Le Coronavirus fait-il partie des jugements de Dieu ?

Par Jérôme Prekel. Les textes surlignés sont des références hypertextes à consulter, dont la plupart sont des versets bibliques. Ils représentent la part la plus importante de cet article.

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On se fait assez vite traiter d’obscurantiste ou de fanatique lorsqu’on évoque le sujet des jugements de Dieu, surtout à l’occasion de catastrophes naturelles. Pour l’homme de la rue, l’hypothèse ne peut être que primaire. Mais pour les croyants, habitués à sonder les Écritures, les jugements divins sont omniprésents, du jardin d’Eden au jugement dernier. Reste à savoir comment les définir.

Ce qui doit être précisé d’emblée, c’est que la réponse à cette question ne sera pas complète, parce qu’elle touche à la justice de Dieu et à sa souveraineté, deux domaines que nous n’avons pas la capacité de circonscrire, parce qu’il faudrait être Dieu. Mais les Écritures nous donnent un certain nombre d’indications qui nous permettent de nous approcher, avec humilité, de ce sujet trop grand pour nous. Et pourtant Dieu le souhaite. Les adorateurs qu’Il cherche sont des personnes qui ont goûté à sa bonté, qui prennent en considération sa Parole (la crainte de l’Éternel), qui cherchent à le connaître et donc à le comprendre. Et la recherche du sens des évènements, particulièrement les plus dramatiques, fait partie des exercices auxquels ils sont invités par les Écritures : « au jour du bonheur, sois heureux, au jour du malheur, réfléchis »(Ecclésiaste 7/14). 

La question en titre mériterait probablement d’être mieux formulée. Nous devrions nous demander si la pandémie Covid-19 est :

  • Un jugement divin
  • Un aléa des systèmes naturels et de leur coexistence 
  • Une attaque du diable

Selon notre Adn spirituel, et notre connaissance de la Parole de Dieu, nous irons plutôt vers l’hypothèse qui correspond à notre système de pensée. Il paraît qu’on finit toujours par tomber du côté où on penche ! 

Les croyants tendance « combat spirituel » verront dans cette pandémie une offensive démoniaque (il y a des versets pour ça) contre laquelle il faut se mobiliser spirituellement : ils ne prieront pas simplement pour que Dieu les sauve, mais chercheront à prendre autorité pour chasser, et détruire le mal. Il y a (encore) des versets pour ça : les disciples ne doivent-ils pas marcher sur les serpents et les scorpions (Luc 10/19) ? Dans ses extrêmes, ce groupe peut souffrir d’une foi parfois présomptueuse, qui se condamne elle-même à triompher … ou à disparaître : en effet, puisque le chrétien est fait pour la victoire, alors Vae victis (les malheurs sont réservés aux vaincus) ! C’est justement le problème de cette vision des choses, c’est qu’elle nous amène à considérer que ceux qui échouent, et qui tombent malades (ou meurent) sont vraisemblablement coupables de quelque chose. Ce que Jésus a clairement contredit.

Les croyants tendance « prophétique » y verront un jugement divin, soit en forme de sanction du monde et de l’Église, soit en forme d’avertissement à revenir à l’Éternel (les deux sont complémentaires) ; ils ne pourront donc pas prier contre une attaque du diable, puisqu’ils considèrent que c’est Dieu qui est à la manœuvre, et n’imaginent évidemment pas s’opposer à sa volonté, mais ils prieront pour le soulagement des souffrances de ceux qui souffrent et pour que la volonté de Dieu s’accomplisse. Dans les extrêmes de ce groupe, on trouve une bonne proportion de catastrophistes, qui sont à l’affût des drames en tout genre, l’œil rivé sur les signes : un tremblement de terre, un tsunami, un attentat, sont autant d’occasions de produire les versets appropriés. Certains sont plus préoccupés par l’avènement de l’Antichrist, que par le retour de Jésus. Ils ne sont sans doute pas les plus représentatifs, mais ils sont souvent ceux qu’on entend le plus.

