Témoignage honnête d’un pasteur qui a échoué avant de réussir

« Avant que le réveil n’éclate, j’ai d’abord été 12 années missionnaire : je prêchais de tout mon cœur, alors que certains Pasteurs ne le faisaient pas, prétextant qu’il faut être prudent avec ce que l’on prêche, car les gens risquent de fuir l’église si on leur dit la vérité ; néanmoins je disais aux Zoulous : « convertissez-vous et changez de vie ; si vous ne le faites pas, vous êtes sur le chemin de l’enfer ». Mais ils me répondaient : nous avons entendu ce que tu dis, mais tu dois nous comprendre : le christianisme est la religion des Blancs, et nous avons la nôtre ; tu es chrétien parce que tes ancêtres étaient chrétiens, si tu étais né dans une famille zouloue, tu serais comme nous. Le christianisme est bon et nous avons beaucoup reçu de la civilisation occidentale, vous nous avez construit des églises, des écoles, mais cela ne nous suffit pas : nous voulons aussi conserver nos traditions, notre culte des ancêtres ».

 …

J’ai essayé de leur expliquer que le culte des ancêtres était diabolique et que nous n’en avons pas besoin si nous avons Jésus ; cependant, à leur manière, ils m’ont fait comprendre que pour eux le christianisme était comme l’eau que l’on verse sur le feu : elle éteint bien les flammes, mais la braise reste ; voilà la raison pour laquelle ils voulaient rester attachés à leurs anciennes traditions, qui, d’après eux, va au fond des choses. C’est en vain que j’ai essayé de leur faire comprendre que Jésus suffit.

La recherche du réveil

Un jour j’ai prié avec ferveur : « Oh ! Seigneur, s’il te plaît, sois aujourd’hui avec moi pendant la prédication, accorde-moi la sagesse et la force de ton Saint Esprit, donne-moi ta Parole et ton autorité afin que je puisse convaincre ces Zoulous que tu n’es pas seulement le Dieu des Blancs, mais que tu es le fils de Dieu qui est mort pour tous, ressuscité et monté au ciel ». J’avais préparé avec soin mon sermon : j’ai commencé alors par l’Ancien Testament, par les prophéties concernant Jésus : Esaïe, qui a vécu 600 ans avant la naissance du Messie, avait prophétisé qu’il naîtrait d’une vierge. J’ai prêché aux Zoulous en leur expliquant comment toutes ces promesses de l’Ancien Testament se sont réalisées, comment Jésus est finalement mort sur la croix pour nos péchés, qu’il est ressuscité, afin que nous ayons la vie : « nous n’avons pas besoin d’adorer Mahomet : nous pouvons visiter le tombeau qui renferme ses os. Nous n’avons pas besoin de Bouddha : il est mort. Ce sont des idoles mortes, mais Jésus est un Dieu vivant : son tombeau est vide, parce qu’il est ressuscité, il est monté au ciel et tout pouvoir lui a été donné sur la terre et dans les cieux. Il n’y a aucun autre nom qui a été donné parmi les hommes, par lequel ils puissent être sauvés si ce n’est le nom de Jésus ; pour tous les êtres humains, quelle que soit la couleur de leur peau, il n’y a qu’un chemin : Jésus-Christ. Il est le chemin, la vérité et la vie, il ne change pas et reste toujours le même qu’il y a 2000 ans. Comme les gens sont allés vers lui en ce temps-là, nous pouvons nous aussi, aujourd’hui, venir à lui ».

Au pied du mur

J’avais à peine terminé ma prédication qu’une vieille dame vint vers moi : 

« Pasteur, est-ce vrai ce que tu nous as dit ? » 

« Oui », répondis-je. 

« Ce Jésus, ce Dieu des Blanc, vit-il réellement ? Est-il vraiment comme tu nous l’a raconté ? » 

« Oui ».

« Peux-tu lui parler ? » 

« Bien sûr, tu peux aussi lui parler : nous appelons cela la prière, tout le monde peut prier. »

« Oh, dit-elle, je suis si contente d’avoir trouvé un homme qui sert un Dieu vivant : j’ai une fille adulte, qui est complètement folle, peux-tu demander à ton Dieu qu’il la guérisse ? »

Je ne savais quoi dire. Quel insensé étais-je ! J’avais pensé mettre ces gens au pied du mur, et maintenant c’est moi qui m’y trouvais ! Et je ne m’étais même pas préparé une porte de sortie ; comment allais-je me sortir de cette situation ? Je ne pouvais quand même pas prier Dieu de guérir cette fille ; qu’allait-il se passer ?

 …

Je me retrouvais ainsi sans aucune ressource ; extérieurement j’étais resté tout à fait calme et je n’avais pas montré ma perplexité. Finalement je lui dis : « Où est ta fille ? Est-elle ici ? » Elle me répondit qu’elle était à la maison ; ce fut un soulagement pour moi : je disposais d’un peu de temps et certainement une pensée me viendrait ! Cette femme habitait à environ 1 km, on pouvait aller à mi-chemin en voiture, puis il fallait continuer à pied : « Bien ! Laisse-moi un peu de temps, je vais mettre les choses en ordre ici, puis je viendrai avec toi. »

Un cas de possession démoniaque désespéré

En chemin, elle m’expliquait qu’elle était veuve depuis quatre ans ; elle n’avait que cette fille, et un fils déjà marié qui travaillait à Durban. Quand nous sommes arrivés à l’endroit où elle habitait, j’ai jeté un regard dans la hutte, et je me suis écrié, effrayé : « Mais tu ne m’as pas raconté la moitié de ce que je vois ici ! ». La fille était assise au milieu de la hutte, attachée par les bras avec des fils de fer, qui avaient tellement meurtri sa chair que le sang coulait ; elle était couverte de plaies et de cicatrices, certaines guéries, d’autres plus récentes ; mais elle forçait tellement que les fils entaillaient profondément ses bras. Sans arrêt, elle parlait en des langues étrangères que l’on ne pouvait pas identifier. « Depuis combien de temps est-elle déjà attachée » ? Demandais-je à la mère. Elle m’expliqua que les trois dernières semaines, elle n’avait pas arrêté de parler, jour et nuit, sans manger ni dormir ; quand on lui apportait à manger, elle prenait l’assiette et la jetait contre le mur. « Mais c’est cruel de l’attacher avec des fils de fer. Pourquoi n’utilisez-vous pas quelque chose qui ne puisse pas la blesser ? » 

« Nous avons déjà tout essayé. Elle casse les cordes les plus solides, ensuite elle s’enfuit et nous ne pouvons plus la rattraper : elle va dans les champs et les jardins des voisins pour arracher les choux, le maïs et les autres légumes. Elle dévaste tout, les gens ont peur d’elle, les hommes la battent avec des bâtons et lâchent leurs chiens contre elle ».

Cette femme me regarda, les larmes aux yeux : « Peux-tu te représenter ce que signifie d’avoir un tel enfant pour le cœur d’une mère ? Ma fille déchire aussi ses habits en lambeaux et se promène nue. Elle est très dangereuse. Viens regarder mon étable : je n’ai plus de vache, plus de chèvre, plus de mouton : j’ai sacrifié aux esprits tous les animaux que je possédais. Les vaches que je n’ai pas sacrifiées, je les ai vendues afin de payer les sorciers. Maintenant je suis complètement démunie et je n’ai plus d’argent. Je suis au bout de mes ressources ». … lorsqu’elle est fini, j’ai cru que mon cœur allait s’arrêter de battre. Intérieurement j’ai crié à Dieu : « Oh ! Seigneur tu es toujours le même Dieu qu’auparavant. Ne peux-tu pas intervenir ? »

Relever le défi

Puis je suis allé chez quelques-uns de mes coéquipiers pour leur raconter ce que je venais de vivre ; je leur ai demandé s’ils ne voulaient pas prier avec moi pour cette fille. Mes parents furent d’accord de lui préparer une chambre où nous pourrions la loger pendant que nous prierions pour elle. Avec plusieurs hommes, nous sommes allés la chercher pour la conduire dans la maison de mes parents. Entre-temps, toute la région, toute la tribu avait été mise au courant de cette affaire. Je dis à mes amis : « Regardez, depuis des années nous avons prié pour un réveil, mais en vain. Peut-être est-ce là, maintenant, l’étincelle qui va faire prendre le feu : si cette fille est guérie, le réveil peut éclater, parce que toute la tribu, le roi, les enfants, jeunes et vieux, tout le monde connaît cette fille. Quelle victoire ce serait pour notre Seigneur Jésus, si cette fille était guérie : alors les Zoulous reconnaîtraient que Jésus est le seul vrai Dieu. »

