Sur le tiers des fleuves et sur les sources des eaux

Article mis à jour en 2025 – Temps de lecture 5 mn

Apocalypse 8/10

Le troisième ange sonna de la trompette. Et il tomba du ciel une grande étoile ardente comme un flambeau; et elle tomba sur le tiers des fleuves et sur les sources des eaux. 11Le nom de cette étoile est Absinthe; et le tiers des eaux fut changé en absinthe, et beaucoup d’hommes moururent par les eaux, parce qu’elles étaient devenues amères.»

En France et depuis 2011, il n’existe PLUS AUCUN secteur hydrographique (cours d’eau ou nappe) non pollué.

INDICATEURS DE DÉVELOPPEMENT DURABLE TERRITORIAUX

Extrait de l’indicateur de développement durable territorial du ministère de la Transition Écologique et Solidaire [1]:

 

«Sur les 176 secteurs hydrographiques que le réseau de surveillance permet de caractériser en France métropolitaine, 63 présentent une concentration moyenne supérieure à 0,5 µg/l, dont 4 dépassent 2 µg/l. Certains secteurs présentent des points de mesure aux concentrations moyennes supérieures à 5 µg/l, seuil réglementaire de potabilisation. Ils sont situés dans les zones de grande culture : bassin parisien, sud-ouest, nord de la France. Le reste du territoire, montre une contamination généralisée des nappes, même si elle reste majoritairement faible, avec des concentrations inférieures à 0,1 µg/l, respectant les normes de qualité DCE.»

Légende : Au-delà du seuil de 5 µg/l, l’eau est réglementairement impropre à la fabrication d’eau potable et au-delà du seuil de 0,5 µg/l, elle est impropre à la consommation humaine.

«Les substances actives des pesticides et les molécules issues de leur dégradation, appelées métabolites, sont susceptibles de se retrouver dans les différents compartiments de l’environnement (air, sol, eaux, sédiments, etc.) ainsi que dans les aliments. Même si elles ont initialement un rôle de protection des cultures, elles présentent in fine, par leur migration dans les différents milieux, des dangers plus ou moins importants pour l’homme et les écosystèmes, avec un impact immédiat ou à long terme. »

Dans le livre de l’Apocalypse, un certain nombre de catastrophes sont décrites en relation avec la fin des temps, au moyen d’images et de tableaux dépeints dans des termes qui étaient ceux du premier siècle.

Apocalypse 8/10

Le troisième ange sonna de la trompette. Et il tomba du ciel une grande étoile ardente comme un flambeau; et elle tomba sur le tiers des fleuves et sur les sources des eaux. 11Le nom de cette étoile est Absinthe; et le tiers des eaux fut changé en absinthe, et beaucoup d’hommes moururent par les eaux, parce qu’elles étaient devenues amères.»

Nous ne pouvons pas nous lancer dans l’interprétation du nom « Absinthe » ou sur le niveau de vraisemblance qu’une étoile tombe du ciel dans les fleuves et rivières (comment cibler un tiers ?) — tout simplement parce que c’est impossible à l’échelle planétaire. En revanche  la probabilité d’un tel résultat (empoisonnement d’un tiers des eaux potables), qui était inimaginable au premier siècle de notre ère, est bel et bien en train de devenir une réalité. En effet, nous vivons à l’époque où le chose se déroule devant nos yeux, selon un mode opératoire totalement imprévisible, mais pourtant bien réel.

Ce qui est important dans ce texte d’Apoc. 8, ce ne sont pas les détails ou les moyens (une étoile qui tombe du ciel), mais les résultats : la Terre est atteinte, d’abord les habitants de la terre (un ulcère), puis les mers (la destruction progressive des espèces), les fleuves et les cours d’eaux (progressivement impropres à la consommation), le soleil (dont le rayonnement devient nocif), le trône de la Bête, l’Euphrate, et enfin : l’air qu’on respire lui-même (Apocalypse 16/1 à 7).