Les croyants tendance « rationaliste » y verront une cause naturelle, peut-être imputable à des déséquilibres systémiques, un évènement certes imprévu mais qui s’inscrit dans un principe prévisible, et ils prieront pour que Dieu les protège, soutienne ceux qui souffrent et sauve le monde ; parce qu’ils considèrent que l’homme est responsable et autonome dans une création où peut s’exprimer un mal naturel (accidentel), différent du mal moral (intentionnel). Dans ses extrêmes, ce groupe peut souffrir de relativisme, et d’un brin de condescendance à l’égard des deux autres groupes, considérés comme gentiment allumés. 

Les raisons de ne pas croire à un jugement divin

Elles peuvent se fonder ici sur des critères simples : l’être humain se conduit de manière stupide et se comporte souvent comme un parasite de la création (une sorte de virus). Il colonise, phagocyte, déstabilise les équilibres, surexploite les réserves naturelles, industrialise, pollue, détruit … et se plaint des conséquences, en accusant les autres, le diable ou le Ciel. Mais il n’a besoin finalement ni de Dieu ni du diable pour recevoir les retours de bâton. Parce que tout « ce qu’un homme sème, il le récoltera » (Gal. 6/7, inspiré d’Osée 10/13 et Job 4/8) : ces paroles éternelles agissent comme des lois immuables qui entrent en mouvement toutes seules, comme un système autonome : si tu manges du fruit de l’arbre interdit, tu mourras. Si tu rejettes la vérité, tu seras la proie du mensonge, si tu te livres au péché, tu lui appartiendras

Dans cette perspective de compréhension, la pandémie de Coronavirus sera considérée comme un des nombreux résultats de la stupidité de l’homme (car en l’occurrence nous savons depuis des années que les marchés de viandes animales chinois sont propices à des contagions de virus trans-espèces). C’est donc a priori un mal naturel, accidentel, dépourvu d’intentionnalité. 

Pour une société nouvelle, il faut un Dieu nouveau, plus tolérant et plus proche des réalités de l’humanité.

L’argumentaire rationaliste pourra être une option crédible, soutenue par notre répugnance naturelle (synonyme : charnelle) à concevoir un Dieu qui envoie des virus pour tuer des gens innocents, ce qui correspond aujourd’hui à une théologie moyenâgeuse. Dieu est devenu trop bon pour ça, pense-t-on. C’est un seuil important qui a été franchi et qui conditionne notre compréhension de Dieu, de sa volonté et de son plan. Le postmodernisme a influencé, au moins indirectement, l’image d’un Dieu dont le caractère a « évolué », par rapport à la Bible, surtout à l’Ancien Testament. Pour une société nouvelle, il faut un Dieu nouveau, plus tolérant et plus proche des réalités de l’humanité. Ce faisant, la société qui redessine les traits divins ne peut éviter d’abaisser la divinité à son idée, donc à sa ressemblance, alors que le principe de base est exactement inverse. C’est le péché du veau d’or.

Conclusion : beaucoup de croyants se retrouveront dans la pensée de la foi tendance rationaliste, qui répond à un certain nombre d’exigences modernes. Mais cette foi est très incomplète. Car Dieu est (aussi) un Dieu de jugements, qui a prouvé (et promis) son interventionnisme dans les affaires du monde, auquel il a pourtant donné une autonomie existentielle.  

Les raisons de croire à un jugement divin

Avant d’explorer ou d’examiner cette perspective, on laissera évidemment de côté toutes les interprétations excessives qui font prendre à certains des positions téméraires (pour ne pas dire fanatiques) pour de mauvaises raisons, lorsqu’ils n’ont pas encore compris que leur promptitude à invoquer le sujet des jugements divins cache des aspects de leur personnalité chrétienne qui ont besoin d’être purifiés. Au-delà de ces approches qui devraient être marginales, mais qui regroupent malheureusement beaucoup trop de croyants, nous ne pouvons pas aborder la question des jugements de Dieu sans poser deux préalables : leur légitimité et leur objectif. 

Leur légitimité 

Si nous voulons comprendre Dieu, nous devons laisser de côté le « dieu moderne » évoqué plus haut et chercher à revenir au Dieu original et à une relation qui soit digne de lui.

Si nous croyons en Dieu et si nous faisons partie des gens qui fléchissent le genou devant sa royauté, alors nous ne tenterons pas de le façonner à notre ressemblance. Mais nous nous approcherons de sa sagesse, de sa justice et de sa gloire, avec humilité. Sachant que Dieu est infini, et que nous ne pouvons imaginer en faire le tour, parce que nous sommes des créatures finies (avec un début et une fin). Cependant nous chercherons dans sa Parole tout ce qui peut nous aider à le connaître, et à le comprendre. 

