Guerres et bruits de guerre

                                   … ou le ministère de la mort non-naturelle

« Vous entendrez parler de guerres et de bruits de guerres: gardez-vous d’être troublés, car il faut que ces choses arrivent. Mais ce ne sera pas encore la fin. Nation s’élèvera contre nation, et royaume contre royaume, et il y aura des famines, des pestes et des tremblements de terre en divers lieux. Tout cela ne sera que le commencement des douleurs» (Matthieu 24/6).

Lorsque Jésus délivra cette vision prophétique, il savait que la portée de ses paroles dépasserait largement le cercle de ses auditeurs, et même de son époque. Mais pour les disciples qui ont entendu ce discours, la possibilité d’un aspect prophétique universel était voilée, car ils ne considéraient les choses que dans leur segment de temps.

Aujourd’hui, nous comprenons que les paroles de Jésus ont traversé plusieurs âges et que ces déclarations interpellaient l’Histoire avant qu’elle soit écrite.

Comment pouvons-nous interpréter cette vision de Jésus, depuis notre point de vue actuel ? Deux grilles de lecture sont possibles : la première consiste à lire (et comprendre) avec les yeux d’Israël, dans le contexte qui était le sien à cette époque, et celui qui allait immédiatement suivre. La seconde consiste à rechercher une compréhension plus large, dans une perspective plus globale, voire finale. Ces deux manières de penser sont complémentaires et ne devraient pas être opposées.

Lecture 1

Dans le premier cas, celui d’une compréhension contemporaine aux premiers chrétiens — tous juifs ou presque — nous savons qu’ils évoluaient dans un contexte politique trouble et difficile (le pays était sous occupation romaine), qui a conduit finalement au drame historique du sac de Jérusalem par Titus, la destruction du temple, en 70. Une sorte d’apocalypse, dans le sens commun du terme[1], qui venait confirmer les déclarations de Jésus, 37 ans plus tôt[2]. Cependant, à la lumière de l’Histoire, nous savons que cette fin était en réalité l’inauguration d’un temps[3], qui verrait une nouvelle dispersion mondiale de la nation choisie, Israël — longue de 19 siècles — jusqu’au rétablissement dont nous avons eu le privilège d’être témoins en 1948 (annoncé lui aussi par des prophéties plus anciennes[4]).

Lecture 2

Dans le second cas, Jésus annonce un désordre mondial croissant, à l’échelle des nations, qui ira jusqu’à l’établissement d’un chaos généralisé, tout simplement parce que c’est au chaos que sont destinés tous ceux qui choisiront de rejeter le Messie. Cette pensée (ce principe spirituel) parcourt en filigrane l’ensemble des Écritures. Car la première manifestation du Christ, en humiliation, a introduit des temps nouveaux dans la marche spirituelle du monde. Au commencement, l’Esprit de Dieu a sorti la terre du chaos physique originel, et à la fin des temps, c’est un chaos spirituel qui a fini par se répandre dans toute la création[5], nécessitant une nouvelle intervention divine.

Plus largement donc, Jésus parle ici de la période de temps qui va séparer le moment de la crucifixion, du moment de son retour[6]. Il trace, en peu de phrases, d’une manière très condensée, certaines grandes lignes qui agiteront le monde dans son Histoire, afin de bien ancrer dans l’esprit des disciples qu’il est impossible que subsiste le moindre espoir d’équilibre, de paix et de bonheur lorsqu’on rejette la grâce divine, le gouvernement divin, l’autorité du Père et Celui qu’Il a choisi pour réconcilier toutes choses avec Lui-Même. Il y aura des guerres et des bruits de guerres … ils ne cesseront jamais.

C’est en somme à une vision globale, générale, du monde à venir, que Jésus nous invite dans cette prophétie de Matthieu 24/6. Et celle-ci est foncièrement négative. De toutes les visions et allusions prophétiques de Jésus à propos de “la Fin”, il n’en est aucune qui annonce une amélioration du monde. Tout converge vers une fin, sur laquelle les croyants religieux portent un regard névrotique, tandis que l’Épouse de Christ attend et appelle Celui à qui la fin permettra d’apparaître : “Viens, Seigneur Jésus”. En effet, seul, le retour du Christ en gloire (et en jugement) peut instaurer un état nouveau (Apoc. 11/15[7]), dans lequel la guerre (et l’ensemble des principes qu’elle véhicule) ne trouvera plus de place[8].

Le rejet du Messie inaugurait donc un temps de trouble et de destructions certain, pour Israël d’abord, qui passerait par une fin momentanée, et pour le monde ensuite, qui se dirige vers son heure de vérité.

Des signes dans le ciel – dans l’avenir – des nations

Un certain nombre d’éléments ont été rassemblés dans cet article, dans le but de démontrer qu’il est possible de comprendre ces paroles de Jésus dans une perspective littérale actuelle. Guerres, chocs civilisationnels, famines, pestes, tremblements de terre, produisent des effets destructeurs qui doivent – malheureusement –  se constater, se traduire en réalités vérifiables. Le chrétien du 21è siècle a besoin de prendre conscience que l’Heure est avancée, quoi qu’on puisse penser sur les détails et la chronologie de “la Fin” annoncée par la Bible.

Une analyse (même sommaire) des différents aspects du ministère de la mort non-naturelle au 20è siècle peut faire apparaître de troublants parallèles avec Matthieu 24. Les guerres, les famines et les tremblements de terre ne sont pas évoqués par Jésus pour effrayer, mais annoncés comme signes des soubresauts d’un monde qui agonisera, qui souffrira du rejet du Messie, en attendant la manifestation des fils de Dieu[9].

