Questions et réponses sur l’intériorité. Part. 2 : Analyse de l’appel biblique Leikh Leikha : Va vers toi-même. 

Par Jérôme Prekel.

suite de l’article 1

L’un des leitmotivs des enseignements de « l’intériorité » explique que ceux qui cherchent Dieu doivent le trouver en eux-mêmes. Et certains voient dans le récit de l’appel de Dieu à Abraham une confirmation de l’appel à l’intériorité, cachée dans le texte. Attachez votre ceinture (de la vérité), et suivons le raisonnement :

« Et l’Éternel avait dit à Abraham : Va-t-en de ton pays, et de ta parenté, et de la maison de ton père, dans le pays que je te montrerai ; et je te ferai devenir une grande nation » (Gen. 12/1, version Darby)

La version Chouraqui, toujours très littérale, diverge sensiblement des traductions classiques, au début du verset 1 : « Va pour toi, de la terre de ton enfantement, de la maison de ton père, vers la terre que je te ferai voir. Je fais de toi une grande nation ».

« Va pour toi » est une expression qui restitue plus fidèlement, d’après le traducteur, l’interpellation « Leikh leikha » du texte initial, tandis que la majorité des traductions a fait le choix plus simple du « va-t-en ». On peut trouver une autre occurrence biblique de cette expression-là (Va pour toi) dans le livre du Cantique des cantiques (2/13, toujours version Chouraqui), où le bien-aimé appelle sa bien-aimée et emploie cette même expression « Leikh leikha » : « Lève-toi vers toi-même, ma compagne, ma belle, et va vers toi-même ! Ma palombe aux fentes du rocher, au secret de la marche, fais-moi voir ta vue, fais-moi entendre ta voix !»

Quelques commentateurs estiment qu’il y aurait ici matière à alimenter un aspect caché de l’appel de Dieu : aller vers soi pour trouver Dieu, ou pour entrer en communion avec Lui. Et qu’il est possible d’en tirer un enseignement.

C’est le cas d’Annick de Souzenelle[1] dans son livre « Va vers toi, la vocation divine de l’homme » (2013) ou encore de la psychanalyste Marie Balmary[2], qui cite une exégèse de Rachi de Troyes (1040-1105) dans son livre « le sacrifice interdit, Freud et la Bible » (1986) :  « YHWH ne dit pas non plus à Abram : Viens vers moi. Ni même : Monte vers moi. […] YHWH est celui qui appelle l’homme vers l’homme : ceci m’apparaît comme un événement d’une portée incalculable pour le devenir conscient de l’humanité. Avec quelle joie n’ai-je pas lu, dans ma jeunesse, le « Deviens qui tu es » de Nietzsche. Et de quelle libération était porteuse la formule de Freud : « Où « ça » était,  « je » doit advenir » (Wo es war, soll ich werden). Qui nous aurait dit que ces deux perles de la parole venaient croiser si fortement l’appel originaire d’Israël nous aurait beaucoup surpris. Ce « Va vers toi » a pu dormir durant des siècles dans cet écrit sans que la plupart d’entre nous y aient accès ».

Rien d’étonnant ici qu’un(e) psychanalyste interprète l’appel divin comme une aventure à la découverte du soi ! C’est un peu le fonds de commerce de la profession : le soi, le moi, le surmoi, le ça …  en un mot : l’exploration de l’humain, son accomplissement, et surtout son éveil. Mais pouvons-nous trouver une telle interprétation explicite et accessible dans la Bible, ou sommes-nous face à un enseignement qui monte en épingle un particularisme linguistique au détriment de l’ensemble de la révélation biblique ? La réponse s’impose d’elle-même au lecteur attentif des Écritures : il n’existe pas d’enseignement néo-testamentaire qui développerait une démarche à aller vers soi pour trouver Dieu ; non seulement le vide est avéré, mais c’est le contraire qu’on découvre. 

Dans le modèle de prière par exemple, qui est la partie biblique la plus explicite qu’on puisse trouver en la matière, Jésus dit « Notre Père qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié ». Lui-Même priera à de nombreuses reprises, « levant les yeux au ciel » (Matthieu 14/19, Marc 7/34, Jean 17/1), et jamais les Écritures ne laisseront les témoins que nous sommes dans un questionnement à ce sujet. Même sur la croix, Jésus parle à Dieu de manière à ce que ses paroles, qui reflètent ses pensées et émotions, nous enseignent. Cela ne signifie pas qu’il n’existait pas de dialogue intérieur, mais qu’on ne lui a laissé aucune place, et il y a une raison à cette occultation. 

Bien évidemment, ceux et celles qui ne considèrent pas les Écritures comme un instrument légitime pour statuer sur les enseignements de la foi, et de sa pratique, trouveront à redire. On nous expliquera que la Bible « ne dit pas tout », que la Bible « n’est pas Dieu », et que toute la vérité n’est pas contenue dans un livre — qui est souvent mal traduit, dit-on — et surtout : diversement interprété. 

Mais pour ceux qui croient dans une lecture simple et équilibrée de la Bible, et dans son autorité pour arbitrer au-dessus des doctrines, alors c’est un sain(t) exercice que de chercher, comme les Béréens, si ce qui nous est proposé y est confirmé[3].

L’interprétation du bon sens pour « leikh leikha »

« Va vers, toi, va pour toi » : en réalité, il faut voir dans cette (rare) alternative de traduction, le souhait du traducteur de coller au plus près à l’original en privilégiant le littéralisme, sans chercher à l’harmoniser avec le contexte — au risque d’altérer la compréhension. C’est souvent le cas avec André Chouraqui, comme tous ceux qui sont animés par l’intention de restituer le texte brut. C’est le contraire du courant général de la traduction, le plus répandu, qui peut parfois se permettre d’interpréter l’original, dans le but de mieux faire comprendre la pensée de l’auteur. D’où l’expression bien connue « traduire, c’est trahir ». 

Il existe en effet des tournures idiomatiques qui ne sont pas restituables littéralement d’une langue à l’autre. Deux exemples parmi une multitude d’autres : pour traduire l’expression « Mettre la charrue avant les bœufs », l’allemand dira « brider le cheval par la queue [4] ». Et dans l’expression « Laisse-moi tranquille », l’anglais dira « descends de mon dos ». Intraduisible ! Il vaut mieux préférer interpréter l’idée, trouver une correspondance, plutôt que de s’obstiner sur les mots. Ici, conserver le littéralisme serait non seulement impossible, mais contre-productif, voire absurde, et pourtant, il existe des traducteurs — ou plus souvent des amateurs éclairés qui se prennent pour des traducteurs — qui estiment qu’il faut refuser la dimension pragmatique (la fameuse règle de soumission au contexte). Et qui vont se permettre de faire planer le soupçon de la mauvaise traduction.

Pourquoi ? La plupart du temps, c’est par lassitude du texte accessible à tous qu’ils cherchent ce qui serait caché et secret. En traquant le mystère, on finit par produire du mystère et on s’éloigne de la simplicité et du bon sens exprimés par Mark Twain sur ce sujet : « la plupart des gens sont troublés par les passages des Écritures qu’ils ne comprennent pas. Pour ma part, je remarque que les passages qui me perturbent sont ceux que je comprends !»

André Chouraqui a revendiqué l’emploi de nombreux néologismes qui révèlent sa grande créativité linguistique, mais qui peuvent compliquer la compréhension des textes. N’oublions pas que l’essentiel de Dieu doit toujours rester accessible aux enfants, et que si nous cultivons un accès à la vérité qui est réservé aux initiés, à ceux qui connaissent les Textes dans les langues originales, alors nous avons glissé sans nous en rendre compte dans une forme d’élitisme et de gnose[5], qui est un des boulevards de l’ésotérisme. On se gardera donc de fonder une doctrine sur ce genre de particularisme idiomatique. 

Pour conclure sur l’appel à Abraham, on notera que la narration d’Etienne, rempli du Saint-Esprit, devant le sanhédrin, a tout simplement ignoré le mystère d’une voie vers soi-même, dans sa relation des faits : « Le Dieu de gloire apparut à notre père Abraham, lorsqu’il était en Mésopotamie, avant qu’il s’établisse à Charan, et il lui dit : Quitte ton pays et ta famille, et va dans le pays que je te montrerai » (Actes 7/2, 3). Si un mystère important avait nécessité un éclairage, une confirmation de l’Esprit, quant à savoir s’il fallait se tourner vers soi-même pour y trouver Dieu, c’était le moment de le faire. Ce qui n’a pas été fait.

L’amour de la vérité, c’est le respect de ses limites

Les Actes du Saint-Esprit au travers du corps de Christ n’ont pas tous été écrits, et continuent de s’écrire, mais rien ne se fera en dehors du cadre protecteur des principes spirituels révélés dans les Écritures. C’est pourquoi chacun des croyants doit « apprendre à ne pas aller au-delà de ce qui est écrit » (1 Corinthiens 4/16) et ne pas se comporter de manière téméraire. De même, le peuple de Dieu a besoin d’être enraciné profondément dans les Écritures, « afin que nous ne soyons pas ballottés et emportés çà et là par tout vent de doctrine dans la tromperie des hommes, dans leur habileté à user de voies détournées pour égarer » (Ephésiens 4/14). 

Ces choses arriveront(tromperies, erreurs, séductions), et nous devons être prêts à écouter, et à éprouver, afin de discerner ; et s’il le faut, de censurer (horrible verbe liberticide) : « prenez garde que personne ne fasse de vous a proie par la philosophie (amour de la sagesse, même mêlée de spiritualité) et par une vaine tromperie, s’appuyant sur la tradition des hommes, sur les principes élémentaires du monde, et non sur Christ » (Colossiens 2/8).

Inutile de dire que pour ceux qui n’aiment pas les limites, ce discours est insupportable. Ils nous traiteront de prétentieux, de gardiens du temple, de pharisiens et de bibliolâtres. Mais peu importe. 

Car il existe bel et bien une doctrine des apôtres (Actes 2/42) dans laquelle il est recommandé de demeurer et de persévérer, ce qui implique de connaître et de respecter ses contours et son contenu. De combattre selon les règles. C’est la doctrine de Christ, qui est accessible à tous, clairement décrite et expliquée dans les Écritures, et qui demande de notre part un attachement sans faille, et sans le dénaturer : « quiconque va plus loin et ne demeure pas dans la doctrine de Christ n’a point Dieu ; celui qui demeure dans cette doctrine a le Père et le Fils. Si quelqu’un vient à vous et n’apporte pas cette doctrine, ne le recevez pas dans votre maison et ne le saluez pas » (2 Jean 10).

La Bible n’enseigne pas à aller vers soi-même, mais vers Christ

Disons d’emblée que cette proposition de se tourner vers soi-même pour y trouver Dieu, typiquement néo-platonicienne, n’aura pas du tout la même résonnance lorsqu’elle sera entendue par un chrétien, et par un non chrétien. Oui, il y a des non-chrétiens qui entendent ce genre de choses, qui résonne comme une petite musique agréable à leurs oreilles.

Mais le seul exemple biblique d’un homme qui entre en lui-même se trouve dans la parabole du fils prodigue. Cette démarche produira sa repentance, qui le redirigera vers son père, qui est une image de Dieu bien sûr. Ainsi le chemin vers lui-même le renverra sur le chemin qui mène à Dieu, en-dehors de lui.