Cette approche nous libère de la nécessité (charnelle) de statuer sur toutes les actions divines, et nous rend capable de nous incliner devant ce qui est incompréhensible, en priant qu’il nous donne la lumière pour comprendre, en son temps. 

Aucune adoration n’est réellement possible sans l’acceptation de la souveraineté divine

Ce qui précède pourrait être une certaine définition de la crainte de l’Éternel. Aucune adoration n’est réellement possible sans l’acceptation de la souveraineté divine : l’Éternel a donné, l’Éternel a repris, que son nom soit béni. Abraham n’aurait pas pu obéir s’il n’avait été dans cette position d’adorateur. Telle est la substance de l’adoration, en contraste avec l’adoration moderne dont l’essence est plutôt émotionnelle et la nature par conséquent volatile.

La foi véritable et l’adoration véritable établissent la légitimité de Dieu dans nos vies et sur toute la création (son conseil, des droits), ce qui s’applique à ses jugements, positifs ou négatifs, acceptables ou inacceptables.

Leur objectif  

Les jugements divins sont perçus la plupart du temps comme des punitions, des émanations de la colère du Ciel. Mais si nous sondons sérieusement les Écritures, nous constatons que les jugements divins ont toujours une visée édifiante, spirituellement positiveconstructive, ayant en vue la bénédiction de ses enfants, la protection de la création, la défense de la pureté face au péché, de la vérité face au mensonge, du royaume de la paix face à l’orgueil et à la guerre, et l’affirmation de la gloire encore voilée de Dieu. 

« Les jugements de l’Éternel sont vrais, ils sont tous justes. Ils sont plus précieux que l’or, que beaucoup d’or fin ; ils sont plus doux que le miel, que celui qui coule des rayons » (Ps. 19)

Les différentes formes d’expression du jugement divin s’exercent en faveur de son peuple, comme une pédagogie dictée par l’amour, même s’il faut permettre certaines expériences : 

« Nos pères nous corrigeaient pour peu de jours, comme ils le trouvaient bon ; mais Dieu nous reprend pour notre bien, afin que nous participions à sa sainteté » (Hébreux 12/10)

« Moi, je reprends et je châtie tous ceux que j’aime » (Apocalypse 3/19)

« Car ce n’est pas volontiers qu’il humilie et qu’il afflige les enfants des hommes » (Lamentations 3/33).

« Car l’Éternel châtie celui qu’il aime, comme un père l’enfant qu’il chérit » (Proverbes 3/12)

« Mais quand nous sommes jugés, nous sommes châtiés par le Seigneur, afin que nous ne soyons pas condamnés avec le monde » (1 Corinthiens 11/32)

Le jugement divin est une réalité incontournable et indispensable du royaume de Dieu. Sans jugements, il ne peut pas y avoir d’arbitrage entre le bien et le mal, le vrai et le faux, le pur et l’impur, car l’homme n’étant pas la mesure de toutes choses, il lui est nécessaire de trouver en dehors de lui-même la vérité sur le monde, sur l’invisible, et sur lui-même. Parce que la vérité absolue existe.

En ce qui concerne les jugements négatifs, plus difficilement compréhensibles, ils sont indissociables de ce qui précède : la tour de Babel, le Déluge, la sortie d’Égypte, tout doit être replacé dans une perspective éternelle, c’est-à-dire faisant partie des choses qui convergent toutes vers le Seigneur Jésus-Christ, vers un aboutissement qui n’est pas terrestre, mais céleste. 

En résumé

1. Tout jugement divin est bon, qu’il s’exprime dans un cadre qui nous est compréhensible, ou pas. À partir du moment où nous nous inscrivons en faux face à une action divine, ou à un attribut divin, nous nous élevons à son niveau, en position de juger Dieu, de traiter d’égal à égal avec lui. C’était la logique proposée par le Serpent dans le jardin d’Eden, et c’est la dynamique de l’homme de péché, l’antichrist, dans les temps de la fin. 