Jésus n’est pas un déclinologue, et il ne nous propose pas, comme beaucoup de prophètes de malheur qui viendront après lui, une vision catastrophiste du monde, alimentée par une névrose religieuse pressée de voir les jugements s’abattre sur les méchants[10]. Mais il annonce des faits qui seront vérifiables en leur temps, au travers de prophéties qui, s’accomplissant, agissent comme les répliques d’un séisme spirituel, d’âge en âge, jusqu’à ce qu’un terme arrive. Car il est bien question d’une fin, dans des douleurs, qui ne concerne pas seulement Israël : tel est l’avenir du monde qui nous est annoncé[11], même si nous savons que ces douleurs provoqueront en même temps beaucoup de nouvelles naissances. Car les crises sont des moments de prises de conscience.

Le ministère de la mort

Dans le livre de l’Apocalypse, plusieurs tableaux donnent un aperçu de l’Histoire de l’humanité, et du ministère de la mort non-naturelle. Parmi ceux-ci, le passage bien connu des 4 cavaliers d’Apoc. (6/1-8) :

«  Lorsque l’Agneau ouvrit le premier des sept sceaux, j’entendis le premier des quatre Vivants crier comme d’une voix de tonnerre : « Viens !» (2) Et voici qu’apparut à mes yeux un cheval blanc ; celui qui le montait tenait un arc ; on lui donna une couronne et il partit en vainqueur, et pour vaincre encore. (3) Lorsqu’il ouvrit le deuxième sceau, j’entendis le deuxième Vivant crier ; « Viens ! » (4) Alors surgit un autre cheval, rouge-feu ; celui qui le montait, on lui donna d’enlever la paix de la terre, afin que les hommes s’égorgent les uns les autres ; on lui donna une grande épée.

(5) Lorsqu’il ouvrit le troisième sceau, j’entendis le troisième Vivant crier : « Viens ! » Et voici qu’apparut à mes yeux un cheval noir ; celui qui le montait tenait à la main une balance, (6) et j’entendis comme une voix, du milieu des quatre Vivants, qui disait : « Un litre de blé pour un denier, trois litres d’orge pour un denier ! Quant à l’huile et au vin, ne les gâche pas ! »

(7) Quand il ouvrit le quatrième sceau, j’entendis la voix du quatrième être vivant qui disait : Viens. (8) Je regardai, et voici parut un cheval d’une couleur verdâtre (pâle, livide). Celui qui le montait se nommait la mort, et le séjour des morts l’accompagnait. Alors, on leur donna pouvoir sur le quart de la terre, pour exterminer par l’épée, par la faim, par la peste, et par les fauves de la terre».

Les 4 cavaliers de l’Apocalypse, Viktor Vasnetsov

Les quatre cavaliers de l’Apocalypse déclenchent et perpétuent des jugements divins sur toute la terre, sans qu’il soit possible d’affirmer que cela concerne seulement la fin des temps. La mort, en tant que principe, est en soi un jugement de Dieu sur les hommes, qui s’exerce, depuis Eden, tout au long de l’Histoire. C’est le salaire du péché[12]. Mais lorsque la mort frappe comme un fléau, au-delà de son “ministère” naturel, nous sommes fondés à rapprocher son action de certains jugements divins tels que ceux décrits dans l’Apocalypse. On se gardera évidemment de systématiser cette pensée et de l’appliquer à tout accident ou catastrophe naturelle, car cela transformerait la compréhension chrétienne du monde en superstition, évoluant aux frontières de l’obscurantisme[13]. Mais nous ne pouvons pas (et ne devons pas) non plus renoncer à considérer que les évènements naturels peuvent être l’aboutissement de réactions en chaîne spirituelles.

Guerres

Le 20è siècle est probablement le dernier siècle entier. Il a été le plus meurtrier de tous les siècles, et peut-être même plus meurtrier que la somme de tous ceux qui l’ont précédé. Les données historiques et démographiques qui sont à notre disposition nous permettent d’affirmer que la mort non-naturelle n’a jamais autant frappé les hommes qu’à notre époque[14].

Le début du 20è siècle a été marqué par le déclenchement d’un événement qui ne s’était jamais produit à cette échelle : une guerre mondiale (la première), ce qui fait écho aux premiers mots de la prophétie de Jésus, et qui braque de nouveau les projecteurs sur elle. Les guerres ont toujours existé, et des régions entières se sont déjà embrasées, mais l’émergence d’un conflit mondial et intercontinental a été une première dans l’Histoire de l’humanité. Ce conflit a provoqué nombre de désastres, exceptionnels par leur importance, tant humains que matériels. Durant ces années sombres, pas moins de 60 millions de soldats ont pris part au conflit qui s’est rapidement étendu à plusieurs continents, ce qui représente un nombre considérable d’engagés.

Près de 20 millions d’entre eux sont morts (civils et militaires), et 21 millions ont été blessés ou sont devenus invalides[15]. La somme de souffrances, de traumatismes, de modifications sociales ultérieures, (et ce, d’une manière transgénérationnelle), est tout à fait  incalculable. Le continent européen a particulièrement été frappé.

« …on lui donna d’enlever la paix de la terre… » Vingt ans plus tard seulement, presqu’à la moitié du siècle, (et en dépit de la création de la Société des Nations, dont le mandat était d’empêcher que se reproduise l’expérience de la Grande Guerre), un second conflit mondial s’est allumé, qui a mobilisé cette fois plus de 100 millions de combattants de 61 nations différentes, constituant l’affrontement armé le plus vaste que l’humanité ait jamais connu, et qui a touché tous les continents. Il a tué 65 millions de personnes (militaires et civils confondus)[16]. Le nombre d’invalides n’est pas connu, pas plus que ceux et celles qui ont été marqués durablement par les privations, les deuils, les vies brisées. Là encore, les conséquences sont tout à fait incalculables.

