Quelque chose de Dieu

Dans le désert, le peuple qui était censé représenter sur la terre le témoignage de Dieu encensait Abraham et persécutait Moïse. Sous les rois, il encensait Moïse et persécutait les prophètes. Sous Caïphe, il encensait les prophètes et persécutait Jésus. Sous les papes, il encensait le Sauveur et persécutait les saints. Et il se trouve aujourd’hui une foule de gens, aussi bien dans l’Eglise que dans le monde, pour applaudir à la courageuse persévérance des patriarches et des prophètes, des apôtres et des martyrs, et pour traiter de fous et de butés ceux qui font preuve au temps présent d’une semblable fidélité.
On demande aujourd’hui, pour le service du devoir et de la vérité, des hommes et des femmes, jeunes et vieux, qui soient prêts à sacrifier leur fortune, leurs amis, et jusqu’à leur vie, plutôt que de trahir leurs certitudes intérieures.

Il est humain de marcher avec la foule, il est divin de marcher seul.Si un homme suit le grand nombre, va et vient avec la marée, on peut dire de lui : «voilà bien l’Homme, cela lui ressemble!».
Mais suivre un principe, résister à la marée, c’est avoir dans sa vie quelque chose de Dieu.

Quoi de plus naturel que de faire un compromis avec sa conscience pour se plier au goût du monde et à la mode religieuse ? N’y a-t-il pas tout à gagner ?
Sacrifie l’un et l’autre, dit la voix de Dieu, sur l’autel du devoir et de la vérité.

T-A.Sparks/paru dans le n°34 du Sarment

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