Récemment l’armée française a perdu un avion de combat, en plein vol d’entraînement au- dessus de la Corrèze, le 6 décembre dernier. Le pilote, le Capitaine Emmanuel Moriuser, a succombé car il n’a pas actionné les procédures d’éjection, et il s’est écrasé. En effectuant des manoeuvres aériennes complexes, il aurait souffert de Désorientation Spatiale. En effet, sans repères habituels, le cerveau sollicite excessivement l’oreille interne pour définir l’équilibre et la réalité spatiale, mais les informations qu’il obtient peuvent ne pas correspondre à la réalité. Ainsi, il peut penser que l’aéronef est en train de se stabiliser en vol sur le dos, alors qu’il est en train de plonger à 45° en direction du sol.
Selon l’altitude quelques secondes suffisent (15 secondes maximum) pour aller au crash.
Plusieurs facteurs peuvent précipiter le phénomène de la DS : les effets de transition G (accélérations ou décélérations violentes), la saturation des tâches, la distraction, la diminution de l’attention, l’utilisation de dispositifs de vision nocturne et d’autres systèmes d’imagerie.
Un pilote victime de désorientation spatiale « perd la notion de haut et de bas, d’avant et d’arrière, surtout lorsqu’il vole de nuit dans la pluie et à 900 km/h », en d’autres termes il se trouve en pleine illusion sensorielle.
La procédure technique d’urgence est toujours la même : dans le doute, l’obscurité, le brouillard, ou une mise en vrille, le pilote doit se fier à ses instruments, et non à sa perception ou à ses sentiments.
Ce drame de l’aviation nous confirme des indications spirituelles importantes : nous devons continuer de nous fier à nos « instruments » (la Parole de Dieu), même lorsque nous n’en ressentons plus le besoin, ou qu’un paramètre sensoriel supplémentaire vient se glisser (émotions exacerbées, sentiments onctionnels, contact avec le surnaturel).
Les experts aéronautiques disent que le problème qui a causé la mort de ce pilote chevronné se traduit le plus souvent par « une fausse sensation de grandeur ou un doute relatif aux paramètres fondés sur les instruments de vol » (fiche d’information RDDC, l’agence Recherche et Développement pour la Défense Canada (ministère de la défense nationale du Canada). En d’autres termes, notre confiance dans notre jugement devient plus fiable que les informations concordantes des instruments.
Il s’agit là d’une allégorie d’un phénomène de plus en plus courant, et particulièrement à la fin des temps. Ce fait divers nous enseigne des choses très proches de nous, en relation avec notre vie chrétienne quotidienne : lorsque la Parole de Dieu dit une chose, il nous faut sans cesse apprendre à y adhérer, nous exercer à « appeler les choses qui ne sont pas comme si elles étaient », à donner autorité aux yeux de notre coeur plutôt qu’à ceux de la chair, reconnaître en somme que ce que nous voyons est moins digne de confiance que ce que Dieu dit.
La sagesse de Dieu, le plan de Dieu, la Vérité et la Justice font partie d’un tout, un grand ensemble cohérent constitué d’exemples de réussites et d’échecs, de modèles, de jugements, d’avertissements, de prophéties. Chacune de ces choses est un instrument, et tous les instruments convergent vers un objet, une direction. Et cette direction est Christ.
Les informations relatives à la langueur, à la tristesse, à la douleur, à la souffrance, aux doutes sont, de fait, des facteurs de désorientation spirituelle. Ces informations ne doivent pas être contestées, ou niées, ce qui serait une erreur religieuse et psychologique, mais elles peuvent être transcendées parce que nous plaçons notre foi dans une vérité plus élevée, dans la Parole que Dieu a prononcée : « la bénédiction de l’Eternel ne sera suivie d’aucun chagrin » (Proverbes 10/22). Dieu ne trahira pas les siens. Le travail de préparation, de séparation, de sanctification, de purification, de mise à part pourra parfois être mal compris ; la chair souhaitera, souvent, obtenir la victoire de la course sans payer le prix, et la nature adamique espérera pouvoir éviter la croix, revêtir l’Esprit de résurrection sans connaître la mort de la croix. Régner sans souffrir, recevoir sans donner, être rempli sans se vider … Mais la Bible nous donnera toujours la bonne direction (Christ), le bon chemin (Christ) et le bon moyen (l’Esprit de Christ). Il est notre Pâque, notre substitut, notre avocat, notre rédempteur, notre justice, notre chemin, notre vie, notre espérance, notre époux. Il est le soleil de la justice, la lumière du monde, la promesse de notre bonheur, de notre bonheur véritable, la connaissance et le partage d’un amour dont l’accroissement n’aura pas de fin.
Psaumes 46:10
Tenez-vous tranquilles, et sachez que je suis Dieu: je serai exalté parmi les nations, je serai exalté sur la terre.