« … afin que les hommes s’égorgent les uns les autres… »  Ce traumatisme mondial très profond de la première moitié du siècle n’a pas empêché de nouveaux foyers de s’allumer[17], et les épicentres des guerres mettant en présence plusieurs pays se sont déplacés au Moyen-Orient, autour de la renaissance d’Israël. La haine du juif a suivi le juif, et changé simplement de visage, abandonnant le masque aryen pour revêtir le masque arabe. C’est là que s’est concentrée une partie de l’attention du monde, jusqu’à aujourd’hui[18].

Pas moins de 5 conflits auront lieu, de 1948 à nos jours, entre Israël et ses voisins, parfois contre plusieurs pays ou entités ligués ensemble contre l’état hébreu (Palestine, Egypte, Syrie, Jordanie, Irak, Liban), soutenus en sous-main par d’autres, comme l’Iran et l’Urss (entre-autres). Ces guerres, ultra-médiatisées, ont entraîné la mort de 51 000 victimes (35 000 arabes et 16 000 juifs). C’est un chiffre exceptionnellement bas[19], compte tenu du nombre de belligérants, et de la période couverte par ces conflits. À titre indicatif, la seule guerre des Balkans, qui n’a duré que huit ans (1991-99) a entraîné la mort de 175 000 personnes. Quant à la guerre du Koweit (1990), elle a provoqué la mort de plus de 100 000 personnes[20].

Dans l’ensemble, les historiens estiment que les différents conflits armés du 20è siècle ont tué près de 150 millions de personnes[21], tandis qu’à lui seul, ajoutant encore à ce macabre décompte, le communisme fut responsable de la mort de 80 à 100 millions de personnes[22].

De tels chiffres seraient de nature à donner le vertige si nous pouvions seulement nous rendre compte de leur signification réelle. À titre de comparaison, c’est comme si le continent nord américain avait été purement et simplement rayé de la carte, durant ce siècle.

 

Quel est le sens spirituel de ces évènements ?

Assurément, les paroles de la prophétie de Jésus prennent une dimension supplémentaire : « Vous entendrez parler de guerres et de bruits de guerres… Tout cela ne sera que le commencement des douleurs » (Mat. 24/6). Au cours du 20è siècle, et au travers de ces sinistres évènements, le côté obscur du cœur de l’homme a été pour ainsi dire mis en lumière. En effet, il aurait sans doute été logique d’attendre de l’humanité une évolution morale largement supérieure aux siècles précédents, proportionnelle à son évolution philosophique, scientifique, et sociale. Mais c’est au contraire au 20è siècle qu’ont été inventées les armes les plus destructives de toute l’histoire de cette Humanité, avec une ingéniosité qu’il ne serait pas exagéré de qualifier de diabolique. Armes chimiques (pour la première fois durant la Grande Guerre), bactériologiques et atomiques, (seconde guerre mondiale), et autres déclinaisons mortelles : le catalogue est impressionnant. On peut dire que la créativité de l’être humain s’est exprimée bien davantage au service de la mort qu’au service de la vie, en dépit des progrès parallèles extraordinaires de la médecine, qui peine malgré tout à suivre le rythme des différentes inventions destructrices.

Plusieurs notions nouvelles ont fait leur apparition au 20è siècle : le concept de guerre totale[23], ainsi que la notion juridique de « barbarie » et « crime contre l’humanité », (au procès de Nuremberg, en 1945[24]). Le Droit international a été sollicité pour protéger l’humanité contre elle-même.  Jamais l’être humain n’était allé si loin dans l’inhumanité. On ne cherche plus seulement à gagner un conflit, mais on cherche l’annihilation complète de l’ennemi, comme dans les pages les plus sombres de l’Histoire antique, sans se limiter aux engagés militaires. C’est le produit du racisme Darwinisme dont Hitler a fait l’apologie : « Nous sommes tous les créations d’une nature qui, pour autant que nous le sachions, ne connaît qu’une loi, une dure loi : une loi, qui donne au plus fort le droit de vivre et retire la vie au plus faible…» (discours prononcé en 1942 devant une promotion de jeunes officiers de la Wehrmacht sur le point d’être affectés aux fronts de l’Est et de l’Ouest).

Dans une certaine prophétie, Jésus compare les temps de la fin aux jours de Noé, qui précédèrent le jugement du Déluge : « la terre était pleine de violence […] car toute chair avait corrompu sa voie sur la terre » (Genèse 6/9-13).

C’est au 20è siècle qu’a dû être définie la notion de génocide[25], dont la nature intrinsèque est de détruire, de semer la mort totale, l’anéantissement d’un peuple. Le génocide n’est pas une sorte d’accident de parcours de l’Histoire, c’est une volonté stratégique, militaire et parfois politique, une véritable émanation de la mort elle-même, quelque chose qui vient de l’abîme et qui s’est installé dans l’humanité comme un cancer — et qui nous renvoie à Apocalypse 6/4 et 8. Le génocide a été employé :

 

       – contre les Juifs, par les nazis durant la seconde guerre mondiale : 6 millions de morts ;

   – par le Communisme, (incluant les morts par massacres, famines, dans les goulags, les purges, l’invasion et l’occupation du Tibet, le génocide Cambodgien perpétré par les khmers rouges, la Chine et l’échec du « Grand bond en avant ») : entre 80 et 100 millions de morts[26];

     – au Ruanda, par les Hutus contre les Tutsi en 1994 : 900 000 morts ;

     – par les turcs contre les arméniens, entre 1914 et 1918 : de 800 000 à 1,2 million de morts ;

     – au Congo, première et deuxième guerre, massacres et famine, à partir de 1997 : 3 millions de morts ;

     – au Darfour, par le Soudan depuis 2003, soupçons internationaux de 300 000 morts.

