, ne recueille pas l’assentiment de toutes les composantes chrétiennes (autant dans le catholicisme que dans le monde évangélique).

Il y a deux points de vue pour considérer le sujet : le pragmatisme et le conservatisme. 

1) le pragmatisme

La définition du dictionnaire nous dit que le pragmatisme «est l’attitude d’une personne qui ne se soucie que d’efficacité». En philosophie, c’est la doctrine selon laquelle n’est vrai que ce qui fonctionne réellement. 

Dans cette logique, l’AIMG considère que la forte notoriété des orateurs prime, et que leur conformité doctrinale à certains fondamentaux bibliques est secondaire parce que des manifestations de l’Esprit se produisent lors de leurs interventions. Après tout, si l’onction du Saint-Esprit se constate dans les prières de ces personnes, ne peut-on penser que Dieu est là aussi dans les enseignements ? Ce bon sens affiché vient renforcer l’observation de l’échec des divisions, qui affaiblissent le message de l’Église.

C’est le point de départ d’une nouvelle théologie qui s’affranchit des clivages anciens, qu’on interprète comme paralysants et toxiques pour “l’unité de l’Esprit”. Le Dieu d’hier (et la compréhension générale de sa volonté) est devenu un Dieu d’amour qui ne voit plus le mal, et qui ne juge pas. Des orateurs/trices ont des comportements bizarres durant leurs interventions ? « Laissons-les être qui elles sont, et toucher les gens qui sont sensibles à ce qu’elles apportent », justifie Werner Lehmann. 

Ce sont là les éléments participant d’un évangile relativiste, pragmatique, qui n’a pas d’autre exigence que l’efficacité, au travers de manifestations de signes et de miracles, qu’on attribue en toute logique (et sans chercher trop loin) au Saint-Esprit. 

Cette approche spirituelle permet de se libérer des obstacles habituels, moyennant quelques compromis jugés mineurs au regard de ce qui est obtenu : fortes fréquentations et auditoires multidénominationnels, grâce à une sorte de neutralité doctrinale.

2) le conservatisme

Il consiste à maintenir une ligne entre ce qui est vrai et ce qui ne l’est pas, et de ne faire aucune concession doctrinale, quel que soit le prix. Le courant conservateur, c’est celui qui est attaché à la conformité au modèle, au risque d’être taxé au passage de fondamentalisme, ou de radicalisme. 

Pour le croyant conservateur, il est évident que la Parole de Dieu maintient une ligne claire entre le vrai et le faux, le saint et le profane, le pur et l’impur : « Vous ne pouvez boire la coupe du Seigneur, et la coupe des démons; vous ne pouvez participer à la table du Seigneur, et à la table des démons » (1 Corinthiens 10/21). L’apôtre Paul était un fondamentaliste. Cette attitude entraîne mécaniquement le croyant à s’inscrire en contradiction avec certaines idées, et en opposition à des personnes qui défendent un modèle opposé (par exemple immoral). C’est ce que Jean-Baptiste a incarné, dans une expérience qui a maximisé les effets de cet antagonisme entre deux sphères : ceux qui sont du côté du royaume de Dieu (et ses exigences en terme de séparation) et les autres. Et “les autres” l’ont tué.

Or si nous vivons à une époque où le mot d’ordre chrétien devient différent, et consiste à se faire des amis partout[2], à ne choquer personne, à ne juger personne, à ne chercher que la concorde et jamais le conflit, ni avec les romains, ni avec les pharisiens, que pouvons-nous en conclure ? Que dans ce christianisme il n’existera plus jamais de Jean-Baptiste, parce que ce n’est plus nécessaire. On ne parle plus de péchés, d’offenses à Dieu, et on ne dira jamais à personne qu’il se trouve dans la mort ou qu’il est déchu de la grâce. Parce que tout est devenu égal (ou tout est devenu bien)[3]. On cherche simplement à intégrer le plus de monde possible dans cette religion de la paix et de l’amour, quel que soit l’attachement des uns et des autres à la Parole de la Vérité. Avec en tête de rayon un Dieu au service du bien-être de tout le monde. Pour le courant conservateur, il est important que le concept de l’amour de la vérité ne soit pas relégué au second plan des priorités.

Le relativisme est un dérivé de la vérité

Un Dieu à visage plus humain (=moins dur, moins éloigné, moins exigeant) fait toujours son apparition dans un temps d’apostasie (=de recul de la vraie foi et de ses exigences jugées trop élevées), comme les hébreux l’ont vécu dans le désert lors de l’épisode du veau d’or (Exode 32) : le nom de l’Éternel est toujours invoqué, et on chante toujours ses louanges, mais il est redéfini, avec un nouveau cahier des charges, cette fois-ci établit par l’homme. Il devient un produit de l’humain, constitué du meilleur de nous-mêmes (la collecte de leurs bijoux), de ce que nous avons de plus précieux. Mais la leçon de tout ça, c’est que le plus précieux que nous pouvons produire dans ce service portera toujours la marque de l’homme naturel. Ce sera donc une idole.

Le pragmatisme cherche l’unité pour réussir son mandat d’évangélisation et il fait le choix de renoncer aux antagonismes spirituels d’hier, jugés contre-productifs pour le développement du royaume de Dieu. Et on comprend bien le raisonnement, qui n’est pas dénué de bon sens. 

Les chrétiens pragmatiques pensent vraiment suivre la volonté de Dieu, telle qu’ils la perçoivent et qu’ils la comprennent. Derrière leur filtre pragmatique, Dieu est devenu un Dieu pragmatique. Pour eux, la séparation, le clivage dénominationnel, sont contraires au réalisme spirituel. Ce faisant, ils occultent d’autres réalités spirituelles dont il peut être dangereux de faire abstraction :

a) Celui qui n’assemble pas avec moi, disperse (Luc 11/23). Jésus ne parle pas de ceux qui dispersent, il parle de ceux qui assemblent, mais pas avec lui. Qui n’assemblent pas selon son modèle, et on ne peut pas dire qu’il a tout sacrifié pour l’unité, puisqu’il n’a pas hésité à s’exposer au rejet d’une partie des disciples, pour des questions doctrinales portant sur la révélation de son essentialité (Jean 6:60[5]).

Les choses devraient toujours se faire par Christ et pour Christ[6]. On ne devrait poursuivre d’autre but que celui-là, en premier, et non pas ceux de : l’évangélisation du monde, de l’accroissement de l’Église, du renforcement de l’influence chrétienne, ou du rayonnement du ministère, etc… qui viennent s’interposer malgré les meilleures intentions, et déformer notre service.

b) Certains marchent en ennemis de la croix (Philippiens 3/18[7]). Paul ne parle évidemment pas de non-croyants, mais de chrétiens et spécifiquement de leaders, qui divergent des enseignements qu’il leur a prodigués, et du message qu’il leur a transmis de la part du Seigneur. Constat qui le fait pleurer. 

c) n’avons-nous pas prophétisé par ton nom? … et n’avons-nous pas fait beaucoup de miracles par ton nom? Alors je leur dirai ouvertement : Je ne vous ai jamais connus (Matthieu 7/22)[8] : telle est la déclaration terrible faite à certains de ceux qui ont chassé des démons et guéri des malades en son nom. Pourquoi ? Il est impossible que ces miracles et ces prodiges, effectués au nom de Jésus et qui se sont soldés par des résultats, proviennent du diable. Ce qui s’est passé ici, c’est une administration humaine de l’onction (qui peut se faire à l’insu de Jésus, comme le démontre la guérison de la femme à la perte de sang – Matthieu 9/20) sans dépendance à l’Esprit de Christ. Ce qui peut se produire quand on n’assemble pas avec Lui, mais simplement pour Lui. Ici, on s’est servi de Lui pour une utilisation dont l’homme était le centre, et le but, sans jamais être entré dans la vie de renoncement, de dépendance et d’obéissance du Fils. 

d) La voie de Balaam (Jude 1/10)[9], mal connue et mal comprise, consiste comme chacun sait à piéger le peuple de Dieu, à placer devant lui une pierre d’achoppement. Mais il faut lire également tout ce qui nous est enseigné au travers du rapport de cet homme à la puissance de Dieu. Et la manière dont il s’en est servi. 