2. Tout drame qui se produit dans le monde et la création ne peut pas être considéré comme un jugement divin : lorsque les disciples interrogent Jésus sur les causes de l’accident de la tour de Siloé, qui a provoqué la mort de plusieurs personnes (Luc 13), il leur répond que ce drame ne doit pas être considéré comme un jugement, mais qu’on doit y voir le rappel et la nécessité pour chacun d’être prêt à mourir à chaque instant (d’être en règle avec Dieu). Telle est la leçon première des évènements dramatiques de la vie.

3. Rien de ce qui se produit dans le monde et la création ne peut échapper à l’omniscience et l’omnipotence de Dieu. Et si nous considérons que Dieu « laisse faire » ou « laisse se produire » certaines choses, cela ne peut pas se produire en dehors d’un cadre décisionnel divin, même indirect, même s’il a mis en place des lois et des systèmes autonomes, ce que Jérémie a exprimé dans le livre des Lamentations (3/37) : « Qui dira qu’une chose arrive, sans que le Seigneur l’ait ordonnée ? N’est-ce pas de la volonté du Très-Haut que viennent les maux et les biens ?». Nous voudrions un Dieu qui dirige, ou un Dieu se retire : il est à la fois les deux. Pas un seul passereau ne tombe sans la volonté du Père (Matthieu 10/29) : il ne décide pas de la mort « personnelle » de chacun d’eux, mais ils sont soumis, au même titre que la création toute entière, à l’ensemble des lois naturelles qu’Il a fixées. Et la mort en fait partie, en tant que tout premier jugement divin sur la création, et celui qui nous frappe tous.

4. Il existe bien une intentionnalité du mal, et donc du drame, personnifiée par satan, le prince de ce monde. Pour Jésus, il n’y a aucun doute, le diable est un adversaire qui s’oppose et travaille contre Dieu, ayant le pouvoir d’orchestrer des desseins funestes. C’était également la vision des apôtres et fondateurs de la première église. Et on peut regretter que la foi de tendance rationaliste ait parfois relativisé l’existence de satan.

5. Dieu se servira des drames naturels spontanés ou intentionnels méchants en faveur de l’accomplissement de ses plans pour Ses enfants : « Le mal que vous m’avez fait, Dieu l’a changé en bien » et « Toutes choses concourent ensemble au bien de ceux qui aiment Dieu, qui sont appelés selon son dessein ». Et cela, sans tenir compte du fait que nous sommes responsables ou victimes du mal qui nous arrive. 

En réponse 1 à la question posée en titre

La question centrale n’est donc pas de savoir si le coronavirus est un jugement de Dieu, mais de nous approcher de Dieu pour Le connaître, ce qui impliquera de découvrir et de comprendre sa volonté, son amour et aussi sa justice, qui contient ses jugements. Le Dieu de Noé est un Dieu de jugement, c’est pourquoi Noé est appelé le prédicateur de la justice

Il n’y a aucune injustice en Dieu. Il est le seul juste juge. C’est tellement triste que des croyants puissent en arriver à concevoir un Dieu injuste, ou un Dieu à la justice incertaine. Les jugements de Dieu sont parfaits, même ceux que nous ne sommes pas capables de comprendre : en-deça de cette ligne, la crainte de l’Éternel sera incomplète.

La flèche qui vole en plein jour, la peste qui marche dans les ténèbres, la contagion qui frappe en plein midi, les milliers qui tombent …  sont autant d’interpellations à lever les yeux, sentir notre petitesse, notre nudité, nous repentir, nous convertir … c’est-à-dire en définitive nous réfugier en Dieu, à l’abri du Très Haut, à l’ombre du Tout-Puissant (Psaume 91). Sans la reconnaissance de la souveraineté divine, il ne peut y avoir pour nous de révélation de la toute-puissance. Ni de la gloire.

JeromePrekel2020©wwwlesarment.com

11 comments On Le Coronavirus fait-il partie des jugements de Dieu ?

  • Rien à redire. Puisse cet article être lu par beaucoup.