En allant vers nous-mêmes, c’est l’obscurité de la rébellion du péché et de ses racines que nous devrions premièrement découvrir, et c’est cette découverte qui nous jette dans les bras d’un Sauveur : si c’est cela l’intériorité, alors nous pouvons y souscrire pleinement. Car sans découverte du péché et sans sa révélation universelle, il sera impossible de revêtir Christ, tout simplement parce que nous ne verrons pas l’utilité de nous dépouiller du vieil homme.

Au bout d’une mauvaise direction, il y a une mauvaise destination

Malgré une absence de précédents bibliques explicites, l’injonction à aller vers soi-même pour trouver Dieu se trouve être une constante de l’enseignement de l’intériorité. Par exemple sur le site catholique « l’homélie du dimanche » on peut lire :

« Va vers toi. C’est au plus intime de toi que se cache ton identité divine, et le vrai voyage est d’entreprendre ce pèlerinage intérieur. Pour cela, oui, il te faudra tout quitter : quitter tes représentations paternelles (la maison de ton père), le polythéisme familial (donc tes idoles)… Si tu vas vers toi, je ferai de toi une bénédiction pour tous, car tous verront que ce chemin de soi à soi est ouvert et possible pour chacun ».

Ailleurs, un ex-évangélique explique : « Mais dans « va vers toi », c’est qui « toi » ? Le toi profond, le toi réel, le toi véritable, le toi originel, le toi selon Dieu, le toi en devenir, Paul appelle ce nouveau « je » : Christ. Dans une moindre mesure : Abram a eu besoin d’aller vers Abraham ; Jacob a eu besoin d’aller vers Israël ; Simon a eu besoin d’aller vers Pierre ; Saul a eu besoin d’aller vers Paul. À combien plus forte raison, toi, va vers ton nouveau « JE » !

On trouve dans ces deux exemples le postulat de « l’identité divine intérieure de l’être humain », avec, dans le second cas, une erreur théologique : « Je » ne peut PAS devenir Christ ou être Christ. Car même lorsque Paul dit « ce n’est plus moi qui vis, mais c’est Christ qui vit en moi » il ne parle pas d’une disparition de Paul (une fusion), mais de la soumission confiante de l’union. Faire « un » ne signifie pas ne plus être. Christ et Paul sont 2 qui font 1, comme dans la métaphore du couple.

« Je » n’est pas Lui

Dans cette configuration spirituelle extraordinaire où le Saint-Esprit de Dieu vient habiter dans le cœur du croyant, nous comprenons bien l’importance de ne jamais confondre le « Je suis » divin avec le « moi » de l’Homme, même de l’homme régénéré. Le but du don du Saint-Esprit de Christ est d’amener le croyant à la ressemblance de Christ à condition d’accepter d’emprunter le chemin de Christ et de marcher en lui c’est-à-dire dans son imitation, jusqu’à ce que Christ soit formé dans nos cœurs. Sur la base d’une confiance (la foi).

L’Esprit de Christ est là pour nous conduire vers Christ, nous conseiller, nous consoler, nous faire traverser des phases de transformation, et c’est l’acceptation de la Croix et de son ministère sur la Chair qui va nous soustraire au pouvoir de la Chair, c’est-à-dire en nous dépouillant (par la foi) du vieil homme afin de pouvoir revêtir le nouvel homme (Colossiens 3/10 et Ephésiens 4/23). La chose est bien présentée dans cet ordre-là.

Et pour revenir sur l’une des citations « Le toi profond, le toi réel, le toi véritable, c’est Christ», nous devons rappeler que Christ n’est pas et ne sera jamais le « toi » ou le vrai moi. Là serait l’hérésie. C’est davantage à un mariage auquel nous sommes promis, et Dieu emploie cette image de manière récurrente, parce que le mariage est le produit d’un don de soi mutuel. Pas d’une disparition. Si quelque chose doit disparaître, c’est l’égoïsme — l’amour le met de côté, mais il ne disparaîtra pas.

Nous sommes et nous resterons des hommes, et nous importerons dans l’éternité notre histoire, la richesse de notre vécu, nos blessures et nos gloires : Mais pour l’instant, nous sommes des pécheurs justifiés — et il faut rappeler ici que la valeur de cette justification n’a de sens que si nous sommes des pécheurs abstinents. Sinon, nous sommes des pécheurs qui pèchent (et donc coupables). C’est le sens de la déclaration de Jean : « celui qui est né de Dieu ne pèche plus » : ce croyant est anti-péché, même s’il est encore vulnérable. 

Lorsque le croyant se dépouille graduellement de son vieil homme (la dictature de la vie naturelle) pour revêtir le nouvel homme (la vie de l’Esprit et la marche par l’Esprit), le vieil homme ne disparaît pas, mais il est mis de côté, dans la « mort » de la dépossession de ses prérogatives à vivre la vie de Dieu pour lui-même. Mais nous pourrons toujours, hélas, « commencer par l’Esprit et finir par la chair[6] » comme les Galates, ou mélanger le charnel et le spirituel comme les Corinthiens. Si le « je » était Christ alors ce dernier porterait alors la responsabilité de mes échecs.

Christ n’est pas la part divine de l’homme

Conservons toujours cette ligne sainte : Christ est autre que moi. Et Il le sera toujours. Christ n’est pas la part divine de l’homme, de la même manière que le tabernacle ou le temple n’était pas divinisés par la présence de la shekinah. Si Dieu se retirait à cause de la désobéissance et des adultères, les lieux saints et très saints étaient livrés aux ennemis, et profanés.

« Christ, la part divine de l’homme » ( mantra néo-chrétien inspiré de l’affirmation biblique « Christ en nous, l’espérance de la gloire[7] ») est une déformation de la vérité, parce que l’homme y occupe encore la place centrale, comme si Christ était l’accessoire d’un processus dont nous serions l’objectif. Mais Christ n’est pas Dieu en nous au service de notre accomplissement, ou pour notre divinisation. Et l’intériorité a pu conduire certains adeptes, dans l’histoire ancienne, dans cette impasse.

« Souviens-toi de Jésus-Christ » dit Paul à Timothée : souvenons-nous que c’est Christ qui est le centre et le but de tout, l’alpha et l’omega[8], et c’est cette révélation-là qui peut justement nous aider à prendre notre place, c’est-à-dire à ses pieds. Une nouvelle humanité naît de nouveau pour le servir. Pas pour se servir de Lui.

« Tout a été créé par Christ et pour Christ. Il est avant toutes choses, et toutes choses subsistent en lui et il est le chef du corps, de l’assemblée … afin qu’en toutes choses il tienne, lui, la première place ». (Colossiens 1/16) 

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JérômePrekel2023©www.lesarment.com


[1] Va vers toi, la vocation divine de l’homme (Albin Michel, 2013)

[2] Le sacrifice interdit, Freud et la Bible (Grasset, 1986)

[3] Actes 17/10, 11 : «Aussitôt les frères firent partir de nuit Paul et Silas pour Bérée. Lorsqu’ils furent arrivés, ils entrèrent dans la synagogue des Juifs. Ces Juifs avaient des sentiments plus nobles que ceux de Thessalonique; ils reçurent la parole avec beaucoup d’empressement, et ils examinaient chaque jour les Ecritures, pour voir si ce qu’on leur disait était exact.»

[4] « Das Pferd beim  Schwanz aufzaümen », Extrait de « les idomatics », éditions du seuil

[5] La gnose (du mot grec gnôsis) peut se définir comme une connaissance salvatrice, qui a pour objet les mystères du monde divin et des êtres célestes, et qui est destinée à révéler aux seuls initiés le secret de leur origine et les moyens de la rejoindre, et à leur procurer ainsi la certitude du salut, que celui-ci soit obtenu ou non par une collaboration entre la grâce divine et la liberté humaine. Si la recherche sur la gnose et les gnostiques n’a jamais connu de période de latence, elle est, à l’époque contemporaine, frappée d’une crise de ferveur particulièrement intense. Travaux et congrès se multiplient. Nombre de chaires autrefois consacrées à l’étude du Nouveau Testament sont désormais occupées par les passionnés, non de l’Évangile, mais des collections gnostiques, devenues par emphase publicitaire « racines de notre civilisation », ou encore « zen de l’Occident ». (Encyclopedia Universalis).

[6] Galates 33 : « Êtes-vous tellement dépourvus de sens ? Après avoir commencé par l’Esprit, voulez-vous maintenant finir par la chair ?»

[7] Colossiens 1/24 à 27 : « Je me réjouis maintenant dans mes souffrances pour vous ; et ce qui manque aux souffrances de Christ, je l’achève en ma chair, pour son corps, qui est l’Église. C’est d’elle que j’ai été fait ministre, selon la charge que Dieu m’a donnée auprès de vous, afin que j’annonçasse pleinement la parole de Dieu, le mystère caché de tout temps et dans tous les âges, mais révélé maintenant à ses saints, qui Dieu a voulu faire connaître quelle est la glorieuse richesse de ce mystère parmi les païens, savoir : Christ en vous, l’espérance de la gloire ».

[8] Apocalypse 22/12, 13 : « Voici, je viens bientôt, et ma rétribution est avec moi, pour rendre à chacun selon ce qu’est son œuvre. Je suis l’alpha et l’oméga, le premier et le dernier, le commencement et la fin ».

49 comments On Questions et réponses sur l’intériorité. Part. 2 : Analyse de l’appel biblique Leikh Leikha : Va vers toi-même. 

  • Bonjour Jérôme
    Merci pour cet article,
    Il est intéressant de constater que le cheminement de la sulamithe, dans son appartenance a son bien-aimé, est, de justement, quitter ce « moi » égocentrique pour laisser la première place à son bien-aimé dans son cœur.
    « Mon bien-aimé est à moi, et je suis à lui; Il fait paître son troupeau parmi les lis. »
    Cantique des Cantiques 2:16
    Le moi est en premier et le bien-aimé ensuite.
    « Je suis à mon bien-aimé, et mon bien-aimé est à moi; Il fait paître son troupeau parmi les lis. »
    Cantique des Cantiques 6:3
    Le bien-aimé est en premier et le moi après..
    « Je suis à mon bien-aimé, Et ses désirs se portent vers moi. »
    Cantique des Cantiques 7:11
    Il n’y a plus que le bien-aimé de visible dans le cœur de la sulamithe, l’amour a amené une pleine soumission.
    L’apôtre Paul a exprimer aussi cela dans Gal2v20
    « J’ai été crucifié avec Christ; et si je vis, ce n’est plus moi qui vis, c’est Christ qui vit en moi; si je vis maintenant dans la chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu, qui m’a aimé et qui s’est livré lui-même pour moi. »
    Cette conscience de soi, en dehors de la foi en Christ , de notre union à lui, est un terrain propice aux attaques de l’ennemi.

    • Bonsoir Michael
      Merci pour ce rappel de l’inversion du centre de gravité de la fiancée du cantique des cantiques ! Beau mouvement, spirituel, qui va de elle à lui. L’intériorité consiste à découvrir qu’il faut sortir de soi pour aller vers Dieu, le rejoindre. Tout est dit dans cet exemple à propos d’un processus qui est probablement celui de toute une vie, en ce qui nous concerne. Bénédictions !