Connu de l’Eternel, il était doté d’un don de voyance – de prophétie authentique (car ce que Balaam bénissait était béni, et ce qu’il maudissait était maudit – Nombres 22/6). La vie de cet homme nous démontre qu’on peut parfaitement déployer de l’onction, de l’autorité et de la puissance, et s’inscrire dans un conflit avec Dieu, caché aux yeux de tous, masqué par les signes. C’est pourquoi les démonstrations de puissance ne doivent jamais être un critère de légitimité ou pire, d’infaillibilité. Balaam connaît très bien la volonté de Dieu, mais il la transgresse en pleine connaissance de cause, pour des motifs mercantiles, pour les honneurs et la satisfaction de son égo, tentation à laquelle sont exposés tous ceux et celles qui doivent s’exprimer devant de grands auditoires.

e) La dénomination catholique est un système puissant dont la théologie a toujours été dénoncée comme fondamentalement anti-biblique dans certains domaines essentiels. C’est encore malheureusement le cas aujourd’hui, même si certains signes d’ouverture ont été donnés. Les catholiques, qu’ils soient sincères ou pas, qu’ils soient charismatiques ou pas, doivent obéissance au pape, qui est le gardien des dogmes, lesquels les lient à l’adoration de la Vierge, des saints et des anges, ce que le Saint-Esprit appelle, dans la Parole de Dieu, de l’idolâtrie.

Comment des croyants sincères ayant communion avec le Saint-Esprit (lorsque c’est le cas, si leur ministère comporte des manifestations miraculeuses) n’entendent-ils pas ce que dit l’Esprit qui s’exprime dans la parole de Dieu ? 

«Jésus lui répondit: Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole, et mon Père l’aimera; nous viendrons à lui, et nous ferons notre demeure chez lui.»

Jean 15/43

Souvent, c’est parce qu’ils n’attachent pas la même importance à la Bible que les protestants évangéliques. La parole papale (ou celle de leurs autorités directes) a plus de poids que la parole biblique. 

On voudrait aujourd’hui nous faire admettre que la Messe, le célibat des prêtres, la transsubstantiation, les indulgences, la théologie du salut, l’adoration des saints, l’infaillibilité du pape, et bien d’autres choses encore, relevant de l’occultisme, sont des combats d’arrière-garde, et qu’un miracle va faire bouger les choses. Mais l’offre charismatique catholique est là pour capter les brebis attirée par le surnaturel. Ainsi, elles restent dans le troupeau, parfois guéries de leur mal de dos, mais toujours liées de chaînes pesantes. Toutes ces choses méritent largement que nous disions qu’il n’est pas conseillé de constituer avec le catholicisme «d’atelage disparate» et de ne pas s’exposer aux enseignements de leurs enseignants — quand bien même ils auraient pour consigne d’éviter les sujets qui fâchent lorsqu’ils sont face à un auditoire évangélique… Parce qu’il existe un esprit, qui est toujours là, et qui domine, grâce à la divergence avec la Parole de Dieu. Pour être libérés de cet esprit, de ce pouvoir puissant, il faut fléchir le genou devant la Parole de Dieu. Rendre à Jésus ce qui lui revient, c’est-à-dire la première place et reconnaître son essentialité, qui relègue l’autorité de l’Église et du pape au second plan (au mieux). 

1 Corinthiens 5:11

Maintenant, ce que je vous ai écrit, c’est de ne pas avoir des relations avec quelqu’un qui, se nommant frère, est impudique, ou cupide, ou idolâtre, ou outrageux, ou ivrogne, ou ravisseur, de ne pas même manger avec un tel homme.

1 Corinthiens 6:9,13,18

Ne savez-vous pas que les injustes n’hériteront point le royaume de Dieu? Ne vous y trompez pas: ni les impudiques, ni les idolâtres, ni les adultères, ni les efféminés, ni les infâmes,…

2 Corinthiens 6/16 : « Quel rapport y a-t-il entre le temple de Dieu et les idoles?»

Jean 14/23 : «Jésus lui répondit: Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole, et mon Père l’aimera; nous viendrons à lui, et nous ferons notre demeure chez lui.»

Ce qui doit être dénoncé ne doit pas cesser de l’être

Aujourd’hui, il est nécessaire de prendre cette position, qui est argumentée bibliquement et basée sur des observation personnelles de plusieurs décenies. Elle ne contient aucune forme d’irrespect envers les personnes, car nous sommes tous des pécheurs devant Dieu et nous avons tous besoin de la grâce de Dieu. Mais nos responsabilités au service de la Parole de Dieu doivent nous pousser à interpeller chacun, dans un but de réflexion.

Pour l’apôtre Paul, c’était un souci et un fardeau continuel, lorsque des personnes évangélisées par lui étaient exposées de nouveau aux prédicateurs du judaïsme, ou même d’un mélange de judaïsme et de christianisme (lire l’épitre aux Galates). Pouvons-nous imaginer un instant que Paul, organisant une recontre d’évangélisation, ait invité des rabbins du judaïsme, ou des enseignants du judaïsme plus ou moins compatibles avec le christianisme ? Au nom du monothéisme, des racines communes, ou du Saint-Esprit ? C’est totalement impensable. Il ne l’aurait pas fait, et surtout pas au nom du pragmatisme. Il avançait sous une autre bannière.

©www.lesarment.com/JérômePrekel2020




[1] https://lafree.info/info/werner-lehmann-president-de-l-aimg-nous-prions-pour-100-millions-de-nouveaux-chretiens-en-europe-ces-prochaines-annees

[2] Jacques 4/4 : «Adultères que vous êtes! ne savez-vous pas que l’amour du monde est inimitié contre Dieu? Celui donc qui veut être ami du monde se rend ennemi de Dieu.»

[3] « Malheur à ceux qui tirent l’iniquité avec les cordes du vice, et le péché comme avec les traits d’un char, et qui disent: qu’il hâte, qu’il accélère son oeuvre, afin que nous la voyions! Que le décret du Saint d’Israël arrive et s’exécute, afin que nous le connaissions ! Malheur à ceux qui appellent le mal bien, et le bien mal, qui changent les ténèbres en lumière, et la lumière en ténèbres, qui changent l’amertume en douceur, et la douceur en amertume! Malheur à ceux qui sont sages à leurs yeux, et qui se croient intelligents!…» (Ésaïe 5/18 à 21).

[4] Genèse 25/34

[5] Jean 6/60 à 62 : « Plusieurs de ses disciples, après l’avoir entendu, dirent: Cette parole est dure; qui peut l’écouter? Jésus, sachant en lui-même que ses disciples murmuraient à ce sujet, leur dit: Cela vous scandalise-t-il? Et si vous voyez le Fils de l’homme monter où il était auparavant?…»

[6] Colossiens 1/16 : «Tout a été créé par Christ et pour Christ. Il est avant toutes choses,  et toutes choses subsistent en lui et il est le chef du corps, de l’assemblée …  afin qu’en toutes choses il tienne, lui, la première place»

[7] Philippiens 3/17 à 19 : «Soyez tous mes imitateurs, frères, et portez les regards sur ceux qui marchent selon le modèle que vous avez en nous. Car il en est plusieurs qui marchent en ennemis de la croix de Christ, je vous en ai souvent parlé, et j’en parle maintenant encore en pleurant. Leur fin sera la perdition; ils ont pour dieu leur ventre, ils mettent leur gloire dans ce qui fait leur honte, ils ne pensent qu’aux choses de la terre.…»

[8] Matthieu 7/22, 23 : « Plusieurs me diront en ce jour-là: Seigneur, Seigneur, n’avons-nous pas prophétisé par ton nom? n’avons-nous pas chassé des démons par ton nom? et n’avons-nous pas fait beaucoup de miracles par ton nom? Alors je leur dirai ouvertement: Je ne vous ai jamais connus, retirez-vous de moi, vous qui commettez l’iniquité.»

[9] Jude 1/10 à 12 : «ils ont suivi la voie de Caïn, ils se sont jetés pour un salaire dans l’égarement de Balaam, ils se sont perdus par la révolte de Coré. Ce sont des écueils dans vos agapes, faisant impudemment bonne chère, se repaissant eux-mêmes. Ce sont des nuées sans eau, poussées par les vents; des arbres d’automne sans fruits, deux fois morts, déracinés;…»

[10] Amos 7:7-8 : «Il m’envoya cette vision. Voici, le Seigneur se tenait sur un mur tiré au cordeau, Et il avait un niveau dans la main. L’Éternel me dit: Que vois-tu, Amos? Je répondis: Un niveau. Et le Seigneur dit: Je mettrai le niveau au milieu de mon peuple d’Israël, Je ne lui pardonnerai plus »

[11] 1 Corinthiens 3/12 : « Or, si quelqu’un bâtit sur ce fondement avec de l’or, de l’argent, des pierres précieuses, du bois, du foin, du chaume, l’oeuvre de chacun sera manifestée; car le jour la fera connaître, parce qu’elle se révèlera dans le feu, et le feu éprouvera ce qu’est l’oeuvre de chacun.…»

17 comments On Partenariat évangélique et catholique : le cas AIMG

  • Bonsoir,
    L’article conclu ceci, je le cite: Il y a deux points de vue pour considérer le sujet : le pragmatisme et le conservatisme.

