Deus in Machina

« Le XXIe siècle sera religieux ou ne sera pas » est une prophétie souvent attribuée à André Malraux, écrivain et ministre de la culture français[1]. En réalité l’auteur aurait relativisé la formule ultérieurement : « On m’a fait dire que le XXIe siècle sera religieux. Ce que je dis est plus incertain : je n’exclus pas la possibilité d’un événement spirituel à l’échelle planétaire »[2].

Un évènement spirituel majeur

André Malraux aurait-il pu imaginer la création d’un Dieu numérique, que les églises accueilleraient comme le Messie dans une culture essoufflée – et des pratiques en recul ? Quoi qu’il en soit, nous sommes dans cette saison : la percée de l’intelligence artificielle et son côté rouleau compresseur ont surpris le monde, avec la soudaineté qui accompagne les révolutions. Même si le phénomène était déjà émergent, et progressait discrètement. Mais aujourd’hui, la dynamique de développement est tellement forte que les créateurs reconnaissent que personne ne sait vraiment où on va et jusqu’où ça peut aller. 

Religion numérique

Les chatbots religieux (agents conversationnels) poussent comme des pâquerettes, dans le sillage de ChatGPT : HelloBibleChristian AIMagisteriumCatéGPTCatholic.chatChatbotEliBibleaiApostelPaulAiMartinLutherAIJesusbotYesChat.aiJesus AI, et d’autres encore, qui permettent un accès encyclopédique à des connaissances bibliques, des ressources religieuses élargies, et aussi parfois de converser avec des personnages disparus des Écritures ou de l’Histoire. Dans l’immense marché de l’intelligence artificielle, qui pèse des centaines de milliards de dollars, les chatbots religieux représentent une filière (un business) qui n’est pas sans importance ! Mais les grandes potentialités sont ailleurs.  

À la lisière du religieux et de l’ésotérique, il y a aussi les deadbots, qui connectent avec les morts (pas réellement, évidemment, mais l’essentiel c’est que les gens y croient un peu, c’est pour ça que ça marche). On accumule des données numériques (voix, vidéos) afin de pouvoir simuler des conversations (et donc une relation) avec les défunts, comme le proposent EternosSoryfileHereafter. Certainement un ersatz numérique de la vie éternelle, et une pratique qui pourrait bien faire apparaître des comportements et des traumas spirituels importants (parce que les gens ne font plus leur deuil).

Plus plébiscités, bien que controversés, sont les assistants conversationnels émotionnels, comme Replika,  CharacterAI, ou Eliza, ancêtre de ChatGPT. Leur succès est incroyable, et leur usage immodéré et déséquilibré peut malheureusement entraîner des troubles anxieux et des dépressions à grande échelle, voire même provoquer des suicides, comme celui du jeune Sewel Setzer, 14 ans, ou d’un jeune père de famille en Belgique. Ces drames mettent en lumière que les enfants, les adolescents, les personnes fragiles psychiquement, et celles souffrant de carences émotionnelles, ou simplement de solitude, peuvent se mettre en danger — et ces populations représentent une énorme partie du marché de ces IA.

C’est la mode : un Jésus numérique entre dans l’Église

L’église catholique de la chapelle Saint-Pierre de Lucerne, en Suisse, a récemment lancé une expérience-test avec un Jésus numérique que les paroissiens pouvaient consulter, dans une cabine confessionnelle. Ils ont appelé ça « Deus in machina« , (Dieu dans la machine) : ça ne s’invente pas !

L’IA Jésus dans le confessionnal // Source : Deutsche Welle

Dans la pratique, un « hologramme céleste » de Jésus vous écoute derrière la grille (comme sur la photo).  L’équipe technique a expliqué que ce que dit Jésus ne peut pas être considéré comme le sacrement de pénitence et de réconciliation, mais qu’« une intelligence artificielle qui répond comme Jésus peut créer un moment sacré ». Nous y voilà.