  • Bonsoir Jérôme
    Je vous cite:
    «Pour conclure sur l’appel à Abraham, on notera que la narration d’Étienne, rempli du Saint-Esprit, devant le sanhédrin a superbement ignoré le mystère d’une voix vers soi-même, dans sa relation des faits: «Le Dieu de gloire apparut à notre père Abraham, lorsqu’il était en Mésopotamie, avant qu’il s’établisse à Charan, et il lui dit: Quitte ton pays et ta famille, et va dans le pays que je te montrerai»(Actes 7/2, 3). Si un mystère important avait nécessité un éclairage, une confirmation de l’Esprit, quant à savoir s’il fallait se tourner vers soi-même pour y trouver Dieu, c’était le moment de le faire. Ce qui n’a pas été fait.»

    Nous pouvons faire le parallèle avec le psaume 45 qui n’est autre que le chant d’amour de l‘Époux Yeshoua et l’Épouse de l’Agneau . Car oui il s ‘agit bien d’une alliance et donc d’un mariage avec consentement réfléchi, restant libre de dire oui ou non à Jésus.

    Abram (le Père est exalté) à l’appel de son créateur, doit quitter le naturel dans lequel il vivait jusqu’au jour de la rencontre, par révélation de son créateur, et devient Abraham ( père d’une multitude de nations ). Ainsi celui qui se convertit à Yeshoua, doit sortir du naturel pour entrer dans une nouvelle dimension de foi et d’attachement à Yeshoua qui produira l’Épouse.

    A l’appel de l’Époux , ceux qui se disent chrétiens doivent faire des choix pour devenir l’Épouse , et oublier la maison de leur père (image du naturel qui est représenté par les œuvres de la chair dans la bible) pour suivre Jésus , et là vous soulignez très bien ce à quoi l‘Épouse doit renoncer .

    10(45:11) Écoute, ma fille, vois, et prête l’oreille; Oublie ton peuple et la maison de ton père.
    11(45:12) Le roi porte ses désirs sur ta beauté; Puisqu’il est ton seigneur, rends-lui tes hommages.

    https://www.biblegateway.com/passage/?search=Psaumes%2045&version=LSG

    J’aime cette deuxième partie où vous exprimez très clairement la démarche que le chrétien doit faire pour entrer en communion avec le Seigneur, Jésus, qui se révèle à lui.

    Je suis entièrement d’accord avec tout ce que vous exprimez pour rester dans la vérité exclusivement biblique afin de ne pas s’écarter de cette vérité et prendre le risque d’être dans le camp des boucs .

    Dans ce contexte il est évident que le Va vers toi , l’appel biblique Leikh Leikha : Va vers toi-même, représente une ouverture (une résurrection) qui fait sortir la pensée de l’être humain vers un devenir dans lequel il ne peut aller sans y être appelé et être transfiguré par le Saint Esprit .

    Cet appel du Va vers toi (ou pour toi) révèle à l’être humain son besoin de découvrir son créateur et ses projets qui ont la particularité de le des-centré justement de lui même et de ses objectifs personnels.

    Le «Sors de toi même et vient» , je te montrerai ce que j’ai prévu de t’accorder pour que tu deviennes….. ce que ma pensée créatrice de toute éternité a prévu que tu sois, est vital , pour que la dimension spirituelle de l’Éternité s‘exprime dans le cœur de l’humain.

    C’est tout simplement une explosion de vie libératrice qui prend place dans la pensée de l’humain non régénéré. J’ai envie de dire waouh!!! Et tout cela est l’œuvre de la sagesse de Dieu: Le Saint Esprit au service du Père le créateur de toutes choses: Proverbes 8, la sagesse personnifiée .

    Cette révélation se présente comme un projet «unique» créé par Dieu le Père, pour chaque individu . Et c’est là me semble t il , que se révèle la pluralité du Père .
    Pour que chaque individu découvre, à mesure qu‘il accepte d’entrer dans les projets divins que le créateur lui propose , le fondement du «NOUS», dans la différence et la complémentarité qui s’impose comme le but final du principe du corps.

    D‘où l’image que l’Apôtre Paul va développer concernant le Corps de Christ.

    Vous êtes le Corps du Christ et vous êtes ses membres, chacun pour sa part. 1 Co 12,27 .

    C’est par Christ (et son Esprit), que toutes les parties du Corps tiennent ensemble et sont unies […]. Ainsi le Corps grandit et se construit dans l’amour. Ep 4,16

    C’est parfait!
    Puisque l‘être humain ne peut exister seul , il est appelé à se multiplier dans la diversité pour un projet unique mais pourtant complémentaire qui produit le NOUS du Corps de Christ l’Épouse .

    • Bonjour Martine,
      Merci pour votre lecture. Dans la seconde partie, vous dites que « Cet appel du Va vers toi (ou pour toi) révèle à l’être humain son besoin de découvrir son créateur et ses projets qui ont la particularité de le des-centrer justement de lui même et de ses objectifs personnels ». Je pense que vous avez bien fait d’ajouter votre parenthèse (va pour toi, que j’entend dans le sens : c’est dans ton intérêt que je t’appelle à quitter la Chaldéen et les croyances de la maison de ton père). On ne devrait donc absolument pas traduire par « va vers toi-même ». Ce choix devrait être abandonné, notamment au motif qu’il est une traduction littérale d’une expression idiomatique, comme je pense l’avoir démontré. Et pourquoi n’est-il pas abandonné ? Parce qu’il est utile à tous ceux et celles qui veulent croire (et donc enseigner) que Dieu habite dans le cœur de tout homme, ce qui est une pensée néo-platonicienne, et qui n’est pas justifiable bibliquement. Au contraire. C’est tout le propos de mes deux articles, qui n’en sont qu’un seul, et auquel je vais apporter une conclusion.
      Cette étude, cette enquête, si elle est lue, et si elle est éprouvée, apportera de la lumière pour ceux qui la cherchent, sur un sujet qui n’est pas simple à circonscrire.

      • Bonsoir Jérôme , pour moi c’est évident que nous ne pouvons pas dire qu’ en nous il y a Dieu , tant qu’ on a pas donné sa vie à Jésus ,puis ensuite reçu le baptême du Saint Esprit, forcement Dieu ne peut nous habiter .
        Seul le Saint Esprit permet à une âme de recevoir l’Esprit de Dieu et de Jésus en lui . Donc vous avez raison, nous ne pouvons dire que Dieu est en tout homme. Il faudrait retravailler avec les textes bibliques concernant le rejet du jardin d ‘Eden, lorsque Adam et Eve ont péché, pour comprendre que la sanction de Dieu sur leur péché est radicale …l ‘homme ne peut plus se tenir dans la présence de Dieu …C’est d’ailleurs pour cette raison que Jésus a donné sa vie pour effacer notre péché confessé , afin de pouvoir à nouveau nous tenir dans la présence de Dieu comme en Eden . Chaque soir Dieu rendait visite à Eve et Adam . C’est à nouveau possible grâce à l’œuvre de la croix …Gloire gloire à Jésus .

        L’Acte de Jésus nous a réconcilié avec le Père notre Dieu car Jésus a payer en donnant sa vie notre rachat, pour que nous soyons pardonnés , et ainsi régler la dette du péché qui nous séparait du Père .
        Nous sommes pardonnés parce que nous avons renoncé au péché , grâce à l’œuvre du Saint Esprit en nous qui a fait de nos vies une nouvelle créature, car l’Esprit du Père et du Fils peut à nouveau nous habiter .
        Quelle merveilleuse grâce que nous offre Jésus .

        • Bonsoir Martine comment ça va ?
          Totalement d’accord avec vous. J’entends par moment dire Dieu est en tous on est TOUS Ses enfants etc ( d’ailleurs je pense que c’est une croyance du New age )… C’est faux comme vous l’avez souligné. Nous sommes séparés de Sa présence par notre péché. Et le seul remède vous l’avez nommé… Son Fils. Aucune autre solution pour trouver le Père.
          Soyez bénie.

          • Jonathan , Blaise Pascal, philosophe français du 17 ème siècle, a écrit : “Il y a un vide en forme de Dieu dans le cœur de chaque homme qui ne peut être rempli par aucune chose qui ait été créée mais seulement par Dieu, le Créateur, qui s’est fait connaître aux hommes par Jésus.” Ecclésiaste 3.11 dit que Dieu a « mis dans leur cœur la pensée de l’éternité »
            Le problème est cependant que l’homme ignore ce vide ou cherche à le remplir par d’autres choses que Dieu.
            C’est diffèrent que de dire que Dieu est présent dans chaque cœur même s il ne connait pas Dieu.

  • Bonjour à tous,
    Petite illustration sur le « leikh leikha » et les commentaires très justes du Sarment au sujet de la traduction/interprétation :
    Je suis en oulpan (cours d’hébreu moderne) depuis le début de l’année, et j’ai appris (entre autre) que dans la langue hébraïque, il n’existe pas de conjugaison du verbe « AVOIR » (posséder) ! Donc en hébreu, on ne peut pas dire « j’ai quelque chose » : on dira « il y a quelque chose pour moi » 😀
    Donc, je ne peux pas dire « j’ai un travail » puisque ce verbe « avoir » n’existe pas ! Je devrai donc dire « yesh li avodah » : littéralement « il y a un travail pour moi » ^^
    On voit bien que, s’il fallait « traduire le texte au plus près », comme le revendiquent certains, on devrait remplacer dans la partie hébraïque de la Bible toutes les occurences de « j’ai/tu as/vous avez » par « il y a pour moi/pour toi/pour vous »…
    Et je partage bien l’avis du Sarment : quand la simplicité de la doctrine ne nous convient pas, ou ne nous « suffit » plus, nous allons inventer des mystères « cachés » dans le texte – cachés, par définition, au chrétien « moyen », « profane », et qui a donc besoin qu’on « l’éclaire ». L’ombre du gnosticisme, en effet…

  • Jérôme
    Quelle tristesse de te voir traiter ce sujet de la sorte.
    Tu spécifies d’entrée : « Les contributions contradictoires sont bienvenues, pour un travail forcément incomplet ».
    Ça serait vrai si tu étais dans la recherche mais ici tu es dans l’affirmation donc tu n’attends que des contributions qui mettent de l’eau à ton moulin (tiens encore un idiome !).
    Maintenant le travail n’est pas seulement incomplet mais inexacte car orienté par tes filtres. Plutôt que de chercher à comprendre tu as fait une œuvre à charge. Tu as traité l’intériorité telle que tu la concevais (ou telle que tes craintes la projetaient) et non telle qu’elle est.
    Si j’ai bien appris une chose ces 40 dernières années avec Jésus, c’est qu’on doit mettre un accent à « Je sais », un accent d’humilité !
    Sur ce sujet de l’intériorité, visiblement, soit c’était prématuré, soit la marche était trop haute (on ne peut pas être spécialiste de tout, c’est normal).
    Rassure-toi je n’entre pas en polémique avec toi, je fuis les débats stériles et je ne fais que passer.
    J’avoue être assez dubitatif sur le but de tels articles. Un esprit critique pourrait dire que tu as a voulu diversifier ton tableau de chasse avec un nouveau trophée, perso je ne pense pas, tu as voulu traiter un sujet qui te semblait une séduction et par rapport à ce que tu en écris, je comprends, le problème c’est que la mire est mal réglée dès le début. Je te rejoindrai et abonderai dans ton sens si l’amalgame que tu fais était avéré, là devant tant d’approximations, pas possible pour moi, désolé.