    A mes yeux affirmer qu’il n’existerait que deux possibilités, c’est faire converger le sujet dans un couloir étroit Il existe forcement d’autres points de vues encore. La première et énorme différence entre catholiques et évangéliques, c’est de placer l’église au dessus de la Bible ou le contraire. De placer l’enseignement de la Bible avant celui des églises ou le contraire.

    Le but ultime n’est pas l’unité mais de ressuscité et se retrouver auprès de Jésus, après notre mort. C’est l’objectif de tout chrétien. Le reste n’est que détail. Personne n’a jamais su donné la vie, ne serait-ce qu’à une fourmi. Seul Dieu sait donner la Vie (Eternelle). C’est ce qui rassemble et donc unis tous les chrétiens. Si d’autres personnes placent leur confiance dans autre chose, les chrétiens ne peuvent que souhaiter leur salut.

  • Récemment, un couple chrétien spécialisé dans la louange s’est produit dans notre église. Ce couple (ayant un réel talent) s’est tout de même permis de suggérer que nous étions peut-être des « dinosaures » et qu’il fallait dépoussiérer pas mal de choses dans notre spiritualité ( ce que nous acceptons…) Ensuite, le couple nous a raconté comment Dieu leur avait ouvert les portes de toutes les dénominations protestante ainsi que beaucoup d’églises catholiques.
    Pour eux, rechercher l’unité de tous les chrétiens est la priorité à rechercher, et pour se faire, ils nous ont encouragé à nous ouvrir à l’Esprit et laisser tomber nos « traditions ». Je suis assez d’accord (en principe), mais à l’occasion (je n’ai pas eu le temps de le faire encore), je leur dirai qu’il est assez aisé de rassembler des « chrétiens » avec de beaux chants.
    Il est néanmoins beaucoup plus difficile d’unir ces mêmes chrétiens en matière de doctrine. Et de fait, je crois que non seulement ce n’est pas possible, mais ce n’est pas non plus souhaitable.

    • Merci Armand. Si nous disons que la vraie unité, c’est celle que chaque croyant réalise avec le Seigneur, nous aurons dit l’essentiel. D’abord l’union verticale : c’est elle qui déterminera la possibilité de l’union horizontale (avec les autres qui sont eux aussi unis à Christ). Et qui donnera une autre vision du monde.
      Pour tout les autres (ceux qui croient mais qui utilisent Dieu ou sa puissance pour leurs business, le déploiement de « leur » vision du royaume de Dieu, ou pour tous ceux qui sont des croyants culturels), c’est impossible.

      Ceux qui parlent le + d’unité sont en général ceux qui connaissent le moins bien les Écritures, ou qui s’en sont lassés. Ils font l’apologie de l’unité humaine, celle qui finit toujours par se fracasser sur l’égo.

  • Bonsoir,

    il est bon parfois de regarder en arrière. Il y a 600 ans environ, en Bohême, Jan Hus a créé un mouvement dissident de l’église catholique, dont sont issus les frères moraves par exemple.
    Jan Hus prêche, entre autres, un retour à l’Église apostolique, spirituelle et pauvre. Voir la page Wikipédia pour l’histoire complète.
    Evidemment Rome n’a pas laissé faire, les excommunications n’ont pas tardé, et de rudes batailles ont suivi.
    Les hussites en sont toujours sortis vainqueurs.
    Deux courants ont fini par émerger de l’intérieur du mouvement : les taborites (radicaux) et un groupe de gens plus modérés.
    Et finalement … les modérés se sont alliés à Rome et se sont retournés contre les taborites tenants de la doctrine. Et ils les ont vaincus !

    C’est toujours la même méthode : ceux que tu ne peux pas dominer, prends les par la ruse.
    La Grande Prostituée n’a pas changé. Si elle n’attaque pas de front en ce moment, c’est qu’elle s’y prend autrement.

  • 1 corinthiens 5 :
    11 Maintenant, ce que je vous ai écrit, c’est de ne pas avoir des relations avec quelqu’un qui, se nommant frère, est impudique, ou cupide, ou idolâtre, ou outrageux, ou ivrogne, ou ravisseur, de ne pas même manger avec un tel homme.
    12 Qu’ai-je, en effet, à juger ceux du dehors ? N’est-ce pas ceux du dedans que vous avez à juger ?
    13 Pour ceux du dehors, Dieu les juge. Ôtez le méchant du milieu de vous.

  • La difficulté avec le concept marial catho c’est qu’il enlève à Marie (Myriam en hébreu) la raison du choix de Dieu de faire naître son fils dans un corps humain incarné et donc inachevé tel que la bible nous le décrit  après la faute en Éden .
    Ce que je revendique à la lecture de la parole de Dieu, au sujet de la mère de notre Seigneur, c’est justement le besoin du divin de venir dans un corps pécheur pour racheter l’être humain pécheur .
    Lorsqu’on déifie Marie, qui pour moi est Myriam, la petite jeune femme juive, l’église catholique enlève, retranche, la volonté fondamentale de Dieu d’envoyer son fils pour racheter l’humain et le faire entrer dans la pensée du nouvel Adam, par l’œuvre de l’Esprit Saint qui seul peut produire la nouvelle naissance et faire naître d’en haut un humain pécheur.
    Dire que Marie est mère de Dieu, c’est la mettre au-dessus de Dieu et donc du divin . Elle est juste un réceptacle de la puissance du Saint Esprit qui devra faire son œuvre en elle comme en chacun des mortels qui se convertissent au Messie , et ensuite reçoivent le baptême du Saint Esprit, pour changer de mentalité et être conduit par le Saint Esprit au lieu d’être conduit par leur propres pensées non régénérées . Exp probant dans ces versets bibliques :

    Matthieu 12. 46 à 50
    46 Comme Jésus s’adressait encore à la foule, voici, sa mère et ses frères, qui étaient dehors, cherchèrent à lui parler.
    47 Quelqu’un lui dit: Voici, ta mère et tes frères sont dehors, et ils cherchent à te parler.
    48 Mais Jésus répondit à celui qui le lui disait: Qui est ma mère, et qui sont mes frères?
    49 Puis, étendant la main sur ses disciples, il dit: Voici ma mère et mes frères.
    50 Car, quiconque fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux, celui-là est mon frère, et ma sœur, et ma mère.

    Il est clair que Marie n’avait pas reçu toute la révélation spirituelle sur qui était réellement son Fils . Elle savait qu’il était prophète mais ne mesurait pas l’ampleur de la mission de sa personne…. Ce qui fait d’elle une femme réellement humaine en besoin de rédemption par l’œuvre de la croix et du Saint Esprit.
    Il me semble que comprendre ces réalités spirituelles n’enlèvent rien à la position de Marie , bien au contraire , puisqu’ elle aussi à besoin de naître d’en haut pour entrer dans la dimension divine du Royaume de Dieu . C’est aussi une prophétie du 1er testament qui s’accomplit.
    La réponse est dans l’apocalypse 12 .1 à 18 où il est question de la femme qui enfante un Fils qui la sauve, comme il sauve d’ailleurs l’homme. Il s’agit du Messie . C’est ainsi qu’il faut comprendre que la femme sera obligée d’enfanter le Messie pour trouver le salut et il sauvera aussi son mari.

    Genèse 3
    16 Il dit à la femme: J’augmenterai la souffrance de tes grossesses, tu enfanteras avec douleur, et tes désirs se porteront vers ton mari, mais il dominera sur toi.

    Jérémie 31:22 LSG
    Jusques à quand seras-tu errante, Fille égarée? Car l’Éternel crée une chose nouvelle sur la terre: La femme recherchera l’homme.