  • La vie ne tient qu’à un fil ,ce virus est un rappel
    Comme le livre de l’Ecclésiaste le montre ..temps et événements imprévus arrivent à tous
    Que ce covid soit un .simple accident ou châtiment de Dieu en tout cas
    nos plans tombent vite à l’eau …ça nous incite à l’humilité ….
    l’église des hommes est fermée
    Dieu Lui n’est pas confiné ,le corps invisible du Christ n’est pas confiné non plus ,
    je crois que la fermeture des églises est un rappel
    que tout ne dépend pas de l’église , l’essentiel c’est au quotidien au jour le jour ,servir et aimer
    ceux que Dieu met autour de nous … famille, collèges, inconnus …
    La sanctification de l’esprit c’est tous les jours ….pas juste le dimanche ….
    … beaucoup ne veulent pas entendre cela et pensent que sans
    leurs églises ,sans les activités religieuses ont va défaillirs
    mais les chrétiens né d’en haut
    savent servir Christ avec ou sans culte ..seul ou en groupe ….
    .ça me fait de la peine que certains pasteurs s’accrochent
    à l’église mais pas d’une manière spirituelle, qui dit église dit aussi titre , rôle , activités….
    L’activisme y est pour beaucoup , beaucoup ne savent plus se passer de l’église
    mais pour de mauvaises raisons …
    nous devons plus que jamais dépendre du Père du Fils et du Saint Esprit
    Resté attaché au Cep et porter du fruit digne ne dépend pas d’une église
    On peut faire un bon travail pour le Seigneur ,faire de son mieux
    sans église …

  • Juste une chose j’ai eu en vision alors que je priais le Seigneur pour que ce virus soit détruit que le coronavirus était déraciné , j’ai vu les petites radicelles de ce virus . Très peu de temps après il a été question des vaccins qui étaient sur le point d’être validés . Ceci prouve que nous pouvons prier et être exaucés et que ce virus était une entité à combattre .

  • Bonjour,
    Je viens de voir cet article aujourd’hui:
    Analyse, pour et contre, thèse, anti-thèse, synthèse et au final une réponse en oui et non qui ne bascule ni trop d’un côté ni trop de l’autre …

    à quand le retour à des réponses tranchées à l’épée à 2 tranchants ?
    Â quand le oui, oui et le non, non, sans rien rajouter par dessus ?

    Ce type de conclusion, tout politicien qui ne voudrait froisser personne, pourrait y parvenir.
    Mais à quand les réponses: « voilà ce que Dieu dit … »

    Faudrait peut-être se rendre compte que les prophètes de Dieu ramenaient la réponse de Dieu quand il y en avait besoin (et non pas des déductions faites par l’intelligence humaine, même l’intelligence d’un prophète de Dieu).

    Pour des événements tels que celui-là, on veut savoir ce que Dieu dit, ce que Dieu dit sur ça, pas ce que peuvent déduire des hommes (car on est tous un peu capables de déduire des trucs intelligents, parfois).

    C’est ça notre problème aujourd’hui : on ne sait plus aller chercher la réponse de Dieu , comme si elle n’existait pas en tant que « ce que Dieu dit lui-même  » , comme si l’accès à Dieu n’etait pas possible en direct aujourd’hui, comme si Dieu ne parlait que dans l’ancienne alliance et que la nouvelle alliance ne permettait plus l’accès Dieu pour savoir ce que lui dit sur tel sujet.

    Même quand Dieu ne voulait pas parler à son peuple, le prophète revenait dire que Dieu ne voulait pas parler, mais il ne se permettait pas venir remplacer une réponse faite par des déductions de l’intelligence humaine.

    Le drame de cette crise devrait donc être celui-là pour les chrétiens de la Nouvelle Alliance plus excellente que l’ancienne : reconnaître qu’on n’est plus capable de venir avec la parole directe de Dieu sur un sujet aussi important !

    • Bonjour Brice,
      Merci pour le commentaire … tranchant.
      Il vous appartient maintenant de suppléer à la faiblesse de l’article : Dieu vous aurait dit quelque chose ?

    • The greatest enemy of knowledge is not ignorance, it is the illusion of knowledge.

      —Stephen Hawking

    • He1:1-3 “Après avoir autrefois, à plusieurs reprises et de plusieurs manières, parlé à nos pères par les prophètes ,Dieu, dans ces derniers temps, NOUS A PARLE PAR LE FILS …ETANT LE REFLET DE SA GLOIRE ET L’EMPREINTE de Sa Personne Es11 :1-2 “Puis un rameau sortira du tronc d’Isaï, Et un rejeton naîtra de ses racines. L’Esprit de l’Éternel reposera sur lui : Esprit de sagesse et d’intelligence, Esprit de conseil et de force, Esprit de connaissance et de crainte de l’Éternel.”

