Les dangers d’être un chrétien fortement connecté

Chaque semaine, nous faisons des centaines de choix sur la façon de passer notre temps et sur les endroits où porter notre attention. Nous sommes submergés de choix lorsque nous ouvrons notre téléphone ou notre ordinateur : regarder ce clip, cliquer sur cette publicité, lire cet article, écouter ce podcast, faire défiler cette story, regarder cette application.

TGC-Évangile 21 existe dans ce monde – une des nombreuses voix qui vous invitent chaque jour à regarder, lire ou écouter. Nous espérons que notre contenu est spirituellement enrichissant pour vous, notamment en raison de la pauvreté générale d’Internet. Mais honnêtement, il y a une action que nous vous invitons à entreprendre et qui est plus vitale pour votre santé spirituelle que presque tout ce sur quoi vous pourriez cliquer (y compris ici). Quelle est l’action dont je parle ?

Nous vous en supplions : ne négligez pas l’Église (Hé 10.25). Donnez-lui la priorité. Engagez-vous à son égard. Investissez-y. Servez-y. Grandissez aux côtés de personnes réelles, faites de chair et d’os. Embrassez ses inévitables difficultés.

Plus nous avançons dans l’ère de l’Internet, plus nous sommes convaincus, à TGC-E21 – un ministère basé sur Internet – qu’un chrétien est plus fort lorsqu’il est intégré dans une église locale saine et qu’il est motivé par son amour et son engagement envers cette église.

La formation se passe à l’église

Nous sommes formés spirituellement là où nous passons notre temps, pour le meilleur ou pour le pire. Si nous passons la plupart de notre temps à lire les Écritures et à nous investir dans la vie d’une église, nous serons formés spirituellement dans une direction. Si nous passons surtout notre temps sur TikTok, Twitter et Netflix, nous serons formés dans une autre direction.

Nous sommes formés spirituellement là où nous passons notre temps, pour le meilleur ou pour le pire.

L’excès de temps passé en ligne façonne en grande partie les chrétiens- pour le pire. Plus nous passons de temps en « bias-confirming online bubbles » [bulles en ligne des préjugés de confirmation] à écouter des voix qui nous radicalisent dans diverses directions, plus nos désirs sont façonnés par ce que notre tribu en ligne aime (plus que ce que Dieu aime). Les chrétiens fortement connectés commencent naturellement à moins s’intéresser aux choses telles que l’Écriture et l’Églisen qui ne correspondent pas aux idées qu’ils ingèrent en ligne. Mais en fuyant les choses mêmes qui peuvent les recentrer sur un fondement solide, les chrétiens fortement connectés s’enfoncent davantage dans une spirale d’auto-illusion qu’ils ont eux-mêmes créée numériquement.

Malheureusement, cela se produit partout dans le monde, simplement parce que nous passons plus de temps en ligne et moins de temps dans les communautés ecclésiales. Le résultat naturel ? De nombreuses églises sont en train de perdre la bataille de la formation des chrétiens.

C’est pourquoi l’appel à redécouvrir l’église est si urgent. La division et l’angoisse dans notre monde – y compris dans le monde chrétien – atteignent rapidement un point de bascule. Mais la guérison ne se fera pas en ligne. Des progrès pourraient cependant être réalisés si nous nous engagions à nouveau dans l’église, Église qui est le don particulier de Dieu pour l’épanouissement de son peuple. C’est le lieu où les disciples du Christ apprennent à le suivre. C’est là que nous apprenons et appliquons la Parole de Dieu, et que nous participons à sa mission. C’est le meilleur endroit pour diriger nos vies vers Dieu, en accordant nos cœurs pour chanter ses louanges.

L’église est le lieu où tout se passe.

• Aucune vidéo YouTube ou entrée Wikipedia ne peut nous former à la vertu comme le fait l’Église.

• Aucun stream Twitch ou subreddit (« sous-reddit ») ne peut créer une communauté durable et édifiante comme l’Église peut le faire.

• Aucun débat sur Twitter ne peut nous aider à aimer nos ennemis comme le fait l’Église.

• Aucun hashtag militant ne peut canaliser notre juste colère et notre désir de faire la justice et d’aimer la miséricorde comme le fait l’Église.

• Aucune liste de louange sur Spotify ne peut reproduire la gloire du chant incarné en assemblée.

• Aucun blog ou podcast de prédicateur célèbre ne peut reproduire le don d’un pasteur auprès duquel vous pouvez vous asseoir, que vous connaissez et aimez, même dans vos moments les plus sombres.

•Aucu ne « vulnérabilité » confessionnelle sur les médias sociaux, quel que soit le nombre de « likes » qu’elle reçoit, n’est aussi satisfaisante qu’une confession intime avec les membres de votre famille ecclésiale.

Y a-t-il beaucoup de choses en ligne qui sont bonnes et utiles pour la vie chrétienne ? 

Absolument. Mais rien de tout cela ne vaut l’église. Oui, c’est difficile.

Mais c’est idéaliste, pensez-vous peut-être. Mon église n’est pas un endroit où je me sens en sécurité ou connu. Ce n’est pas l’endroit principal où je grandis.

C’est normal. Mais même si les déclarations ci-dessus ne correspondent pas à votre expérience actuelle de l’église, elles décrivent toujours l’église telle qu’elle peut être. L’adhésion engagée dans une église, bien qu’imparfaite, reste votre meilleure chance de vivre une vie chrétienne fidèle.

