… La tentation à laquelle j’ai souvent dû faire face est revenue sous de nombreuses formes : «Si seulement j’étais déjà à tel ou tel stade, quelles grandes choses je pourrais faire ! Maintenant, bien sûr, je fais seulement mes études d’ingénieur, mais quand je suivrai ma formation missionnaire, ce sera différent et plus utile».
Ou bien : «Je ne suis encore qu’en préparation, je suis des cours bibliques, etc, mais quand je partirai pour la Chine, mon travail commencera».
Ou encore : «Oui, je suis parti maintenant, mais je suis seulement en route; quand je serai en Chine, j’aurai une magnifique occasion de service».
Ou enfin : «Voyez-vous, ici au centre de formation (en Chine), je dois consacrer tout mon temps à l’étude de la langue : comment pourrais-je accomplir un travail missionnaire ? Mais quand je serai installé dans ma station et que je saurai parler couramment, les possibilités seront illimitées !» et ainsi de suite.
Toujours des «si» et des «quand». Je crois que Satan adore ces conjonctions …
Aujourd’hui me sont offertes, dans une certaine mesure, les possibilités qu’il m’a longtemps présenté comme futures (même si je n’ai pas toujours cédé à ces tentations), mais, loin de m’aider à être fidèle dans leur mise à profit, le diable se montre maintenant sous un autre visage.
La vérité est pourtant simple : l’Ecriture ne nous dit nulle part les occasions d’être utiles, mais bien de servir dans toutes les choses qui sont à notre portée …
Le Seigneur nous commande de travailler, de veiller, de prier, mais Satan nous suggère d’attendre qu’une occasion se présente de travailler, de veiller, de prier – une occasion qui, inutile de le dire, se situe toujours dans le futur …
Comme tout ce qui est sur notre chemin immédiat a été voulu de Dieu, qui dira que tel travail est plus important ou sacré que tel autre ?
James Frazer/extrait du livre « Fleuve de Vie » de Eileen Crossman, Editions des Groupes Missionnaires