 

On estime entre 100 et 120 millions le nombre des victimes de génocides et crimes contre l’humanité (en incluant le phénomène communiste), ce qui ne s’était jamais produit dans ces proportions et qui provoque la perplexité des historiens, sociologues et ethnologues[27]. Bien que les avis diffèrent quant à la question de l’origine du phénomène génocidaire, chacun s’accorde à reconnaître le caractère sans précédent (par exemple) de la Shoah, déclencheur-signe de nouvelles formes de destruction des masses, qui classe le vingtième siècle comme LE siècle des génocides. « Le phénomène génocidaire accompagne l’affirmation de la souveraineté nationale, lorsque cette dernière provoque la mise à l’écart puis la stigmatisation de la minorité qui est très vite soupçonnée de complot[28] ».

 

AUTRES SIGNES DE MORT NON-NATURELLE

FAMINES : on estime aujourd’hui à 10 millions par an le nombre de personnes qui meurent dans le monde à cause de la faim, selon la FAO[29] (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture). Estimation des morts dûes à la famine, au manque d’eau et aux conséquences de la malnutrition pour chaque décennie (sur la base de chiffres actuels) : 100 millions.

Ici encore, le péché est indirectement lié aux causes de ces morts, lorsque des populations entières souffrent à cause de la cupidité ou de la folie de ses chefs. La plupart des pays sous-développés sont souvent maintenus dans cet état parce que les ressources (y compris parfois les aides internationales[30]) sont détournées aux fins d’enrichissements personnels des oligarchies en place, dans le mépris total de la vie. Le cas de la Corée du Nord est emblématique d’une nation martyr, victime de la folie idéologique, pour laquelle les Nations Unies estiment qu’il faut compter pas moins de deux millions de morts liées à la malnutrition[31] depuis 1990.

PESTES : le 20è siècle se signale également par l’apparition d’épidémies meurtrières, pour lesquelles l’emploi d’un mot nouveau a été nécessaire pour définir un phénomène extra-ordinaire, celui de pandémie[32] :

– la grippe espagnole de 1918 a entraîné en quelques mois le décès de 50 à 100 millions de personnes dans le monde[33],

– le Sida, qui a provoqué la mort de 30 millions de personnes depuis le début de la pandémie en 1980 (avec 34 millions de personnes infectées aujourd’hui et 2,6 millions de nouveaux cas par an)[34].

– les cancers : le nombre des victimes s’élèverait à 15 millions par an (l’Oms évaluant à 100 millions le nombre de morts par le seul cancer lié au tabac, sur l’ensemble du 20è siècle).

– Maladies infectieuses[35] (hors Sida) : 10 millions de morts par an.

– Les syndromes de démence, liée à la maladie d’Alzeihmer, sont en constante augmentation : « seulement » une trentaine de millions en fin de 20è siècle, chiffre qui va doubler en 2030 et tripler en 2050. L’estimation de l’OMS est donc de 115 millions de personnes atteintes en 2050[36].

Pour élargir la vision du ministère de la mort non-naturelle dans le cadre des « pestes » (maladies), nul n’est capable aujourd’hui d’estimer l’impact du modernisme et de l’industrialisation sur la vie des hommes : à l’inverse du fléau de la faim qui était abordée plus haut, c’est ici la perte de mesure qui est en cause. En effet, le corps humain n’est pas fait pour manger sans cesse[37], être exposé à des doses massives de graisses, de sucres, de médicaments, de pollutions domestiques, alimentaires et industrielles, de stress … qui jouent toutes un rôle certain.

Estimation des morts dûes cancers et maladies infectieuses[38] (hors Sida) pour chaque décennie (sur la base de statistiques actuelles): 250 millions.

Le pire de tous les fléaux : une autre guerre mondiale perdue ?

On parle de manière très insuffisante d’un fléau de mort non-naturelle qui provoque à lui seul probablement plus de ravages que tous les autres dans le monde entier, est qui est un fruit indirect des « progrès » du 20è siècle : l’interruption volontaire de grossesse. Interrompre la vie d’un enfant en formation dans le sein maternel est devenu un enjeu de liberté personnelle[39] si grand — qui pèse si lourd sur le débat législatif — que les sociétés ne sont pas parvenues à reconnaître au fœtus le statut juridique (et moral) d’être humain. C’est là le cœur d’un grand combat, qui déterminera si nous devons considérer ce phénomène comme banal … ou dramatique. Sans entrer dans le débat de fond, prenons simplement note des chiffres officiels : 50 millions d’actes déclarés par an dans le monde (actes légaux). C’est au bas mot le prix en vies humaines de l’ensemble de la seconde guerre mondiale, qu’il faut enregistrer … chaque année.

Le site de l’OMS indique que sur les quelques 211 millions de grossesses qui surviennent chaque année, 46 millions se terminent par un avortement provoqué[40], soit plus de 20 % ! Ce chiffre est à majorer par tous les actes clandestins, qui ne sont donc pas répertoriés.

Les associations anti-ivg estiment à 1 milliard le nombre des avortements dans le monde depuis la fin de la seconde guerre mondiale[41]. Les divers sondages réalisés dans plusieurs pays du monde font apparaître un peu partout un même chiffre de 20%[42] des grossesses enregistrées. Mais de récentes études portant sur la qualité de la formulation des réponses aux sondages sur les questions de l’IVG démontrent que les chiffres officiels seraient malheureusement sous-estimés, peut-être de 40 % à 65 %[43]. Les hommes parviendront peut-être bientôt à s’empêcher mutuellement de faire la guerre, et empêcher les dictateurs d’opprimer les peuples par la violence[44], mais ils sont en train de perdre la « troisième guerre mondiale » qui se déroule dans l’ombre, autour de nous, une guerre que la mort semble ne pas pouvoir perdre, et ce, grâce au péché[45].

Estimation (basse) des morts dûes à l’ivg pour chaque décennie : 500 millions.