Trouvez l’église la plus saine possible, mais ne supposez jamais qu’elle sera parfaite. Elle ne le sera pas. Elle sera inconfortable. Si vous allez à l’hôpital pour cause de déshydratation et que le médecin vous met une perfusion dans le bras, c’est inconfortable. Mais c’est aussi votre bouée de sauvetage. L’inconfort laisse place au renouveau.

Il en va de même pour l’église. Nous sommes en train de mourir à petit feu à l’ère du numérique. Aller à l’église n’est pas la chose la plus confortable mais c’est ce dont nous avons besoin pour retrouver la santé :

• Au milieu du chaos désorientant de l’ère numérique, l’église aide à nous orienter.

• Au milieu du tribalisme partisan, l’église – une famille diverse et mondiale – fait tomber les murs.

• Au milieu du surréalisme désincarné ou de la vie virtuelle, l’église incarnée nous reconnecte à la réalité.

• Au milieu de l’éphémère et de la rapidité de la vie en ligne, l’église nous relie à l’histoire et nous situe dans une histoire plus grande – une histoire éternelle.

Nous sommes en train de mourir à petit feu à l’ère du numérique. Aller à l’église n’est pas la chose la plus confortable mais c’est ce dont nous avons besoin pour retrouver la santé

L’Église survit à tout

Vous n’avez qu’à passer une heure sur Internet (ou cinq minutes sur Twitter) et vous aurez l’impression que le monde s’écroule. Tout est encadré par l’urgence émotionnelle et la gravité des « dernières nouvelles ». Des titres inquiétants décrivent une nouvelle vague de COVID-19, un autre acte de violence horrible, une autre théorie du complot insipide partagée sur Facebook.

Et si Twitter est votre principal point de référence, vous pourriez penser que l’église s’effondre aussi. Mais, d’après mon expérience, passer moins de temps en ligne et plus de temps avec mon église tempère presque toujours mon sentiment de pessimisme et de malheur. Pourquoi ? Parce que lorsque je suis à l’église, je fais partie de la seule institution dans ce monde qui ne finira pas par s’effondrer.

Je regarde autour de moi des gens de toutes les couleurs et de toutes les origines, ils seront ma tribu pour l’éternité. Je fais la chose – adorer Dieu – que je ferai pour toujours. L’église me sort du brouillard de cette vie éphémère et me transporte dans l’air de l’éternité, clair et riche en oxygène. Lorsque mes mains s’élèvent en signe de louange et que mes lèvres touchent le pain et le vin, c’est comme les « souvenirs de son avenir » que le personnage d’Amy Adams exprime dans Arrival. À l’église, nous avons des aperçus de la vie céleste.

Lorsque les fondations du monde s’écroulent, courez vers l’Église, dont le seul fondement est Jésus-Christ, notre Seigneur. L’Église vous décevra-t-elle ? Oui. Vous aurez des blessures et des cicatrices. Nous en avons tous. De ce côté-ci du ciel, l’épouse du Christ sera toujours abîmée. Mais le Christ la sanctifie, et un jour elle sera sans tache et rayonnante (Ep 5.27).

N’oublie jamais, Chrétien, que « l’Église survivra à l’univers », comme l’écrit C.S. Lewis :

Il viendra un moment où chaque culture, chaque institution, chaque nation, la race humaine, toute vie biologique, aura disparu et où chacun d’entre nous [dans l’église] sera encore en vie. C’est à nous que l’immortalité est promise, pas à ces généralités. Ce n’est pas pour les sociétés ou les États que le Christ est mort, mais pour les hommes.

N’oublie jamais, chrétien, la promesse faite par Jésus à Pierre, que les portes de l’enfer ne prévaudraient pas contre l’église (Mt 16.18). Jésus n’a jamais promis que les portes de l’enfer ne prévaudraient pas contre une méga-church de Seattle, ou un ministère international d’apologétique, ou une certaine coalition centrée sur l’Évangile. Ces choses viendront et disparaîtront. L’Église restera. L’Église est la seule institution fondée par Jésus et la seule qui se terminera par un succès. Toutes les autres institutions, les ministères para-ecclésiaux, les organisations caritatives et les entreprises finiront par disparaître. L’Église, elle, ne disparaîtra pas.

Toutes les autres institutions, les ministères para-ecclésiaux, les organisations caritatives et les entreprises finiront par disparaître. L’Église, elle, ne disparaîtra pas.

TGC-E21 sera-t-il encore là dans 20 ans ? Nous l’espérons ! Mais si ce n’est pas le cas, ce n’est pas grave. Pendant toutes les années où nous le pourrons, nous voulons aider l’Église du Christ à prospérer dans cette période compliquée et difficile de l’histoire.

Nous ne remplaçons pas les églises. Nous sommes là pour encourager et équiper les églises. 

Nous voulons aider les églises dans la tâche décourageante du discipulat numérique. Si les pasteurs et les responsables d’église sont en première ligne de bataille pour former des chrétiens à l’ère numérique, TGC-E21 est comme une ligne de ravitaillement qui tente d’aider ceux qui se trouvent dans les tranchées fatiguées de la bataille alors qu’ils se battent pour les âmes et repoussent les attaques incessantes venant de toutes les directions.

Et c’est une bataille. Quelle que soit la plateforme ou l’appareil sur lequel vous lisez ceci, c’est un champ de bataille spirituel. Les chrétiens se font tirer dessus et tuer de partout en ligne.

Que ce ne soit pas votre cas. Renforcez vos défenses, respirez l’oxygène qui vous réapprovisionne, nourrissez-vous de la Parole de Dieu et soyez édifié par le corps du Christ.