    Cette parole prothétique fut donnée à la femme au moment où Dieu la chasse d’Éden à cause de son péché. Merveilleuse parole de Dieu qui sait tout , comment elle sera rachetée pour retrouver une relation avec Dieu par le pardon de ses péchés.
    Personne hormis le Fils de Dieu, ne peut se passer de se convertir au Messie Jésus, même pas ses parents ni sa mère , car seul la démarche de la prise de conscience de qui est le Fils de Dieu peut transfigurer une vie et lui permettre de recevoir une nouvelle dimension de compréhension spirituelle. C’est la nouvelle naissance qui seule peut faire entrer un être humain dans le royaume de Dieu qui est un royaume spirituel, avec de nouvelles normes de pensées et d’actions qui sont inspirées par le Saint Esprit, gouverneur de la pensée de l’être régénéré .
    Même Marie a besoin de se convertir, à savoir recevoir la révélation de ses péchés et être pardonnée puis réconciliée avec Dieu grâce à l’œuvre de son Fils Jésus, pour naître d’en haut et être revêtue de la puissance de la gouvernance du Saint Esprit.
     Sans la reconnaissance de ce besoin pour la mère de Jésus, nous nous trompons de royaume et servons des évaluations sorties du mental de l’homme non régénéré.
    Ceci s’appelle «la pensée d’une religion» qui n’a rien à voir avec la révélation du Saint Esprit !!!!!
    La capitulation de la pensée charnelle de l’homme non régénéré et religieux , c’est accepter le besoin de révélation de la divinité du Fils, qui nous révèle qui est le Père, c’est à dire Dieu.
    C’est Jésus qui ouvre la porte des cieux et du Royaume de Dieu par son sang .
    C’est lui qui réconcilie l’homme (l’humain) avec Dieu son Père, ce n’est pas Marie car elle n’a aucun pouvoir pour le faire ni même intercéder pour cela.
    Baptême d’eau de Jésus : La colombe descend sur lui au sortir de l’eau et vient mettre en lumière sa filiation spirituelle avec Dieu qui déclare que Jésus est son Fils bien aimé … Il est important de remarquer que Jésus a eu besoin de recevoir le Saint Esprit après le baptême d’eau !!!
    Marie est un modèle de tabernacle de Dieu ce qui veut dire habiter, «tabernacler» avec …. dans, etc .
    Se reporter à Apocalypse 21. 1 à 8
    21 Puis je vis un nouveau ciel et une nouvelle terre; car le premier ciel et la première terre avaient disparu, et la mer n’était plus.
    2 Et je vis descendre du ciel, d’auprès de Dieu, la ville sainte, la nouvelle Jérusalem, préparée comme une épouse qui s’est parée pour son époux.
    3 Et j’entendis du trône une forte voix qui disait: Voici le tabernacle de Dieu avec les hommes! Il habitera avec eux, et ils seront son peuple, et Dieu lui-même sera avec eux.
    4 Il essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus, et il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur, car les premières choses ont disparu.
    5 Et celui qui était assis sur le trône dit: Voici, je fais toutes choses nouvelles. Et il dit: Écris; car ces paroles sont certaines et véritables.
    6 Et il me dit: C’est fait! Je suis l’alpha et l’oméga, le commencement et la fin. A celui qui a soif, je donnerai de la source de l’eau de la vie, gratuitement.
    7 Celui qui vaincra héritera ces choses; je serai son Dieu, et il sera mon fils.

    Être le tabernacle de Dieu, c’est accepter que le divin vienne prendre le contrôle de nos pensées et changer nos mentalités pour venir habiter en nous , dans nos pensées, et nous délivrer de la faute originelle, (l’inachevé de Dieu en raison de la rébellion de l’homme naturel).
    Jésus est venu naître dans le corps d’une femme pour la racheter et racheter sa postérité.
    Apocalypse 12 .
    17 Et le dragon fut irrité contre la femme, et il s’en alla faire la guerre au restes de sa postérité, à ceux qui gardent les commandements de Dieu et qui ont le témoignage de Jésus.

    Donc Marie est la mère de Jésus fait homme, mais pas la mère de Dieu, puisqu’elle a besoin elle aussi d’être racheté par son propre Fils de naissance divine, qui devra passer par l’obéissance de la croix, pour pouvoir offrir à tout être humain la rédemption par son sang et non par sa naissance.
    C’est seulement après sa résurrection que Jésus a le pouvoir du «tout accompli» pour nous, qui fait de nous des fils et filles de Dieu.,
    Le Saint Esprit, aujourd’hui comme au temps de Marie, a le pouvoir de venir nous habiter et nous transfigurer, dans la mesure ou nous comprenons réellement quel est l’œuvre rédemptrice de Jésus pour toute l’humanité, y compris Marie, sa mère née pécheresse, en besoin de rédemption.
    Dieu a envoyé naître son Fils dans un corps pécheur (c’est à dire mortel). C’est extrêmement important de comprendre cette vérité pour pouvoir avoir accès au salut . 
    Sans la révélation du Nouvel Adam après la mort et la résurrection de Jésus, nous restons sous l’emprise de nos pensées charnelles non renouvelées, et donc toujours prisonnières de l’homme inachevé, incomplet (dont le chiffre symbolique est le chiffre 6) , séparé de Dieu et de Son Esprit Saint.

    Jésus a dit avant de monter au Ciel, lieu de son Royaume Spirituel , c’est à dire : Nouvelle dimension de compréhension mentale grâce à la révélation de la personne du Saint Esprit, qui après le départ de Jésus, vient pour nous enseigner TOUTES CHOSES.
    Jean 14
    …25Je vous ai dit ces choses pendant que je demeure avec vous. 26Mais le consolateur, l’Esprit-Saint, que le Père enverra en mon nom, vous enseignera toutes choses, et vous rappellera tout ce que je vous ai dit.

    C’est justement parce que Jésus monte au ciel après la résurrection, que le Saint Esprit peut venir agir dans nos vies et nos pensées , car Jésus nous a ouvert les cieux pour recevoir la pensée de Dieu.

    Où est Marie à ce moment précis ?
    Elle est dans la chambre haute avec les disciples de Jésus , ils attendent la venue du Saint Esprit qui va transfigurer leur vie !!!!!

    Jean 1:33
    Je ne le connaissais pas, mais celui qui m’a envoyé baptiser d’eau, celui-là m’a dit: Celui sur qui tu verras l’Esprit descendre et s’arrêter, c’est celui qui baptise du Saint-Esprit.

    Actes 1:4
    Comme il se trouvait avec eux, il leur recommanda de ne pas s’éloigner de Jérusalem, mais d’attendre ce que le Père avait promis, ce que je vous ai annoncé, leur dit-il;

    Jean 16:13
    Quand le consolateur sera venu, l’Esprit de vérité, il vous conduira dans toute la vérité; car il ne parlera pas de lui-même, mais il dira tout ce qu’il aura entendu, et il vous annoncera les choses à venir.

    Jean 15:26
    Quand sera venu le consolateur, que je vous enverrai de la part du Père, l’Esprit de vérité, qui vient du Père, il rendra témoignage de moi;

    Luc 24:49
    Et voici, j’enverrai sur vous ce que mon Père a promis; mais vous, restez dans la ville jusqu’à ce que vous soyez revêtus de la puissance d’en haut.

    Ils sont tous ensemble à attendre la Pentecôte, pour être rempli du Saint Esprit, et ainsi commencer le ministère de Jésus ressuscité au travers des disciples qui accepteront l’œuvre de l’Esprit Saint dans leur vie, pour devenir des témoins de Jésus et de son Royaume sur terre.

    COMMENCE ALORS LES ACTES DES APOTRES …………………………….

    C’est alors que peut s’accomplir Romains 8, pour l’humanité

    19Aussi la création attend-elle avec un ardent désir la révélation des fils de Dieu. 20Car la création a été soumise à la vanité, non de son gré, mais à cause de celui qui l’y a soumise, 21avec l’espérance qu’elle aussi sera affranchie de la servitude de la corruption, pour avoir part à la liberté de la gloire des enfants de Dieu.

    Martine Galland

  • Je vous cite : « Il est impossible que ces miracles et ces prodiges, effectués au nom de Jésus et qui se sont soldés par des résultats, proviennent du diable. »

    Or il est écrit :

    Car il s’élèvera de faux Christs et de faux prophètes; ils feront de grands prodiges et des miracles, au point de séduire, s’il était possible, même les élus. Matthieu 24:24

    L’apparition de cet impie se fera, par la puissance de Satan, avec toutes sortes de miracles, de signes et de prodiges mensongers, et avec toutes les séductions de l’iniquité pour ceux qui périssent parce qu’ils n’ont pas reçu l’amour de la vérité pour être sauvés.… 2 Thessalonicien 2:9-11

    Il semblerait que Satan a aussi la puissance de faire des miracles ?