 

TREMBLEMENTS DE TERRE

Les juifs pensaient que le séjour des morts se situait sous la terre : le sheol[46]. Dans le livre des Nombres (16/32), lors d’un conflit qui opposait certaines personnes à Moïse, il est écrit que la terre « ouvrit sa bouche » (tremblement de terre) et que les coupables « descendirent vivants dans le séjour des morts[47] ».

Dans la pensée juive, le tremblement de terre peut évoquer une relation directe avec le séjour des morts. Le quatrième cavalier d’Apocalypse 4 « se nommait la mort, et le séjour des morts l’accompagnait » et cela pourrait faire écho, du moins en partie, aux paroles de Jésus « et il y aura des tremblements de terre en divers lieux ». Pourquoi cette évocation ? Il est possible que ce dernier point prophétisé par Jésus dans Matthieu 24 ne soit pas encore vraiment entré dans son plein accomplissement… et que, après des pics du ministère de la mort non-naturelle dans le domaine des guerres, folies meurtrières, famines et pestes, l’humanité ait à connaître des traumatismes dans le domaine des catastrophes naturelles (tremblements de terre et tsunamis qui les accompagnent) : « Et sur la terre, il y aura de l’angoisse chez les nations qui ne sauront que faire, au bruit de la mer et des flots, les hommes rendant l’âme de terreur dans l’attente de ce qui surviendra pour la terre… » (Luc 21/25-26).

Le tremblement de terre de Shaanxi (Chine), qui a eu lieu le 23 janvier 1556, fut le séisme le plus meurtrier de l’histoire de l’humanité, et causa la mort de 830 000 personnes (à titre de comparaison, le terrible séisme de Port-au-Prince en 2011 entraîna 230 000 décès). Il est décrit dans les annales chinoises dans des termes qui sont presque bibliques[48]  :

« En hiver 1556, un catastrophique tremblement de terre s’est produit à Shaanxi et dans la province de Shanxi. Dans notre région de Hua, de nombreux malheurs ont eu lieu. Les montagnes et les fleuves ont changé de place et les routes ont été détruites. À chaque endroit, la terre avait créé de nouvelles collines, alors que d’autres collines étaient devenues des vallées. Dans d’autres secteurs, l’eau avait jailli et avait donné naissance à de nouvelles rivières. Les huttes, les maisons officielles et les murs des villes s’étaient effondrés soudainement ».

Zacharie 14/1-5 : « Voici le jour de l’Eternel arrive… Ses pieds se poseront en ce jour sur la montagne des oliviers, qui est vis-à-vis de Jérusalem, du côté de l’orient. La montagne des oliviers se fendra par le milieu, à l’orient et à l’occident, et il se formera une très grande vallée; une moitié de la montagne reculera vers le septentrion, et une moitié vers le midi. Vous fuirez alors dans la vallée de mes montagnes, car la vallée des montagnes s’étendra jusqu’à Atzel; vous fuirez comme vous avez fui devant le tremblement de terre au temps d’Ozias, roi de Juda».

Il existe également des tremblements de terre qui ont une portée spirituelle, au cours desquels les morts sortent de leurs tombeaux, comme lors de la crucifixion de Jésus (Mat. 28/2). Le contraste est fort : les tremblements de terre naturels entraînent la mort des vivants, et les tremblements de terre spirituels ramènent les morts à la vie — ou dans d’autres circonstances ouvrent les portes des prisons pour libérer les captifs — (Actes 16/26[49]).

À la fin de toutes choses, le livre de l’Apocalypse nous décrit, lors de la septième coupe de la colère de Dieu, le plus grand de tous les tremblements de terre de l’histoire de l’humanité : « Et il y eut des éclairs, et des voix, et des tonnerres; et il y eut un grand tremblement de terre, un tremblement de terre tel, si grand, qu’il n’y en a jamais eu de semblable depuis que les hommes sont sur la terre. Et la grande ville fut divisée en trois parties, et les villes des nations tombèrent, et Dieu, se souvint de Babylone la grande, pour lui donner la coupe du vin de son ardente colère » (Apocalypse 16/18).

Le livre de l’Apocalypse est un livre d’annonces prophétiques dans lesquelles les symboles sont entremêlés aux évènements, de sorte qu’on ne puisse conclure que ce livre est seulement un livre de symboles, ou seulement un livre d’évènements. Dans la perspective symbolique, il est vraisemblable que le tremblement de terre puisse aussi être interprété comme un tremblement des choses terrestres — un vacillement et un effondrement — des édifices dans lesquels l’homme place sa confiance, comme l’économie mondiale, par exemple.

NOTA : 1, 5 millions de victimes ont été recensées dans le monde pour l’ensemble des séismes du 20è siècle, alors que nous enregistrons déjà 760 000 victimes pour la seule première décénie du 21è siècle[50].

 

Le ministère de la Grâce de Dieu au cœur de l’obscurité

Le 20è siècle a été un siècle obscur, celui des guerres et de la destruction, mais il est également le théâtre de deux évènements spirituels majeurs : premièrement celui du plus grand réveil de toute l’histoire du christianisme[51], le réveil dit de Pentecôte. Dans une période où la mort était en action comme jamais, le ministère de la Vie et de l’Esprit s’est déployé de manière à ce que le réveil atteigne lui aussi les cinq continents, et presque toutes les nations. Tandis que des guerres mondiales décimaient les hommes, d’une manière unique dans l’histoire de l’humanité, une conquête mondiale agissait dans et par l’Esprit. Le plus grand de tous les réveils n’avait pas vocation de sauver le principe d’un monde sans Dieumais d’appeler le plus grand nombre possible à en sortir, pour rejoindre Christ, le royaume de Dieu, et de devenir la lumière du monde. La fin de toutes choses[52] (“la consommation des siècles” de Matthieu 24/3) est un décret spirituel irrévocable, afin que puisse apparaître une nouvelle création.