En d’autres termes : soumettez votre vie à une église.

Par Brett McCracken le 23.06. 2022

Lire la suite : Le manifeste de TGC Évangile21 : Donnez la priorité à votre église ! Ou les dangers d’être un chrétien fortement connecté sur Evangile 21.

19 comments On Les dangers d’être un chrétien fortement connecté

  • Et bien je vais vous décevoir , mais l’ église, avec mon mari pourtant fils de pasteur Réformée, nous l’avons quitté, car elle nous a persécutée blessée massacrée scandalisée écœurée etc et profondément remis en cause sur son enseignement impacté par l’apostasie ces 20 dernières années .

    Il est vrai que nous avions vécu un vrai réveil avec Tomas Roberts en 73 qui a duré plusieurs années.
    Puis le renouveau charismatique la nouvelle doctrine humaniste teinté de spiritualité chrétienne à fait dévier ceux qui s’ y sont adonnés, de la fidélité à la parole de Dieu .
    Cet état de fait nous a fait prendre du recule, d’autant que personnellement je n’ai pas supportée, étant huguenote et très enracinée dans la parole de Dieu j’ai vraiment galéré ….c’est le cas de le dire
    pour une huguenote cévenole ha ha ha .

    Actuellement nous suivons le culte de la porte ouverte chrétienne de Mulhouse , car nous aimons la vie de l’Esprit Saint qui les habitent et si nous étions près de cette église, c’est là que nous irions .

    Mais nous sommes en haute Ardèche et donc pas de possibilité de rejoindre une église biblique évangélique de réveil pour l instant .

    Nous avons une fille mariée au Québec pasteur des jeunes dans l’ église Nouvelle Vie de Claude Houde … c’est loin ….

    C’est difficile, après avoir quitté les églises réformées même dites de réveils, qui ont décidé de marier les homosexuels , jusqu’à établir des couples de pasteur homos homme ou femmes ……C’est à hurler !

    Ils ont mis sous leur pieds la bible et la réforme pour se laisser empoisonner par l’esprit de ce monde …Nos pères doivent se retourner dans leur tombes .

    Quel malheur et en même temps ……Dieu sépare les boucs des brebis , ce qui peut à nouveau lever un nouveau réveil et les convertir . Les réveils se lèvent toujours dans une periodique apostat alors espérons !

    Voilà en quelques mot notre histoire chrétienne … C’est dur d’avancer seul mais nous tenons avec l’aide du Seigneur qui nous épaule nous visite et nous guide . Pouvons-nous dire que le fait de résister à ces temps d’apostasie en restant fidèle coût que coût à toute la parole de Dieu , peut être un signe, un témoignage pour ceux qui ont soif de la vérité biblique et de Jésus notre Messie .

  • J’ai entendu ce sujet pendant 40 ans. C’est un des sujets favoris des pasteurs pour promouvoir leur business.
    Je profite d’internet et du blog créé par Jérôme pour m’exprimer là dessus : je fais partie des 80% des chrétiens qui ne servent à rien, mis à part chauffer un siège. Je n’ai aucun don oratoire, donc difficile pour moi de prêcher, et ne sais pas chanter (le chant est un art qui ne me parle pas). Donc, reste l’école du dimanche et le ménage. Ayant eu 3 enfants, je pense qu’on ne devrait pas répondre à des questions que les enfants ne se posent pas. Reste le ménage !
    Il faudrait plutôt redéfinir l’église à la lumière des écritures et non aux traditions accumulées pendant des siècles.

    • Bonsoir Marc
      « C’est un des sujets favoris des pasteurs pour promouvoir leur business » : phrase un peu amalgame, non ? … Je suppose que tu as voulu dire que certains pasteurs (pas tous) ont fait de l’église et de son économie (religieuse, humaine) un business, au profit d’un système qui ne ressemble plus, dans bien des cas, au modèle (qui était un autre système, avec des dirigeants, des dirigés, des enseignants, des évangélistes, des serveurs aux tables, et forcément d’autres qui faisaient la vaisselle. Et beaucoup de conversions).

      Redéfinir l’église à la lumière des Écritures ? Oui, bien sûr. On essaye ici d’échanger à ce sujet. Mais je ne mettrai pas trop d’espérance dans cette idée. Car tous ces chrétiens « égarés » ont la Bible, qui leur dit (s’ils l’écoutent) et leur montre (s’ils veulent bien voir) ce que doit être l’Église. Et ce qu’ils doivent être eux-mêmes. « Ils ont Moïse et les prophètes » dit Abraham au mauvais riche … Et nous, nous avons bien plus encore !

      Je vais exprimer une parole qui va peut-être choquer certains, voire scandaliser, mais je crains malheureusement que le côté irréversible de la situation nous échappe — ce qui n’est pas anormal. Disons que c’est naturel. Mais vu de ma fenêtre, je constate que la déchristianisation de la société (qui doit précéder l’avènement de l’antichrist) produit des citoyens moralement dégradés qui vont intègrer l’Église lorsqu’ils se convertissent et y importer leur mentalité rebelle, narcissique, égocentrée, cherchant à faire de l’église une démocratie, contestant l’autorité, avec un esprit de service (et de sacrifice !) aux abonnés absents. S’ils ne passent pas par une conversion authentique, profonde, transformatrice, s’ils ne passent pas des ténèbres à la lumière, alors osons le dire : la nature de l’Église va changer. Et on sera fondés de dire « ça n’est pas l’Église » comme tu le fais dans ton post.