    Ps. Tu me taxes d’ex-évangélique (je me suis bien reconnu dans la citation), merci pour ce sobriquet (curieux tout de même de catégoriser quelqu’un sur ce qu’il a été et non ce qu’il est). Je le prends comme un titre honorifique que j’arbore fièrement. Pour moi, être évangélique, même si beaucoup sont sincères et sérieux, ce n’est pas un label de qualité, preuve en est, tes multiples articles où des tu dénonces des séductions chez les évangéliques.

    Bonus – Petit quizz selon Colossiens
    Où sont cachés les trésors de sagesse et de connaissance ? Dans les écritures ? NON en Christ !
    Où est christ ? Dans les Écritures ? Non (les écritures le mentionnent mais ne le contiennent pas). Christ est en nous (pas que… mais aussi !)
    Ces trésors de sagesse et de connaissance vont-ils contre les Écritures ? NON jamais !
    Vont-ils contre ce que l’on pense avoir compris des Écritures ? OUI parfois.

    Comme je l’ai écrit plus haut je ne fais que passer.
    Salutations.

    • Patrick,
      Je te remercie pour ton commentaire à la tonalité plutôt constructive, (même si cette marche-là était peut-être aussi trop haute pour toi, si on en juge par le nombre de petites piques dont tu as essaimé ton propos, et qui ne sont pas là seulement pour faire joli). Franchement, me reprocher d’appeler « ex-évangélique » un évangélique qui dit à longueur de vidéos qu’il n’est plus évangélique, je trouve ça un peu surréaliste. Mais bon, chacun place ses susceptibilités là où il veut.

      Ce qui m’a fait sourire, c’est que tu fasses les choses à moitié finalement : tu viens « en passant » mettre une bûche dans la cheminée, et puis tu t’en vas. Tu dis que tu ne veux pas polémiquer, mais tout ton commentaire est une amorce en posant quelques réflexions bien contradictoires, autant sur le travail que sur l’auteur d’ailleurs. C’est un peu ce qui nous différencie : mon article ne dit rien sur toi, mais sur un système de pensée que je crois devoir dénoncer. Et si je parle de ce que tu enseignes — d’une partie de ce que tu enseignes — je ne le fais ni pour moi, ni contre toi, mais pour avertir, ce qui fait partie de mon mandat. Je te l’ai déjà dit, je respecte qui tu es, et je ne prétendrai pas savoir tout ce que tu penses. J’ai toujours de la considération pour toi, mais on doit accepter toi et moi de voir remises en question certaines choses qu’on enseigne. On devra toujours accepter que quelqu’un siffle un hors-jeu, ou alors on est en train de dire que les lignes, c’est pour les autres.

      Je suis désolé si je t’ai blessé, ça ne fait pas partie de mes intentions. Mais là on est dans un sujet qui est grave et qui a des implications graves (je pense notamment à la controverse sur la présence de Dieu en soi, mais pas que), et j’ai au moins le mérite d’avoir contextualisé, et d’avoir construit un argumentaire qui me paraît solide.

      Contrairement à ce que tu dis, il y a de la recherche, mais je ne prétend pas à l’objectivité, raison pour laquelle je considère que la Bible est une référence. Toi, tu as raison de dire que la Bible n’est pas Dieu, parce qu’il ne faut pas tomber dans le piège des pharisiens, et en même temps j’aurais raison de dire que la Bible contient la lumière du monde, c’est-à-dire Jésus, parce que si tout le monde écoutait ce que dit la Bible, le monde serait différent. Perso, j’ai été touche par la puissance de Dieu sans avoir lu la Bible, ni avoir jamais vu un pasteur, ni mis les pieds dans une église. Je n’ose pas dire que j’ai été baptisé de l’Esprit, mais ça y ressemblait. Et plusieurs années après, j’ai trouvé Dieu dans la Bible, il me l’a ouverte en 3D et j’ai été baptisé une deuxième fois. J’ai remis en question tout ce que je croyais savoir jusque-là. La puissance de Dieu EST aussi dans la Bible, mais c’est vrai hélas que la Bible a fait la puissance de la religion. Et ça, je le combats.

      PS : je travaille à la 3è partie, à savoir ma compréhension de la vie intérieure d’un chrétien né de nouveau. Les deux premières parties dénoncent des choses que je trouve dévoyées (ce que tu appelles « à charge » et je comprends que tu l’aie perçu comme ça). Il y a une intériorité positive, constructive, et il y a des choses à dire. Et j’essaye de montrer pourquoi il n’existe pas d’appel biblique explicite, d’enseignements sur l’intériorité, sur son exploration, son expérimentation. J’exprime mon point de vue. J’ai mes filtres et tu as les tiens !
      Shalom

  • Encore une fois je regrette d’être intervenu«, j’avais hésité j’aurai mieux fait de suivre ma première impression, ça mène nulle part.

     » mon article ne dit rien sur toi, mais sur un système de pensée que je crois devoir dénoncer. … pour avertir, ce qui fait partie de mon mandat. » Tu dois ou tu crois devoir? Si tu es mandaté par Dieu pour écrire ça, je m’incline.

    – « on doit accepter toi et moi de voir remises en question certaines choses qu’on enseigne ».
    Je suis complètement d’accord, je suis pour le questionnement, là où je ne suis pas d’accord c’est sur les affirmations fondées sur un postulat, ça ferme la discussion.

    – « On devra toujours accepter que quelqu’un siffle un hors-jeu. » Ah ouais ? c’est que je j’ai essayé de faire, mais je ne dois pas un être un arbitre officiel, la question est : qui a le droit de siffler? je remet mon sifflet dans ma poche..

    – « Je suis désolé si je t’ai blessé ». Ne sois pas désolé je ne suis pas blessé, seulement triste, triste pour toi et triste pour tes lecteurs. Il y a tellement de chose à avertir qui sont tellement toxiques dans les systèmes de croyance.

    – « j’ai au moins le mérite d’avoir contextualisé, et d’avoir construit un argumentaire qui me paraît solide ».
    C’est là une partie du problème! Ça reste ta perspective.

    « Contrairement à ce que tu dis, il y a de la recherche »,
    Je n’ai jamais dit qu’il n’y avait pas eu de recherche ou de travail, C’est le fondement sur lequel tu as travaillé qui questionne (pas la bible mais l’emploi que tu en fait

    « La puissance de Dieu EST dans la Bible »,
    moi dans ma bible c’est écrit que c’est Christ qui est puissance de Dieu et sagesse (1Cor.1:23-24)

    « mais c’est vrai aussi que la Bible a fait la puissance de la religion. Et ça, je le combats ».
    Là-dessus nous sommes d’accord.

    – « PS : je travaille à la 3è partie, à savoir ma compréhension de la vie intérieure d’un chrétien né de nouveau.
    Les deux premières parties dénoncent des choses que je trouve dévoyées. Il y a une intériorité positive, constructive, et il y a des choses à dire »
    Donc il va y avoir une intériorité positive, constructive labellisée authentique par « lesarment.com ». En fait on reset dans le thème de l’arbitrage (je n’ai pas dit « arbitraire »)

    – Et j’essaye de montrer pourquoi il n’existe pas d’appel biblique explicite, d’enseignements sur l’intériorité, sur son exploration, son expérimentation. »
    Étonnant ! car j’ai des heures de cours sur ce sujet et qu’à partir de la bible!

    Jérôme, en tout ça je préfère ta réponse à ton article, le fait qu’elle ça soit ponctuée de « que je crois devoir dénoncer », « ma compréhension », « Dénoncent des choses que je trouve », « argumentaire qui me paraît solide »,  » J’exprime mon point de vue », « J’ai mes filtres  » c’est bien, ça atténue le côté vérité gravée dans le marbre.

    ps: « … me reprocher d’appeler « ex-évangélique » un évangélique qui dit à longueur de vidéos qu’il n’est plus évangélique, je trouve ça un peu surréaliste. Mais bon, chacun place ses susceptibilités là où il veut. »
    Oh la, grosse incompréhension ! Pas de susceptibilité ici, juste la question pourquoi ne pas m’avoir nommer directement, car à partir des « ex » tu avais le choix: ex-punk, ex-drogué, ex-chef de gang, ex-pasteur etc… c’est juste bizarre d’avoir mis le focus sur ex-évangélique.

    Voilà, Pardon d’avoir dérangé, j’ai rangé mon sifflet, je ne sifflerai plus.

    • Patrick, désolé mais ton commentaire appelle une réponse. Tu dis « Encore une fois je regrette d’être intervenu, j’avais hésité j’aurai mieux fait de suivre ma première impression, ça mène nulle part ».
      Je ne suis pas d’accord. Ça me rappelle l’histoire du rabbin qui prêche devant ses disciples, et il y en a un qui abonde toujours dans son sens. Enervé, le rabbin l’arrête : je sais très bien que j’ai raison, je n’ai pas besoin que tu me le dises. Ce dont j’ai besoin, c’est que tu me montres là où j’ai tort ». Dans la culture hébraïque, il y a cette tradition de la contradiction, qui est honorée presque comme un fruit de l’esprit, avec cette idée que le désaccord ne fait pas de nous des ennemis. Ce qui permet de surmonter le côté épidermique.
      Alors plutôt que de dire que ça ne mène nulle part (et d’y aller quand même), va au bout de la démarche, et rentre dans l’échange, plutôt que d’exprimer ton dépit.
      Si je ne te connaissais pas, je dirais que tu te comportes comme quelqu’un qui ne supporte pas la contradiction, ce qui est faux évidemment.

      Tu dis encore : « Je suis pour le questionnement, là où je ne suis pas d’accord c’est sur les affirmations fondées sur un postulat, ça ferme la discussion ».
      Ici tu es libre de venir exprimer des convictions contraires, mais tu ne le fais pas. Tu te contentes de faire des reproches. Tu me reproches le fait d’avoir des convictions (en l’occurrence contraires à certaines de tiennes) et de les exprimer avec conviction. Je croyais que tout ce qui n’est pas le fruit d’une conviction est péché ? En me contestant le droit d’affirmer ce que je pense, tu me demandes de me taire.

      Pour finir, tu t’excuses d’avoir dérangé : tu ne déranges pas, au contraire. Mais je crois que le sujet mérite mieux qu’un traitement émotionnel. Ne me dis pas que j’ai tort, mais montre-moi où et pourquoi j’ai tort. Ça, c’est constructif.
      Mais j’ai l’habitude : depuis toutes ces années, j’ai effectivement essayé de démontrer certaines erreurs que j’estime dangereuses, et qui peuvent parfois concerner des personnes qui sont considérées comme apôtres, prophètes, pasteurs, enseignants ou gourous. Je ne parle pas de toi évidemment. Normalement je ne parle majoritairement que des doctrines, mais ça peut m’arriver de pointer un ministère, quand c’est trop grave. Parce que les gens ont besoin de trouver des ressources contradictoires, surtout dans des configurations sectaires-chrétiennes. C’est à cause de l’atmosphère de séduction, et ça arrive lorsque ces ministères ne peuvent plus être remis en cause par leur entourage, soit parce qu’ils en ont effacé la possibilité volontairement, soit involontairement (quand il y a de l’onction par exemple, ou un grand savoir). Ou parce qu’ils sont isolés ou marginalisés. On a besoin de la contradiction, dans les formes ou sans les formes. Et c’est une marque d’assurance, de force et d’humilité que de l’accepter.