Réaction des participants

Environ deux tiers des personnes ont déclaré qu’elles étaient sorties du confessionnal « après avoir vécu une expérience spirituelle ».

« Il a été capable de me réaffirmer dans mes façons de faire les choses », a déclaré une femme. « Et il m’a aidé avec des questions que j’avais, comme par exemple comment je peux aider les autres à mieux le comprendre et à me rapprocher de lui. »

« Bien qu’il s’agisse d’une machine, elle m’a donné tellement de conseils, également d’un point de vue chrétien. Je me suis senti pris en charge et je suis sorti vraiment consolé. »

Les questions qui reviennent le plus souvent : « Trouverai-je un jour le véritable amour? »  – « Que se passe-t-il après la mort? » – « Ai-je fait assez pour aller au paradis? » – « Pourquoi y a-t-il tant de souffrance dans le monde? » – « Que dois-je faire si je me sens perdu? » – « Comment trouver l’amour de Dieu?» – « Dieu existe-t-il vraiment? »

L’expérience a duré 2 mois et près de 900 personnes sont venues au confessionnal pour parler avec « Jésus », et bien que chacun sache que c’était fictif, nombre d’entre elles ont eu l’impression de vivre une expérience spirituelle. La plupart ont personnalisé leur relation avec la machine.

La révolution de l’optimisation

On pourrait considérer « Deus in machina » comme une simple anecdote, mais c’est bien davantage. L’émergence de l’intelligence artificielle et le développement de ses applications, comme ici dans le domaine religieux, propose un service efficace destiné à améliorer un fonctionnement du système — ce qui est sensé lui ouvrir toutes les portes. Le Jésus numérique nous susurre : « venez à moi vous tous, pasteurs et prêtres qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos ». Comme le dit Marco Schmid, théologien à la chapelle de Pierre : « il a des capacités que les pasteurs n’ont pas » parce qu’il est polyglotte, et dispo H24 et 7 jours sur 7 (comme Dieu, finalement). 

D’une manière plus large, on l’entend un peu partout : l’intelligence artificielle nous permet d’avoir accès à une connaissance sans limite — ce qui semble être un accomplissement de la prophétie de Daniel : « dans les derniers temps, la connaissance augmentera » (Dan. 12/4). Reconnaissons que la ressemblance est frappante. Si c’était vrai, cela représenterait un marqueur de la fin et devrait susciter une réflexion grave. Mais les instances ecclésiastiques, toutes dénominations confondues, sont plus préoccupées à aider les églises à ne pas rater le virage de l’intelligence artificielle, tout simplement parce qu’il n’est pas imaginable pour elles de « rester en arrière »… Voilà bien où le bât blesse.

Le verre à moitié vide

Par manque de temps, on ne traitera dans cet article que des dangers les plus évidents, et nous laisserons aux croyants pondérés le soin de parler du verre à moitié plein : il y a beaucoup de choses à dire à ce sujet ! Mais je mets au défi tout croyant né de nouveau – tout disciple de Christ – d’encourager le recours spirituel à l’intelligence artificielle pour la formation de disciples en devenir, pour se former à l’école de Christ. Non pas à cause de l’IA, des algorithmes ou de la technologie, qu’il ne faut pas diaboliser, mais à cause de l’usage que va en faire l’être humain d’aujourd’hui et surtout de demain. C’est là qu’est le vrai sujet.

Tout simplement parce que le recours à l’intelligence artificielle — pour nous offrir du temps et soulager notre cerveau ou notre esprit — nous rendra … moins intelligents et détruira notre capacité d’analyse et de réflexion, donc inhibera notre discernement, comme l’observent déjà les professeurs d’universités : « L’impact de l’IA sur le quotidien des étudiants et sur leur capacité à réfléchir, innover et produire est un désastre. L’assistance à laquelle ils ont recours de manière systématique est en train de stériliser leur créativité et leur faculté d’expression – et donc de réflexion. On le constate lors des contrôles sur table : la plupart d’entre eux ne sait plus écrire » (@pierondeau).