À peine était-elle entrée dans la jolie chambre qui lui avait été préparée, qu’elle commença à renverser la table est à démolir les chaises. Finalement nous avons dû sortir tous les meubles sauf le lit. Mais quand elle a commencé à en arracher les ressorts, nous l’avons aussi enlevé pour ne laisser qu’une natte et une couverture. Notre protégée continua en cassant les vitres et les fenêtres : en quelques heures, la chambre ressemblait à une porcherie habitée non pas par un seul, mais par plusieurs cochons. Pendant trois semaines, nous avons prié jour et nuit, mais la fille n’a pas été guérie. J’étais à bout, proche de la crise de nerf. La fille, elle, chantait sans cesse ses chants diaboliques. Quelqu’un me conseilla alors d’invoquer le sang de Jésus : ce que le diable craint et qui le fait fuir ; cela aussi fut sans succès ; au contraire, la fille commença à blasphémer le sang du Seigneur Jésus, blasphèmes que seul le diable peut inspirer. … Je ne pouvais pas comprendre tout cela : nous avions fait ce que la Bible enseigne, mais quelque chose ne fonctionnait pas. La théorie était exacte, mais la pratique ne la confirmait pas.

Que devrais-je faire ? Retourner vers la mère et lui dire que sa fille n’était pas guérie ? Tous les gens de la région savaient bien que nous, les chrétiens, nous étions en train de prier pour cette fille. Ils avaient entendu quand j’avais prêché : « N’allez pas chez les sorciers, ne sacrifiez pas des bœufs et des chèvres aux esprits : Jésus et la réponse à tous vos problèmes. Venez à lui ». Ils attendaient pour voir ce qui se passerait. Et maintenant les chrétiens échouaient ; de toutes nos forces nous avions prié : «Oh Dieu, ce n’est pas notre nom qui est en jeu mais le tient ; ils diront : c’est leur Jésus qui a échoué ». Mais le ciel était comme fermé. Aucune réponse à nos prières. Finalement nous avons tout abandonné et la fille a été ramenée chez elle.

Le désappointement de l’échec

Après ces évènements je suppliais le Seigneur : « Oh ! Dieu, je te demande de m’envoyer à un autre endroit, je ne peux plus me tenir devant ces gens pour prêcher. Je dois être honnête envers eux et je ne peux pas défendre quelque chose qui ne marche pas dans la pratique. Également vis-à-vis de moi-même, je dois être honnête, car j’ai un cœur et une conscience ; je ne pourrai quand même pas aller vers ces gens et leur expliquer qu’il n’y a pas de Dieu et que la religion des Blancs ne vaut rien. Le mieux serait d’aller à un autre endroit. »

À partir de ce moment-là, je n’arrivais plus à croire que la Bible est la Parole de Dieu et que tout ce qu’elle contient est la vérité. Peut-être une partie est-elle exacte et une autre fausse ; je rejetais tout ce qui ne correspondait pas à mon expérience ou à mes raisonnements ; j’étais comme un fou, assis sur un trône, pensant pouvoir juger ce qui est la vérité et ce qui ne l’est pas : « Telle chose est vraie encore aujourd’hui mais telle autre ne l’est plus. C’était valable il y a 2000 ans, mais  plus aujourd’hui. Les choses ont changé, nous ne pouvons pas nous attendre à ce que tout ce que la Bible dit soit vrai. »

J’étais certain que Dieu m’avait appelé à prêcher l’Évangile. J’avais prêché pendant 12 ans et je ne pouvais même pas montrer 12 personnes qui soient des chrétiens selon les normes bibliques. Je me rappelais des paroles de l’apôtre Paul dans 2 Timothée 3/1 et 5 : « Dans les derniers jours il y aura des temps difficiles. Il y aura des gens qui auront l’apparence de la piété, mais qui renieront ce qui en fait la force. Éloigne toi de ces hommes là ». Où sont les gens qui ont cette force dont la Bible parle ? Je n’avais pas cette force, je ne pouvais pas continuer ainsi … prêchant une doctrine que la pratique ne confirmait pas ».

Commentaire du Sarment

Dans la suite de l’histoire, qu’on peut lire dans le petit livre « Réveil parmi les zoulous », l’auteur Erlo Stegen a pourtant continué son ministère de la prédication durant six ans. L’épreuve difficile qu’il a vécue l’a placé en face d’une réalité douloureuse, et il a repris le chemin de la Bible avec un autre cœur. Puis il a entraîné son église de Zoulous dans une étude biblique approfondie et honnête – c’était le besoin  – en les retrouvant deux fois par jour, le matin avant de commencer la journée et le soir après l’avoir terminée. En soi, l’existence de cette étude, et le fait qu’elle soit suivie dans de telles conditions, était déjà un miracle, et témoignait d’une soif de vivre quelque chose d’authentique. 

« Plus nous avancions dans l’étude des Actes des apôtres, plus nous vivions un brisement intérieur… nous étions en 1966, et lorsque nous avons regardé aux chrétiens de l’église primitive de manière approfondie, nous avons dit : « nous sommes éloignés de cette église non pas seulement de 2000 ans, mais autant que l’Orient l’est de l’Occident ». À cette époque-là, nous n’étions environ une quarantaine de chrétiens ; mais combien y avait-il de frictions et de disputes parmi nous ! Combien de fois ai-je dû être un médiateur de paix car celui-ci ne pouvait pas supporter cet autre ; l’un critiquait l’autre et au lieu d’aller vers son adversaire et de mettre la chose en ordre avec lui, il préférait parler de ses fautes derrière son dos … je me demande si aujourd’hui nous avons le droit de nous nommer « Église de Christ », lorsque nous voyons tout ce qui se passe… il est devenu clair pour nous que nous n’avions aucun droit d’ouvrir nos bouches et de prêcher au monde et aux Zoulous païens, si nous ne pouvions pas dire auparavant : regardez-nous ».

Le réveil arrive 6 ans plus tard

Le réveil parmi les Zoulous s’est ensuite déployé pour se déverser partout et donner naissance à une œuvre de l’Esprit reconnue mondialement. Des milliers de guérisons, de délivrances et de conversions. Finalement, c’est l’échec et le désappointement qui ont servi de fondations. Ce réveil commencera par une œuvre profonde de la vérité, (pas de la puissance) qui a remis en question les habitudes religieuses et leurs illusions, la superficialité, les compromis avec le péché, l’égocentrisme et l’orgueil de chacun, en un mot : une profonde repentance personnelle et communautaire, qui a pris un certain temps pour arriver à maturité et qui était le préalable de la puissance de vie et de résurrection.

60 ans plus tard, et alors que la Mission Kwasizabentu vient de réunir en mars dernier plus de 2000 pasteurs issus de 5 continents, le mouvement est cependant soupçonné, dans quelques pays, de dérives sectaires en raisons d’allégations de divers abus (financiers, physiques, sexuels, psychologiques, spirituels, etc…).

37 comments On Témoignage honnête d’un pasteur qui a échoué avant de réussir

  • Que dire sinon : magnifique et gloire à Dieu !
    Et comme il le dit : on est loin, très loin de tout ça aujourd’hui en occident.

  • Au lieu de prier pendant des heures dans la pièce d’à côté, il aurait été interessant de connaître le résultat si le missionnaire avait chassé directement les mauvais esprits de cette personne.

    • Bonjour Marc,
      Il faut lire le petit livre « Réveil parmi les Zoulous » pour savoir ce qui s’est passé par la suite … ça vaut le coup d’oeil !

    • Cher Marc,
      Je pense que tu fais fausse route : premièrement parce que quand on lit cette histoire pour ce qu’elle est, on a l’impression très nette qu’aucune recette n’aurait fonctionné, aucun truc n’aurait marché, et c’est ce qui me plaît. Dieu avait un but plus grand que les nobles désirs de son serviteur, dont le calcul était tout à fait juste sur le papier, en poursuivant sa quête du réveil, et en voyant dans cette potentielle délivrance une clé. Et c’est bien le problème : la question n’est pas de savoir si le nom de Jésus doit être glorifié par nous, notre service, notre témoignage – avec des résultats tangibles – mais c’est le fait que nous sommes dans le calcul. C’est malheureusement encore une trace de charnel dans notre formation spirituelle en devenir, que Dieu ne peut pas honorer, élever, tolérer, ou même ignorer. Ce trait devra disparaître, soit par le long silence et le ciel hermétiquement fermé, soit par une expérience (qui pourra difficilement éviter d’être douloureuse).