      Sous cet angle, on ne va pas tomber dans la facilité et incriminer « les pasteurs », ou accuser « le système », mais plutôt l’esprit du siècle qui agit dans les fils de la rébellion (Eph. 2/2). Le même que du temps de Paul, mais bien plus fort, parce qu’agissant de manière plus large. Et nous sommes tous concernés. Nous sommes tous plus ou moins infectés, et le Salut complet consiste à nous purifier de tout ça. L’espérance nous purifie, mais ici nous avons surtout besoin de sanctification volontaire, basée sur une prise de conscience. Je ne fais pas plus long.

      Juste encore un mot : dans l’interprétation de la parabole du semeur aux disciples, Jésus dit que « Celui qui sème, c’est le fils de l’homme, le champ c’est le monde, la bonne semence ce sont les fils du royaume » (Mat. 13/37.
      « le champ, c’est le monde ». Pas l’église. L’église est un résultat avant d’être un moyen et elle n’est pas le but. Le but du Saint-Esprit est de nous amener à la ressemblance du caractère de Christ, ce qui va induire inévitablement la mort du Moi — qui ne passe pas dans la porte. Le dépouillement : compris, accepté, volontaire à chaque fois que le Saint-Esprit révèle.
      « la bonne semence ce sont les fils du royaume » : le voilà ton appel. Un témoin pour Christ, reconnaissant. La reconnaissance est presque un ministère — quand on se trouve au milieu de chrétiens éteints, ou quand on se trouve au milieu de collègues de travail désespérés par l’état du monde. Autour de nous, la consommation d’antidépresseurs augmente de manière vertigineuse. La paix fait défaut, l’angoisse augmente : c’est le moment de diffuser le parfum de la reconnaissance à Christ, de sa connaissance, de la confiance et de la paix. Un beau ministère.

    • Salut Marc,

      tu oublies tous les postes ouverts pour le ministère dans les églises « modernes » : ministre du vidéo-projecteur, « community manager » pour gérer les indispensables réseaux-sociaux, « web-designer » pour le site web, indispensable lui aussi ! (on se demande s’il était bien raisonnable de la part de Dieu de démarrer l’Eglise dans une époque si peu pourvue en moyen de communications 😉
      Etre visible, connus, remarqués…voila ce qui compte aujourd’hui. A croire que si on est pas présent sur les réseaux sociaux on est morts ! C’est tout l’inverse et un des combats actuels de l’Eglise est ici.

      Les apôtres eux cherchaient autre chose : « N’aspirez pas à ce qui est élevé, mais laissez-vous attirer par ce qui est humble » Rom 12:16
      Dieu choisi des choses faibles pour confondre les fortes, j’ai l’impression qu’on y croit plus, qu’on est en compétition avec le monde pour montrer notre puissance. Ce combat est perdu d’avance car la puissance de l’Evangile c’est bien autre chose.

      On remarque que dans l’église dépeinte dans les actes, chacun pouvait apporter ses dons :
      « Que faire donc, frères? Lorsque vous vous assemblez, les uns ou les autres parmi vous ont-ils un cantique, une instruction, une révélation, une langue, une interprétation, que tout se fasse pour l’édification. » 1 Cor 14:26
      Aujourd’hui, le chant a été confisqué par le « leader de louange » (ministère que je ne vois nulle part dans la Bible), seul habilité à lancer les chants.
      Et l’instruction et la révélation sont réservées aux anciens.

      Et ces derniers se plaignent d’avoir un troupeau passif : mais le fonctionnement de l’église et la structure même du culte poussent à cela !

      « Dieu se rit de ceux qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes. » Bossuet

      • Bonsoir Olivier
        Ton diagnostic reprend des choses très vraies, qui confirment bien des constats souvent faits sur ce blog.
        Deux pensées pour prolonger l’échange :

        1/ Tu dis « On remarque que dans l’église dépeinte dans les actes, chacun pouvait apporter ses dons ».

        On voit ça effectivement, et je ne sais pas pourquoi je ressens le besoin de préciser une chose, qui est certainement claire dans ton esprit, je n’en doute pas : « chacun pouvait apporter ses dons, oui, mais ceux de l’Esprit ». Pourquoi ? Parce que dans l’église d’aujourd’hui, il n’est pas rares qu’on confonde; certaines personnes veulent justement apporter leurs dons : le community manager propose d’améliorer la visibilité de l’église (je ne trouve pas que ce soit un péché en soi, mais comme toi, je préférerai que la visibilité de l’église repose davantage sur la dynamique du St Esprit), la chanteuse de chorale du quartier propose d’améliorer la louange, et l’infographiste d’améliorer le site internet. On est dans les dons naturels, dont Dieu peut parfaitement se servir. N’est-il pas Celui qui donne des dons naturels ? Mais comme tu l’exprimes, on sent bien les limites de la chose, quand le manager d’une entreprise vient expliquer aux responsables qu’il faut gérer l’église différemment, etc. Je ne fais pas plus long dans cette direction, mais je pense que c’est bien de ne pas laisser les chrétiens imaginer l’église des Actes comme un espace de libre-expression de tout et de tout le monde. Certainement pas. Ça c’est la vision Laodicée : le pouvoir au peuple, et coupons ces têtes qui dépassent, celles qui nous dirigent.
        Dans l’église où tout le monde peut exprimer ses dons de l’Esprit, on devrait trouver la crainte de l’Éternel, l’amour de la vérité, et le respect de l’ordre et de l’autorité spirituelle. Bon, on objectera que les corinthiens étaient nantis de beaucoup de dons de l’Esprit, et qu’ils apportaient tous librement leurs prophéties et leurs parler en langues, et on voit bien que ce n’est pas si évident, si personne ne régule. Il faut des autorités. Et on ne peut pas dire : « laissons le St Esprit diriger » parce que l’exemple des corinthiens montre bien que ça ne fonctionne pas. Il faut donc un système !