Deuxièmement celui de la renaissance d’Israël. Là encore, cette résurrection a lieu au cœur même de la mort, le chandelier se rallumant au sein des ténèbres les plus épaisses de toute son histoire. C’est un des grands évènements qui jalonnent le chemin du retour de Christ[53]. L’histoire d’Israël est un puissant enseignement prophétique, depuis Abraham jusqu’à la fin. Israël a été souvent le centre du monde, pour diverses raisons, et on parle encore d’Israël et de Jérusalem à la fin, avec Harmagedon (Apoc. 16/16) et l’apparition du Seigneur des seigneurs sur la montagne des Oliviers (Zacharie 14). Ce deuxième signe du 20è siècle est donc d’une importance spirituelle majeure, parce qu’il atteste de la suite prophétique.

  

Conclusion

À l’aube d’un nouveau siècle — le 21è de l’ère dite chrétienne — l’humanité sans Dieu cherche un second souffle, et chacun s’attend à ce que demain soit meilleur qu’aujourd’hui[54]… Cette espérance trompeuse, toute terrestre, chevillée à l’âme, ne s’accorde guère avec la vision des quatre cavaliers et leur terrible mission qui continue encore, sous des aspects différents au cours de l’Histoire. Le spectre des conflits nucléaires généralisés semble s’être éloigné, et avec lui les projections apocalyptiques de nos aînés dans la foi, qui avaient peut-être cherché à comprendre les temps davantage au moyen de leurs pensées que par l’Esprit de Christ… Ne répétons pas leurs erreurs. Même s’il est évident que nous sommes entrés dans de nouveaux  chocs civilisationnels, provoquant des affrontements entre les groupes ethniques, culturels, et religieux (quel retour en arrière !), nous ne devons pas céder au simplisme de certaines analyses.

La préparation spirituelle à laquelle le peuple de Dieu est appelé, ne consiste pas à savoir toutes les choses qui concernent « la fin», le timing, les évènements, les moyens, voire même les dates et les identités des acteurs, mais elle consiste à nous rapprocher personnellement du Seigneur. Le plus vite possible et de la manière la plus entière possible. Nous sommes appelés à mettre à profit le temps présent pour connaître Christ, c’est-à-dire pour nous donner à Lui sans réserve. Il n’y a pas d’autre moyen de Le connaître. Tous les autres enseignements sont partiels, incomplets, voire mensongers. La religion, la connaissance, le mysticisme et même la puissance, sont des voies sans issues, si nous ne nous donnons pas à Lui. Tout simplement parce qu’en réalité, en vérité, nous ne sommes déjà plus à nous-mêmes, depuis la Croix : « Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint-Esprit qui est en vous, que vous avez reçu de Dieu, et que vous ne vous appartenez point à vous-mêmes? » (1 Cor. 6/19).

Pour les enfants de Dieu, le déroulement des temps, les dispensations, représentent simplement tout ce qui est antérieur à la scène éternelle. C’est pourquoi nous pouvons dire qu’une vision saine du christianisme commence par la fin, car elle est déterminante. Elle se fonde sur l’acceptation et la révélation d’une fin qui provoque l’émergence d’une nouvelle terre. C’est dans cette direction que nous devons apprendre à regarder :

« C’est pourquoi, nous aussi, ayant une si grande nuée de témoins qui nous entoure, rejetant tout fardeau et le péché qui nous enveloppe si aisément, courons avec patience la course qui est devant nous, fixant les yeux sur Jésus, le chef et le consommateur de la foi, lequel, à cause de la joie qui était devant lui, a enduré la croix, ayant méprisé la honte, et est assis à la droite du trône de Dieu» (Heb. 12/1).

Les nations qui participent à la dynamique du monde et à son faux essor (parce que sans Dieu mais non pas sans dieux) sont toutes focalisées sur leur train de vie, concentrées sur le pouvoir d’acheter et de vendre (l’économie), sans pouvoir modifier leur course et leur programme, même au prix de la destruction de leur propre environnement, c’est-à-dire du monde lui-même.  Et cette fuite en avant, toujours plus loin de Dieu, de sa sagesse, de son amour, ne peut pas être laissée sans réponse[55]. Cette errance devra être arrêtée, et elle le sera.

Le son des trompettes[56] doit encore retentir. Tout ce qui est semé doit être récolté. Mais le peuple qui connaît son Dieu sera fort et agira[57]

Jérôme Prekel©www.lesarment.com/6 mai 2012

 

 
 
 

[1] Éthymologiquement, le mot “apocalypse” signifie plutôt “révélation”, mais l’interprétation populaire lui donne le sens de “catastrophe, fin du monde”.

[2] Matthieu 24/1-2 : « Comme Jésus s’en allait, au sortir du temple, ses disciples s’approchèrent pour lui en faire remarquer les constructions. Mais il leur dit: Voyez-vous tout cela? Je vous le dis en vérité, il ne restera pas ici pierre sur pierre qui ne soit renversée».

[3] Voir Romains 11

[4] Ezéchiel 20/40-44, Ez. 28/25-26, Ez. 36/21-22, Abdias 17

[5] Romains 8/22 : « Or, nous savons que, jusqu’à ce jour, la création tout entière soupire et souffre les douleurs de l’enfantement».

[6]1 Thessaloniciens 4/16 : « Car le Seigneur lui-même, à un signal donné, à la voix d’un archange, et au son de la trompette de Dieu, descendra du ciel, et les morts en Christ ressusciteront premièrement», 1 Thessaloniciens 1/9, 10 : « Car on raconte, à notre sujet, quel accès nous avons eu auprès de vous, et comment vous vous êtes convertis à Dieu, en abandonnant les idoles pour servir le Dieu vivant et vrai, et pour attendre des cieux son Fils, qu’il a ressuscité des morts, Jésus, qui nous délivre de la colère à venir».

[7] Apocalypse 11/15 : « Le septième ange sonna de la trompette. Et il y eut dans le ciel de fortes voix qui disaient: Le royaume du monde est remis à notre Seigneur et à son Christ; et il régnera aux siècles des siècles».