      C’est mon deuxièmement : on voit clairement que l’Esprit de Dieu voulait entraîner cette petite église dans quelque chose d’autre que le succès de la foi. Je crois qu’on peut le dire comme ça, même si notre langage évangélique a l’habitude de bla-blater différemment : on contourne la croix et on va direct à la Pentecôte. Bien sûr, par formalisme, on dit quelques mots convenus sur le fait qu’il n’y a pas de résurrection sans mort, et que si le grain de blé ne meurt, il ne peut porter du fruit. Mais c’est juste de la vérité insipide et dévitalisée.
      Je crois que l’Esprit de Dieu a été parfaitement clair avec l’école nécessaire pour entrer dans l’intimité de l’Esprit (passer de serviteur à fils, par exemple) : « voici je la mènerai au désert, et là, je parlerai à son cœur et je lui donnerai la vallée du trouble et de l’échec (Acor) comme une porte d’espérance … et tu me connaîtra comme ton mari, et non plus ton Maître » (Osée 2). Désert, trouble, échec … trois choses qui sont dans le focus de ma stratégie d’évitement. C’est instinctif, et donc charnel. On veut tous être conduits par Dieu, parce que c’est un critère de réussite, mais pas dans le désert. On résistera à Dieu, pour ne pas y aller. C’est pourquoi il n’essaye même pas de nous en convaincre. Le désert s’impose, c’est tout.

      Toi tu déplores l’absence d’amour et de puissance, et comment ne pas te rejoindre ? Néanmoins, je crois qu’on doit déplorer encore davantage l’absence de l’expérience de la Croix, du renoncement à soi, à la vie propre, à la vie naturelle. Parce que tant que le croyants sont individualistes, et croient en eux, ils sont impropres au royaume de Dieu. Des croyants qui cherchent la puissance pour produire un effet, nous en trouverons à la pelle. Mais des croyants qui cherchent l’expérience de la Croix, c’est-à-dire véritablement mettre leurs pas dans les pas de leur Seigneur et Maître, en trouverons-nous ? C’est probablement cette foi-là que le Seigneur doute de retrouver sur la Terre à son retour, et c’est bien normal puisque l’esprit du Monde infuse dans l’Église, et relègue la croix, l’esprit de sacrifice et la mort à soi-même au second ou au troisième plan — quand les formations psychologisantes ne l’ont pas diabolisée.

      • Remplacer le livre des Actes par le concept de l’expérience de la croix m’a laissé interloqué. Le livre des Actes est factuel et facile à comprendre alors que je peux comprendre le concept de l’expérience de la croix mais j’aurais du mal je pense à l’expliquer à un non-chrétien et j’aurais du mal à donner des exemples concrets d’application dans ma vie, ou peut-être que chacun aurait une liste différente et ne comprendrait pas que les autres n’adoptent pas la mienne. Alors si tu peux expliciter ton point….
        Oser parler de repentance à nos contemporains n’est déjà pas évident, mais parler de l’esprit de sacrifice (pour quelle cause, sous quelle forme,…) !? Jésus et les apôtres n’ont à mon sens pas adopté cette « méthode d’évangélisation »

        • Salut Marc
          Je n’ai pas compris ta phrase « Remplacer le livre des Actes par le concept de l’expérience de la croix m’a laissé interloqué », parce que je n’ai pas retrouvé dans mes commentaires un passage qui ressemble à ça. En revanche, et en nous relisant, il me paraît assez clair que tu es concentré sur la partie émergée de l’iceberg, alors que je suis concentré sur la partie immergée. Nous parlons donc de la même chose, mais pas sous le même angle. Et les deux volumes sont normalement indissociables.

          Ton pragmatisme met à l’épreuve les théories, et dénonce ce qui ne fonctionne pas. Très bien. Maintenant, il faut que tu éprouves par toi-même ce que Dieu te montre, afin de devenir l’acteur que l’Esprit veut que tu deviennes, ce qui ne fait aucun doute dans mon esprit. Parce que les rangs de ceux qui critiquent juste ce qui ne marche pas, sont déjà bien fournis! 😉

        • Salut Marc,

          pour ce qui est des méthodes d’évangélisation, je crois que Jésus était assez déconcertant : cf Jean 6.
          Voyant que tous n’ont pas compris son message, il ne leur a pas couru après. Il est à prendre tel qu’il est.
          Et s’il aime à se dévoiler, il ne cache pas non plus les désagréments qui vont aller de pair avec la marche à sa suite (celui qui veut garder sa vie la perdra, vous aurez des persécutions, …).
          Il est Seigneur et c’est à nous de le chercher et de plier le genou devant la révélation.
          C’est ce que Torben et tant d’autres ne me semblent pas enseigner…
          Jésus a clairement annoncé la repentance et la mort à soi-même, rien de bon ne sortira de nous sans ça. On pourra faire tous les miracles qu’on veut (« n’avons-nous pas chassé des démons, etc… »)
          Quelque part je pense que c’est une manière de nous tirer vers le haut.

  • Bonjour Jérôme,
    Écrire que le pasteur a réussi par la suite, c’est aller un peu vite en besogne. Erlo Stegen est connu pour avoir dévié du droit chemin. Sur Vigie- sectes ou sur internet, il y des décryptages du mouvement . Mais c’est très long à lire.
    https://vigi-sectes.org/?s=Erlo+stegen

    https://rylocadrem.github.io/blog/sectes/ksb/2020/06/08/ksb-extraits-choisis.html#chapitre-1–le-r%C3%A9veil-de-kwasizabantu-compar%C3%A9-aux-r%C3%A9veils-dont-il-est-issu

    • Bonjour Lilli
      Vous dites : « Écrire que le pasteur a réussi par la suite, c’est aller un peu vite en besogne. Erlo Stegen est connu pour avoir dévié du droit chemin. Sur Vigie- sectes ou sur internet, il y des décryptages du mouvement ».
      Vous avez raison, si vous avez compris ma phrase dans un sens général (sur toute la suite). Pour préciser, je parlais de son expérience suivante, l’entrée dans le réveil. Pour le reste, je pense que vous savez que je considère les réveils comme éphémères, et hélas solubles dans l’esprit du Monde, à plus ou moins long terme. Et malheureusement, le mouvement Kwasizabentu ne déroge pas à cette règle.

      Ceci étant rappelé, vous m’accorderez qu’il est plus facile de jeter des pierres à Erlo Stegen, que de pointer quelque chose d’édifiant dans son parcours, qui peut donc servir à notre édification. Vous me direz qu’il a tendu lui-même le bâton pour se faire battre, et vous aurez raison. Veillons simplement à nous réserver toujours la possibilité de retenir ce qui est bon (1 Thess. 5/21), comme je le disais précédemment. Il me semble que c’est le conseil de la sagesse. Choisir de retenir ce qui est bon, ce n’est pas renoncer à dénoncer ce qui est mauvais, mais ce sera une preuve d’équilibre.

      C’est vrai que ce que nous voulons tous, en sortant de l’enfance spirituelle, c’est nous mettre à table en mangeant tout ce qui s’y trouve les yeux fermés. Parce que c’est la table du Seigneur. Mais la réalité spirituelle, c’est qu’il faut manger en triant, et en étant sur nos gardes parce que cette table est dressée en face de nos adversaires, qui font tout ce qu’il peuvent pour nous intimider, ou nous distraire.

      Dans son zèle pour avertir, Vigisectes (que je connais bien) fait un travail important et précieux. Mais ce n’est pas non plus toujours la parole d’évangile. Si par exemple l’auteur souffre d’un biais anticharismatique, l’article sera à charge, parce qu’on finit toujours par tomber du côté où on penche.

      PS : et merci pour votre autre commentaire inspiré sur la nouvelle naissance!

