Ne pensez-vous pas que l’un des besoins les plus criants du peuple de Dieu aujourd’hui est d’être délivré de cette tendance générale à se contenter de son état spirituel, à se satisfaire d’une petite mesure de vie chrétienne ?
Il existe un manque tragique de ce désir, de cette soif de Le connaître. Je sais bien qu’il y a des exceptions. Mais il y en a tellement qui disent qu’ils veulent connaître et veulent aller de l’avant, et dont la recherche, le désir n’a cependant pas la nature, la qualité de cette passion qui animait l’apôtre Paul : «je regarde toutes chose comme une perte, à cause de l’excellence de la connaissance de Jésus-Christ mon Seigneur» (Philippiens 3/18). Toutes choses.
Dans le cas de nombreux chrétiens et serviteurs de Dieu, il suffit que vous touchiez à leur oeuvre, à leur organisation, au système religieux dont ils font partie, pour que vous vous heurtiez à une résistance formidable. Préjugés, soupçons et tout ce qui s’y apparente viennent de ce que l’on épouse « les choses » plutôt que le Seigneur. Si seulement on consentait à épouser le Seigneur et à Le rechercher Lui seul, on se débarrasserait de 95 pour cent de tous les préjugés et soupçons. Il nous faut laisser tomber nos « choses » pour nous occuper du Seigneur exclusivement. Devant tout ce qui peut se présenter à nous, notre seule question devrait être : Est-ce que cela contribue, d’une manière ou d’une autre, à atteindre une mesure plus grande de Christ ? Si c’est le cas, alors de tout mon coeur, je m’y rallie, peu importe le tort porté aux institutions existantes. Si cela peut me mener à une connaissance de Christ supérieure à celle que je possède, rien d’autre ne doit compter.
Ce qui est important, c’est Christ, et non notre église, notre communion, notre mission, notre organisation, notre tradition, non, Christ seul. Il est un puissant facteur d’élargissement, d’émancipation. Ce sont ces choses qui ont fait de nous des desséchés, gens petits et mesquins, susceptibles et irritables. Christ délivre, Christ élargit; oh, Le voir Lui ! Oh, si nous pouvions être emmenés par l’Esprit comme la reine de Séba pour visiter le royaume de Salomon, sa gloire, sa table et ses serviteurs, jusqu’à ce que, toute notre énergie consumée en émerveillement, comme elle nous nous écrions : «Ce que j’ai appris dans mon pays au sujet de ta position et de ta sagesse, je ne le croyais pas, avant d’être venue et d’avoir vu de mes yeux. Et voici, on ne m’en a pas dit la moitié» (1 Rois 10/6).
Un article de T-A. Sparks/paru dans le n°32 du Sarment