Une étude parue le 20 octobre 2017 dans la revue britannique The Lancet montre que la pollution a tué 9 millions de personnes en 2015 dans le monde. « Trois fois plus de morts que le sida, la tuberculose et le paludisme réunis, et 15 fois plus que ceux causés par les guerres et toutes les autres formes de violence ». La progressivité des processus nous habitue à leur existence, provoquant leur banalisation.

Une relecture des coupes de la colère

La prophétie du livre de l’Apocalypse nous parle des coupes de la colère de Dieu, et pourtant nous sommes obligés de constater aujourd’hui que la dégradation généralisée qui frappe les eaux (mais également l’air) porte plutôt la marque de la responsabilité de l’homme. Le malheur vient de l’homme. Parce que ce qu’un homme a semé, il le moissonne obligatoirement. Et le jugement de Dieu ne vient finalement qu’entériner un mouvement, initié par l’Homme.

Les choses peuvent-elles s’arranger ? On ne peut que l’espérer. Mais que dit la prophétie, celle qui s’accomplit sous nos yeux, à propos de la suite des évènements ? Les hommes reviennent-ils de leurs œuvres mauvaises, et cessent-ils de détruire la terre (Apocalypse 11/18)? Hélas : récoltant ce qu’ils ont semé, ils blasphèment le Dieu du ciel (Apoc. 16/11 et 21).

Peut-être que nous nous sommes trompés dans l’interprétation des choses : l’apocalypse, ce n’est pas Dieu qui frappe la terre, mais c’est l’humanité qui est emportée par sa folie, dans un élan mortel que rien ne peut arrêter. L’augmentation de la corruption de l’humanité-sans-Dieu est symétrique avec l’augmentation de la dégradation des éléments naturels. Ce sont deux signes qui sont liés.

Irréversibilité

Ceux qui possèdent une large vue d’ensemble sur la combinaison des phénomènes en action sont ceux qui sont le plus convaincus de leur irréversibilité. Combien de temps se passera-t-il avant que des catastrophes naturelles majeures se produisent ? Leur fréquence est malheureusement supposée augmenter, ainsi que leur intensité : c’est ce qu’annoncent les experts du climat, et en cela, ils s’accordent, sans le savoir, avec les prophéties bibliques. Jésus dit que ce sera comme les douleurs d’une femme qui enfante (Matthieu 24/8): des contractions d’abord espacées, puis se rapprochant, de plus en plus fortes, avec une augmentation de la souffrance, jusqu’à la délivrance finale.

Encouragement

Le constat de ces choses, leur mise en perspective, est certes affligeant, mais doit ouvrir les yeux. Il ne doit pas provoquer de dépit, de fatalisme ou de découragement. Ce n’est pas un appel à  se protéger ou se cacher, mais un encouragement spirituel : «Quand ces choses commenceront d’arriver, redressez-vous et relevez la tête car votre délivrance est proche !» (Luc 21/27).

L’annonce de l’évangile doit continuer et contenir une mesure de gravité, parce que le contexte l’impose de plus en plus. Le message de Jean-Baptiste était plein de gravité : les gens comprenaient en l’écoutant qu’il allait se passer quelque chose de grave, d’important, et qu’ils devaient s’y préparer. Le Seigneur ne revient pas POUR détruire la terre, mais Son avènement entraînera ceux qui détruisent la terre dans leur propre  destruction : «Nous te rendons grâces, Seigneur Dieu tout-puissant, qui es, et qui étais, de ce que tu as saisi ta grande puissance et pris possession de ton règne. Les nations se sont irritées; et ta colère est venue, et le temps est venu de juger les morts, de récompenser tes serviteurs les prophètes, les saints et ceux qui craignent ton nom, les petits et les grands, et de détruire ceux qui détruisent la terre» (Apoc. 11/17, 18).