Le « disciple augmenté en connaissance », artificiellement, sera un disciple diminué en esprit, parce qu’on lui aura proposé de penser et surtout de chercher à sa place. Car la recherche personnelle est à la base de la découverte de Dieu et de notre relation avec lui : « vous me chercherez, et vous me trouverez » (Jer. 29/13). La recherche de la connaissance sans implication personnelle de notre esprit n’est PAS la recherche de Dieu, et encore moins lorsqu’on nous sert la connaissance sur un plateau. 

C’est la foi vivante, c’est-à-dire le don de soi-même ET une soumission à toute la vérité, qui feront bouger les lignes de l’Esprit autour de nous et en nous, et feront venir les fleuves d’eaux vive qui coulent du cœur (Jean 7). 

Encore un grand remplacement

En une seule génération (et peut-être moins), un certain christianisme de l’Esprit peut disparaître, sauf quelques poches de résistance d’irréductibles réactionnaires – les fameux 7000 hommes qui n’ont pas fléchi le genou devant Baal : mot qui signifie « Seigneur » du Monde, Maître et prince de la puissance de l’air — au profit d’une culture chrétienne noyautée par l’esprit du Monde. Et le pire, c’est qu’elle pense qu’elle doit l’être.

Toute cette histoire fonctionne donc de manière analogique au temps de Samuel : l’ennemi du peuple de Dieu, pour assurer sa domination, et sécuriser sa liberté de pillage, dépossède les croyants du moyen essentiel de survie et de victoire, celui de la fabrication de ses armes (l’esprit), et de leur entretien. Afin qu’il puisse se promener dans le pays, déployer ses séductions, sans que personne ne lui crie de déguerpir.

 « On ne trouvait point de forgeron dans tout le pays d’Israël; car les Philistins avaient dit: empêchons les Hébreux de fabriquer des épées ou des lances. 20Et chaque homme en Israël descendait chez les Philistins pour aiguiser son soc, son hoyau, sa hache et sa bêche, 21quand le tranchant des bêches, des hoyaux, des tridents et des haches, était émoussé, et pour redresser les aiguillons. 22Il arriva qu’au jour du combat il ne se trouvait ni épée ni lance entre les mains de tout le peuple qui était avec Saül et Jonathan » 1 Samuel 13/19 à 22

Face à l’enthousiasme généralisé, notre discernement spirituel est interpellé, ainsi que le courage qui doit l’accompagner toujours. Hélas, l’Église et les croyants modernes semblent plus préoccupés à rassurer le Monde (la société) et lui donner une image de bonne compatibilité : on veut bien apporter la guérison, le bonheur et la puissance, mais on ne veut pas du « manteau de poil » et de ce qu’il signifie, à savoir la condamnation des œuvres du Monde, parce que cette position est clivante, et qu’elle suscitera la persécution … Les prophètes de Dieu — ce que nous sommes appelés à être pour ce monde — cultivent rarement le pragmatisme religieux (ne font pas l’apologie de « ce qui marche »), mais entretiennent au contraire une fermeté, une jalousie pour la vérité, qui peut aller jusqu’à l’intransigeance.

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JéromePrekel2025©www.lesarment.com


[1] de 1959 à 1969

[2] entretien avec Brian Thompson.

12 comments On Deus in Machina

  • Merci pour cet article Jérôme.

    Le discernement frères et soeurs …

    Dans ces temps troublés que l’Esprit de vérité nous aide à discerner, à avertir, à redresser avec amour ( mais aussi fermeté quand il le faut ) mais surtout qu’Il nous aide à garder la véritable foi, fondée sur LE rocher d’Israël.