      Ce que Dieu veut dire à Ses enfants, c’est qu’Il veut nous faire entrer dans une révélation renouvelée de qui est Son Fils. Toutes les difficultés, les choses insupportables, injustes que nous vivons en tant que chrétiens n‘ont toujours qu’un seul but : Nous faire entrer dans une compréhension plus grande de qui est le Seigneur Jésus, le Logos, la Parole de Dieu. C’était aussi la conclusion de l’article de Jérôme: nous approcher de Dieu pour Le connaître.

      Job12:24 “Il enlève l’intelligence aux chefs des peuples, Il les fait errer dans les déserts sans chemin ; Ils tâtonnent dans les ténèbres, et ne voient pas clair; Il les fait errer comme des gens ivres.”

      Les ténèbres iront en croissant et je pense que l’avènement de l’Antéchrist, ainsi que le retournement prophétisé de toutes les nations contre Israel se fera aussi par une propagande tous azimuts, contraignante.

      Es 25:7 “Et, sur cette montagne, il anéantit le voile qui est sur tous les peuples, La couverture qui couvre toutes les nations ;” Daniel Steen explique la signification du mot hébreux traduit par couverture: ” Dans ce texte le mot « voile » est un mot unique dans la bible. La racine de ce mot veut dire « cacher, secret ». Cela veut dire que Dieu déchire un secret qui était sur les peuples. Le texte précise quelle est la « couverture » qui est sur les peuples, le mot utilisé est (masekah) qui vient de (masek) le « mélange ». La « couverture » Masekah est également une « image de fonte ». Nous retrouvons ce mot dans Es 30:1 pour définir des « alliances » faites sans Dieu : Es 30:1 : Malheur, enfants rebelles, dit le Seigneur, vous qui machinez des plans en dehors de moi, contractez des “alliances “( masekah ) contre mon gré et accumulez ainsi faute sur faute. “

      C’est très intéressant : 1° la couverture, une image de fonte, ce sont donc toutes les idoles qui empêchent les hommes de voir Dieu .2° la couverture, c’est aussi des alliances faites sans Dieu. C’est en Christ que le voile et la couverture qui aveuglent les personnes idolâtres sont otés (2Cor3:16) mais il est aussi dit que ceux qui font des alliances, des mélanges (avec le monde ou avec les autres religions) restent sous la couverture qui les empêchent de voir Christ. A méditer si nous voulons recevoir une Parole de Dieu par Son Fils.

  • Bonjour Jérôme,
    Je pense que ça ne te surprend guère 😉

    Tu sais ce que je dis de ce sujet et où est le mensonge pour moi… Donc je ne préfère pas reprendre tout ça.

    Je ne dirai pas non plus moi-même « Dieu a dit que… » car je n’ai malheureusement pas reçu une parole à proclame (donc mieux vaut s’abstenir). Et je ne m’exclus pas non plus d’avoir à rechercher et attendre la parole exacte et directe de Dieu sur ce sujet avant de pouvoir dire un « Doula a dit… » (bien qu’employer cette expression ne soit pas non plus une garantie que ce soit vrai )

    Mais c’etait justement pour faire voir qu’on en est là, aujourd’hui…
    Et c’est triste pour moi qu’on ne puisse pas dire à ceux qui se questionnent (sur ce sujet comme sur d’autres sujets graves qui nous touchent) : voilà la position de Dieu.
    Ca me fait penser à ce que Wilkerson avait dit au sujet du 11 septembre, où il n’y avait pas de paroles fraiches et à-propos de Dieu dans la bouche de nombreux pasteurs pour répondre aux questionnements du peuple qui voulait justement une parole de Dieu (ou au moins une réponse du genre : Dieu ne veut rien dire là -dessus pour l’instant).

    Comme au temps de Samuel : la parole de l’Eternel était rare en ce temps-là.
    Est-ce qu’il faut accepter cette situation et y pallier par nos raisonnements ?
    C’est justement ce que je voulais dire, c’est ce dont je doute (donner un « coup de pouce » à Dieu, ça peut « donner du Ismael » ), mais moi non-plus je n’ai pas la solution, car c’est Dieu qui décidera quand il se lèvera, car c’est ce qui tranchera pour cette situation: quand Dieu se lèvera, quand la vérité apparaîtra.