[8] Esaïe 2/2 et 4 : « Il arrivera, dans la suite des temps … Il sera le juge des nations, L’arbitre d’un grand nombre de peuples. De leurs glaives ils forgeront des hoyaux, Et de leurs lances des serpes: Une nation ne tirera plus l’épée contre une autre, Et l’on n’apprendra plus la guerre».

 [9] Romains 8/19 : « Aussi la création attend-elle avec un ardent désir la révélation des fils de Dieu».

[10] Job 36/20 : « Ne soupire pas après la nuit qui enlèvera les peuples de leur place»et Amos 5/20 : « Le jour de l’Éternel n’est-il pas ténèbres, et non lumière ? et profonde obscurité, et non splendeur ? »

[11] Luc 21/25 : « Et il y aura des signes dans le soleil et la lune et les étoiles, et sur la terre une angoisse des nations en perplexité devant le grand bruit de la mer et des flots, les hommes rendant l’âme de peur et à cause de l’attente des choses qui viennent sur la terre habitée, car les puissances des cieux seront ébranlées. »

[12] Romains 6/23

[13] Luc 13:1-3 : « En ce même temps, quelques-uns se trouvaient là présents, qui lui [à Jésus] racontèrent ce qui s’était passé touchant les Galiléens dont Pilate avait mêlé le sang avec leurs sacrifices. Et Jésus répondant, leur dit : « Croyez-vous que ces Galiléens fussent plus pécheurs que tous les Galiléens parce qu’ils ont souffert de telles choses ? Non vous dis-je ; mais si vous ne vous repentez, vous périrez tous de la même manière »

[14] Les comparaisons démographiques peuvent s’effectuer selon deux modèles différents : l’approche Malthusienne, basée sur un raisonnement exponentiel (la population augmente, donc la mortalité augmente également). Alors que “la dynamique des populations” (modèle de Verhulst) établit au contraire que plus la taille de la population augmente, plus son taux de natalité diminue et son taux de mortalité naturelle diminue également. En effet, le simple fait de l’amélioration des soins et des moyens à la disposition de la médecine entraînent une forte baisse du taux de mortalité naturelle, en particulier celui de la mortalité infantile (http://fr.wikipedia.org/wiki/Thomas_Malthus).

[15] http://fr.wikipedia.org/wiki/Pertes_humaines_de_la_Première_Guerre_mondiale

[16] http://fr.wikipedia.org/wiki/Bilan_de_la_Seconde_Guerre_mondiale

[17] Guerre d’Indochine, puis du Vietnam, guerre d’Algérie… dites de décolonisation.

[18] Zacharie 12/3 : « En ce jour-là, je ferai de Jérusalem une pierre pesante pour tous les peuples; Tous ceux qui la soulèveront seront meurtris; Et toutes les nations de la terre s’assembleront contre elle».

[19] http://fr.danielpipes.org/5004/

[20] http://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_du_Golfe_(1990-1991)

[21] y compris les guerres civiles et affrontements inter-ethniques.

[22] Voir : “le Livre noir du communisme. Crimes, terreur, répression”

[23] Guerre totale : non seulement la recherche de la victoire au travers de rencontres militaires, de batailles concentrées sur des fronts, mais la recherche de l’anéantissement de l’ennemi, par le ciblage d’objectif civils autant que militaires. Dans le concept de guerre totale, on mobilise toutes les ressources disponibles de l’État, sa population autant que l’économie, la politique et la justice, en s’assurant le soutien de tous les secteurs de la population (enfants, femmes, vieillards, etc).

[24] C’est la Convention de 1948 qui distingue le « crime contre l’humanité » visant une population civile en temps de guerre ou non.

[25] C’est en 1944 que Raphael Lemkin définit le génocide, par un néologisme, à la double racine grecque et latine, comme « synthèse des différents actes de persécution et de destruction » visant un groupe en tant que groupe.

[26] Voir : “le Livre noir du communisme. Crimes, terreur, répression”, ouvrage rédigé par un collectif d’universitaires, publié en 1997 par les Éditions Robert Laffont.

[27] Voir : “Guerres et génocides au XXe siècle: architectures de la violence de masse” (Yves Ternon), et aussi http://www.aidh.org/lyonchaire/images/Livre_crimes.pdf.

[28] Bernard Bruneteau, Le siècle des génocides. Paris : Armand-Colin, 2004.

[29] NOTA: les chiffres collectés pour les paragraphes FAMINES, IVG, PESTES, proviennent de sources officielles (OMS, ONU, UNICEF, CCFD). Il est possible que certains doivent être majorés et que d’autres doivent être minorés, par rapport à une réalité qu’il n’est pas vraiment possible d’atteindre. La lecture participative permettra sans doute d’apporter des améliorations à cet article, afin d’augmenter son objectivité.

[30] Voir : “Destruction massive. Géopolitique de la faim”, (Jean Ziegler, Paris, Le Seuil, 2011).

[31] Jean-François Revel, L’obsession anti-américaine, Paris, Plon, 2002, ISBN 2-259-19449-4, page 234

[32] Pandémie : épidémie touchant une part exceptionnellement importante de la population et présente sur une large zone géographique, touchant plusieurs continents.

[33] L’institut Pasteur estime à 30 millions le nombre des victimes, mais de nombreuses études plus récentes, prenant en compte les statistiques extrêmes-orientales, avancent des chiffres plus dramatiques : America’s Forgotten Pandemic: The Influenza of 1918″, Alfred Crosby.

[34] OnuSida : http://www.unaids.org/globalreport/default_fr.htm

[35] Maladies respiratoires, Maladies diarrhéiques, Tuberculose, Paludisme, Rougeole (Maladies infectieuses : la situation actuelle dans le monde, sur le site de l’Institut Pasteur).

