«Un point très important de la prière est que nous mettions de côté toute attente de réponse qui serait basée, si peu que ce soit, sur nos propres mérites ou notre propre dignité, et de ne réclamer toutes choses que sur la base des mérites et de la dignité du seul Seigneur Jésus-Christ. Il est le seul fondement sur lequel nos prières puissent recevoir une réponse. Le Nouveau Testament exprime généralement cela ainsi, c’est que nous demandions dans «le Nom du Seigneur Jésus» (Colossiens 3/17 et Jean 15/16).
Nous avons à nous renier nous-mêmes, à nous cramponner et nous attacher au seul Seigneur Jésus-Christ, de façon à apparaître devant Dieu comme unis avec le Christ ressuscité et cachés en Lui : pour ainsi parler, mettre Christ devant nous, nous cachant en Lui pour venir demander à Dieu, sur la base des mérites et de la pleine suffisance du sacrifice de Christ, qu’Il lui plaise de répondre à nos demandes.
Il est très important que nous exercions notre foi dans la puissance de Dieu, et foi dans la volonté de Dieu d’exaucer la prière. Il est naturellement peu de chrétiens qui mettent en doute la question de la puissance de Dieu; mais la tentation est généralement bien plus fréquente de douter du DÉSIR de Dieu de répondre à nos prières. Il peut le faire, pensons-nous; mais VEUT-IL le faire ?
C’est là que nous pouvons dire : Dieu nous a fait le plus précieux des dons qu’Il pouvait, c’est à dire Son Fils unique; et Il nous a fait la promesse que, de même qu’Il nous l’a donné uniquement par grâce, c’est de même dans sa grâce qu’Il nous donne toutes choses avec Lui (Romains 8/32).
Ceci est sa propre déclaration. Nous avons donc à nous reposer sur cette promesse et à dire : «Non seulement Dieu peut le donner, mais Il veut le donner, aussi sûr que ce que je demande est pour la gloire de Son Nom, aussi vrai que je plaide les seuls mérites et souffrances du Seigneur Jésus-Christ. Avec autant de certitude Il répondra, pour l’amour de Christ, et avec Lui, à ce que je demande de Lui ».
J’insiste davantage sur ce point, parce que j’ai vu, durant les 52 années où j’ai connu le Seigneur Jésus-Christ, que chaque fois que je fus capable dans la prière de croire que je recevrais ce que j’avais demandé, cela s’est accompli avec certitude (Marc 11/24).
[l’auteur Georges Muller construisit sans moyens ni ressources plusieurs orphelinats en Grande Bretagne et s’occupa de milliers d’enfants abandonnés, pendant plusieurs décénies].
Considérez ce qu’il en est de vous-mêmes lorsque vous priez : croyez-vous que vous recevrez ? Exercez-vous la foi dans la volonté et la puissance de Dieu de répondre à la prière ? SI VOUS CROYEZ DE CETTE FAÇON VOUS RECEVREZ. Mais si cela vous manque, il vous faut d’abord prier pour la foi, demander que Dieu vous aide à croire.
Et maintenant, supposons que ces trois points soient réalisés, supposez que vous demandez ce qui est pour la gloire de Dieu, que vous plaidez les mérites et la seule dignité du Seigneur Jésus-Christ et que vous demandiez dans la foi; c’est alors qu’entre en jeu un autre point très important.
Dieu ne nous a donné aucune promesse concernant le délai de réponse à nos prières. Il nous est seulement demandé de continuer calmement dans la prière et la louange jusqu’à ce que Dieu donne la réponse.
C’est là que se trouve le secret. J’ai vu des milliers et des dizaines de milliers de prières, dont la réponse me fut accordée durant les 52 années où j’ai connu le Seigneur. «Mais», demanderez-vous, «quand furent-elles exaucées ?». Des miliers et des milliers de prières furent immédiatement exaucées, un assez grand nombre après quelques jours et même quelques semaines; d’autres après des mois seulement; d’autres encore seulement après des années. ICI DIEU TRAVAILLE À SA FAÇON PARCE QU’IL EST DIEU, et Il nous fera voir toujours à nouveau qu’Il est Dieu, que nous sommes ses créatures, et qu’Il agit comme Il lui plaît.
C’est par milliers que mes prières ont été exaucées immédiatement, souvent avant même de quitter ma chambre le matin, quelquefois deux, trois ou quatre réponses alors que j’étais en train de m’habiller; puis d’autres réponses encore dans le cours de la journée. Mais cela n’a pas toujours été ainsi. Il m’a fallu parfois attendre des jours, des semaines, des mois; dans d’autres circonstances, ce furent quatre, cinq, huit, dix, douze, quinze ou même vingt années, et encore davantage, avant que ne vienne la réponse.
Le point important est de savoir si nous sommes décidés à attendre calmement le moment de Dieu. Il a promis qu’Il répondrait si les demandes sont selon sa pensée (1 Jean 5/14). Au mois de novembre prochain, cela fera 33 ans que je prie pour deux individus. Et, alors que j’ai eu des dizines de milliers de réponses à mes prières, néanmoins, en ce cas-là, je prie pour la conversion de ces deux personnes, et elles ne sont pas encore converties. C’est pourquoi, comme vous pouvez le voir, quoique Dieu réponde à la prière des siens, Il éprouve aussi grandement leur foi».
(Note : ces deux hommes furent sauvés après la mort de Georges Müller).