  • Je découvre ce soir l’existence d’un essai paru en 2023 : « L’homme diminué par l’IA », (Prix Jacques Ellul 2024), de Mario Bertolucci, Enseignant-chercheur à Aix-Marseille Université. « Les études sont unanimes : notre exposition constante aux IA diminue nos capacités à créer, à apprendre et à penser, altère nos liens sociaux et notre autonomie. …

    Autre livre de la même veine : « 2050, Crash ou Renaissance ? Vers une société « boule de gui » » (2022), l’auteur, Dimitri Carbonnelle introduit le concept de « diabète intellectuel ». Cette métaphore établit un parallèle entre la consommation excessive de sucre et l’utilisation non modérée de l’intelligence artificielle, suggérant que cette dernière pourrait conduire à une forme d’apathie intellectuelle ».

  • Bonsoir Jérôme,

    Merci pour cet article remarquable, premièrement parce qu’il est rare, dans le monde chrétien en général, que l’on traite le sujet de l’IA sous l’angle que vous prenez, mais aussi parce que les idées avancées (pour ne pas dire les avertissements) y sont très pertinentes.

    L’analogie que vous faites avec le temps de 1 Samuel 13 est criante de vérité, car oui, nous sommes appelés à combattre, à résister en prenant l’épée de l’Esprit, qui est la Parole de Dieu. Et c’est au plus fort du combat que l’ennemi surgit avec l’IA pour en déposséder le peuple. En effet, le peuple de Dieu, qui depuis longtemps a cessé de s’appliquer à la lecture des Écritures (1 Tim 4:13) et s’en est remis à une foule de docteurs (2 Tim 4:3), va désormais se faire une image de son “dieu” et l’entendre lui parler (Apoc 13:15) directement… de chair à chair, dirais-je.

    L’enseignement du terrestre et du céleste (Jn 3:12) a été oublié depuis plusieurs décennies, et les adorateurs en esprit que notre Père recherche (Jn 4) ont laissé place à une adoration charnelle, c’est-à-dire animale. Il est donc normal que la bête, l’animal, puisse maintenant se manifester.

    Souvenons-nous que la fin du temps des juges voit apparaître un refrain qui s’applique parfaitement à notre époque : “En ce temps-là, chacun faisait ce qui lui semblait bon”, et qu’ensuite paraît le roi charnel (Saül), celui qui précède le roi selon le cœur de Dieu (David). De même, et contrairement à ce qu’on enseigne aux chrétiens depuis très longtemps, l’Antichrist ne vient pas pour être un Hitler puissance dix, mais bien un faux Christ, un séducteur voulant régner sur le peuple de Dieu comme roi.

    La guerre qu’il mènera sera contre ceux que vous citez à la fin de l’article : ceux qui résistent. Ceux qui disent : “N’usez pas de l’IA pour votre vie spirituelle”, ceux qui ne veulent pas d’un autre évangile, d’un autre Jésus, d’un autre “esprit” (2 Cor 11:4).

    Je vous écris ce commentaire ce soir, car ce matin, malheureusement, une sœur nous a fait suivre, à ma femme et moi, une vidéo d’un “message”… Il m’a fallu presque une minute pour déceler le problème, puis une minute de plus pour être sûr que c’était une IA. La voix était parfaitement crédible, et le texte, bien que dénué de l’Esprit, a su séduire cette sœur… C’est triste…

    J’utilise l’IA quotidiennement dans mon métier et je suis coutumier des prouesses de cette technologie. Mais même pour quelqu’un comme moi, il devient difficile de discerner le vrai du faux. Les fausses vidéos dont vous parliez dans l’article https://lesarment.com/2024/09/gare-aux-contrefacons-spirituelles/ ont grandement progressé, au point que n’importe qui pourrait maintenant, moyennant quelques dizaines d’euros, produire un sermon de David Wilkerson (par exemple) avec la voix de DW, le style de DW, les anecdotes de DW et l’émotion de DW – et même sa famille s’y laisserait prendre (je n’exagère absolument pas).

    Vous pouvez également demander à Suno.com de vous produire un hymne ou un cantique (paroles et musique) sur le thème que vous souhaitez, et vous obtiendrez en une minute une production chrétienne parfaitement crédible. À l’instar des pasteurs, les “artistes chrétiens” ont du souci à se faire pour leurs “ministères”.