    En Amos 5, il est dit que dans des temps comme ceux que vivaient Israël, le sage se tait. il est dit en Amos que c’était des temps où la justice était bafouée, où les grands du peuple opprimaient les petits et les justes pour du bénéfice, où on prenait parti pour un camps parce qu’on recevait de l’argent et non pas parce que c’etait la vérité, où on forçait ceux qui ne voulaient pas soullier leur corps à manger (mettre dans leur corps) ce qu’ils regardaient comme impur et impropre pour eux-mêmes , où on disait aux prophètes qui parlaient vrai, qu’ils devaient se taire et ne pas proclamer la vérité car on haissait celui qui osait reprendre à la porte, où la peste avait été envoyée par Dieu et le manque de pain pour faire réfléchir le peuple de Dieu et le faire revenir à lui et non pas mettre leur confiance dans les dieux et les croyances de l’époque qui ne pourraient les sauver de sa main …

    Donc je pense qu’effectivement c’est un temps où il vaut peut-être mieux ne pas trop se hasarder à vouloir parler pour montrer quel serait le chemin que Dieu adopterait, en se basant sur notre intelligence.

    • Cher Brice,
      Merci pour l’échange. Tu as réagi à une réflexion de fond qui t’a contrarié, et c’est à ça que servent les commentaires : partager notre pensée.

      Te connaissant, je pense que ta réaction tient davantage au sujet, qu’à celui de la prophétie. Impossible de ne pas remarquer que tout ce qui a touché au coronavirus a été clivant, parmi les frères dans la foi, et provoqué l’apparition de fractures, de failles dans le camp des défenseurs de la vérité. Et que ça continue de provoquer des réactions et même de polluer certains débats, en étant le moteur de l’arrière-plan. Je referme la parenthèse et te remercie pour ta communication sage sur ce sujet.

      Pour abonder dans ton sens, je suis d’accord avec une partie de ton argumentaire, quand tu parles de la pauvreté prophétique. Ça dénote ta soif et ta sensibilité. On en parle souvent sur ce site et je vais poster d’ici peu une petite critique prophétique qui ira dans ton sens. Mais finalement, en te plaignant à juste titre du silence prophétique, et en préconisant de se taire plutôt que de faire des commentaires basés sur notre intelligence, tu alimentes toi-même le faux débat que tu déplores. Non ? Je vais te dire pourquoi : parce que c’est le silence de Dieu, et le trouble des temps qui nous y pousse. Et je crois, au contraire de toi, que nous avons raison. Raison de parler, raison de chercher, et raison de partager ce que nous voyons ou trouvons, comme c’est magnifiquement écrit dans Malachie 3 : « Alors ceux qui craignent l’Eternel se parlèrent l’un à l’autre; L’Eternel fut attentif, et il écouta; Et un livre de souvenir fut écrit devant lui Pour ceux qui craignent l’Eternel Et qui honorent son nom. 17Ils seront à moi, dit l’Eternel des armées, Ils m’appartiendront, au jour que je prépare; J’aurai compassion d’eux, Comme un homme a compassion de son fils qui le sert.… »

      Le contexte d’apostasie de ce passage est similaire à ton passage d’Amos, où la Parole de Dieu semble dire le contraire de Malachie. Je suis comme toi triste de notre pauvreté, mais on pourrait aussi dire que nous avons la richesse de la Parole de Dieu, accessible si nous le voulons. Et que si nous cherchons, nous trouverons ! C’est une promesse. Et moi quand je trouve, je partage.

      Nous sommes faits pour être des coupes remplies, mais notre vocation, ce n’est pas seulement d’être des coupes, ou même d’être des coupes remplies, mais des coupes qui débordent, vers les autres. J’aime cette image, parce qu’elle s’affranchit du cercle vicieux qui fait toujours tourner tout autour de nous et pour nous.
      Alors je veux croire que dans ce temps, le sage doit parler. Il y a tellement de belles choses à dire, et tellement de mauvaises choses à nommer. Quant au rôle de l’intelligence, tu as raison de dire qu’elle ne sert à rien si elle n’est pas éclairée. C’est Dieu qui donne l’intelligence, mais sans Dieu, elle ne produit qu’une sagesse terrestre, animale, diabolique (Jacques 3/15). Être conduits a un prix, et c’est à cet endroit que la différence va se faire : encore et toujours la croix !