        • Qu’il faille une autorité pour réguler les dons de l’esprit c’est certain, c’est même scripturaire.
          Mais une autorité sans la présence de l’Esprit peut être très nuisible. Il ne reste qu’un système.
          La vraie question est la suivante : pourquoi l’Esprit Saint ne se manifeste quasiment plus ? : est-ce à cause de nos traditions, du manque de relations entre les chrétiens,… J’aimerais bien savoir.

          • Bonsoir Marc,
            Tu dis : « Qu’il faille une autorité pour réguler les dons de l’esprit c’est certain, c’est même scripturaire.
            Mais une autorité sans la présence de l’Esprit peut être très nuisible. Il ne reste qu’un système ».

            Oui, c’est vrai qu’une autorité sans la présence de l’Esprit peut être très nuisible, mais qui va juger si c’est une autorité avec ou sans la présence de l’Esprit ? Et sur quels critères ?

            L’appel de Dieu ne s’évalue pas que sur la présence du surnaturel. Il y a beaucoup d’autres paramètres : la fidélité, la constance, la persévérance, l’esprit de service, l’esprit de sacrifice, la patience, l’amour de la vérité, l’esprit de prière (liste non-exaustive).

            J’aime bien rappeler que Moïse était parfaitement légitime dans son ministère (appelé et élu aux plus hautes fonctions) avec tous les signes du surnaturel et de la confirmation de l’Esprit, mais que cela n’a pas empêché le peuple de le contester, voire de chercher à l’éliminer, y compris dans sa propre famille. Des gens qui disaient « nous avons tous l’autorité, nous sommes tous saints » (Nombres 16). Beaucoup ont fait complètement fausse route et se sont ainsi gravement trompés. Ça doit aussi nous faire réfléchir. Si ces erreurs ont pu les gagner alors qu’ils avaient le surnaturel et le bon pasteur, alors je te laisse imaginer dans quelle vulnérabilité spirituelle nous sommes placés, sur cette question-là.

            Pour finir, peut-être que nous avons tort de penser que si le surnaturel était présent, les choses seraient plus simples. Je suis même convaincu du contraire, parce que quand la gloire est présente, la jalousie et les jugements le sont aussi (voir le cas d’Ananias et Saphira).

            Tu dis « La vraie question est la suivante : pourquoi l’Esprit Saint ne se manifeste quasiment plus ? : est-ce à cause de nos traditions, du manque de relations entre les chrétiens,… J’aimerais bien savoir ».
            Les traditions, le système, les relations, sont des raisons qui ne sont pas anodines, mais ce sont des effets. Alors que nous cherchons des causes. La tiédeur et le refroidissement sont des causes. L’amour du monde, la recherche du plaisir, sont des causes. Les péchés, compromissions, sont des causes. Ce sont nos péchés qui font barrière. C’est donc la sainteté et la consécration personnelle qui font défaut. Tous les réveils ont commencé par une repentance et un appel à la consécration.

          • Bonjour Marc,

            Il y a huit ans j’étais dans l’exact état d’esprit qui est le tiens, me comparant à un figuier stérile et me morfondant sur l’état de mon église locale que je trouvais déplorable à bien des égards. Puis le Seigneur m’a réveillé et m’a montré que je n’avais pas a attendre que mon église locale change pour le servir, et que le servir peut se résumer de la façon suivante : Aimer Dieu / Aimer les frères / Aimer son prochain.

            J’ai alors commencé à faire ce que Jésus disait : je suis allé visiter des frères et soeurs isolés et/ou malades pour les encourager et prier avec eux. Un frère s’est alors joint à moi et nous avons commencé à prier toutes les semaines pour des situations complexes, et Dieu a agit. Jésus nous a dit d’être ses témoins alors nous sommes allé partager notre foi dans les jardins publiques ou en faisant nos courses, nous avons prier pour la guérison des malades … et Dieu a agit !

            Dieu a ensuite touché le coeur de mon épouse qui était athée depuis toujours. Elle a reçu son Sauveur et son Esprit-Saint il y a 4 ans. Nous avons également eu la joie de voir nos enfants et d’autres personnes venir à Christ, notamment au travers de guérisons.

            Tout cela parce qu’à un moment le Seigneur m’a dit : « que t’importe les autres, toi suis moi ».

            Le mot foi (= ‘pistis’ en Grec) signifie aussi bien « confiance » que « fidélité » … l’homme de foi est donc celui qui obéit à son maitre. Or Jésus ne nous a pas dit d’aller chauffé un siège le dimanche matin (même si il n’y a aucun mal à cela), ni même de faire le ménage dans un bâtiment qu’on nommerait (à tort) église. Il ne nous demande pas non plus de discourir des heures durant sur les raisons qui amènent un refroidissement dans les églises (il nous a déjà annoncé que c’était à cause de l’accroissement de l’iniquité, cf. Mat 24).