      • Ok, Jérôme, votre réponse est pleine de sagesse mais j’avoue que j’ai du mal à trouver quelque chose de bon dans votre article. Même les rencontres du matin et du soir que vous mentionnez étaient (d’après le livre de Joachim Rosenthal sur la mission Kwasizabantu) plus axées sur le brisement dans le but d’obtenir un réveil que sur l’étude sérieuse de la Parole de Dieu. Je joins un autre lien. J’ai juste survolé ce qui y est écrit, tellement ça fait froid dans le dos !
        Mais bon, c’est ma vie que le Seigneur examinera quand je le verrai en face à face , alors effectivement, comme le dit Bruno, je dois être conduite par l’Esprit de Dieu dans tout ce que je dis et fais. Pas évident !
        https://rylocadrem.github.io/blog/sectes/ksb/2020/06/08/ksb-caracteristiques-sectes.html

        • Merci Lilli pour votre commentaire, marqué par la sincérité et donc la confiance. C’est normal que vous ayez du mal à trouver quelque chose de bon dans cet article, puisque dans votre cadre de compréhension, tout est hors cadre justement. Il n’y a donc pas vraiment de chemin d’entente ou de partage réciproque, puisque pour vous, tout correspond à une erreur. Dès lors, nous sommes condamnés à un échange de points de vue qui sont fixes. Je n’essayerai donc pas de vous convaincre — nous avons déjà eu maints échanges sur ce terrain. Je me contenterai de vous encourager : votre lecture (malgré les sentiments contradictoires qu’elle vous procure), votre écoute (malgré une irritation qu’on peut comprendre) et vos réflexions sont d’autant plus louables. Que le Seigneur vous conduise encore plus loin, soit dans votre cadre, soit au-delà ;). Bénédictions.

  • Bonjour à tous,

    Lili, Jérôme a bien précisé que ce mouvement de réveil a été suivi, plus tard, d’accusations de dérives. Les propos de Jérôme ne sont donc ni trompeurs ni exagérés.

    Pour ceux qui croient que Jésus-Christ est le même hier, aujourd’hui et éternellement, il est manifeste que l’Esprit de Dieu est venu avec puissance sur le peuple zoulou il y a quelques décennies, accompagné des signes qui l’attestent : miracles, guérisons, délivrances démoniaques, etc., et surtout des conversions en masse.

    Pour ceux qui ne croient pas que Dieu fait encore aujourd’hui ce qu’il a dit qu’il ferait, il y aura toujours matière à critiquer le messager, en disant que ses paroles ou ses actes ne sont pas conformes à notre théologie. Cela ne date pas d’hier : « … cet homme ne vient pas de Dieu, car il n’observe pas le sabbat… » (Jn 9:16).

    Certains ici déplorent le manque de puissance aujourd’hui, d’autres dénigrent celle d’hier… Pourtant, il me semble que ces articles sont là pour nous encourager !

    Je crois que l’histoire de Zacharie, le père de Jean le Baptiste, nous enseigne que lorsque nous manquons de foi, nos bouches doivent se taire. Souvenons-nous que nous parlons devant les hommes, mais aussi devant le Seigneur.

    Je pense aussi, comme le souligne l’objet de cet article, que l’échec et la frustration peuvent être bénéfiques si iils suscitent la soif… Car si nous avons soif, nous irons à Jésus pour boire, et des fleuves d’eaux vives couleront, parce qu’il est fidèle et qu’il ne change pas. N’ayons donc pas peur de la frustration ni du désert, et revenons ici dans quelque temps, lorsque l’eau jaillira dans nos vies pour témoigner de ses bontés.

    Bénédictions,

    Bruno

  • @ Bruno et Jérôme : merci et amen.

  • Bonjour,

    je ne connais pas du tout cette histoire, mais c’est sûr qu’en lisant ce que Lilli a mis en lien, on peut effectivement s’interroger très sérieusement. Après, je ne connais pas non plus ceux qui ont écrit pour dénoncer ce qu’ils ont dénoncé, donc je ne peux pas savoir du tout quoi penser de tout ça.

    En revanche, je voulais réagir sur le commentaire de Bruno L qui semblait dirigé contre Lilli et qui m’a choqué, car j’ai trouvé cela un peut violent, je cite : « Je crois que l’histoire de Zacharie, le père de Jean le Baptiste, nous enseigne que lorsque nous manquons de foi, nos bouches doivent se taire.  »

    C’est exactement le genre de réactions qui empêche les gens de mettre en application une autre partie de la Bible que nous ne devons absolument pas négliger : discerner les esprits pour ne pas se faire avoir par les ruses du diable. Et si on fait taire (toujours avec le même argument : si tu examines, c’est que tu n’as pas la foi) ceux qui veulent justement s’appliquer à cet examen, alors on fait le jeu de l’ennemi qui aime à ce qu’on n’examine pas toute chose, car cela permet alors de faire tout passer crème…

    C’est à leur fruits (= ce que leur chemin de vie propre produit d’elle-même comme vie) qu’on les reconnaîtra, et il ne faut pas s’en tenir à un nombre de conversions ou aux miracles, mais bien à ce que ces gens sont et deviennent en suivant le chemin qu’ils suivent : deviennent-ils plus comme Jésus par le chemin qu’ils suivent ou au contraire, leur être, ce qu’ils sont, devient-il de moins en moins comme Jésus ?

    Jésus lui-même a averti que certains diront : N’avons-nous pas fait beaucoup de miracles, de guérisons ? ou on peut dire aussi : n’avons-nous pas fait du chiffre de conversions, n’avons-nous pas ouverts beaucoup d’églises … ? mais cela n’est pas un critère exclusif pour dire qu’alors ces personnes étaient en Dieu et agissaient par Dieu.
    C’est à leurs fruits que vous les reconnaîtraient, le fruit qui poussent de lui-même sur l’arbre, à la longue, pour voir s’il s’agit un pommier ou d’un poirier, même pas du fruit qui pousse dans la vie des autres arbres qui ont été en contact avec cet arbre ! Le véritable chemin de Christ doit produire du Christ dans la vie-même (et premièrement) de celui qui prêche ce chemin et dit qu’il le suit afin d’être alors un guide pour les autres qui le suivront afin d’être dans ce chemin. Mais si le guide marche sur le mauvais chemin, alors on retombe sur Es 3:12 :  » Mon peuple, ceux qui te conduisent t’égarent, Et ils corrompent la voie dans laquelle tu marches. »

    Alors n’enlevons pas le droit à l’examen des choses pour discerner, sous le seul prétexte que si on ose examiner, c’est qu’on est pas dans la foi : c’est très dangereux face aux ruses du diable, que de supprimer cette partie de la Bible !!!

  • Bonjour Brice,

    Dans mon message, j’ai pris soin de détacher mon interpellation à Lili (au début) de la remarque sur Zacharie (à la fin), car j’élargis mon propos en fin de commentaire.

    Deux des derniers textes proposés par Jérôme étaient :
    https://lesarment.com/2025/03/les-predicateurs-rendent-des-chaires-celebres-les-prophetes-rendent-des-prisons-celebres
    https://lesarment.com/2025/05/temoignage-honnete-dun-pasteur-qui-a-echoue-avant-de-reussir

    Ces textes sont des exhortations à la foi et au réveil, des encouragements à lutter à genoux et à renoncer au monde pour voir paraître la gloire de Dieu. Par qui sont-ils amenés ? Par des hommes qui ne sont pas exempts de défauts ? Oui, certainement. Par des hommes qui ont pu prêcher des erreurs doctrinales, voire dériver ? Oui, parfois.

    Cela enlève-t-il toute substance au message ?
    Cela nous autorise-t-il à clouer au pilori ces hommes ?

    David a refusé de toucher à Saül, l’oint de l’Éternel, tandis que les ennemis de Jérémie ont voulu le tuer avec la langue… Ça devrait nous faire réfléchir.

    Mon propos est de dire que lorsqu’un frère exhorte à la foi (par un article, par ex.), on devrait bien réfléchir avant de venir discréditer l’exhortation, et qu’il vaut mieux parfois se taire que de risquer d’agir à l’encontre de la volonté de Dieu.

    Recherchez sur YouTube “Torben Sondergaard exposed” (dont il était question dernièrement dans les commentaires) et vous verrez le nombre incalculable de vidéos calomnieuses dont Torben Sondergaard a fait l’objet. Et cela, au point qu’il a fait un an de prison, probablement à cause d’un croyant qui n’aimait pas ce qu’il prêchait (je dis bien “probablement” car rien n’est totalement sûr). La prison, c’est plus la marque des vrais disciples que celle des faux prophètes !

    Suis-je en train de prétendre que ce que dit Torben est indiscutable, non critiquable ? Qu’on ne doit pas dénoncer des égarements sous couvert d’amour fraternel ou autre ? Bien sur que non.