      Ce que je remarque, c’est que jamais une personne qui s’est sentie visée n’est venue tenter de démontrer que mon raisonnement était anti-biblique ou que mon argumentaire était faux, ou tordu. Jamais. Il faut comprendre que ce n’est pas un sujet entre Jérôme Prekel et X ou Y. Je ne suis pas sur ce terrain. Ce n’est pas ma pensée que je défends. La preuve se trouve dans le nombre d’articles que j’ai publiés en 20 ans. Si je me gargarisais de ma pensée, j’occuperai l’espace bien différemment. Mais lorsque je ressens une profonde erreur et que j’ai à la fois la construction biblique et les mots pour écrire ce que j’aimerais lire (trouver ailleurs), alors je regarde si l’avertissement existe. Et s’il n’existe pas, j’y travaille, et pas de manière émotionnelle. Je préférerai que quelqu’un d’autre le fasse. Mais si personne ne le dit, alors je dois le dire. Et tant pis si ça dérange. C’est ça mon mandat et ça devrait être celui de chaque enfant de Dieu, sous la protection du Corps. Parce que nul n’est à l’abri de l’erreur. Shalom !

  • Je décline l’invitation, non par crainte de la contradiction et surtout sur ce sujet (j’ai de quoi tenir un siège 😉). Ma chair aime le défi, mais je ne vais pas lui laisser dicter ma conduite ; je n’ai pas la conviction de m’y engager, je ne sens pas que mon Père m’attende sur ce terrain. Ce n’est pas le bon format pour aborder un thème si important. On ne va tout de même pas refaire un remake des lettres ouvertes Bossuet-Fenelon (et pratiquement sur le même thème en plus !) Donc non, ça sera sans moi. mon but était juste de te signaler que tu ne sembles pas avoir aborder le sujet du bon côté, dommage.
    Salutations

    • Ok Patrick. En attendant ta réponse, j’ai relu un peu ce que tu dis sur la Bible, dans ton billet « mise au point », et je comprends mieux ta réaction à mon article. Apparemment, tu ne crois plus à l’autorité arbitrale de la Bible et moi j’y crois encore: il est donc impossible de nous entendre, et peut-être même de nous comprendre, malheureusement.

      Je te cite : « Quel orgueil ! de prétendre connaître Dieu au travers de la Bible (ou au travers de n’importe quel livre saint). Quel orgueil ! d’étaler sa connaissance des écritures comme une connaissance de Dieu lui-même. Quel orgueil ! de définir une façon juste de croire à partir d’écrits ».

      Je ne peux qu’imaginer ce qui a motivé cette déclaration – de mon point de vue un peu surréaliste pour un enseignant chrétien. Mais c’est vrai qu’à ta décharge, tu dis dans d’autres de tes déclarations ne plus te considérer comme chrétien (si j’ai bien compris). Alors visiblement tu t’es affranchi du cadre et c’est ta liberté pleine et entière. Je me demande juste ce que diraient les apôtres qui ont fixé des limites bibliques aux croyants, en te lisant (dans les Actes et dans les épîtres). Parce que la Bible contient une définition juste de croire, je ne vois pas comment on pourrait le contester. Et le rappeler n’est pas une faute.

      Le plus paradoxal dans tout ça, c’est quand tu parles de la paradosilogie (que je n’ai pas trouvé dans le dictionnaire, d’ailleurs) : je comprends ton raisonnement : d’un côté il y a les bibliolâtres qui disent ce qui est bien et ce qui est mal (genre Jérémie 15/19) et de l’autre il y a les esprits libres, qui n’ont pas besoin du cadre sclérosant d’une Bible « qui n’est pas Dieu, qui a été écrite par des hommes, traduite par d’autres hommes, avec des mots interprétables de diverses manières » (je te cite de mémoire). C’est un raisonnement et un discours typiquement néo-chrétien (qui est un simple qualificatif sociologique), qui nous place toi et moi de part et d’autre d’une ligne. Tu cites évidemment Jésus vs les pharisiens : « Vous annulez la parole de Dieu par votre tradition que vous vous êtes transmise », mais sauf erreur de ma part, c’est bien toi, en remettant l’hésychiasme au goût du jour, qui te sers de la tradition chrétienne, en enseignant au passage des doctrines hors cadre biblique.

      Lorsque Paul dit que la Lettre tue, mais que l’Esprit vivifie, il parle d’une connaissance morte. Mais on ne peut pas en déduire que c’est la connaissance de la Lettre qui est mauvaise : mais c’est l’usage qu’on en fait. La connaissance de la Parole de Dieu, est bonne. La connaissance de la vérité est meilleure que l’ignorance, même quand cette connaissance est pauvre. J’ai peur qu’en taxant d’orgueilleux ceux qui croient en l’autorité de la Bible, ce ne soit pas d’eux dont tu te plains, mais c’est d’elle. À méditer !
      Shalom

  • Y a-t-il quoi que ce soit de nouveau dans le fait de nier l’inspiration divine (et donc l’autorité) des Ecritures ? Après tout, c’est l’argument des athées (« il n’y a pas de Dieu, donc comment pourrait-il inspirer quoi que ce soit ? ») et des adversaires de l’Evangile (le musulman dira que le Nouveau Testament a été trafiqué ultérieurement et que ce qu’il raconte ne s’est pas vraiment produit).
    Se réclamer du Jésus des Ecritures tout en niant l’inspiration divine des Ecritures (et donc leur autorité), c’est mener un raisonnement contradictoire : le même Jésus qui a affirmé constamment l’autorité et l’inspiration des Ecritures, peut-il se manifester à moi « intérieurement » pour m’affirmer le contraire ?
    Et que dire des apôtres ? Voilà donc des gens qui ont eu de Jésus une expérience INITIALE NON-ALTEREE : ils ont vécu avec lui, l’ont vu, touché, entendu, vu mourir… et l’ont encore fréquenté 40 jours après sa résurrection ! Leur témoignage est-il truqué ? fantasmatique ? et que dire de l’apôtre de la « révélation intime », Paul « l’avorton » (selon ses propres termes), qui s’est empressé de valider auprès des apôtres « historiques » la validité de sa prédication – afin d’être bien certain que les révélations qu’il avait reçues étaient conformes à cette connaissance intime et personnelle du Jésus historique dont les apôtres étaient les dépositaires ?
    Ces hommes-là étaient-ils tous dans l’erreur ? Paul, qui ne manque jamais à longueur d’épître de rappeler que toutes les Ecritures sont inspirées de Dieu, va jusqu’à déclarer que si même un ange (donc une créature d’origine surnaturelle et, a priori, céleste) venait prêcher un autre Evangile que le sien et celui des apôtres, il fallait qu’un tel ange soit prononcé anathème (= réprouvé, mis de côté). Paul et les autres apôtres n’étaient pas étrangers à ces philosophies qui prétendaient revisiter ou minimiser la révélation divine contenue dans la Bible hébraïque et, déjà à leur époque, dans leurs écrits, qui commençaient à circuler.
    La philosophie qui affirme que des morceaux de la vérité sur Dieu peuvent être trouvés dans toutes les religions et dans toutes les croyances n’est pas nouvelle, non plus. Mais elle est une contradiction qui se mord la queue : si la vérité sur Dieu peut être apprise autrement que par le Christ des Evangiles (« nul ne vient au Père que par moi », a-t-il déclaré), alors ce Christ-là (ou ses témoins) est un menteur : il ne peut pas être le Christ de la « révélation intérieure », car ces deux Christ disent deux choses en opposition radicale.
    Et si c’est le cas – si je pense effectivement trouver Dieu ailleurs que dans cette révélation – … alors dans quel Christ suis-je donc en train de croire ?

    • Bonsoir Nicolas,
      Merci pour la réflexion. Ton dernier paragraphe montre bien le paradoxe de ce qu’on pourrait appeler l’universalisme du salut, dans le sens qu’il ne se trouverait pas seulement en Christ et par Christ. Jésus a bien sûr voulu que le monde soit touché et atteint par la bonne nouvelle (du Salut en Jésus-Christ) mais pas en conduisant les Ephésiens ou les Athéniens vers « leur guide intérieur ». Et nous ne voyons pas ces premiers missionnaires, mandatés par Jésus et portés par la puissance du Saint-Esprit, laisser la moindre place à un autre message que celui de regarder Christ, de saisir Christ et de suivre Christ. Et nous n’imaginons pas Paul ou Appolos dire « regardez dans vos religions, on vous y parle de ce qu’il faut faire ».

      Aujourd’hui, si je prends position contre la fausse doctrine du « Dieu en tous », c’est parce que c’est le moment de le faire. J’ai commencé ce travail de réflexion il y a 7 ans. L’enjeu spirituel est aussi grand que dans la vision dominioniste du monde, ou dans son corolaire : l’eschatologie victorieuse, qu’on appelle aussi prétérisme. Dieu voulant, je partagerai mes notes dans un article à venir sur ce sujet. C’est important parce qu’en même temps que de moins en moins de chrétiens lisent la Bible, nous voyons émerger des doctrines approximatives, ou carrément fausses. Normal. Elles trouvent de l’espace d’expression, et donc de germination et de croissance. Et c’est pour cette raison que le peuple périt, faute de la connaissance de leur héritage, faute de la connaissance de la Parole de Dieu, et faute de la connaissance de Dieu, dans une vie avec lui.Alors continuons d’avertir et de prendre position, malgré les pressions, les intimidations, et tout ce qui s’active dans l’invisible. Bénédictions/JP

  • Tiens, tu as changé de sujet, mais toujours avec le même mode opératoire. J’ai le droit maintenant à mon analyse (curieux, je ne me reconnais pas dedans).

    « Quel orgueil ! de prétendre connaître Dieu au travers de la Bible (ou au travers de n’importe quel livre saint). Quel orgueil ! d’étaler sa connaissance des écritures comme une connaissance de Dieu lui-même. Quel orgueil ! de définir une façon juste de croire à partir d’écrits ».
    je persiste et je signe.
    Par contre ne me fais pas dire ce que je n’ai pas dit: Les écritures sont une référence pour moi, mais ne sont pas infaillibles quand à la traduction ni quand à l’interprétation.
    Une Bible, un texte, plusieurs milliers de dénominations qui prétendent détenir la vérité à partir de ce texte. Ça prouve bien qu’il peut y avoir des « connaissances » séductrices et toxiques des écritures.
    Je ne me suis pas affranchi de la bible, simplement je ne peux plus me contenter d’un « il est écrit ». Ce n’est pas parce qu’on a les codes de loi qu’on est juge ou avocat, idem pour la bible, le texte ne suffit pas. Moi aussi je me demande ce que diraient les apôtres sur l’utilisation de leurs textes.
    C’est justement de par mon expérience de plusieurs décennies d’enseignant biblique que je peux dire cela.
    En passant, tu serais très surpris de la place qu’a la Bible actuellement dans ma vie.