    Disons-le à nos frères et sœurs autour de nous : l’IA vient du monde, est remplie de l’esprit du monde, et véhiculera toujours la pensée du monde, même si elle arrive à la maquiller presque parfaitement aujourd’hui. Chercher à connaître Dieu est difficile (pour notre chair). Tout ce qui tend à nous rendre cette tâche plus facile ne vient pas de Dieu et ne peut pas faire l’œuvre de Dieu. Seule la croix fait mourir la chair. Sans la croix, pas de victoire sur la chair… et rappelons que nous ne pouvons pas nous présenter devant le Seigneur avec le mauvais habit (Mat 22:12).

    Il devient donc urgent pour tous ceux qui ont soif des choses d’en haut de sortir de cette Babylone numérique et terrestre et de courir au désert chercher notre Bien-Aimé Jésus-Christ, en nous souvenant que sa nourriture, c’est de faire la volonté de son Père, et que les souffrances que nous endurerons de la part de ceux qui n’ont pas reçu l’amour de la vérité pour être sauvés ne peuvent être comparées à la gloire à venir.

    Bénédictions,
    Bruno L.

    • Merci Bruno pour le commentaire édifiant !
      La vision d’une Babylone numérique me convient bien, avec cette image d’une Bête vorace, qui augmente en puissance de manière exponentielle dans un rythme qui s’accélère, tout en provoquant l’admiration des habitants de la Terre. Un pur produit de la société des hommes sans Dieu, qui s’auto-adore, animée des sentiments qui étaient dans le père du mensonge…

      • Bonsoir,

        Merci à vous pour ce partage équilibré mais véridique.
        Je ne commente pas souvent sur votre site mais cet article me fait réagir car aujourd’hui j’ai découvert des vidéos fabriquées par IA où on peut voir un chanteur mondain chanter des louanges qu’il n’a en réalité jamais chantées. J’en ai même vu une avec Trump et Musk chanter des louanges mais c’était une fausse vidéo. Pendant une fraction de seconde j’ai failli me laisser avoir. Et là je me dis que la séduction qui vient sur le monde sera en réalité très facile à déployer par l’ennemi. Les esprits sont formatés à ne plus discerner le vrai du faux avec cette technologie IA. Et j’ai aussi repensé à ce passage d’Apocalypse sur « l’image de la bête ». Nous sommes à l’aire de l’image et de l’image truquée de plus en plus! C’est très grave.

        Je suis d’avis que l’usage de l’IA est un gros piège, ça facilite les tâches maintenant mais très vite le cercle vicieux va se refermer, car il n’y aura plus personne (ou très peu) qui connaisse les fondements de toutes ces technologies, on aura tout délégué à l’IA. En fait les disciplines scientifiques qui étudient le vivant ou les phénomènes naturels sont nécessaires mais on est en train de deprioriser ces disciplines au profit de l’IA et tout ce qui tourne autour. Je me dis que l’usage abusif de cette technologie pose problème car c’est déconnecté du vivant. Ça ne peut que rendre malade si on en abuse. De plus, les possibilités de l’IA sont effrayantes en vérité. J’ai expérimenté récemment que parfois je pensais juste à quelque chose (sans en parler) et dans les minutes ou les heures qui suivent je voyais une suggestion de vidéo ou pub sur ce thème (par exemple je pense à une recette de cuisine). Comme si mon téléphone avait lu ma pensée! Je pense que ce n’est pas le cas, mais il y a un algorithme derrière qui a réussi à déduire ma pensée. Je n’ai pas encore compris comment c’est possible, mais c’est possible. J’ai aussi l’impression qu’avec nos téléphones et Google, nos mails etc… un lien est fait entre nous et nos contacts téléphoniques, entre nos recherches Google et les leurs, de sorte qu’à un moment donné on finit par avoir les mêmes suggestions, les mêmes pensées. Je ne sais pas comment expliquer ça, mais personnellement j’ai un sentiment d’angoisse à ce sujet, je ressens qu’il y a un problème quelque part. Le pire est à venir.