    • Bonsoir Anonyme,
      Vous posez une bien intéressante question, à l’appui de laquelle vous citez des versets pertinents. Satan fait-il des miracles ? Il n’y a pas débat : la réponse est oui. Tous les miracles ? Les avis sont partagés.

      Nous ne savons pas exactement la forme que ça peut revêtir, mais nous en avons une petite idée en nous remémorant les affrontements entre Moïse et les magiciens de pharaon. Ils sont capables de manipuler et de déployer une certaine puissance, impressionnante, mais avec des limites qui apparaissent à partir de Exode 8/18. C’est ce qui a fait dire à certains commentateurs que le diable inscrit sa puissance davantage dans l’imitation et la manipulation des forces déjà existantes, plutôt que dans une capacité de création. Il y a prodige, oui, mais pas dans le même registre. C’est ce que j’avais essayé de faire ressortir dans cet article qui parlait de la différence entre le surnaturel et le merveilleux. Une piste de discernement pour tenter de séparer le vrai … du moins vrai. Ou de l’inutile. Et nous en avons besoin, puisque satan sait se déguiser en ange de lumière, et tenter les croyants comme il l’a fait avec Jésus. Et finalement, cette offensive en règle contre le Fils de Dieu ne s’est pas faite dans un grand déploiement de puissances et de prodiges, mais avec la parole.

      Si je disais dans l’article sur l’AIMG qu’ « Il est impossible que ces miracles et ces prodiges, effectués au nom de Jésus et qui se sont soldés par des résultats, proviennent du diable », c’est parce que certaines choses peuvent être imitées, mais pas d’autres. Et ça, c’est indiscutable. Ceux qui pensent que le diable « peut tout » se trompent. Les contrefaçons existent, oui, comme celles des magiciens de pharaon, mais la puissance de l’Esprit de Christ leur est supérieure. Un miracle accompli au nom de Jésus ne peut et ne doit être attribué au diable. Pour les autres prodiges, ils ne peuvent séduire que ceux et celles qui n’aiment pas la vérité.

  • Vraiment très édifiant ( l’article et les commentaires !!) j’ajouterai comme Jérôme Prekel le démontre je pense, dans son très long article (déjà ancien) sur les dangers de la musique chrétienne, que l’arme offensive des forces d’opposition à la vérité utilise le chant pour infiltrer l’église de Christ . Le chant, par sa force d’assimilation de séduction, son syncrétisme ! la place démesurée qu’il prend et le tabou qu’il y a à dénoncer la perversité de certains de ses auteurs est la porte d’entrée par laquelle ces forces corrompent l’église. L’admission de n’importe quels chants et la main d’association à n’importe quels groupes dans la louange partagée construit au pont qui autorise ensuite l’esprit de louange, de prédication, de prophétie, de guérison de finalement de proclamation d’une même foi.
    Les vierges folles nous harcèlent ! Balaam fait son oeuvre, les Nicolaïtes sont bien là ! l’autel des parfums supporte des mélanges pour la ruine du peuple chrétien ! (exo: 30) le covid spirituel bien plus grave que le 19 fait son oeuvre (bénédiction France) à la vue et à l’approbation de tous ! heureux ceux qui dénoncent ces choses! Certes c’est difficile de proclamer la vérité et cela a un prix:  » le monde ne peut vous haïr, moi il me hait parce que je rend témoignage que ses oeuvres sont mauvaise » dira Jésus !
    S’il est vrai selon Giraudoux que « les nations comme les hommes meurent d’imperceptibles impolitesses » » on peut sans hésiter ajouter ‘les Eglises !

  • DENIS C’EST LA PREMIERE FOIS QUE QUELQU ‘UN REMET EN CAUSE LA BENEDICTION FRANCE. MERCI TELLEMENT! DANS MON eglise evangélique je suis bien la seule!

  • Extrait d’une communication récente de l’AIMG

    Déposer une demande par écrit, et recevoir un tissu béni
    En complétant le formulaire, votre demande de prière sera transmise à notre équipe de bénévoles qui prendront le temps de prier pour votre sujet. Vous avez aussi la possibilité de recevoir un tissu béni* en complétant le formulaire et en indiquant votre adresse postale complète afin que le courrier arrive à destination.
    * nous invitons toute personne qui reçoit la prière à se saisir du tissu que nous envoyons avec la même foi que la femme atteinte d’hémorragies dans Marc 5 :28 « Si je puis seulement toucher ses vêtements, je serai guérie… »

    On ne peut que saluer le fait que des bénévoles (!) prient et se rendent disponibles pour toutes les personnes qui demandent la prière. La pratique du tissu béni est biblique, selon Actes 19 : «11Et Dieu faisait des miracles extraordinaires par les mains de Paul, 12au point qu’on appliquait sur les malades des linges ou des mouchoirs qui avaient touché son corps, et les maladies les quittaient, et les esprits malins sortaient.»

    Mais si la plus grande prudence est de mise face à ces pratiques, c’est qu’elles ont donné lieu à beaucoup de contrefaçons dans l’Histoire en ouvrant la porte à maintes superstitions, dans le sens où on va sacraliser des objets en leur conférant un statut de sainteté, comme les hébreux l’ont fait dans le désert avec le serpent d’airain : au temps du roi Ezéchias, les israélites lui apportaient des offrandes de parfum, comme une idole (2 Rois 18/4). Avec le risque de faire commerce, comme le pratiquait il y a quelques années la « prophétesse » Ana Mendez.
    Après tout, l’histoire ne dit pas si les mouchoirs de Paul étaient à usage unique ! On peut imaginer tous les scénarios possible si ce n’était pas le cas, avec des transmissions de talismans de père en fils …

    Plus sérieusement, si nous cherchons à susciter la foi, alors nous devons chercher à susciter la foi dans la personne de Jésus, qui est le chef et le consommateur de la foi (qui la mène à la perfection). ET qui est la source de toute onction et de toute puissance. Ainsi, nous amenons toute pensée captive à l’obéissance de Christ et la louange et l’adoration lui reviendront sans risque de dispersion.