    Gal 5:15 : “Mais si vous vous mordez et vous dévorez les uns les autres, prenez garde que vous ne soyez détruits les uns par les autres.”

    Enfin, j’espère, Brice, que toi aussi tu as élargi ton propos en terminant ton message (“c’est très dangereux face aux ruses du diable, que de supprimer cette partie de la Bible !!!”), et que tu ne m’accuses pas directement de supprimer une partie de la Bible, parce que pour le coup, ça serait violent. ;-))

    Bénédiction,
    Bruno

    • Bonsoir Bruno,

      Oui, bien-sûr j’élargissais mon propos en fin de commentaire.
      Mais c’est sûr que je ne vais pas m’avancer pour aller critiquer ceux que je ne connais pas (je ne sais pas ce qu’ils disent précisément) , mais d’un autre côté, je ne peux pas « donner la main d’association » lorsque Lilli a mis les liens qui viennent, eux, infirmer, de façon explicite, les « preuves » apportées par le seul regard tourné sur le nombre de convertis, les miracles, etc… c’est là qu’il faut mettre un bon bémol , je pense, car c’est sur le fruit qu’il nous faut regarder, comme Jésus l’a bien fait remarquer.

      • Bonjour Brice,

        Pro 18:17 : “Le premier qui parle dans sa cause paraît juste; Vient sa partie adverse, et on l’examine”.
        Je te recommande la lecture de “Réveil chez les Zoulous” d’Erlo Stengen comme ça tu pourras te faire ton opinion sur ce que prêchait Stengen.

        Témoignage personnel : dans les années 80 pour frère athée a croisé un membre de la secte de Raël qui lui a parlé des petits hommes verts … et de Jésus. Deux semaines plus tard, seul chez lui, mon frère recevait le baptême dans le Saint-Esprit et s’est mis à parler en langue durant presque 2 heures, sans même savoir ni ce qu’était le baptême de l’Esprit, ni le parler en langue.

        Doit-on pour autant donner “la main d’association” aux raëliens ? Evidemment que non. Mais on peut se réjouir des moyens parfois surprenant que Dieu emploi pour nous faire connaître sa Gloire.

  • Bonjour Bruno,
    Permettez moi de dire que je suis étonnée que vous défendez ceux qui dévient à un point tel qu’ils annoncent une autre évangile,un autre Jésus,un autre Saint Esprit. Erlo Stegen était sous l’emprise d’une femme spirite et par la suite des 2 filles de cette dernière qui avaient hérité d’elle du don de médiumnité, donc c’étaient des esprits mauvais qui dirigeaient ce réveil. Concernant Torben Sondergaard, quand vous voyez ses méthodes abusives d’évangélisation, comment pouvez vous donc les agréer ? Il ne s’agit pas de calomnier, ni de vilipender, mais la Bible dit clairement qu’il faut nous éloigner de tels hommes, ne même plus les saluer s’ils n’écoutent aucune mise en garde et persistent dans leurs graves déviations.

    • Bonjour Lili,

      Je ne suis pas venu défendre Erlo Stengen ou Torben Sondergaard. Mon propos était une invitation à la prudence et à la retenue quant aux paroles qu’on profère, qui plus est en public, car in fine, c’est également devant Dieu qu’on les prononce.

      2 Cor 5:10 : “Car il nous faut tous comparaître devant le tribunal de Christ, afin que chacun reçoive selon le bien ou le mal qu’il aura fait, étant dans son corps.” Et nous avons tous envie que ce moment se passe bien, n’est-ce pas ?

      Alors lorsque nous proférons publiquement des paroles à l’encontre d’une personne se réclamant du Corps de Christ, il est préférable d’être sûr et certain d’agir selon la direction de l’Esprit. Car autrement, nous prenons le risque de parler contre le Seigneur lui-même (“Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu ?” Ac 9:4).

      Si vous ne savez pas exactement quel évangile prêche Torben Sondergaard, le mieux est peut être de ne pas en parler.
      Attribuer un réveil au malin est une accusation extrêmement grave si c’est une œuvre du Saint-Esprit. Et c’est précisément ce que les pharisiens ont fait à Jésus (Luc 11:15). Voilà pourquoi je recommandais la retenue.

      Avons-nous oublié ce que le Seigneur nous dit :
      Mc 9:39-41 “Jean lui dit : Maître, nous avons vu un homme qui chasse des démons en ton nom ; et nous l’en avons empêché, parce qu’il ne nous suit pas. Ne l’en empêchez pas, répondit Jésus, car il n’est personne qui, faisant un miracle en mon nom, puisse aussitôt après parler mal de moi. Qui n’est pas contre nous est pour nous.”

      Qu’a fait Paul lorsque des hommes ont annoncé Christ pour des motifs impurs ? A-t-il affirmé qu’ils étaient guidés par un esprit mauvais et que les convertis qui en découleraient seraient de faux convertis ? Non, il s’en est réjoui !

      Phi 1:17-18 “Tandis que ceux-là, animés d’un esprit de dispute, annoncent Christ par des motifs qui ne sont pas purs et avec la pensée de me susciter quelque tribulation dans mes liens. Qu’importe ? De toute manière, que ce soit pour l’apparence, que ce soit sincèrement, Christ n’est pas moins annoncé : je m’en réjouis, et je m’en réjouirai encore.”

      Lili, je ne partage pas votre conception du baptême d’eau et encore moins celle du baptême de l’Esprit-Saint, mais je vous souhaite la même chose qu’à moi-même et à nous tous : que le Seigneur nous amène au large de nos convictions afin qu’on perde un peu pied, et qu’ainsi on s’attache véritablement à lui afin de faire un avec son Esprit. Et ce n’est pas un joli slogan, c’est une direction à laquelle nous devons tendre.

      Car ce ne sont pas ceux qui ont la bonne doctrine qui sont fils de Dieu, ce sont ceux qui sont conduits par son Esprit (Rom 8:14).

      Bénédictions,

      Bruno

      • Bonjour Bruno,
        J’avais eu des échos de ce réveil parmi les Zoulous dans ma jeunesse par des personnes consacrées au Seigneur et le problème n’était pas que des personnes mal intentionnées prêchaient le vrai évangile !! En plus, je n’ai pas dit que le réveil venait du Malin, j’ai dit que c’étaient bien des esprits malins qui en avaient pris le contrôle pour y distiller de faux enseignements , notamment concernant la confession des péchés. Et il y a aussi le passage de Mt7 :22-23 où le Seigneur Jésus dit qu’il n’a jamais connu ceux qui ont chassé les démons en Son Nom. Ensuite, ceux que le Seigneur attire à Lui dans un mouvement plus que douteux et qui veulent marcher avec Lui, Il saura Se révéler à eux pour qu’ils grandissent dans la connaissance de Christ.
        Pour moi, s’attacher véritablement au Seigneur, c’est s’attacher à Sa Parole. Et ainsi le Père et le Fils viendront faire leur demeure chez moi. Jn14 :23. Ceux qui sont conduits par l’Esprit de Dieu n’agissent pas en contradiction avec la Parole, donc ils restent dans la bonne doctrine, ils construisent sur le fondement des apôtres et des prophètes établi une fois pour toutes. Eph2:20 Les convictions que je veux avoir, ce sont celles du Seigneur Jésus et tout ce que le Seigneur veut que je sache de Lui se trouve consigné dans Sa Parole. Alors oui, je veux me perdre dans la Parole écrite indissolublement liée à la Parole Vivante.

  • Bonjour Lilli,
    Vous dites que Torben Sondergaard a des méthodes abusives d’évangélisation ! Pourtant elles ressemblent étrangement au livre des Actes, à moins que vous ayez supprimé ce livre de votre Bible ? Pouvez-vous expliquer votre affirmation ?