  • Jérôme,

    Effectivement, je n’irai pas contre la notion de partage, au contraire.

    Mais il faut juste que je clarifie ma pensée: quand je parle de se taire, je parle un peu de ce qu’on reproche parfois à l’apôtre Paul qui dit que les femmes doivent se taire. On pense que c’est une notion absolue alors que ce même Paul dit que les femmes doivent prier ou prophétiser la tête voilée: or personne ne prophétise en silence sans n’émettre aucun son … Donc il y a une notion relative aussi quand on dit « se taire » .

    Je voulais donc juste dire garder le silence de notre intelligence humaine pour ne pas venir obstruer et remplir par nos raisonnements humains la place qui devrait être faite pour attendre la réponse de Dieu.
    Si on met nos raisonnements issus de nos déductions humaines, il sera parfois plus « compliqué  » de recevoir la réponse de Dieu, car il alors accepter de reconnaître que tout ce qu’on avait dit avant était faux (comme Job a dû le faire). Je pense que c’est pour ça que « le sage se tait ».

    Je pense que peu sont ceux qui aurait pensé:  » oui, Seigneur, je pense que c’est la volonté de Dieu que tu sois torturé et mis à mort de façon bien cruelle ! » . On aurait tous, plutôt, dit comme Pierre, mais ce genre de raisonnements n’a pas été épargné par Jésus, qui l’a jugé très crument en disant qu’il est humain, inspiré du diable.
    Ou personne n’aurait pris un voleur
    qu’on sait pertinament être un voleur, pour le mettre à la caisse / comptabilité.

    Voilà pourquoi, pour des sujets d’importance (car n’exagerons pas non-plus), loin d’être une base pour prendre une décision, les déductions humaines même les plus posées et raisonnables, devraient être regardées comme pouvant nécessiter autant de suspicion que nous en mettons à l’encontre de ce qui nous semble absurde au premier abord.

    Mais c’est sûr, autant partager nos idées, même si elles sont fausses, car sinon, comment pourrions-nous être corrigés avec justesse et pour notre plus grand bien, si on n’a pas clairement exprimé ce sur quoi on a besoin d’être corrigé ?
    C’est d’ailleurs toute l’histoire de Job que Dieu a voulu laisser parler et auquel Dieu a même permis qu’il arrive bien des choses que nous n’aurions, nous humains, pas souhaitées ni acceptées pour quelqu’un qu’on aime, afin que Job en arrive justement à exprimer ses idées, ses conceptions sur la justice.
    Et c’est tout l’art du professeur: trouver là où il faut réajuster l’erreur de raisonnement, de compréhension qui n’était pas decelable ou pas reconnue en tant qu’ erreur par l’élève, tant qu’elle ne s’était pas manifestée ou n’avait pas été clairement exprimée par l’élève.

  • Je viens de lire le livre de John Lennox : Coronavirus : où est Dieu ? publié au second trimestre 2020 (comme l’article « Le coronavirus fait-il partie des jugements de Dieu »). John Lennox est professeur émérite de mathématiques à l’université d’Oxford et membre émérite du Green Templeton College en mathématiques et philosophie des sciences. Il a participé à de nombreux débats publics pour défendre la foi chrétienne contre des athées renommés comme Richard Dawkins.
    «Selon le christianisme, tous les désastres et toutes les maladies ne sont pas forcément un jugement de Dieu, comme dans le cas de Job, mais cela peut arriver. Un des premiers dirigeants chrétiens, l’apôtre Paul, a déclaré à l’église de Corinthe qu’une partie de ses membres était malade suite au jugement de Dieu. En effet Dieu voulait qu’ils se repentent de leur immoralité…
    Méfiez-vous de quiconque interprète la souffrance causée par le mal naturel comme une punition divine. Méfiez-vous également de quiconque dit que Dieu n’a aucun message à faire passer à travers cette pandémie. Il a quelque chose à dire, en particulier aux sociétés occidentales qui lui ont largement tourné le dos en considérant qu’il n’était plus pertinent dans leur culture».

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