Nous sommes aujourd’hui dans une situation similaire à celle de Jean-Baptiste, avec l’approche de l’avènement du Seigneur. Mais ce dernier ne viendra pas avant que nous ayons connu l’apogée de «l’homme de péché» (2 Thes. 2/3), interprété depuis longtemps comme une personne, mais qui pourrait bien être une génération (un terme générique) : une humanité de plus en plus blasphématrice) qui a envahi notre espace médiatique, centrée sur elle-même, qui s’est élevée au-dessus de tout ce qu’on appelle Dieu, se faisant donc, par voie de conséquence, elle-même dieu. Au point que lorsque des évènements naturels dramatiques viennent le rappeler à l’ordre, elle en fait une occasion de blasphème. La chose n’est-elle pas déjà largement engagée?

Que notre Seigneur Jésus-Christ lui-même, et Dieu notre Père, qui nous a aimés, et qui nous a donné par sa grâce une consolation éternelle et une bonne espérance, console vos coeurs, et vous affermisse en toute bonne oeuvre et en toute bonne parole ! (2 thess. 2/17, 17)

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[1] Sources : http://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/indicateurs-indices/f/1831/1902/pesticides-eaux-douces.html

Octobre 2017 : Les habitants de la ville de Villa Hayes au Paraguay ont découvert avec stupeur des milliers de poissons morts ou agonisants à la surface de la rivière Confuso.

Octobre 2017 : Près de 80 tonnes de poissons d’élevage morts dans la rivière rouge, à la suite d’inondations Thai Binh, Vietnam

Octobre 2017 : des milliers de poissons morts dans le Tage, au Portugal, à la suite d’une pollution d’origine humaine

Octobre 2017 : des milliers de poissons morts trouvés dans la Lakhish River, dans la commune d’Asdod, Israel

Octobre 2017 : des milliers de poissons morts dans le Kentucky , à cause d’un déficit d’oxygénation des eaux

Octobre 2017 : des tonnes de poissons et autre sespèces marines se sont échoués sur la côte de Maharashtra, à l’Est de l’Inde, en raison des variations de température des eaux

Un million de poissons morts sont remontés à la surface dans la baie de Keanburg. Les autorités invoquent une désoxygénation des eaux.

65 tonnes (!) de poissons morts par désoxygénation massive à Rio, en marge des JO de 2016. 

Plus de 10 000 poissons morts dans l’état de New York (Hampton bays, Long Island) fin 2016. Le Département de l’Environnement invoque une probable désoxygénation massive.

1 comments On Sur le tiers des fleuves et sur les sources des eaux

  • Sur Terre, l’eau de pluie serait désormais partout impropre à la consommation (les Echos du 13/08/22)

    «Une étude de l’Université de Stockholm indique que l’eau de pluie serait impropre à la consommation, quel que soit l’endroit sur Terre. En cause, des substances synthétiques persistant pendant des années dans l’environnement, avec des risques pour la santé humaine.

    « Il n’y a nulle part sur Terre où l’eau de pluie serait propre à la consommation, d’après les données que nous avons utilisées ». Le constat du chercheur suédois Ian Cousins est sans appel. Le professeur à l’Université de Stockholm est le principal auteur d’une étude sur le sujet, publiée dans la revue « Environmental Science and Technology ».

    La cause principale de cette pollution chimique : la présence dans la terre, l’eau et l’air de produits de synthèse toxiques dépassant les seuils de recommandations. Baptisés en langage technique les « PFAS » (pour « per et polyfluoroalkylées »), ces substances de synthèse se désintègrent de façon extrêmement lente. On les trouve par exemple dans les emballages, les shampoings ou encore le maquillage.

    Si de nombreux endroits sur la planète sont encore peu ou pas urbanisés, Ian Cousins insiste sur le caractère géographique global de cette pollution chimique. Considérées jusqu’ici comme intactes, des régions comme l’Antarctique ou le plateau tibétain sont touchées, avec des niveaux 14 fois supérieurs aux recommandations américaines pour l’eau potable».

    … pour apporter de l’eau à votre moulin !
    Pasteur A.

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