  • Merci pour votre remarquable exposé.
    Toutefois, au sujet des catholiques, et j’en suis une, vos raccourcis sont trompeurs. Je constate que :
    Vous citez plus haut la possibilité d’interpréter de façon conservatrice, fondamentaliste, les Écritures, ce qui peut amener à des excès, surtout si on les interprète en dehors de leur contexte.
    – Vous êtes comme les musulmans qui croient à un prophète, Mahomet, qui a fait table rase de 500 ans de Parole de Dieu, juive et chrétienne, pour remodeler cette Parole en fonction de ce lui, pense avoir reçu de Dieu. Idem pour les Témoins de Jéhovah qui ont renouvelé des contenus bibliques pour coller aux affirmations de Russel. Et à l’instar des musulmans et de Mahomet :
    o vous vous posez comme le détenteur de la seule vérité (cf. ce que vous écrivez sur les catholiques)
    o vous aussi, avec vos amis protestants, faites table rase de 1400 ans (avant l’arrivée de Luther) de Parole de Dieu expliquée, « mandiquée », révélée par l’Esprit Saint aux Pères du désert, à nombreux saints, etc. Je ne suis pas une fan de la Tradition catholique mais je dois bien admettre que Dieu a éclairé de nombreux saints.
    (et j’ai de nombreux amis protestants, évangéliques, orthodoxes, musulmans, juifs, messianiques).
    – vous avez-vous-même une interprétation « à la lettre » des passages où Dieu recommande de ne pas faire d’image ou de succomber aux idoles. Si l’on replace ces passages dans leur contexte, on voit très bien que Dieu demande à son peuple de ne pas se détourner de lui pour des idoles, quelles qu’elles soient : Baal, le veau d’or ou tout autre idole (mamon, le pouvoir, etc.). L’idole, pour Dieu, c’est adorer ce qui est autre que lui. Les catholiques (et les orthodoxes) en « imageant » Dieu, représentent bien Dieu lui-même et non pas une idole. Je ne vois pas en quoi Dieu pourrait s’offusquer d’être représenté lui-même, que ce soit par des statues, des peintures, etc., à sa gloire à lui. Les talents des hommes se sont exprimés, pour le meilleur (splendeurs de Michel-Ange et de tant d’artistes, le dernier en date étant Augustin Frison-Roche) et souvent pour le pire (mes dents grincent fréquemment en voyant les représentations moches de Jésus, de la Vierge ou de saints divers dans les églises). Par ailleurs, ce ne sont pas les statues ou icônes qui sont adorées, mais bien l’objet de l’adoration lui-même : Dieu
    – Concernant la Vierge, et je suis loin d’être une fan croyez-moi, vous écrivez que les catholiques adorent la Vierge. C’est sans doute vrai pour un certain nombre de catholiques qui tombent dans l’excès, mais pour les autres, il s’agit de vénération – et non pas adoration, nuance, grande nuance – de celle qui a :
    1. Eté choisie par Dieu et exaltée en tant que telle « je vous salue Marie, pleine de grâce, le Seigneur est avec vous… » et qu’elle allait mettre au monde le fils du Très-Haut, ce n’est pas moi qui l’invente, c’est biblique
    2. a conçu de façon très particulière : s’il y en a une qui sait quelle est la puissance et la grâce de Dieu, c’est elle
    3. enfanté Jésus, et comme Jésus est Dieu, elle est donc la mère de Dieu, même si elle-même n’est pas Dieu, contradiction du même type que la croix (scandale pour les juifs), si l’on se place au niveau humain, mais qui est tout à fait dans l’ordre des grands mystères de Dieu que personne ne peut réellement expliquer, comme l’incarnation et ce que vivait Jésus en tant que Dieu et en tant qu’homme lorsqu’il était sur terre ; et aussi juste titre qui réhabilite les femmes en général après la chute d’Eve, dans l’ordre voulu par Dieu.
    4. reçu avec Joseph la révélation douce amère selon laquelle son fils serait sujet de contradiction et qu’un glaive lui percerait le cœur. Ce qui a dû être sujet d’inquiétude pour la mère, mais aussi la preuve de sa grande confiance en Dieu. Nulle part on ne nous dit que Marie, bourrée d’inquiétude, manquait de confiance. Non, on nous dit qu’elle conservait les choses dans son cœur : elle s’inquiète, ne comprend pas mais elle fait confiance, tout au de sa vie. Or la confiance en Dieu est aux yeux de Dieu une qualité énorme. Elle a su avoir confiance même si son cœur humain était meutri. L’épisode de Jésus ado devant les docteurs de la loi ne déroge pas à cela, elle avait beau être inquiète, elle faisait confiance en Dieu,ce qui ne l’empêche pas de faire une remontrance à son fils.
    5. a intercédé auprès de son fils à Cana, d’où le premier miracle public de Jésus (et elle, elle avait dû en voir un certain nombre auparavant…)
    6. était présente au pied de la croix, debout, acceptant la volonté de son fils, de Dieu, de mourir. Pour les hommes. Le fait d’être debout à la croix est significatif de sa foi en Dieu : « mon fils 100% innocent veut mourir, soit, cela me perce le cœur, mais je l’accepte comme la volonté de Dieu ».

    Je mets quiconque au défi d’en faire autant qu’elle.

    Je ne vois pas, là non plus, en quoi, la représentation de la Vierge de quelque manière que ce soit, puisse offenser Dieu et, en l’espèce, son fils, car il faut être dans le dogmatisme le plus rigide pour ne pas accepter que Jésus aime sa mère au point de lui avoir réservé un destin spécial. Quel enfant n’aimerait pas sa mère et ne lui revaudrait pas au centuple, comme seul Dieu sait le faire, les épreuves par lesquelles elle est passée pour faire la volonté de Dieu. Voir son propre fils accusé, menacé, emprisonné, massacré, crucifié n’est pas le commun de tous les mortels… en sachant qu’il est le fils de Dieu, et c’est là une grande différence avec toutes les mères qui voient leur enfants mourir en vivant un calvaire. Il est donc normal que Jésus ait voulu combler sa mère de grâces. Pas besoin de sortir de la cuisse de Jupiter pour comprendre cela.
    Plus haut, quelqu’un écrit en commentaire que la Vierge était au Cénacle/chambre haute à la Pentecôte, et que donc elle devait elle aussi recevoir l’Esprit Saint (donc qu’elle ne l’avait pas avant). Oui, certes, elle était dans la chambre haute, mais il n’est pas écrit qu’elle l’a reçu ce jour-là comme les autres. Souvenez-vous : « le Très-Haut te couvrira de son ombre » : on peut interpréter cela comme l’Esprit Saint, descendu définitivement sur Marie pendant sa vie, ce qui ne fait bien sûr pas d’elle Dieu mais qui la place dans un statut spécial que les autres, les apôtres, ne recevront que le jour de la Pentecôte.
    Comment peut-on nier que Marie et Jésus ont été très intimement liés pendant les 33 ans de Jésus, à tel point que son fils a voulu qu’elle le soit à nouveau près de lui, à la mort de la Vierge ? Dieu peut tout. Il peut conférer sainteté à quiconque en une fraction de seconde. Pourquoi ne voudrait-il pas et ne pourrait-il pas conférer à sa mère qui a été tant meurtrie, un statut très spécial.
    Avez-vous réellement étudié comme moi, épluché la documentation disponible, pendant des journées entières, les apparitions de Marie. J’en rejette les trois quarts, mais je dois reconnaître que Marie est bien apparue en au moins deux lieux : à Lourdes, et à Fatima. Les miracles qui se sont produits là sont indiscutables. Vous pourrez contester pendant des heures, cela ne servira à rien. Des médecins athées faisant partie du bureau qui étudie ces miracles, attestent ces miracles. Pourquoi Dieu ne chargerait-il pas sa mère d’attendrir des cœurs résistants à Dieu en envoyant sa mère, notre mère ?
    Je n’en dirais pas autant de Medjugorje par exemple, où j’ai beaucoup de doutes, mais Dieu veut sauver, et il se positionne là où l’on vient à sa rencontre, d’où les nombreuses conversions, confessions, retours à Dieu qui se produisent là-bas et qui, là aussi, sont indiscutables.
    D’où les nombreux miracles que Dieu fait aussi parmi les évangéliques, les protestants, etc. Dieu veut sauver. jésus est mort pour ça. C’est tout.
    Vous traitez également d’idolatres les cathos car selon vous ils adorent aussi les saints et les anges. N’importe quoi. Nous les prions d’intercéder, ce n’est pas du tout pareil. Pourquoi un saint ne pourrait-il pas intercéder pour une cause ou une autre auprès de Dieu ? C’est vous qui êtes réducteur et dogmatique avec des idées étroites dans lesquelles vous enfermez Dieu. Dieu a permis qu’il y ait des saints pour qu’ils soient, comme sa mère, un exemple à suivre de confiance et d’abandon en sa volonté, ces saints ont parfois reçu des explications, explicitations de Dieu qu’ils ont mises par écrit. Et alors ? Ces saints ont parfois reçu des dons de guérison particuliers (mais documentez-vous, passez des semaines à lire ces choses-là plutôt qu’à dire ce que vous en pensez dogmatiquement sans vous être documenté, faites-le sans complaisance mais sans arrière-pensée non plus) et on peut invoquer leur aide, leur intercession auprès de Dieu. Qui, je vous rappelle, est le Dieu des vivants, ces saints sont donc vivants auprès de lui, et lui qui les a amenés petit à petit dans un haut degré de sainteté, doit être ravi qu’on prenne pour exemple leur sainteté pour lui demander une grâce. Où est le mal, là ? C’est bien à Dieu qu’on demande, par l’intercession de l’ange (Michel n’est-il pas un de ceux qui combat l’ennemi ? Et je n’aurais pas le droit, selon vous, de lui demander son aide ?), du saint, ou de la Vierge. Où est le mal ? Il n’y en a pas.
    Qui êtes vous pour interdir à quiconque de se mettre à genoux et de demander à Marie d’intercéder auprès de Dieu, par exemple pour votre fille malade, comme Marie a montré à Cana qu’elle se préoccupait des choses de la vie et qu’elle pouvait être écoutée de son fils. En fait, dans vos lignes laconiques concernant le catholicisme, vous faites disparaitre un pan entier de ce que les saints ont vécu, expliqué, des miracles qu’ils ont fait, de ce que des humbles mortels, des saints, des papes, ont pu recevoir de Dieu comme visions, explications, etc. parce que cela ne colle pas avec votre dogmatisme.
    Savez-vous que le Pape Léon XIII a eu une vision terrifiante (et je vous rejoins tout à fait sur un autre de vos billets concernant votre avis au sujet d’une vidéo YT et une chaîne qui ne montre que le diable, les trucs terrifiants etc., je suis d’accord avec tout ce que vous écrivez dans votre billet) :
    « Le 13 octobre 1884, LEON XIII terminait la célébration de la Messe dans la chapelle vaticane, entouré de quelques Cardinaux et membres du Vatican. Il s’arrêta soudainement au pied de l’autel et se tint là environ dix minutes, comme en extase, le visage blanc de lumière. Puis, allant immédiatement de la chapelle à son bureau, il composa la prière à saint Michel, avec instruction qu’elle soit récitée partout après chaque Messe basse.
    Lorsqu’on lui demanda ce qui était arrivé, il expliqua qu’au moment où il s’apprêtait à quitter le pied de l’autel, il entendit soudainement deux voix : l’une douce et bonne, l’autre gutturale et dure : il semblait qu’elles venaient d’à-côté du tabernacle. Dans ce dialogue, Satan dit avec fierté pouvoir détruire l’Eglise, mais pour cela il demandait plus de temps et plus de puissance. Notre Seigneur accepta sa requête et lui demanda de combien de temps et de combien de puissance il avait besoin. Satan répondit qu’il avait besoin d’une centaine d’années et d’un plus grand pouvoir sur ceux qui avaient été mis à son service. Notre Seigneur accorda à Satan le temps et l’énergie demandés, en lui donnant toute liberté d’en disposer comme il le voulait.
    Puis, Léon XIII eut une vision terrible : « j’ai vu la terre enveloppée dans les ténèbres et l’abîme, j’ai vu des légions de démons qui étaient dispersés à travers le monde pour détruire les œuvres de l’Eglise. Puis est apparu saint Michel Archange qui chassa les mauvais esprits dans l’abîme. »
    D’où une célèbre prière à Saint Michel que prient les cathos. Et alors ?
    Alors évidemment, si vous faites table rase de toutes ces choses-là, en ne voulant pas croire sous prétexte que c’est catholique et fadaises, vous ne pouvez pas comprendre pourquoi une personne peut demander à Saint Michel d’intercéder.
    Concernant les papes, vous mélangez tout et raccourcissez tout.
    Jésus a donné à Pierre les clés de son Ekklesia. Il a donc voulu pour chef Pierre. Dès le début du christianisme, il y a eu une certaine hiérarchie dans l’église, avec Pierre, les apôtres, les diacres etc. Ce n’est pas moi qui l’invente, c’est biblique. Les papes sont les successeurs de Pierre, avec plus ou moins de bonheur et de sainteté, hélas, je vous l’accorde. Ils n’ont ni la science infuse, ni l’infaillibilité (sauf dans des conditions très très très précises que justement vous vous gardez bien de préciser dans vos lignes laconiques). Mais le Seigneur a voulu passer par les hommes pour son église, alors il s’accommode aussi des éventuelles erreurs : ce que vous aurez lié sur terre sera lié dans les cieux, ce que vous aurez délié sur terre sera délié dans les cieux.
    Vous allez être étonné, mais je ne suis pas fan du tout des saints, des papes, des anges, de la Vierge, et je m’adresse directement à Dieu la plupart du temps, mais je peux comprendre que tout le monde ne soit pas comme moi et aime prier des personnes mises en valeur par Dieu comme la Vierge, les saints, les anges afin de demander leur intercession. Je reconnais qu’il y a souvent des excès là-dedans chez les catholiques (vous voyez que je ne pratique pas la langue de bois) mais je ne supporte pas qu’on fasse des raccourcis pour convaincre. Et je n’apprécie pas du tout qu’on accuse les autres de dogmatisme quand on l’est soi-même.
    N’enfermez pas Dieu trop vite dans vos propres dogmes comme le font parfois les catholiques.
    Ne jugez pas trop vite, pour ne pas être jugé.