            Jésus nous demande d’être ses témoins, d’annoncer son salut par l’Evangile, de guérir les malades, de chasser les démons et d’aimer nos frères (prier les uns pour les autres, porter les fardeaux, etc). C’est à la portée de tous les disciples. Le surnaturel de Dieu se manifeste lorsque nous obéissons à ces choses si simples. Et si sa manifestation tarde, attends-la avec persévérance.
            Héb 10:36 « Car vous avez besoin de ***persévérance***, afin qu’après avoir accompli la volonté de Dieu, vous obteniez ce qui vous est promis. »
            Héb 12:1 « Nous donc aussi, puisque nous sommes environnés d’une si grande nuée de témoins, rejetons tout fardeau, et le péché qui nous enveloppe si facilement, et courons avec ***persévérance*** dans la carrière qui nous est ouverte, ***ayant les regards sur Jésus*** … »

            Ce n’est pas une question d’église, c’est une question d’obéissance.

            Que le Seigneur te bénisse Marc.

          • Merci Bruno pour le témoignage. Encourageant !
            Jérôme

          • Bonjour Marc,

            Ce sentiment de ne servir à rien je l’ai ressenti aussi durant de longues années, ce sentiment bloquant de culpabilité car je n’étais jamais en phase avec tout ce que proposaient les sœurs ou sœurs “pleinement engagés “ et je ne désirais pas devenir animatrice dans leur église.

            Pourtant, le Seigneur Jésus agit encore pleinement aujourd’hui et poursuit inlassablement le but qu’Il s’est fixé de toute éternité et pour lequel Il a dû passer par la Croix : celui de se constituer une épouse, digne de partager Sa vie et Ses responsabilités pour l’éternité. Quel glorieux dessein ! Il faut admettre qu’il y a de notre côté un aveuglement constant de ce que Dieu est réellement en train de faire et il nous faut rester à Son écoute et faire Sa volonté, rester disponible et malléable pour suivre les directions que nous indiquera Son Esprit dans notre être intérieur. Comme le témoignage de Bruno le confirme.

            Il me semble que beaucoup d’évangéliques rêvent de 2 choses :

            – de voir beaucoup d’âmes venir au Seigneur, de les constituer en églises pour répondre au commandement du Seigneur : ” Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit et enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit ». Mt28:19-20

            -de voir les manifestations de l’Esprit se développer et de vivre du surnaturel.

            Ce sont de bonnes aspirations, seulement on ne fait pas l’œuvre de Dieu avec nos propres idées et nos propres moyens. Du point de vue théorique la plupart sont d’accord là-dessus mais dans la réalité c’est loin d’être le cas et c’est bien là une cause du retrait de la présence de Dieu dans nos églises. La prédication contemporaine est culturellement contextualisée, c’est à dire que l’évangile doit être rendu dans des termes culturellement acceptables. Actuellement, on s’oriente vers la conception missionnelle de l’église. Son identité c’est l’évangélisation, chaque activité et département est intentionnellement tourné vers le monde. Par souci de rééquilibrage, on ajoute quand même qu’elle est le peuple de Dieu. Néanmoins, on a perdu tout le caractère céleste de l’église, son orientation de chaque instant vers le Seigneur, le céleste Fiancé. Certes, c’est juste de dire que je dois incarner l’évangile dans ma vie de tous les jours mais j’ai bien peur qu’on ne comprenne pas tous de la même façon ce que cela signifie incarner l’évangile. Pour moi cela signifie vivre en mettant en pratique la Parole, vivre dans la pleine et entière dépendance de la Vie du Seigneur, sachant que je suis incapable de faire de moi-même quoique ce soit qui soit à la hauteur des standards de Dieu. Et dans la conception missionnelle , l’accent est mis sur le fait que je m’investis dans mon entourage, dans le tissus associatif ou culturel de ma ville pour démontrer qu’être chrétien c’est être comme eux, mais en étant plus heureux, plus épanoui, en ayant un plus dans ma vie s’appelant Jésus.

  • Quand nous vivons une vraie relation avec Jésus le Saint Esprit et notre Père, la vie n’est pas fade bien au contraire et j’aime me tenir à l écoute des gens qui m entourent et la plus part ne sont pas convertis ….De quoi faire donc pour être témoin…ça passe par des actes ordinaires par exemple j’ai désherbé le massif de l’école qui longe la cour de l’école, l’allée pour aller chercher les enfants à l école …La maitresse est venue me voir me disant que je ne devais pas faire ce boulot , ma réponse fut ; C’est du bénévolat pour notre école dans notre villages et ça me concerne , alors j’ ai du plaisir à le faire pour les parents et pout les enfants ! (pas d’accusation contre la mairie , pas de reproche , juste un large sourire pour dire notre bonheur d’avoir une jolie école pour les enfants !!!Les enfants sont venus me trouver ils étaient tout contents car c’était plein de chardons …des plantes qui piquent comme ils disent … Des parents les yeux pleins de lumières sont venus me remercier ….et une chrétienne Darbyste maintenant vient partager avec moi, cette femme est pleine de lumière elle est rayonnante , j’ai pu dire à la maitresse et directrice de l école maternelle que je ne donnais pas de soutiens financier pour les Ukrainiens à la mairie parce que je le faisais avec une église qui va régulièrement en Ukraine pour soutenir les églises d’Ukraine . La directrice est depuis très agréable avec moi , ça passe bien .. tout le monde trouve sa place pour aider nous sommes complémentaires et je sens que l’ atmosphère change autour de moi …. Je prie chaque jour en attendant l’enfant que je vais chercher deux fois par jour à l école il a trois ans . Je parle régulièrement à sa maman , de la manière comment Jésus me visite, m’aide à me rendre disponible pour les besoins de chacun et comment il me soutient pour accomplir ma tache chaque jour … elle a vu des résultats …. Je prie pour mon village chaque jour et j’intercède contre les orages pour que notre commune soit gardée de l’orage ….Pour l’instant la grêle ne nous a pas touché Gloire à Dieu !! VOYEZ- VOUS c’est ainsi que je vis ma foi au milieu de la cité. Tout ce qui se passe dans mon village me concerne et je prie!!! J’ai posé des actes prophétique sur la place du marché où il y a beaucoup de monde le jour du marché, et je m attends au Saint Esprit pour qu’ il bénisse toutes ces personnes . Apres avoir exécuté cet ordre de l’Esprit de bénir la place du marché et la confier à Jésus , j’ai reçu une vision , j’ai vu un ange se tenir sur cette place …C’est merveilleux , car maintenant quand je vais au marché et bien j’ y vais rencontrer mon Seigneur qui s affaire auprès des âmes , c’est lui qui change l atmosphère par sa Saint Présence … et je prie au milieu de ces gens pour libérer l’Esprit du Seigneur sur toutes ces vies …et ça me remplie de joie . Soyons simple et vrai et aimons de tout notre cœur …les gens y sont sensibles et c’est tellement bénissant …pour moi c’est ça l’église .