    Qu’est-ce que la vérité ? la vérité est une personne et non un texte. Ma relation à Dieu n’est pas remplacée par ma relation avec la bible par contre elle influence ma compréhension de la bible.
    Qu’est-ce que la Parole de Dieu du prologue de Jean ? une bible? Quand Paul parle d’écritures, de quoi parle-t-il ? le canon du NT n’est même pas encore constitué!

    En parlant d’Hésychiasme (petit coup bas en passant), je n’ai pas remis au gout du jour la pratique traditionnelle, mais plutôt le but.
    Comme tu dis, j’ai l’impression qu’on est chacun de notre côté et que c’est dur de communiquer. C’est pour cette raison que je m’abstient.
    Tu ne sais pas ce que j’enseigne concernant l’intériorité, tu interprètes des extraits glanés ici et là et tu complètes les blancs.
    Je me répète, j’ai juste voulu alerter que ton approche de l’intériorité n’était pas top. Tes arguments ne sont pas aussi fondés bibliquement que tu le prétends et c’est dommage. C’est tout.

    ps. me plaindre de la Bible !!! Sérieux! On fini l’année par un gag ! Ressaisis-toi.

    • Non Patrick, tu ne te plains pas de la Bible, que je sais que tu aimes, mais tu te plains des limites qu’elle impose quand on te les rappelle. Reconnais-le. Et quoi que tu en dises, ta communication écrite et verbale travaille, peut-être à ton insu, à en affaiblir l’autorité (la réduire, la contester). Sans doute vises-tu les mauvaises pratiques bibliques, ou les mauvaises interprétations, mais alors il faudrait être plus clair. Il ne s’agit pas d’interprétation de « tes blancs » comme tu dis souvent, non : il s’agit de tes mots et de tes phrases. Relis-toi.
      Exemple : « Qu’est-ce que la Parole de Dieu du prologue de Jean ? une bible? Quand Paul parle d’écritures, de quoi parle-t-il ? le canon du NT n’est même pas encore constitué! ».

      Tu sais très bien que « la Parole de Dieu » peut décrire l’Ancien Testament, ou seulement le Décalogue, dans la mentalité d’un juif comme l’apôtre Jean. C’est aussi le cas de Jésus. À un moment donné, la Parole de Dieu, c’était ça, parce que « les Écrits » contenaient la Parole de Dieu, qui avait été dite par Dieu à ses prophètes, et ils étaient les administrateurs du mot de Dieu. Charge à eux et à nous de la comprendre, de l’écouter. Et au moment où l’évangile de Jean est écrite, je fais partie de ceux qui croient que Jean considérait les autres évangiles comme contenant la Parole de Dieu (de Jésus). Et ça relève presque du sophisme que d’essayer d’argumenter comme tu le fais. Je sais que tu essayes de faire passer l’idée que la Parole de Dieu c’est aussi et surtout ce que Dieu dit à chacun personnellement, et que les gens ont tort de ne trouver QUE dans les Écritures un contact avec Dieu. Je pense que je discerne ton intention et elle est louable. Mais tu peux travailler à ça sans dénigrer les Écritures, ou ceux qui trouvent en elle … la Parole de Dieu.

  • « Je sais que tu essayes de faire passer l’idée que la Parole de Dieu c’est aussi et surtout ce que Dieu dit à chacun personnellement… »
    Et bien non ! Mauvaise pioche.
    (moins grave que l’allusion de dénigrer les écritures)
    Pour moi la parole de Dieu qui se fait chair, qui s’incarne, c’est Christ. et dans Apocalypse.19 c’est celui qui monte le cheval blanc, le Fidèle et Véritable.
    là ou certains voient un livre d’autres voient une personne.
    il y aurait bcp de choses à ajouter mais c’est un autre sujet.
    pour ma part, j’arrête là.

  • Si l’écriture ne peut être anéantie…si on ne peut enlever un seul trait de lettre…et que connaitre les saintes écritures peuvent rendre sage a salut par la foi en Jésus-Christ, notre foi est donc selon ce qu’il est écrit..et elle va ensuite instruire dans la justice pour que l’on soit propre a toutes bonnes œuvres..
    Maintenant la question est : qui nous conduit dans la vérité ? Qui sonde les profondeurs de Dieu et nous les révèle ? Qui met le feu a la lettre ?
    Qui fait que le logos a nos reins devient rhéma dans notre cœur et épée sur nos lèvres ?
    Qui nous enseigne toutes choses et qui atteste la Seignerie de Jésus-Christ ?
    Un des drames de l’Eglise, c’est avoir beaucoup de connaissances et être éloignée du cœur du Seigneur.
    On a changé l’Evangile en systèmes théologiques, leur interprétation de la Parole a remplacé la révélation qui donne la vie, la lettre est élevée intellectuellement mais pas révélée spirituellement.
    L’intelligence est meublée mais le coeur n’est pas transformé..Jesus est contemplé sur la croix mais l’homme est toujours sur son trône…
    A quand la prédication de la croix par des hommes et des femmes où la mort de Jésus agit en eux pour que sa vie agit dans le plus grand nombre…est ce qu’il y a des candidats ?

    • Très très bon partage de tout cœur avec vous , je suis dans la même attitude intérieure face à l’Eglise qui a perdu à mon avis son chandelier. Apocalypse 2 , 3 Oui, tu as de la persévérance, tu as souffert à cause de mon nom et tu ne t’es pas lassé.
      4 Mais ce que j’ai contre toi, c’est que tu as abandonné ton premier amour.
      5 Souviens-toi donc d’où tu es tombé, repens-toi et pratique tes premières œuvres. Sinon, je viendrai [bientôt] à toi et j’enlèverai ton chandelier de sa place, à moins que tu ne changes d’attitude.

  • Monsieur Fontaine
    Vous dites que vous ne faites que passer.. Ce serait une bonne chose que de le faire effectivement. Vous passez certes, mais en laissant une bonne dose de « poison » dans votre passage.
    Pourquoi voulez vous dissocier Jésus-Christ et les écrits bibliques ? C’est Jésus qui déclare à certains : Vous sondez les écritures, ce sont « ELLES QUI RENDENT TEMOIGNAGE DE MOI » C’est on ne peut plus clair, n’est ce pas
    Je connais depuis longtemps ceux qui disent que la bible « contient » la parole de Dieu sans être pour autant parole de Dieu. Les libéraux usent et abusent volontiers de cette formule. Si les écritures étaient faillibles, pourquoi Jésus les a toujours citées en leur donnant l’autorité suprême en particulier lors de la tentation où il oppose non sa propre autorité au diable, mais la formule « Il est écrit.
    Pourquoi le livre de la révélation souligne l’importance de ne rien ajouter ou retrancher à la parole prophétique
    Pourquoi le diable s’est attaqué dès le début à la parole de Dieu en disant  » Dieu a-t-il réellement dit »
    Monsieur Fontaine, ce que j’écris; vous le savez aussi bien que moi, alors pourquoi tenir le discours ambigüe qui est le votre. Pourquoi essayer de tordre ce qui est suffisamment clair pour la grande majorité des évangéliques
    Je crains que vous ne soyez influencé par les « sirènes libérales » qui s’efforcent depuis longtemps à affaiblir la foi transmise aux saints une fois pour toutes
    Un dernier mot: Vous parlez d’humilité et vous avez grandement raison de le noter …Sauf que vos propos ne reflètent guère quelque trace de cette merveilleuse qualité
    Vous exhortez Jérôme à se ressaisir.. Nous avons tous à le faire. La paille et la poutre sont là pour nous le rappeler.
    Respectueusement
    A. Fabre

  • C’est grâce à vous que je repasse, « vous débouler comme un chien dans un jeu de quille », aucun manque de respect de ma part mais juste l’emploi d’une expression qui colle à votre attitude.
    Je ne crois pas que les écritures contiennent la parole de Dieu comme les libéraux l’affirment donc je ne vois pas pourquoi me charger de la sorte. il aurait été sage de suivre le fil plutôt que de prendre le train en marche.
    Vos arguments sont pauvres évangéliquement parlant,
    Pourquoi ne pas citer entièrement ce que Jésus a dit: vous sondez les écritures… elles rendent témoignages de moi, MAIS VOUS NE VENEZ PAS À MOI pour recevoir la vie. Jésus leur reproche de se contenter des écritures et de ne pas venir à lui pour recevoir la vie.
    Le serpent ancien ne s’est pas attaquer à la bible mais à ce que Dieu a dit à Adam, , et dans le livre de la révélation c’est au livre même de la révélation qu’il convient de ne rien ôter et non à l’ensemble des écritures, relisez bien.
    Donc je confirme, je ne fais que passer, non pas parce vous m’y encouragez mais parce vous semblez manquer de respect aux écritures en les citant à l’emporte pièce et vous semblez bafouer l’esprit de Christ en lançant de fausses accusations. Je crains que votre zèle ne soit amer.
    Je suis triste pour vous.

    • Patrick,
      Puisque tu es là, j’en profite pour te souhaiter une année bénie, famille et ministère, comme à tous ceux qui nous lisent. Tes commentaires m’ont incité à retourner sur tes sites, et je suis tombé sur ton interprétation de Luc 17 « le royaume de Dieu est au-dedans de vous » qui est assez charnière pour toi je pense, pour appuyer ta vision du Dieu en tout le monde. Tu en parles souvent (j’ai lu aussi pas mal de commentaires). En effet, dire que le royaume de Dieu n’est pas au milieu des hommes (croyants ou pas, chrétiens ou pas), mais qu’il est en eux, peut changer considérablement les perspectives. On voit bien les enjeux.

      Or je trouve que cette interprétation ne respecte pas le Texte, en ce qu’il ne respecte pas le contexte. Et c’est une règle importante, que tu connais très bien, mais que visiblement tu n’appliques pas ici.

      Sans entrer dans un analyse détaillée, disons que la plupart des traductions sont restées avec « le royaume de Dieu est au milieu de vous » ou « parmi vous », tout simplement parce que le contexte l’exige. Et toi, tu fais procéder ton interprétation à l’inverse : tu trouves une variante (à partir de « entos ») et tu l’exploites à contre-emploi, parce que ça sert ta théorie (qui n’est pas la tienne, mais puisque tu l’adoptes, tu la fais tienne) du Dieu dans le cœur de tout homme.

      La démonstration de l’erreur d’interprétation est simple : Jésus parle à des pharisiens, et non à des disciples (ou à la foule). Les interlocuteurs sont toujours très importants, parce que Jésus ne dit pas les choses de manière arbitraire ou aléatoire. Par ex, ce qu’il dit à Pierre, Jacques et Jean, il ne le dit pas aux douze. Ce qu’il dit aux douze, il ne le dit pas à la foule. Ce qu’il dit aux pharisiens n’est pas du tout universel (ce qui va sans dire va mieux en le disant).
      Et tu sais très bien ce que pense Jésus des pharisiens : aveugles, hypocrites, serpents, assassins, fils du diable. Je ne te mets pas les références, tu les connais. Jésus ne peut donc pas leur dire que le royaume de Dieu est en eux, sauf à imaginer que le diable l’aurait lui aussi.
      Conclusion logique, suivie par la majorité des traducteurs : le royaume de Dieu (c’est-à-dire moi, Jésus), est au milieu de vous, parmi vous, … mais vous allez le rejeter, le chasser, le condamner, l’assassiner. Ailleurs il dit « le royaume de Dieu s’est approché de vous » (Luc 10/9), citation qui entre en conflit à mon avis, voire en contradiction avec ton interprétation.