    • Bonjour Marc,
      Dans Ac2 , Pierre fait un long discours où il raconte que ce Jésus de Nazareth à qui Dieu avait rendu témoignage par des miracles, prodiges et signes, était ressuscité, qu’Il était désormais à la droite de Dieu et que le point central que les juifs devaient comprendre, c’était que Dieu avait fait Seigneur et Christ ce Jésus qu’ils avaient crucifié. Et » Après avoir entendu ce discours, ils eurent le cœur vivement touchés » et ils  » acceptèrent sa parole » ( 3000 personnes sauvées) Et en Ac3, Pierre dit pareil : « Le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, le Dieu de nos pères, a glorifié son serviteur Jésus, que vous avez livré et renié devant Pilate  » Il parle à nouveau longuement de qui est Jésus. Et le résultat:Ac4:4 beaucoup de ceux qui avaient entendu la parole crurent, et le nombre des hommes s’éleva à environ cinq mille. »Et Ac4:31″ ils furent tous remplis du Saint Esprit et ils annonçaient la parole de Dieu avec assurance. » Et en Ac5, l’ange qui fit sortir les apôtres de prison dit : «Allez, tenez-vous dans le temple, et annoncez au peuple toutes les paroles de cette vie. » Et les apôtres répondirent aux chefs religieux :v30-31″Le Dieu de nos pères a ressuscité Jésus, que vous avez tué, en le pendant au bois. Dieu l’a élevé par sa droite comme Prince et Sauveur, pour donner à Israël la repentance et le pardon des péchés. » Et l’on peut continuer ainsi tout au long du livre des Actes. La parole prêchée concernait toujours Jésus, que Dieu a glorifié. Et pour les signes, miracles, prodiges du livre des Actes, c’était vraiment Dieu qui était à la manœuvre et les apôtres n’y étaient pas pour grand chose. He2:4″ Dieu appuyant leur témoignage par des signes, des prodiges, et divers miracles, et par les dons du Saint-Esprit distribués selon sa volonté. Alors que dans les approches Kickstart, on tombe sur la personne, on demande où elle a mal, on prie pour elle, on la touche, on lui dit quelques paroles comme quoi Jésus veut la guérir. On lui demande si elle se sent guérie, sinon on recommence à la toucher. On voit aussi des personnes après qu’elles aient été touchées par plusieurs mains, avoir des tremblements, parler en charabia, enfin toutes sortes de manifestations étranges. Cette façon de faire, je la trouve abusive, la personne souvent étant piégée, elle n’avait pas cherché la guérison et par politesse ou par désir d’aller mieux finalement elle ne peut qu’acquiescer. L’apôtre Paul définit ainsi l’évangile qu’il annonce. Ro13-4″ il concerne son Fils, né de la postérité de David, selon la chair, déclaré Fils de Dieu avec puissance, selon l’Esprit de sainteté, par sa résurrection d’entre les morts, Jésus-Christ notre Seigneur . » Et Paul prêche cet évangile de Dieu car » il a plu à Dieu » « de révéler en moi son Fils, afin que je l’annonçasse parmi les païens, aussitôt, je ne consultai ni la chair ni le sang » Gal1:16. Concernant Torben est-ce bien Dieu qui lui a dit d’écrire un nouveau livre : « The last reformation » et d’ouvrir une école  » Pioneer School ‘pour enseigner cette dernière refonte ou restauration du christianisme avant le retour du Seigneur ??
      Je joins aussi 1 lien :
      https://soyonsvigilants.org/2017/04/23/the-last-reformation-torben-sondergaard/

  • On retombe dans l’incompréhension entre les églises charismatiques et les églises non-charismatiques, dans lesquelles j’ai passé plus d’années que dans les premières. Pendant toutes ces années, j’ai essayé de comprendre la croyance des chrétiens non-charismatiques, mais je n’ai jamais compris. Pour moi c’est une croyance théorique, intellectuelle. Je ne serais pas devenu chrétien uniquement sur la base de concepts théoriques.
    Certes il peut y avoir des dangers dans le christianisme charismatique, mais vivre la foi sans la puissance est plus dangereux et souvent sans fruits.

    • Oui c’est vrai.
      Quand les disciples n’ont pu guérir le lunatique, Jesus les a traités non seulement d’incrédules mais aussi de pervers !
      Je crois qu’on doit méditer ça aussi…

      • Bonjour Olivier,
        Merci pour cette excellente remarque ! Franchement, qui de nous aimerait entendre une telle chose à son sujet de la part du Seigneur ?

        Alors, si nous sommes attristés de nous reconnaître dans ces disciples qui n’ont pu chasser ce démon, à mon sens, on peut avoir trois attitudes :

        1. S’accuser ou se laisser accuser. Un très bon moyen d’arriver à une tristesse qui mène à la mort (2 Cor 7:10).

        2. Se résigner : “j’ai la foi pour être sauvé mais pas plus… eh bien, c’est comme ça !” Cette attitude s’apparente à enfouir notre talent et nous fait donc courir le risque de finir sans fruit, ce qui est totalement contraire à la volonté de Dieu.

        3. Combattre. L’enseignement des apôtres lie presque toujours la lutte ou le combat à la foi. C’est évidemment là où Dieu nous attend. Espérant en Lui contre toute espérance, persévérant (sans nous décourager lorsque nous ne voyons pas), en croyant que ce qu’il a promis, son bras l’accomplit, et l’accomplira toujours. Si la promesse tarde… attends-la !

        Se sauver d’une génération perverse, ce n’est pas quitter une assemblée où l’on voit peu de foi ou de puissance, c’est quitter notre propre incrédulité et toutes ces pensées qui nous disent “tu n’es pas assez consacré”, “tu n’es pas assez saint”, “tu n’as pas le don untel… ou tu n’es pas appelé”, “le temps est passé…”.

        Le monde a besoin de connaitre Christ. Mais Jésus a besoin que nous ayons en nous la victoire qui triomphe du monde : la foi en Lui qui ne change pas. Que le Seigneur fasse tomber toutes ces forteresses de raisonnement, car si nous n’écoutons que Jésus seul, il ne manquera pas d’accomplir ce qu’il a promis.

        Bruno

    • Bonjour Marc,
      Il est vrai que le réveil de Pentecôte a amené la division entre les chrétien: il y a 2 catégories de chrétiens : les chrétiens avec le plein évangile et les autres auxquels il manque un baptême du Saint Esprit. Un comble, puisqu’il est dit dans 1Cor12:13 que nous avons tous été baptisés dans 1 seul Esprit pour former 1 SEUL CORPS !!! Et c’est le seul verset dans les Épitres qui parle du baptême du Saint Esprit. Les 6 autres versets qui en parlent ( 5 dans les évangiles et Ac1:5) sont des allusions ou des répétitions de ce que Jean Baptiste disait.
      Et il y a réellement comme vous le dites de l’incompréhension entre les 2 camps . Le noeud du problème, c’est bien cette glossolalie connue depuis la nuit des temps dans les religions païennes et toujours encore pratiquée de nos jours dans le chamanisme, le bouddhisme, les sophistes de l’islam. Même le Dalaï Lama transmet le parler en langues à ses disciples en leur imposant les mains. Alors que dans le Nouveau Testament, il s’agit de langues étrangères terrestres . C’est le même terme grec « glôsso lalein » qui est utilisé dans les Actes et dans 1Cor . Bref, je m’arrête ici, un jour des millions de chrétiens sauront l’origine de leur charabia, qui n’a même pas la structure d’une vraie langue d’après les linguistes.
      Pour en revenir à ce que vous avez exprimé, à savoir pourquoi tout semble théorique et intellectuel dans les églises non pentecôtistes ou charismatiques, on peut donner des pistes de réponses. En tout premier lieu, c’est parce qu’on a perdu la vision qu’avaient les premiers chrétiens de la grandeur, de la magnificence du Seigneur et la vision de Son dessein éternel qui est de révéler Son Fils dans l’église et par elle dans l’univers tout entier. En conséquence, on a mis les besoins de l’homme au premier plan, et pour répondre à ces besoins, on fait aussi appel aux méthodes humaines qui fonctionnent et donnent du résultat. On n’a plus enseigné la séparation d’avec le monde, la marche quotidienne dans la sanctification.
      Et c’est vrai qu’il y a plus de ferveur, de consécration, de chaleur chez les charismatiques.
      Il y a un homme de réveil qui est vraiment un exemple à suivre, mais il est très peu connu . C’est Bakht Singh. Il faudrait rééditer le petit fascicule : un prophète de Dieu aux Indes : Bakht Singh ou Le secret d’une action missionnaire efficace.
      Juste un lien qui raconte sa conversion à Jésus Christ.
      https://mediathequechretienne.fr/entre-les-mains-du-maitre-de-lindouisme-a-jesus-christ/