  • Ma petite lumière je la ferai briller https://www.youtube.com/watch?v=sFbObgS3ygw

  • Bonjour
    Je me demande combien de frères et sœurs qui relèvent des choses critiquable à juste titre, prient pour les anciens (pasteurs et autres inclus), ceux qui president, la louange enfin les tous les services qu’il y a dans l’église locale ?
    et quand nous prions pour eux est ce que c’est la foi agissante par l’amour qui les portent au trône de la grâce pour qu’ils s’attachent au Seigneur ? Je crois que nous connaissons ou voyons trop souvent nos frères et nos sœurs selon la chair et pas selon l’esprit 2cor5v16

  • Bonjour Michaël,

    comme je me sens visé par ton commentaire, je me permets de répondre 😉
    Il m’est arrivé de prier pour un leader de louange…mais pour que Dieu le fasse descendre de l’estrade ! Car il fait justement partie des gens qui s’accaparent une fonction qui n’existe pas dans la bible. Ce faisant, ils privent les croyants d’une possibilité qui pourrait justement les sortir de la léthargie dont il sont accusés assez régulièrement ici et ailleurs.
    Je me demande d’ailleurs si ce n’est pas de ça dont parle Jean dans l’apocalypse quand il parle des Nicolaïtes (dominateurs du peuple)
    Comme 1 Corinthiens cité plus haut le dit : chacun doit pouvoir apporter un chant, un enseignement, une révélation…ce n’est pas le cas dans la plupart des églises que j’ai fréquenté (reconnaissons aux églises de frères un bon point sur ce plan : n’importe quel participant au culte peut lancer un chant).
    Il m’arrive aussi de prier pour les pasteurs je te rassure 😉

    • Dans le nouveau testament l église n’est pas une institution mais un groupe de maison rassemblé par la foi en Jésus, qui vit dans un quartier dans lequel les chrétiens se sentent solidaires avec ceux qui les entourent …. ça change tout , car ils sont incarnés dans la réalité de la vie …ce qui permet d’exercer les charismes librement avec simplicité et ainsi produire le fruit de l’Esprit…Nous ne sommes plus dans cette dimension spirituelle ! A part la porte ouverte chrétienne de Mulhouse qui prie pour les malades à chaque réunion , je ne connais pas d’autres églises qui pratiquent avec simplicité les dons, les révélations les délivrances etc …Ne pensez -vous pas que c’est ce qu’ il manque dans les églises qui fonctionnent comme la synagogue sous forme d’institution ? L institution raisonne au lieu de rechercher la révélation …………..La pensée de l’homme l’aveugle avec des faux résonnements humains qui le détourne du Royaume et ses valeurs qui lui sont propres . Pourquoi la majorité des chrétiens préfèrent résoudre leur recherche de Dieu par leur intelligence naturelle, plutôt que de chercher le Seigneur jusqu’à ce qu’ il parle et guide celui qui entre en dépendance de l’Esprit pour discerner ?

    • Bonjour Olivier
      On s’attache plus à la forme du rassemblement et au lieux, qu’au Seigneur et à sa parole pour former son corps et être le reflet sa vie, de son amour.
      Le Seigneur n’a pas dit qu’il faut se réunir dans les maisons ou dans une salle, en fait, peu importe le lieu.
      On veut reformer la forme extérieure du culte, alors que se qui compte c’ent l’état d’esprit en premier.
      Moi aussi je préfère être plus en phase avec ce que les premiers chrétiens vivaient dans leurs rassemblement, mais je préfère une forme du culte pas encore en phase avec ce que les premiers chrétiens vivaient dans la forme, qu’un rassemblement qui s’approche dans la forme mais ou l’état d’esprit est loin du cœur du Seigneur, car c’est le problème quand on veut revenir à ce qui est plus conforme a ce qu’on voit dans l’écriture, on le fait souvent avec un esprit de jugement et on méprise nos frères et sœurs au lieu de les aimer et d’interceder pour eux. Alors il y a la tentation de forme un groupe de maison avec tout ce qui sont en phase avec nous et quand on le fait souvent cela vol en éclats, car on ne sais pas de quel esprit on est animé.
      Je ne te vise pas personnellement en disant cela, mais c’est ce que j’ai vu et expérimenté.
      Rentrer dans une intercession persévérante avec amour, pour que les cœurs s’attachent au Seigneur et qu’ils aient la vision du corps du Seigneur, est le commencement pour que le Seigneur soit à l’oeuvre au milieu de nous.