      Ton utilisation de ce passage pour expliquer à tes interlocuteurs prosélytes et/ou disciples, que le royaume de Dieu est en chaque homme ne peut donc pas s’appuyer sur ce passage. Pas plus que sur le Leikh Lekia, comme je l’ai démontré dans mon article. Et tu n’est pas entré en objection avec l’argumentaire, mais simplement avec l’intention, le mobile, les qualifications de l’auteur.
      Sur le fond, ton argumentaire biblique est à mon avis friable face à la Bible, mais plein de vigueur grâce à la tradition chrétienne post-pentecôte (et donc post-biblique). C’est à ces multiples sources que tu te réfères, si j’ai bien compris tes messages, et je serai assez intéressé – si je suis dans l’erreur, ce qui est possible – que tu m’expliques (puisque tu as de quoi tenir un siège, comme tu dis, ce que je veux bien croire). Bon c’est vrai que tu pourrais me répondre que je n’ai qu’à m’inscrire à la prochaine formation, et on finirait sur une note d’humour, rien qu’à imaginer la scène. Shalom.

    • Bonjour Patrick et bonne année avec le Seigneur à tous,

      Vous avez cité ce verset : Vous sondez les Écritures, parce que vous pensez avoir en elles la vie éternelle : ce sont elles qui rendent témoignage de moi. Et vous ne voulez pas venir à moi pour avoir la vie ! Jn5 :39-40

      En lisant ces 2 versets, on comprend non pas que le Seigneur leur reproche de se contenter des écritures sans aller jusqu’à Lui pour recevoir la vie, mais on comprend que le Seigneur approuve leur recherche de la vie éternelle dans les écritures. La vie éternelle est bien contenue dans les écritures, ce sont bien elles qui nous dévoilent Celui qui est la Vie éternelle. Seulement leur problème, c’était QU’ILS NE VOULAIENT PAS ADMETTRE QUE LA VIE ETERNELLE REVELEE PAR LES ECRITURES C’ETAIT BIEN CE JESUS QUI ETAIT à COTE D’EUX. La Parole Vivante et la Parole écrite sont inséparables.

      Adolphe Monod, un prédicateur protestant du 19ème siècle d’une grande éloquence mais qui était surtout un homme de foi, un prince de l’Eternel a écrit ses derniers sermons dans ses mois de maladie avant sa mort. Ils ont été publiés sous le titre : Les Adieux. On peut y lire des phrases remarquables en grandeur et en clarté:

      L’Ecriture sainte, c’est le ciel parlé sur la terre ; ce sont les maximes du royaume des cieux qui, dans un langage humain sont communiqués aux hommes, comme si le royaume invisible était descendu au milieu d’eux et leur eut été mis sous les yeux. En elle, nous entendons parler Dieu par le Saint Esprit. Nous voyons Dieu, l’homme, le présent, l’avenir, le temps, l’éternité décrits tels qu’ils sont. Nous devons interroger l’Ecriture comme nous voudrions interroger un ange du ciel que Dieu enverrait dans ce moment tout exprès pour nous en instruire, ou, ce qui est bien mieux encore, comme si nous interrogions notre Seigneur Jésus-Christ, si nous l’avions en ce moment près de nous, et que nous puissions lui parler et l’entendre. Et, en effet, nous lui parlons et nous l’entendons quand nous lisons la Sainte Ecriture.

      Quand l’Ecriture parle, c’est Dieu qui parle. Ce qu’elle nous dit n’est pas moins véritable et moins assuré que si le ciel s’entrouvrait dans ce moment sur notre tête et si la voix de Dieu retentissait comme autrefois au Sinaï, nous disant les mêmes choses. C’est que l’Ecriture est l’expression divine des vérités et des maximes qui forment le fond même des choses invisibles et éternelles. Elle est comme une lettre que Dieu a écrite du monde invisible à ses enfants retenus dans le monde visible. On y sent d’autant plus la présence et la puissance de l’Esprit de Dieu et son influence sur nos âmes que Dieu s’est servi, pour l’écrire de simples hommes en qui son Esprit seul a pu opérer cette puissance et cette lumière surnaturelle, pour en faire des vaisseaux destinés à porter la vérité jusqu’au bout du monde. C’est par là que l’Ecriture Sainte gagne jusqu’au profond de nos cœurs et que tout en nous instruisant de la part de Dieu, elle nous instruit en même temps par les hommes, réunissant à la fois toutes les conditions capables de toucher, d’éclairer, de convertir à Dieu, de soustraire aux ténèbres du siècle et d’accomplir tout en tous. L’Ecriture est une Parole de Dieu, Sa Parole véritable, éternelle et en même temps c’est une parole d’homme où l’on sent reluire l’esprit de l’homme et battre le cœur de l’homme.

      Jésus-Christ est la Parole vivante de Dieu, la manifestation personnelle de ses perfections invisibles au sein de l’humanité. L’Ecriture est la Parole écrite de Dieu, manifestation verbale donnée par le langage de ces mêmes perfections invisibles. Cette Parole a besoin d’être récrite dans nos cœurs et d’y être fixée par l’Esprit, sans quoi elle est pour comme une Parole morte et sans effet. Le Saint Esprit nous l’explique et nous l’applique en venant demeurer en nous.

      C’est un peu long ce que j’ai recopié, mais c’est tellement bien exprimé et cela rend hommage au Seigneur, à l’Esprit Saint et à Sa Parole.

      La dimension intérieure nous l’avons quand nous croyons au Christ extérieur à nous, que les cieux et les cieux des cieux ne peuvent contenir. Plus nous découvrons Sa grandeur et la grandeur de Son Œuvre en notre faveur en sondant les écritures extérieures à nous, plus le Saint Esprit nous remplit intérieurement si évidemment notre cœur reste pur, purifié par le Sang de Jésus. C’est paradoxal, mais c’est ainsi : Pour avoir une vie spirituelle intérieure intense, je garde mes yeux fixés sur le Seigneur Jésus extérieur à moi. Il est mon Tout extérieur à moi et mystérieusement, Son Esprit travaille activement à l’intérieur de moi pour ciseler en moi les perfections et les vertus de Christ. Et un jour, on admirera ce que Dieu aura fait en chacun de Ses enfants.

  • A toi aussi Jérôme, une année bénie.
    Les mots post Pentecôte et post biblique ne me parlent pas, quand tu affirmes que c’est à ces multiples sources que je me réfères, j’avoue que je ne comprends pas. La plupart de mes ressources sont anciennes et linguistiques car c’est le textes qui m’intéresse et non ce qu’untel ou untel a pu en dire.
    Concernant le mot « entos » je ne peux te suivre car il ne supporte aucune exception, ni ds le NT ni dans la LXX ni dans le grec classique. Si Luc avait vraiment voulu dire «  parmi «  oú « au milieu «  il aurait employé mesos, mot qu’il connaît et qu’il ne se prive pas qu’employer plus d’une dizaine de fois dans ces lives.
    Je ne pense pas que face à une difficulté nous ayons la liberté de changer les mots comme ça nous paraît logique. Sûrement il y avait un autre moyen de « passer » qu’en changeant le sens des mots. Sinon je te laisse imaginer où ça peut nous entraîner ce genre de pratique.

    Sinon je n’ai pas voulu démonter ton argumentaire, juste envoyer un signal que tu t’aventurai sur un terrain en ayant pas pris les bonnes chaussures.

    Maintenant comme je l’ai déjà mentionné, je ne pense pas que par commentaires à bâtons rompus nous parvenions à quelque chose de constructif., surtout qu’il y aurait sûrement d’autres thèmes à voir au préalable.

    Voilà Jérôme, je lirais avec attention ton troisième volet mais je ne le commenterai pas.
    Que la paix soit.

    • Merci pour ta réponse ! Tu as raison, il faut faire attention de ne pas s’embarquer dans des discussions sans fin. Mais tu seras d’accord pour dire qu’il y a une différence entre des discutions et de la discutaille. Entre un échange mature et un dialogue de sourds. Les discussions sont enrichissantes ! Enfin elles peuvent l’être, si les protagonistes n’essayent pas de se mordre l’un l’autre, comme dit Jacques je crois.

      Tu vois, ici, on a ce sujet qui est placé au centre, à savoir cette histoire de principe d’interprétation (de Luc 17), auquel j’ai donné mon explication. Elle repose sur ce qui me paraît être l’évidence du contexte, et pas seulement à moi, mais à bien des traductions. Mais tu ne réponds que sur « entos » (qui n’est employé que 2 fois dans le NT sauf erreur de ma part). C’est le choix de la réponse technique, qui est toujours interessante, mais où est l’autre partie ? Comme si la question du contexte n’entrait pas en considération, alors que c’est, de mon point de vue, là où se trouve le centre de gravité spirituel. Alors je ne sais pas si c’est un oubli ou une esquive, mais dans les deux cas, c’est juste dommage pour la richesse de l’échange. C’est peut-être là où on peut passer de la discutaille à la discussion. Mais bon, si tu me dis que c’est un choix délibéré, on fera avec !
      Bénédictions/JP

  • « Mes enfants, pour qui j’éprouve de nouveau les douleurs de l’enfantement, jusqu’à ce que Christ soit formé en vous » Galates 4:19

    A la lumière de ce verset (et d’autres) je ne crois pas que Christ soit totalement en nous, à la conversion par exemple. Mais plutôt qu’Il doit y être formé (comme il est écrit) par une progression sur le chemin de la sanctification. Même si je veux bien croire que nous recevions « un bon dépôt » , le Saint-Esprit.
    Un peu comme les israélites qui reçurent le pays promis, mais qui durent le conquérir progressivement.

    Le chercher en nous nous ne expose-t-il pas à trouver du bon, mais aussi du moins bon ?

    • Très bon verset: « jusqu’à ce que Christ soit formé en vous » et non « jusqu’à ce que Christ soit en vous ».
      C’est une différence notable. Complètement d’accord avec le fait que Christ ne soit pas complètement formé en nous à la conversion, pourtant il est présent.

  • Le sens de « entos » ne souffre qu’aucune contestation. Oui il est employé que 2 fois dans le NT, plusieurs fois dans la LXX et couramment dans le grec classique, jamais il ne sera traduit « au milieu », ou « parmi ».
    Bien sûr le contexte est important pour départager face à un choix mais là, on a pas l’évidence d’un choix. Surtout que Luc emploie ailleurs le mot « mesos » qui correspondait parfaitement au sens que tu souhaites, pourquoi une telle erreur de sa part alors ?
    Déjà dans la version TOB d’étude (que je n’apprécie pas) les commentateurs, dans les notes, avouent le sens littéral mais en regrettent l’inconvénient donc ils assument leur choix de ne pas choisir le sens littéral, par quelle autorité !
    C ‘est vrai que c’est un des points pivots mais ce n’est pas le seul.