  • Ci-joint une vidéo de TLR que je trouve caractéristique de leur ministère. Je n’ai pas rencontré cette jeune femme mais j’ai vu un cas très similaire. La plupart des églises traiteraient ce cas de la façon suivante: pousser la personne à voir un psychiatre, faire comprendre à la personne qu’elle doit aller ailleurs car elle n’est pas une « bonne personne ». Il me semble que Jésus est venu pour s’occuper des malades, pas des bien portants…..
    Je crois que le baptême est plus qu’un signe. De façon similaire, la circoncision était importante aux yeux de Dieu sinon il n’aurait pas voulu tuer Moïse parce qu’il n’avait pas circoncis son fils (Exode 4).

    https://emea01.safelinks.protection.outlook.com/?url=https%3A%2F%2Fyoutu.be%2FIn4X8nvT374%3Fsi%3Dd3HtkSnX9iztYRN3&data=05%7C02%7C%7Ce43d16283de1449defe308dda65f9e59%7C84df9e7fe9f640afb435aaaaaaaaaaaa%7C1%7C0%7C638849651799992734%7CUnknown%7CTWFpbGZsb3d8eyJFbXB0eU1hcGkiOnRydWUsIlYiOiIwLjAuMDAwMCIsIlAiOiJXaW4zMiIsIkFOIjoiTWFpbCIsIldUIjoyfQ%3D%3D%7C0%7C%7C%7C&sdata=hNJsOtZnu5Yma9RFoaiP6w87RKL%2BnzNFNCIzuqifPRA%3D&reserved=0

    • Bonjour Marc,

      Je te rejoins : le baptême n’est pas “un symbole”. Tout acte de foi conduit par l’Esprit est accompagné d’une œuvre de l’Esprit.

      Petit témoignage : avant de croire que le Seigneur pouvait m’amener à chasser un démon, je n’en avais jamais « croisé ». Dès l’instant où la foi s’est installée dans mon cœur, j’en ai vu se manifester… mais ils ont fui ! Gloire à Dieu !!

  • Bonjour Bruno,
    Je suis à nouveau étonnée, je pensais que les évangéliques avaient tous la même conception du baptême d’eau par immersion.
    La repentance (Ac2:38 «Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ, pour le pardon de vos péchés; et vous recevrez le don du Saint-Esprit».) et la foi (Ac8:36-37 «Et l’eunuque dit: Voici de l’eau; qu’est-ce qui empêche que je ne sois baptisé ? Philippe dit: Si tu crois de tout ton cœur, cela est possible. L’eunuque répondit: Je crois que Jésus-Christ est le Fils de Dieu». Ro10:9 «Si tu confesses de ta bouche le Seigneur Jésus, et si tu crois dans ton cœur que Dieu l’a ressuscité des morts, tu seras sauvé») précèdent le baptême d’eau.

    Donc, le Saint Esprit a déjà fait une œuvre dans ceux qui demandent le baptême d’eau, leur ayant donné une conviction de péché et ayant honoré leur foi en les faisant naître d’en Haut. Le baptême d’eau par immersion a une valeur symbolique dans le sens qu’il représente notre identification dans la mort et la résurrection de Jésus Christ. R6:4 «Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême en sa mort, afin que, comme Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, de même nous aussi nous marchions en nouveauté de vie.» Il est aussi , comme vous l’écrivez, un acte de foi, dans le sens qu’il est un engagement par la foi devant Dieu à abandonner la vie passée dans le péché et l’incrédulité et à vivre de la Vie de résurrection de Christ. 1Pi3:21 «Cette eau (l’eau du déluge) était une figure du baptême, qui n’est pas la purification des souillures du corps, mais l’engagement d’une bonne conscience envers Dieu, et qui maintenant vous sauve, vous aussi, par la résurrection de Jésus-Christ».

    Il est un acte d’obéissance au commandement du Seigneur. M28:19 «les baptisant au nom du Père,du Fils et du Saint Esprit». Il est un triple témoignage, premièrement devant Dieu et les anges (parce que les baptisés confessent leur foi en Jésus), deuxièmement devant Satan ( les baptisés lui font savoir qu’ils ne sont plus sous sa domination) et troisièmement devant le monde (les baptisés témoignent de leur séparation d’avec la mentalité du monde et de sa manière de vivre sans Dieu).

    • Bonsoir Lilli, je me joins à votre échange avec Bruno, pour rebondir sur un point : votre première citation biblique est celle de la conversion des trois mille, le jour de la Pentencôte, et effectivement le schéma est très clair : « 1/Repentez-vous, et que chacun de vous soit 2/baptisé au nom de Jésus-Christ (pas au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit) pour le pardon de vos péchés, 3/et vous recevrez le don du Saint-Esprit ».

      Vous avez raison de dire que « le Saint Esprit a déjà fait une œuvre dans ceux qui demandent le baptême d’eau, leur ayant donné une conviction de péché et ayant honoré leur foi en les faisant naître d’en Haut », mais simplement ce n’était pas encore le don du Saint-Esprit. « Ils eurent le cœur vivement touché » et eurent immédiatement besoin de faire quelque chose, d’aller plus loin, de sauter le pas. Ils ont donc été baptisés. Mais il n’y avait pas encore le don du Saint-Esprit…

      Je dissocie volontairement, pour faire ressortir que ce n’est pas parce que l’Esprit de Dieu est en action dans notre cœur et notre intelligence que nous devons considérer que cela est équivalent au « don du Saint-Esprit ». Je pense vraiment que dans la configuration du livre des Actes, ça ne souffre d’aucune contradiction. Et il y a des raisons évidemment, qui tiennent au contexte immédiat, et qui consiste pour un juif qui choisit de croire que Jésus-Christ a été fait Seigneur, à affronter le rejet culturel et la persécution religieuse. Il aura immédiatement pour ennemi les gens de sa famille, sauf si elle se convertit elle aussi. Le don du Saint-Esprit est donc indispensable.

      J’ajoute pour finir qu’étant personnellement au bénéfice d’une expérience non conformiste (j’ai été baptisé de l’Esprit – avec délivrance – puis ensuite baptisé d’eau 1 an plus tard), je sais que le Seigneur n’est pas contraint par ses propres schémas. Mais je suis certain que Repentance, baptême d’eau et baptême de l’Esprit est la bonne combinaison. Mais s’il veut baptiser de l’Esprit pendant la repentance, puis baptiser d’eau, ça le regarde. Moi je dois apprendre à regarder et entendre avec le cœur, avec l’esprit, et pas au travers des schémas (même les Siens).

      Et pour ce qui est de la repentance, il n’y en pas qu’une, et c’est une expérience à plusieurs volets. Une chose est sûre, c’est que la repentance dont parle Pierre à la foule des juifs de Jérusalem et des disporas de l’époque, c’est celle d’avoir crucifié le Seigneur : « VOUS l’avez fait crucifié, vous l’avez fait mourir par la main des impies ». Nous sommes loin de l’évangélisation qui cherche à gagner les cœurs en les cajolant. Et loin également de la psychologisation de la vérité, qui écarte tout ce qui pourrait confondre, reprendre et culpabiliser les pécheurs. Ce faisant, il est vraisemblable que le Saint-Esprit soit absent de ces messages, et parfois de ces églises, bien qu’elles soient remplies par ailleurs de bonnes intentions, de versets bibliques, et d’une bonne musique de fond bien chrétienne.