      • Bonjour Michaël,

        ce que tu as vu et expérimenté, je l’ai aussi vu et expérimenté. Et j’ai souvent glissé dans la critique au début (et encore aujourd’hui…)
        Ne crois pas cependant que je cherche la forme plus que le fond, même si une tendance humaine à laquelle il est difficile de résister (les citernes crevassées). Je suis un pécheur, comme tout le monde, je le SAIS.

        Cependant, si j’ai parlé de modèle de l’église des débuts, c’est plus dans le but de montrer la légèreté et la souplesse qu’elle respirait. Et la participation active des membres, non pas à des activités d’église mais au culte lui-même. Le modèle d’actes 2:42 me semble juste et suffisant : « Ils persévéraient dans l’enseignement des apôtres, dans la communion fraternelle, dans la fraction du pain, et dans les prières. »
        Et je maintiens que l’écueil dans lequel sont tombés les cathos par exemple, avec un modèle de direction de quelques uns, et bien les évangéliques ne font pas mieux.
        Je maintiens aussi que c’est aux responsables que Dieu demandera des comptes, même s’ils ont largement tendance à rejeter la faute sur les brebis. Dans le monde agricole, quand un troupeau va mal, c’est toujours le berger qui est regardé de travers. J’ai eu des animaux, quand ils allaient mal c’était de ma faute. C’est une école qui vaut bien des instituts de théologie, et qui forge un esprit de responsabilité.
        Jérémie: 10.21 Les bergers ont été stupides, Ils n’ont pas cherché l’Éternel ; C’est pour cela qu’ils n’ont point prospéré, Et que tous leurs troupeaux se dispersent.

        L’Eternel dit à Aaron :
        Toi, tes descendants et les membres de ta tribu, vous serez responsables du sanctuaire et vous porterez les conséquences des fautes commises contre lui. De plus, toi et tes descendants, vous serez responsables des fautes commises à l’égard du sacerdoce. Nombres 18:1
        Ce seront les lévites qui assureront le service de la tente de la Rencontre et qui porteront la responsabilité des fautes qui s’y commettraient.Nombres 18:23

        Je vois tellement de responsables qui laissent faire des horreurs dans l’église sous prétexte que « c’est le Saint Esprit qui convainc », « il faut intercéder avec amour… » , etc. Et rien ne change, ou plutôt si ! le monde entre dans l’église car les pasteurs ne gardent pas la porte !
        C’est juste de la lâcheté.
        Tu ne haïras pas ton frère dans ton cœur, mais tu ne manqueras pas de reprendre ton prochain pour ne pas te charger d’un péché à son égard.
        Tu ne te vengeras pas et tu ne garderas pas de rancune envers les membres de ton peuple, mais tu aimeras ton prochain comme toi-même. Je suis l’Eternel.

  • Réponse au commentaire de Jérôme du 5 juillet :
    Le surnaturel est une dimension normale du christianisme. Sans le surnaturel, on tombe dans le légalisme.
    Non seulement il y a les guérisons, mais je pense surtout aux libérations, ces dernières étant plus que nécessaires pour donner un témoignage véritable et pas uniquement théorique.
    Le surnaturel n’apporte certainement pas la simplicité. Ta référence à Ananias et Saphira est intéressante : je préfère la solution radicale du St Esprit que de voir autant d’Ananias et Saphira qui chauffent un siège le dimanche matin. Ils se donnent l’étiquette de chrétiens : ils s’illusionnent eux-mêmes et donnent une image qui fait fuir au lieu d’attirer. C’est peut-être la raison majeure pour expliquer l’absence du St Esprit à nos cérémonies religieuses.
    Merci au témoignage de Bruno L : la solution est probablement là, plutôt que d’essayer de mettre du vin nouveau dans de vieilles outres !

  • Bonjour Olivier
    Pour moi le problème en premier n’est pas dans l’aspect fonctionnel de l’église, mais dans le fait que le Seigneur n’a pas de terrain pour travailler nos vie si l’évangile que les apôtres, (surtout l’apôtre Paul), ont communiqué n’est pas posé dans les cœurs.
    Il y a une différence entre être sauvé et être disciple de Jesus, entre un vase d’un usage vil et un vase d’honneur utile à son maître.
    Après avoir éét sauvé, chercher la vie de Christ est le chemin, sa croix a permis la negation de la chair pour que nous marchions par l’esprit et que nous soyons ouvrier avec lui et bâtir avec lui son Eglise et pas être des démolisseur (1cor3v16-17)
    Quand le fondement n’est pas posé, on est encore dans la rivalité, l’esprit de partis, nos intérêts personnels, il y a une vue sommaire du corps de christ et des ministères.
    La responsabilité première des responsables c’est de vivre et prêcher l’évangile de la croix (la vielle croix référence a un article du sarment) qui amène la Seigneurie de Jesus sur tous les aspects de notre vie, et pas cet évangile qui fait la promotion de soi, et donne implicitement la primauté aux choses terrestres alors que la croix de Jésus nous donne de nous attacher aux choses d’en haut par sa vie.
    Chercher à servir le Seigneur avec Sa Vie devrait être notre priorité quelle que soit notre place dans le corps.
    On ne viendrait plus aux rassemblements pour consommer mais pour s’édifier et former ce temple saint dans le Seigneur, les responsables seraient soumis les uns au autres dans la crainte de Christ, pour que le Seigneur soit vraiment la tête et que le corps soit édifié dans la stature de Christ.

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