[36] http://www.who.int/mediacentre/news/releases/2012/dementia_20120411/fr/index.html

[37] Phil. 3/19 « Leur fin sera la perdition; ils ont pour dieu leur ventre, ils mettent leur gloire dans ce qui fait leur honte, ils ne pensent qu’aux choses de la terre». Eccl. 10/16 : « Malheur à toi, pays dont le roi est un enfant, et dont les princes mangent dès le matin! »

[38] La résistance des agents pathogènes microbiens aux antibiotiques nécessite d’entrer dans une ère post-antibiotique car l’efficacité de ces traitements s’estompe. Les centaines de tonnes d’antibiotiques utilisés chaque année traversent les populations de microbes du monde qui colonisent et infectent les êtres humains et les fermes animales, induisant une accélération de l’évolution et de la propagation d’agents pathogènes résistants aux médicaments (Hajo Grundmann est chef de projet du Système européen de surveillance de la résistance antimicrobienne (EARSS). Inous assistons donc à un tassement de la courbe de traitement des maladies infectieuses,  qui repartira à la hausse si l’industrie pharmaceutique n’entre pas dans l’ère post-antibiotique. Cette ère posera nombre de nouvelles questions, notamment l’accès à ces nouvelles thérapies pour les plus pauvres.

[39] Un des principes fondamentaux du post-modernisme

[40] http://www.who.int/whr/2005/chapter3/fr/index3.html

[42] Enquête Cocon, 2004 (http://www.profa.ch/cms/documents/PF-synthesecocon2008.pdf)

[43] La sous-estimation de la fréquence des interruptions volontaires de grossesses (IVG) dans les enquêtes en population générale est un phénomène observé quels que soient les pays ou les méthodes d’enquête. Cette sous-estimation, qui varie de 40 % à 65 % selon les études, traduit un phénomène de sous-déclaration qui renvoie à la difficulté de parler d’un événement sensible, de surcroît longtemps condamné d’un point de vue social et légal, et qui l’est toujours d’un point de vue religieux. Ainsi, nombre d’ivg seraient trompeusement enregistrés, dans les sondages officiels, dans des catégories telles que les fausses-couches, ou les ivg thérapeutiques, non comptabilisés. http://www.cairn.info/revue-population-2004-3-page-503.htm

[44] 1 Thes. 5/3 : « Quand les hommes diront: Paix et sûreté! alors une ruine soudaine les surprendra, comme les douleurs de l’enfantement surprennent la femme enceinte, et ils n’échapperont point».

[45] La vision proposée ici n’est pas dogmatique, et intègre la possibilité, dans certains cas, du recours à l’interruption de la grossesse. L’accent est placé ici sur un principe.

[46] Esaïe 14/15 : « Te voilà tombé au shéol, dans les profondeurs de l’abîme »

[47] 1 Samuel 28/11  et Luc 16/20.

[48] Zacharie 14/1-5, à rapprocher d’Apocalypse 19/11-21 et Actes 2/11.

[49] Actes 16/25-26 : « Vers le milieu de la nuit, Paul et Silas priaient et chantaient les louanges de Dieu, et les prisonniers les entendaient.Tout à coup il se fit un grand tremblement de terre, en sorte que les fondements de la prison furent ébranlés; au même instant, toutes les portes s’ouvrirent, et les liens de tous les prisonniers furent rompus».

[50] http://fr.wikipedia.org/wiki/Séisme

[51] Début du réveil Gallois en septembre 1904, puis Azuza street en 1906

[52] 1 Pierre 4/7 : « Mais la fin de toutes choses est proche; soyez donc sobres et veillez pour prier»

[53] Matthieu 16/27 : « Car le Fils de l’homme doit venir dans la gloire de son Père, avec ses anges; et alors il rendra à chacun selon ses oeuvres».

[54]Esaïe 56/12 : « demain soit comme aujourd’hui, et encore bien supérieur »

[55] Apoc. 11/18 : « Les nations se sont irritées; et ta colère est venue, et le temps est venu de juger les morts, de récompenser tes serviteurs les prophètes, les saints et ceux qui craignent ton nom, les petits et les grands, et de détruire ceux qui détruisent la terre ».

[56] 1 Cor. 15/52 : « en un instant, en un clin d’oeil, à la dernière trompette, car la trompette sonnera et les morts seront ressuscités incorruptibles, et nous, nous serons changés».

[57] Daniel 11/32 : « Et, par de douces paroles, il entraînera à l’impiété ceux qui agissent méchamment à l’égard de l’alliance; mais le peuple qui connaît son Dieu sera fort et agira».

3 comments On Guerres et bruits de guerre

  • Amen. Nous n’avons pas toujours la bonne mesure quant a toutes ces choses qui se produisent dans nos vies ou autour de nous et j’ai ete benie et encouragee de lire la conclusion. Ingrid.

  • Alleluia !
    Cher frère merci infiniment pour ce message que je découvre ce matin et que je partage entièrement.
    Ces paroles m’encouragent à continuer à propager l’évangile et à être un instrument d’exhortation pour le peuple de Dieu à obéir pleinement et sans relâche à Jésus qui dit encore et toujours à Ses disciples : Allez, faites des disciples de toutes les nations, baptisez-les au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit et enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit. Et voici, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde.
    Sois béni,
    Claire

    • Bonjour Claire,
      Merci pour les encouragements. Effectivement, ce n’est pas le temps de se reposer. Pas encore. Il fait encore jour, mais la lumière baisse. Nous faisons partie d’une génération charnière, très importante. «N’abandonnez donc pas votre assurance, à laquelle est attachée une grande rémunération. Car vous avez besoin de persévérance, afin qu’après avoir accompli la volonté de Dieu, vous obteniez ce qui vous est promis…» (Heb. 10/35). Bénédictions ! JP

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