    • Bonsoir Isabelle
      Merci pour votre long commentaire/argumentaire (2371 mots et 11177 caractères) qui commence par « Merci pour votre remarquable exposé » et finit par « Ne jugez pas trop vite, pour ne pas être jugé ». Et qui finalement ne met pas en application ce que vous prêchez, puisque vous me faites passer au banc des accusés : « vos raccourcis sont trompeurs », « Vous êtes comme les musulmans », « vous vous posez comme le détenteur de la seule vérité », « vous avez … une interprétation « à la lettre », « vous … êtes réducteur et dogmatique ».

      Votre irritation est compréhensible et entendue, puisque je vous donne la parole, même si nous pensons différemment. Mais ne dites pas que c’est « un remarquable exposé », puisqu’à vos yeux, c’est tout le contraire. Cela vous évitera un péché d’hypocrisie et vous permettra peut-être de faire l’économie d’un Ave et deux Pater, au moment de confesse. Je dis ça, c’est pour vous.

      Je vous donne raison sur un point : les protestants et les évangéliques sont agaçants avec leur manière de prendre la Bible pour la vérité absolue, car nous avons perdu l’habitude d’entendre parler de vérité absolue. Ça fait peur. Et je vous admire de venir ici défendre l’adoration-vénération de « la mère de Dieu » et justifier les prières aux saints, tandis que les Écritures disent on ne peut plus clairement qu’il n’y a qu’un seul médiateur entre Dieu et les hommes, c’est-à-dire Jésus-Christ (1 Timothée 2/5).

      Et si je vous réponds malgré nos positions respectives qui semblent irréconciliables, c’est que cette discussion pose la question intéressante de savoir devant quoi et devant qui nous fléchissons le genou : la Parole de Dieu (la Bible), surtout lorsqu’elle est simple et toute claire, ou la tradition religieuse. Vous avez fait votre choix et j’ai fait le mien, mais j’admets volontiers que ma position ne me met pas définitivement à l’abri de l’idolâtrie. Car ce sujet dépasse largement celui des représentations de la divinité, ou des intermédiaires sanctifiés ou divinisés : pour moi, l’idolâtrie peut aller jusqu’à une adoration (un attachement) à la créature, sans vraiment nous rendre compte de ce que nous faisons, comme par exemple ce fut le cas du vieil Abraham avec son fils-miracle Isaac. Et c’est seulement lorsque Dieu (ou la Parole de Dieu) braque sa lumière sur les objets de nos adorations/attachements secrèts et parfois inconscients (ça peut être soi-même), en nous demandant de les sacrifier, d’y renoncer, qu’il va pouvoir mesurer si nous choisissons la foi en lui, ou si nous préférons continuer dans notre petit système religieux. Je cite cet exemple parce que Isaac fut un jour un don de Dieu, et Abraham pouvait penser que son secret attachement était spirituellement légitime.

      De la même manière, vous pouvez trouver que toutes les choses « miraculeuses » que vous citez de la sphère catholique et qui font partie de son histoire peuvent porter une certaine marque d’authenticité (enfin une petite partie, d’après ce que vous dites). Mais si vous lisez bien les évangiles, vous verrez que tous les moyens du miraculeux, comme la piscine de Bethesda, la fontaine de Siloé, ou même le temple, ne sont que de pâles points de contact par rapport à la présence de Jésus. Et notre grand défi à tous, c’est l’essentialité de Christ, sa centralité et son exclusivité.
      On pourrait prendre également un autre exemple avec le serpent d’airain, qui fut un jour un instrument de Dieu, et que les hommes transformèrent en objet du culte, puisqu’on lui offrait des parfums. Et c’est le roi Ezéchias qui, dans un moment de réveil (c-à-d de retour justement à la Parole de Dieu et à son ancien radicalisme) a détruit cet objet de vénération (2 rois 18). Imaginez qu’un saint catholique contemporain milite pour détruire le suaire de Turin, parce qu’il est vénéré, et qu’il semble stimuler la foi des gens, que ne diriez-vous pas ? On traiterait ce saint d’illuminé, de fêlé, de taliban, de fondamentaliste réducteur et dogmatique. J’admire ce roi Ezéchias, qui a certainement dû affronter une opposition religieuse violente, celle qui se nourrit de superstitions et de fables pseudo-spirituelles, dont parle Paul à Timothée.
      Qui ne serait d’accord avec cette conclusion : « À la loi et au témoignage ! Si l’on ne parle pas ainsi, Il n’y aura point d’aurore pour le peuple » (Esaïe 8/6). C’est largement suffisant pour occuper la vie d’un homme, ou d’une femme de foi. Bénédictions. JP