      • Bonjour Jérôme,
        Pierre n’a pas établi un schéma normatif dans Ac2:38 en plaçant la réception du Saint Esprit après le baptême d’eau. Car dans 2 autres cas où lui même était présent, la réception du Saint Esprit a eu lieu avant le baptême d’eau. Dans Ac1:17, il a dit que ce qui se passait avec les 120 (qui n’étaient pas encore baptisés du baptême au nom de Jésus Christ), c’était que l’Esprit était répandu sur eux et il le répète en Ac2:33″ Elevé par la droite de Dieu, il a reçu du Père le Saint-Esprit qui avait été promis, et il l’a répandu, comme vous le voyez et l’entendez. » Et en Ac10:47, il dit » Alors Pierre dit: Peut-on refuser l’eau du baptême à ceux qui ont reçu le Saint-Esprit aussi bien que nous? » Ce qui ressort plutôt du livre des Actes, c’est que les nouveaux croyants étaient tout de suite baptisés d’eau après qu’ils aient cru en Jésus. C’est par la prédication de la foi que l’on reçoit le Saint Esprit nous dit Gal3:2 comme le dit aussi Eph1:13″En lui vous aussi, après avoir entendu la parole de la vérité, l’Evangile de votre salut, en lui vous avez cru et vous avez été scellés du Saint-Esprit qui avait été promis » Il y a évidemment encore dans les Actes, le cas spécial et non normatif des samaritains méprisés par les juifs et celui des disciples de Jean, ayant juste été baptisés du baptême de repentance de Jean.
        Par contre, je ne vois pas comment on peut naître d’eau et d’Esprit, sans recevoir le Saint Esprit. Ro 8:9 « Si quelqu’un n’a pas l’Esprit de Christ, il ne lui appartient pas. » Le Seigneur, quand Il évoquait Son œuvre à la Croix, l’assimilait à un baptême et Il a dit que les disciples seraient associés à ce baptême. Luc12:50 « Il est un baptême dont je dois être baptisé, et combien il me tarde qu’il soit accompli!’ et Mc10:39″Il est vrai que vous boirez la coupe que je dois boire, et que vous serez baptisés du baptême dont je dois être baptisé; » Il est clair qu’Il parlait du baptême de l’Esprit en l’associant au passage de la mort spirituelle à la vie spirituelle et c’est exactement ce que l’Esprit opère à la nouvelle naissance. Alors pourquoi pensez vous que l’Esprit agit par 2 étapes bien distinctes, une fois juste pour amorcer une œuvre et là on serait né de nouveau et une 2ème fois où là on recevrait enfin le baptême de l’Esprit,le don du Saint Esprit. Donc, jusqu’au réveil de Pentecôte, les chrétiens sauf ceux de l’église primitive, dont il ne faut pas oublier qu’ils vivaient à une période charnière entre l’ancienne et la nouvelle alliance, n’auraient jamais reçu le don du Saint Esprit ou baptême du Saint Esprit puisqu’il serait une expérience ultérieure à la conversion ou nouvelle naissance dont on aurait enfin au début du 20ème siècle redécouvert son existence, son vrai sens et sa vraie puissance !!
        « Soyez remplis de l’Esprit » est-il écrit dans Eph5:18 mais il n’y a aucune exhortation dans les Épitres à rechercher le baptême du Saint Esprit..Par contre, quand on aspire à être rempli du Saint Esprit, dans des élans de consécration au Seigneur et de recherche de Sa face, l’on peut faire des expériences de vivifications puissantes de l’être intérieur par le Saint Esprit.

  • Concernant le baptême du Saint-Esprit, j’ai lu dernièrement dans la théologie systématique de Wayne Grudem une théorie dont je n’avais jamais entendu parler mais qui tient la route : on peut être baptisé plusieurs fois (et c’est même le cas le plus fréquent, et c’est même conseillé !) avec un baptême initial (le plus « puissant ») qui nous fait passer de la mort à la vie.
    Les baptêmes suivant seraient des bonds en avant dans la marche avec Dieu, des périodes de croissance spirituelles.
    Qu’en pensez-vous ?

    • Salut Olivier
      La question posée est intéressante et chacun est libre d’apporter ici sa contribution. C’est un sujet controversé (je me souviens de quelques échanges sur ce blog avec des avis tranchés : « on ne doit pas rechercher de deuxième baptême », parce qu’il ne semble pas exister de précédent biblique). La critique est souvent sévère l’égard de ceux qui prônent la recherche d’un second baptême (parfois appelé baptême de puissance).
      Peut-être qu’on pourrait dire simplement que la révélation de Dieu, du Ciel et des choses de l’Esprit est progressive, et qu’elle peut grandir dans notre vie d’un manière croissante, ou pourquoi pas en connaissant des étapes marquées – que certains appelleraient des « baptêmes » ?
      Les témoignages sont bienvenus ! Perso je constate que le Seigneur nous fait entrer plus profondément dans la révélation, à la faveur d’expériences au cours desquelles nous nous rapprochons de lui, en abandonnant par exemple certaines sécurités, ou en lui apportant certains Isaacs … Peut-être aussi est de ce sujet dont Paul parle en disant qu’il prient pour que Dieu illumine les yeux du cœur des Ephésiens, qui pourtant avaient été baptisés de l’Esprit…

    • Bonjour Olivier,
      Je ne c’est pas si l’ont peut dire « baptisés plusieurs foi », mais ce qui est sûr, c’est que, après le baptême du Saint-Esprit, la parole nous exorte à être remplis du Saint-Esprit (Eph3v19).
      Il y a, je crois cette double action de l’Esprit pour la croissance et le témoignage en nous, on voit dans les actes Barnabas remplit d’Esprit Saint et de foi (actes 11v24) et Étienne (actes 6v5) il était plein aussi, de grâce et de puissance pour le témoignage (actes6v8).
      Les disciples ont été remplis plusieurs foi du Saint-Esprit devant l’adversité et le résultat a été qu’ils ont annoncé la parole avec assurance (actes 4v31)
      Je crois aussi que pour être remplis de l’Esprit, il faut être vide de toutes illusions sur nous même et que l’on accepte le verdict de Dieu sur la chair. Pierre en est un exemple : prêt à donner sa vie pour Jésus avec l’épée à la main, mais pas perdre sa vie avec Jésus. La désillusion fait mal, parfois « amèrement », mais elle est nécessaire pour « recevoir de Sa Plénitude et grâce pour grâce » Jean 1v16.

      • Exactement ce que je dis plus bas à Lilli, merci. J’ai vu votre commentaire après.
        La limite des conversations par écrit….

  • C’est étonnant que Wayne Grudem dise qu’il faille se faire baptiser plusieurs fois, puisque j’ai lu que les théologiens Wayne Grudem, Sam Storms et John Wimber enseignaient clairement que le baptême de l’Esprit se réalise au moment de la conversion. Je ne connais pas les 2 premiers théologiens cités, mais John Wimber décédé en 1977, est connu, étant le fondateur des églises controversées Vineyard. Il a écrit sur la base de 1Cor12:3 et Ro 8:9 que croire en Jésus et être baptisé du Saint Esprit est une expérience simultanée. Le baptême de l’Esprit est aussi l’acte par lequel Dieu nous fait membres du Corps de Christ selon 1Cor12:13 .
    Dans Eph4:5 , il est écrit :  » il y a un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême » Donc le baptême de repentance de Jean, le baptême de feu, le baptême de l’Esprit sont des facettes complémentaires d’un même baptême s’opérant dans notre être intérieur par l’Esprit de Dieu et le baptême d’eau est le témoignage public devant Dieu et les anges, devant le diable et ses démons et devant les hommes de ces baptêmes intérieurs déjà vécus et du désir de persévérer jusqu’au bout dans cette nouvelle vie différente de celle d’avant. D’ailleurs même dans le langage courant, le terme baptême désigne la première fois qu’on fait telle activité ou la bénédiction de quelque chose que l’on met en marche ou utilise pour la première fois. Alors, on peut faire des expériences bénies par la suite mais le terme baptême semble vraiment être bibliquement inapproprié.
    Après, il y a toute la marche progressive avec Dieu et la découverte par la Parole de qui est réellement Dieu. Ce que je peux retenir de mon expérience, c’est que le Seigneur se révèle à ceux qui cherchent assidûment Sa face. Jér 29:13″ Vous me chercherez, et vous me trouverez, si vous me cherchez de tout votre coeur. » Ensuite, il utilise les circonstances de la vie pour dévoiler toute la noirceur du coeur. Et cela devient extrêmement pénible et lassant de devoir s’abaisser encore et encore. Et j’ai appris et je suis toujours en train d’apprendre « qu’autant les cieux sont élevés au-dessus de la terre, autant Ses voies sont élevées au-dessus de mes voies, et Ses pensées au-dessus de mes pensées. »Es55:9. Ses pensées et Ses voies, c’est surtout que j’écoute Son Fils. C’est cela au fond ce à quoi Il travaille vraiment en moi: Que je saisisse la grandeur, la beauté, la transcendance, la toute suffisance de Son Fils. Et c’est par Sa Parole que je peux L’entendre me parler, par l’Église pourvue de dons spirituels non contrefaits, et par la marche quotidienne dans la sanctification, ce qui est le plus difficile.

  • Bonjour Lilli,

    j’acquiesce à ce que vous dites, surtout la fin de votre commentaire.
    Wayne Grudem ne parle pas de se faire baptiser plusieurs fois, mais que des expériences des l’esprit peuvent (doivent) arriver plusieurs fois, que ce sont des baptêmes dans le sens ou l’on est visité / immergé dans l’Esprit à nouveau.
    Oui il y a un seul baptême , mais je crois que c’est le baptême d’eau amha.
    Je pense que c’est vraiment pas la peine de se diviser là-dessus.

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