        Ceci dit il n’y a rien de nouveau sous le soleil, la technicisation de la vie humaine a commencé depuis longtemps, déjà avec Caïn dont un descendant a été le premier fabricant d’instruments en métal (Tubal-Caïn).

        Je me dis qu’il faut que les chrétiens sincères persévèrent dans la lecture, la méditation de la parole, dans la communion fraternelle. Pour cela il faut vraiment que chacun fasse l’effort de demeurer en Christ et pas dans le vieil homme, car c’est impossible d’aimer authentiquement les frères et sœurs dans la foi quand on est dans le vieil homme. En tout cas le but est de maintenir le lien entre pierres vivantes! A contrario de ce monde toujours plus artificiel. Et le but est de ne pas enlever un iota à la parole que nous avons reçue. C’est véritablement une lampe à nos pieds, ce verset prend tout son sens encore plus aujourd’hui où le vrai et le faux sont mélangés.
        Et nous avons toujours la prière pour avoir de la communion avec le Seigneur. Personne ne peut enlever cela. Nous devons nous remplir de la connaissance du Seigneur Jesus, afin de ne pas être trompé par le faux berger qui vient.

        Soyez béni.
        Élodie K.

        • Merci Elodie
          Le propre d’une séduction, c’est qu’elle contient une partie bénéfique, qui est la plupart du temps majoritaire du sujet, et une partie maléfique, qui développera ses effets sur le long temps. Et pour qu’elle fonctionne, il faut que le pragmatisme (pour Dieu) l’emporte sur l’éthique christique, christocentrique. Mais à partir du moment où notre vraie perspective, c’est Christ, la personne de Christ, les valeurs de Christ, le caractère de Christ, le modèle de l’obéissance de Christ, l’humilité de Christ, alors notre système immunitaire spirituel résiste de mieux en mieux aux agressions extérieures et particulièrement celles qui nous font passer des vessies pour des lanternes. Cela ne nous met pas à l’abri de tout, puisque nous ne sommes que des humains mais c’est un puissant révélateur. Et je me joins à vous et aux frères et sœurs qui nous lisent, et qui viennent apporter ici leurs contributions éclairées, pour encourager chacun dans sa consécration personnelle, et à redoubler d’engagement dans la foi. Puisque l’ennemi déploie toujours davantage de puissance de séduction, il nous faut davantage de discernement spirituel, qui ne se construit que par la connaissance de la Parole, et l’obéissance personnelle qui va avec.

    • Bonjour Bruno,

      Je cite : « au point que n’importe qui pourrait maintenant, moyennant quelques dizaines d’euros, produire un sermon de David Wilkerson (par exemple) avec la voix de DW, le style de DW, les anecdotes de DW et l’émotion de DW – et même sa famille s’y laisserait prendre (je n’exagère absolument pas). »

      Oui, c’est là que la parole de Paul (: même si moi-même … venais vous annoncer un autre évangile) prend un sens auquel on avait peut-être pas pensé : prendre toute l’apparence d’un vrai homme de Dieu pour dire d’autres messages.

      Nous nous gargarisons orgueilleusement de ne croire qu’en ce qu’on voit (comme si cela était une garantie de véracité), alors l’ennemi saura jouer de cette confiance que nous mettons dans nos propres yeux, pour nous faire voir ce qui confirmera ses mensonges, et le tour sera joué !

      L’IA n’est que le prolongement de la direction que nous voulons prendre : voir avec nos yeux humains, toucher Dieu directement par nos capacités humaines, tout comme le veau d’or offrait cela au peuple qui voulait accéder à Dieu avec leurs sens et sans passer par le sacrifice et la Loi, alors que Dieu dit « A la Loi et au témoignage » (témoignage vivant dans notre vie et pas seulement aller dire que… »)..