      • Votre dogmatisme est terrible. Vous condamnez, vous vous moquez. Vous croyez avoir la vérité. Il y a plusieurs demeures dans la maison du Père. Et la foi populaire, celle qui s’attache aux œuvres de Dieu ne peut pas être rejeté comme vous le faites. J’ai connu trop de gens qui ne lisaient pas où ne pouvaient pas lire la Bible parce qu’ils n’en avait pas les moyens intellectuels. Alors soit il se rattachait à la parole de leur pasteur ou prêtre soit ils se rattachaient à des choses simples et compréhensibles pour eux à des gens qu’ils pouvaient mettre en avant comme des modèles. Beaucoup de saints sont des modèles à suivre. Beaucoup de prières comme le chapelet permettent de rentrer dans la confiance en Dieu. N’oubliez pas que notre Dieu s’est incarné. Il s’est lui-même fait image. Et pourtant les pèlerins d’Emmaüs ne l’ont pas reconnu. Marie-Madeleine l’a pris pour le jardinier… À force de rejeter la piété populaire par un iltellectualisme dogmatique on fait monter l’athéisme. Jésus est le verbe de Dieu. Et Jésus s’est incarné pour se mettre au niveau des plus petits. Moi qui ne sais pas tout, je sais qu’il m’aime, et lui qui est né à Bethléem (la maison du pain) dans une mangeoire qui s’est fait reconnaître aux pèlerins d’Emmaüs en leur partageant son corps après leur avoir donné la parole. Lui est assez grand pour se faire petit dans un morceau de pain que nous pouvons recevoir. Soyez béni

        • Bonjour Jean Michel
          Merci pour votre commentaire, et votre bénédiction finale. Votre introduction est un peu plus rugueuse, mais je comprends votre réaction : vous considérez que les croyants (comme moi) qui privilégient la vérité biblique à l’expérience religieuse sont dogmatiques, et c’est tout à fait votre droit de vous tenir dans ce référentiel-là.

          Vous avez raison de dire que tout le monde n’a pas les moyens intellectuels d’assimiler toute la vérité dans toutes les Écritures (ce qui est mon cas, soit dit en passant) et que dans cette configuration, il peut être tentant de suivre l’exemple de tel ou tel saint ou pasteur ou prêtre. Voire de faire les choses à son idée. Ok. Mais cela ne fait pas de la Bible (et de ceux qui la rappellent) des sources de dogmatismes. La Bible reste le référentiel principal du croyant, y compris l’Ancien Testament : « Toute écriture est inspirée de Dieu et utile pour enseigner » (2 Timothée 3/16).
          Lire et connaître la Bible provoque des prises de position très tranchées par rapport à l’injustice, au péché, au mal, au mensonge sous toutes ses formes, à la vie et à la mort, et je crois que c’est le but recherché. C’est le contraire qui est une source d’étonnement dans le ciel. L’auteur de l’épitre aux Hébreux nous dit que « la parole de Dieu est vivante et efficace, plus tranchante qu’une épée quelconque à deux tranchants, pénétrante jusqu’à partager âme et esprit, jointures et mœlles; elle juge les sentiments et les pensées du cœur » (4/12).

          Contrairement à ce que vous dites, je ne crois pas rejeter la foi populaire, mais je l’interpelle et je l’exhorte. Et si le rappel de certaines vérités bibliques provoque un sentiment de culpabilité chez certains, ça ne me fait pas plaisir, mais je ne veux pas le regretter non plus. Je préfère me tromper en défendant les Écritures, que me tromper en défendant la tradition (Matthieu 15). Annuler la parole de Dieu au profit de la tradition en enseignant des préceptes d’hommes est un risque dont je souhaite me garder, et garder ceux qui m’écoutent ou me lisent. Je prie pour que notre échange tourne à bénédiction pour chacun. Shalom

  • Mon cher frère en Christ. La tradition ne s’oppose pas à la Bible. Je vous rappelle d’ailleurs que la Bible protestante comporte moins de livres que la Bible catholique qui elle même comporte moins de livres que la Bible orthodoxe. La volonté de revenir à l’essentiel en prenant le canon hébraïque a fait exclure plusieurs ouvrages. Je vous rappelle que le canon hébraïque tel que retenu par la Bible protestante a été mis en place à la fin du premier siècle. Que les chrétiens ont choisi canoniquement leurs livres bien après leur écriture. Que les textes les plus anciens de notre nouveau testament sont les lettres de Paul. Et que c’est la tradition orale qui a gardé les paroles de Notre Seigneur avant que les évangiles ne soient rédigés. Notre foi s’appuie sur notre Seigneur incarné. Lorsqu’on écoute les paroles du Christ on peut aussi comprendre beaucoup de choses non écrite noir sur blanc. Dieu fait aussi appel à notre cœur et à notre esprit. Et nous laisse libre aussi de chercher à comprendre. D’ailleurs, comment comprenez-vous la parabole du pauvre Lazare ? Si nous sommes d’accord que l’enfer est un endroit où nous sommes coupés de Dieu et de tout amour, comment le riche peut-il s’adresser à Abraham et avoir de la compassion pour ses frères ? Il n’est certes pas au paradis mais il n’est pas en enfer. Et là nous avons affaire une parabole, des paroles du Christ lui-même. Et comment comprendre que dans le livre des Macchabées les Hébreux prient pour l’âme de ceux qui sont tombés en ayant des amulettes autour du cou ? Comment comprendre également que l’Église protestante bénisse les mariages homosexuels alors que c’est condamné dans le Deutéronome et que Saint-Paul rappelle que c’est un péché ? Je suis blessé également en lisant le messager, journal protestant d’Alsace, en voyant qu’une pasteur parle de Dieu.e et l’appelle iel. Comment entendre aussi des branches du protestantisme justifier l’euthanasie et l’avortement ? À quel moment dans la Bible Dieu appelle t-il à cela ? Je suis un peu poil à gratter et je ne cherche pas à blesser. Je fréquente beaucoup le milieu évangélique et le milieu protestant. Je suis membre du Renouveau charismatique et à ce titre j’aime beaucoup échanger avec mes frères charismatiques des autres obédiences chrétiennes. Soyez bénis.

    • « La tradition ne s’oppose pas à la Bible » : hélas, parfois c’est le cas, et mon propos n’était pas d’opposer la tradition à la Bible (ni de dire qu’elle est mauvaise), mais de confronter la tradition par la Bible, lorsque c’est nécessaire. Et d’en tirer des conclusions. Pourquoi ? Parce que je pense que les Écritures saintes marquent pour nous les points cardinaux, et qu’avec cette carte, nous avons les bonnes coordonnées pour avancer avec sûreté. Pour moi, la Bible est le code de la route, le code civil et le code pénal. Elle contient les règles d’arbitrage pour un match de n’importe quel sport, et il y a une importance – que chacun comprend – à ne pas faire évoluer les règles en fonction de nos dénominations ou de nos cultures. Tous doivent s’y conformer : « un athlète n’est pas couronné s’il ne combat selon les règles » (2 Timothée 2/4). Le modernisme nous pousse à inventer des moyens de mieux détecter les fautes, pour un arbitrage plus sûr, mais pas l’inverse. C’est une question de bon sens, pas de clochers.

      Comme je l’ai déjà dit, j’ai la conviction que cette position est la bonne, parce que j’ai sacralisé la vérité, pas l’Eglise, qui n’est est que la colonne et le soutient (1 Timothée 3/15). Et surtout pas la tradition religieuse, quelles que soient ses bonnes intentions – qui servent de pavement, paraît-il, en enfer (emprunté à Bernard de Claivaux).
      Je reconnais que cette position ne préserve absolument pas de se tromper, et qu’il est possible de relativiser (comme vous le faites) l’autorité des Écritures en allant creuser pour essayer d’en déterminer la part humaine, et donc la fragilité, etc, mais lorsque Dieu nous fait la grâce de nous ouvrir l’esprit afin que nous comprenions les Écritures (Luc 24/45 – Le concernant, mais pas seulement), nous ressortons de cette expérience avec cette conviction que ce que nous avions considéré comme un livre est en réalité un tout interconnecté sur lequel l’Esprit de Dieu a mis sa main, dans lequel il a mis le sceau de sa perfection, derrière et en dessous de la matière humaine.

      Pour le reste, et les tristes exemples que vous citez à propos des dérives morales des courants chrétiens, vous avez entièrement raison. Je note que le courant catholique est épargné dans votre liste, un oubli sans doute. En tout cas vous trouverez sur ce blog des articles qui dénoncent sans parti pris ce qui relève de l’apostasie prophétisée par l’apôtre Paul dans 2 Thessaloniciens 2/3, résumé dans cet article. Bénédictions. JP

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