Bonne année, bonne santé !

1er janvier : l’heure est venue de sacrifier à la tradition des bons vœux, qui permet aux incroyants comme aux croyants de se souhaiter le meilleur, c’est-à-dire une manière de se bénir en quelque sorte. Mais que vaut cette « bénédiction » ?

Pour les incroyants, il vaut assurément mieux bénir que maudire : ce sera le point positif. Mais la formulation de nos espérances dans des lendemains meilleurs, sans Dieu — même répétées comme des mantras — ne changera strictement rien. L’être humain a tendance à attendre du futur des fruits dont il ne veut pas planter les arbres dans son présent : une folie, selon Einstein.

Pour les croyants, l’exercice qui consiste à bénir est normalement plus habituel ! Néanmoins, le simple sacrifice à la tradition sera sans valeur ajoutée s’il est impersonnel (non sincère, superficiel, factuel) : nos vœux de bénédictions, même avec verset biblique, ne vont pas beaucoup plus loin que le plafond des incroyants, lorsqu’il s’agit de « balancer » notre communication au plus grand nombre. Ce n’est alors qu’une émanation religieuse, certes de bonne facture, mais qui va relever du domaine des sentiments et donc d’un christianisme émotionnel.

« L’Eternel parla à Moïse, et dit: Parle à Aaron et à ses fils, et dis: Vous bénirez ainsi les enfants d’Israël, vous leur direz:
Que l’Eternel te bénisse, et qu’il te garde!
Que l’Eternel fasse luire sa face sur toi, et qu’il t’accorde sa grâce!
Que l’Eternel tourne sa face vers toi, et qu’il te donne la paix!
C’est ainsi qu’ils mettront mon nom sur les enfants d’Israël, et je les bénirai. »

La citation de Nombres 6/23 à 27, qui circule beaucoup à l’occasion des vœux, est une bénédiction sacerdotale, elle est initialement réservée aux sacrificateurs de l’ordre d’Aaron : ce sont eux qui bénissent le peuple, et alors Dieu enclenche la bénédiction. C’est une règle de délégation spirituelle. Il est important de comprendre la sainteté et l’ordre dans lesquels Dieu a voulu les choses.  

Nous sommes donc hors sujet, et si nous intégrons cette prière dans une tradition que chacun s’approprie sans discernement et sans arrière-plan, ce qui va contribuer à la dépouiller de toute sa véritable force.

En revanche, si nous la prononçons en tant que sacrificateurs de l’Éternel, alors elle sera suivie de la bénédiction. En effet, d’après 1 Pierre 2/9 et Apocalypse 5/10, les croyants rachetés sont faits sacrificateurs, ce qui signifie spirituellement parlant que Dieu a la volonté de les former à le devenir, ce qui impliquera (pour nous) d’accepter de vivre en tant que tels, en termes de consécration et de service visible et invisible. Pas question d’être mondains le 31 décembre et sacrificateurs le 1er janvier.

Le sacrificateur prie, il prononce une parole, et cette parole est comme une parole de Dieu. Elle ne peut être révoquée ou contredite. Telle est la volonté de Dieu pour nous, pour ceux et celles qui veulent être ses disciples.

Pour des vœux moins terrestres

L’espérance chrétienne, ce n’est pas que les choses aillent mieux, sur le principe des attentes naturelles, mais que le Seigneur soit manifesté, quel qu’en soit le prix. Quel sera notre investissement personnel ?

L’espérance chrétienne, ce n’est pas que nous soyons forcément en bonne santé (correspond plutôt une idole naturelle/charnelle) , mais que l’œuvre de Dieu soit en bonne santé, debout et opérationnelle, y jouant nous-mêmes le rôle de colonne et de soutien de la vérité :

« Apportez à la maison du trésor toutes les dîmes, afin qu’il y ait de la nourriture dans ma maison; mettez-moi de la sorte à l’épreuve, dit l’Eternel des armées. Et vous verrez si je n’ouvre pas pour vous les écluses des cieux, si je ne répands pas sur vous la bénédiction en abondance. » (Malachie 3/10)

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