      Oui, l’IA devrait prendre sa place dans un monde religieux où la mentalité veut éviter le chemin spirituel qui va forcément contre ce que la chair veut, contre ce que la chair veut même au niveau d’un chemin pour aller à Dieu ou pour éviter l’enfer…

  • Des chercheurs de Microsoft et de l’Université Carnegie Mellon avertissent que plus vous utilisez l’IA, plus vos capacités cognitives se détériorent. L’article ici.

  • Une étude révèle que l’IA est capable de concevoir des circuits intégrés extrêmement efficaces, à l’architecture totalement inattendue. Mais les experts ne comprennent pas pourquoi ils sont si performants.
    Les puces à la pointe de la technologie sans fil, qu’on trouve dans nos téléphones portables par exemple, sont généralement difficiles et coûteuses à concevoir. Il pourrait en être autrement grâce à l’intelligence artificielle (IA). Les structures créées dans le cadre de cette expérience “présentent des formes aléatoires”, explique au site Live Science Kaushik Sengupta, chercheur en génie informatique et électrique à l’université de Princeton, aux États-Unis, qui a piloté l’étude. “[Au point qu’]un être humain n’est pas vraiment en mesure de les comprendre.”
    De son côté, le site Futurism souligne : “c’est une découverte enthousiasmante pour la recherche, mais qui laisse entrevoir une perspective alarmante : nous pourrions très bientôt nous retrouver à utiliser des technologies conçues par IA sans bien comprendre comment elles fonctionnent.”

  • Voir également l’article de Benjamin Eggen dans TPSG

  • Bonjour,

    En lisant le commentaire de Elodie K, une réflexion m’est apparue et sur laquelle il faudrai effectivement s’attarder : c’est que l’IA est créée par l’Homme. Et cela a alors une importance à ne pas négliger.

    Tout comme pour les sciences, la médecine, les recherches de traitements, etc… Si tout cela semble bon sur le papier (la recherche de la vérité, du bon chemin, pour tendre vers le meilleur), il ne faut pas oublier qu’il y a une mentalité humaine et charnelle en fond de toile : qu’est-ce que ça va me rapporter, quel avantage, quel profit cela va me rapporter. Peut-être que des chercheurs ont un état d’esprit « pur » pour la recherche de la vérité, mais les financements, ceux qui sont derrière à financer cela et qui permettent cette recherche, eux, voudront en tirer quelque chose pour leur propre profit, Ainsi, à un moment donné, ça en sera fini du « on fait ça pour le beau geste » . A un moment donné, tout ça va être orienté pour le profit de ceux ceux qui financent tout ça. Selon le dicton moderne et commercial : Si c’est gratuit, alors c’est que c’est toi le produit !

    Croire que l’IA va être améliorée, tirée vers le haut, jsute pour la beauté du geste, c’est ça, faire confiance à l’Homme (et en ses « pures » et merveilleuses intentions dans la généralité) . C’est un peu comme croire que la colonisation, c’était pour apporter la liberté, l’école, le medecine et la démocratie salvatrices aux populations ayant ainsi enfin accès à tout le bien qu’on voulait leur apporter, peut-être que certains étaient sincères mais l’idée générale, derrière tout ça, était beaucoup plus prédatrice et motivée par le propre intérêt que ce que les bonnes intentions sur le papier prétendaient.
    Profit, gloire, argent, renommee, suprématie sur les autres, exploitation, imposer notre volonté et notre vison de l’orientation à donner au monde, etc… sans être prophète, on peut savoir vers quoi va tendre tout ça, au final (même si certains, qui pensent servir la noble cause au depart, ne veulent pas le voir encore).

    Est-ce que les pharisiens pensaient encore réellement au vrai bien du peuple lorsqu’ils ont préféré sacrifier cette vérité nommée Jésus et à laquelle tous allaient adherer, les laissant alors eux-mêmes et leur vision du but vers lequel se diriger, sur le carreau si Jésus était reconnu comme le Messie ?

    Comme tout marche par l’argent (même les recherches sur l’IA), alors il y aura toujours le même esprit derrière: tendre vers l’argent. Mammon prêche pour Mammon, pas pour Jésus le véritable amour et la vraie vérité .

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