    • Merci Patrick pour la réponse : donc selon toi, Christ était dans le cœur des pharisiens ? Ou penses-tu que c’est une déclaration générique, pour les lecteurs ultérieurs que nous sommes ?

      • A toutes fins utiles
        Voici de la ressource pour méditer sur Luc.17 :21
        Libre à chacun d’en faire quelque chose.
        Les traductions les plus anciennes (araméennes et latines) vont toutes dans le sens « au-dedans »
        J’en veux pour preuve
        la version francophone des textes araméens de Joachim Elie et Patrick Calame (2016) : le royaume d’Ahâlâ est au-dedans de vous.
        Et les trois principales traductions anglophones (Etheridge (1849), Murdock (1851) et Lamsa (1933) ) qui rendent toutes : the kingdom of God is within you
        Quand aux versions latines (Vetis Latina et Vulgate, elles rendent : regnum Dei intra vos est (ce qui est sans équivoque)

        Leur antériorité et leur proximité avec le texte traduit leur donne un crédit spécial.

        Voici un florilège de versions françaises (la liste est non-exhaustive) qui s’étale sur plusieurs siècles et dont certaines sont vraiment des bibles de références (historiques, catholiques, prostestantes, orthodoxes, littérale, contextuelles, issues du texte majoritaire, issues du texte minoritaire, etc…)
        Olivetan 1540 car voicy, le royaume de Dieu est dedans vous
        Calvin 1546 car voicy, le royaume de Dieu est dedans vous
        King James (trad. en français) 1611 voici le royaume de Dieu est en vous
        David Martin 1744 …le règne de Dieu est au-dedans de vous
        Lamennais 1846 …le royaume est au-dedans de vous
        Bourassé-Janvier 1866 le royaume est au-dedans de vous
        Grande Bible de Tours 1866 le royaume de Dieu est au-dedans de vous
        Oltramare 1874 le royaume de Dieu est au-dedans de vous
        Eugene Arnaud 1877 le règne de Dieu est au-dedans de vous
        Abbé Fillion 1895 le royaume de Dieu est au-dedans de vous
        Glaire-Vigouroux 1902 le royaume de Dieu est au-dedans de vous
        Synodale 1921 le royaume de Dieu est au-dedans de vous
        Crampon 1923 le royaume de Dieu est au-dedans de vous
        Pirot-Clamer 1953 le règne de Dieu est au-dedans de vous
        Buzy 1956 le royaume de Dieu est au-dedans de vous
        Edouard Dellebecque 1976 car voilà, le règne de Dieu, il est en votre for intérieur
        André Chouraqui 1977 le royaume d’Elohims est en vous
        Colombe (1978) car voyez, le royaume de Dieu est au-dedans de vous
        Moines orthodoxes du Bois-Aubry 1996 le règne de Dieu est au-dedans de vous
        Claude Tresmontant (2007) le règne de Dieu est au-dedans de vous
        Alain Dumont 2015) le règne de Dieu c’est à l’intérieur de vous qu’il est
        Codex Bezæ – Trad. Amphoux-Chabert d’Hyeres-Côté 2017 Voici en effet, la royauté de Dieu, en vous est !
        Frédéric Gain (2020)le royaume de Dieu est à l’intérieur de vous
        NEA (2023) voyez ! le règne de Dieu est au-dedans de vous
        C’est difficile de les ignorer et de les balayer d’un revers de main. Tous ont dû se poser les mêmes questions.

        Pour ta question, une réponse directe sans avoir laissé le texte nous pénétrer, sans l’avoir méditer, sans avoir laissé celui qui l’a inspiré nous conduire serait contre-productif.
        Je me garderai d’y répondre, déjà il fautfaire le parralèle avec un autre synoptique pour changer le sujet en Christ, en Luc il est question du royaume (maintenant je suis d’accord), et après de quel Christ parlons-nous (Christ reconnu, accueilli, formé …) c’est une autre question qui en amène plein d’autres.
        Tu vois Jérôme , je ne dénigre pas les écritures, je les respecte au moins autant que toi, Je suis un amoureux des Ecritures.
        Dans certaines commentaires ou interventions, je vois un emploi des écritures qui sont d’une légèreté ahurissante et tiennent plus du slogan que de la science. Je ne crois pas que la bible soit pour une élite. Je ne crois pas non plus que d’avoir une doctrine nous mette non plus en position d’élite.
        La toute première question ou le premier défi est : comment intégrer Luc.17:21 dans l’équation.

        Je crois que la réponse de Jésus était compréhensible pour ses contemporains et s’adresse aussi à nous.

        • Patrick,
          Pour moi et pour sans doute autant d’auteurs que tu en cites, si ce n’est davantage, le contexte prime sur un mot qui introduit un illogisme, et c’est une chose que tu expliques souvent : la Bible n’est pas Dieu, n’est qu’un livre, et que les traductions … etc.
          Et ici, s’il faut envisager que, contre tous les enseignements explicites bibliques qui disent que les incroyants n’ont pas Christ, que l’homme naturel est séparé de Dieu, mort spirituellement, je doive croire que Christ était dans les pharisiens, alors oui, je conclus à l’erreur. Tu n’as d’ailleurs pas répondu clairement à ma question, parce que tu ne peux pas dire oui, puisque ça fragiliserait ta croyance, mais tu n’as pas dit non. C’est assez symptomatique et c’est un reproche qui t’es régulièrement fait dans certains commentaires sur ton site, depuis Apocalypse now. C’est ce qui rend les échanges un peu fastidieux.

          En choisissant de privilégier un mot plutôt que le sens, tu fais le même choix que celui qui va privilégier une doctrine plutôt que l’esprit du plan divin. La phase suivante consiste à essayer de justifier des croyances marginales, ou même contraires à l’esprit des Écritures, au moyen de la Bible : on parle toujours de la Bible, on aime toujours la Bible, mais on se désaxe de l’esprit de la Bible — ce que reproche Dieu à son peuple par ses prophètes, et ce que reproche Jésus aux pharisiens. C’est un vrai sujet de réflexion, et il n’est jamais trop tard pour se réaligner, mais je pense que je connais déjà ta réponse. Bénédictions. JP

          • Tu parlais d’une discussion sans se mordre et tu viens te rechausser un dentier aux dents bien acérées. De mon côté j’ai joué le jeu du constructif, Dommage que tu n’es pas suivi. Aucune considération pour tous ces traducteurs qui auraient dû te consulter avant de faire le choix.
            Quand Jésus ne répondait pas directement aux questions des pharisiens pour le piéger, ce n’était pas par crainte d’être fragilisé, idem pour moi, je t’ai vu venir avec ta fausse question « à 100 balles » j’ai répondu juste ce qu’il fallait pour pousser la réflexion et surtout en espérant que tu ne disent pas une grosse bêtise, raté !
            Donc écoute, j’ai essayé d’échanger avec toi, je me rend compte que ce n’est pas possible, à moins de plier à ton point de vue. Je te confie à sa grâce car moi j’ai d’autre défi à relever.
            Les enseignements explicites bibliques que tu cites sont limites. Tu ne présentes qu’une face de la pièce. Que signifie mort spirituellement? l’homme naturel séparé de Dieu mais Dieu est-il séparé de l’homme naturel ? etc… Tes arguments ont trop le gout du fruit de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, je ne sens pas la saveur de la vie. Un disciple est un étudiant, tu n’es pas (ou plus) un disciple car tu n’as plus rien à apprendre, juste à enseigner et à corriger. Je te le dis sans violence et sans amertume.
            Je regrette sincèrement d’être intervenu, je suis sûrement trop naïf. Je ne pense pas que je lirai ton troisième volet, pour moi la messe est dite., une même source peut-elle donner de l’eau douce et de l’eau salée ?
            Je te laisse à tes moulins à vent (ni vois rien d’offensant mais il y a tellement des combats plus urgents) et te confie à sa grâce.

          • Ok Patrick, on acte l’incompatibilité de point de vue et l’arrêt de l’échange. Dommage.
            Bon ça fait plusieurs fois que tu fais une sortie, alors je continue de parler, on sait jamais.

            Une pensée constructive : tu as défendu tes idées en parlant peu d’elles, et en faisant plutôt des procès d’intention. Je trouve que tu n’as pas beaucoup remis en question mes idées, mon argumentaire, et que tu t’es plutôt concentré sur moi, mes qualifications et mes mobiles, et je ne pense vraiment pas que ce soit la bonne méthode.
            Alors si tu as considéré que mes articles étaient écrits contre toi ou pour te nuire, si tu l’as ressenti comme ça, peut-être ce sont tes enseignements, et pas ceux que le Seigneur t’a confiés. Et si ce sont ceux que le Seigneur t’a confiés, si tu es dans son mandat, alors il faut que tu remettes l’église au milieu du village. Il faut dissocier. Et tu ne seras pas affecté de la même manière face à un contradicteur. Surtout petit. Et Dieu s’occupera des fâcheux, on peut lui faire confiance pour ça.

            Et moi de mon côté, il faut que je décide à qui donner raison : à ceux qui m’écrivent pour me dire qu’ils trouvent que je suis trop diplomate, trop enrobé, trop pastoral, ou à ceux qui me reprochent d’être trop ferme et trop incisif. On ne peut pas plaire à tout le monde, mais surtout: on n’est pas là pour plaire. Alors c’est le moment de se tourner en haut, et d’apprendre à être indifférent aux critiques, en faisant ce qu’on est appelé à faire, en méditant Esaïe 42/19 : « Qui est aveugle, sinon mon serviteur, Et sourd comme mon messager que j’envoie? Qui est aveugle, comme l’ami de Dieu, Aveugle comme le serviteur de l’Eternel? ».
            Finalement, les moments où nous sommes pressés en faisant ce que nous pensons être la volonté de Dieu, secoués, remis en question, contestés (« qui t’a établi sur nous ? » Ex. 2/14 « Je connais ton orgueil et la malice de ton cœur » 1 Sam. 17/28), insultés … sont des moments précieux. Les meilleurs peut-être.

      • Jérôme,

        On peut même aller plus loin et carrément dire qu’il n’y a de vrai Christ en aucun homme naturel qui n’est pas né de l’Esprit, donc comment penser le trouver en nous si nous ne sommes pas nés de l’Esprit par la nouvelle naissance ?

        Or la nouvelle naissance commence par la repentance qui comprend que l’homme naturel ne peut pas avoir la nature de Christ en lui, pas même une miette. Seul l’Esprit de Dieu en nous révèlera Christ en nous (et non pas dans ce que nous sommes naturellement mais dans ce que Christ viendra changer en nous selon sa nature à lui), or l’homme naturel en est complètement dépourvu (C’est l’Evangile qui dit ça). Alors je serai moins tempéré : soit on prêche l’Evangile que Paul prêchait, soit on prêche un autre évangile (et c’est ce même Paul qui dit alors ce que sont ces autres évangiles….).

        C’est donc bien le côté « penser trouver quelque chose de Christ en l’homme qui n’est pas né de nouveau » qui est une réelle séduction (comme penser trouver un autre chemin d’une vie véritable qui serait possible en dehors de la foi en la seule parole de Dieu, du temps d’Adam et Eve).

        Avant de trouver la nature de Dieu qui se développa en lui (jusqu’à accepter de sacrifier son fils Isaac, comme Dieu le Père le fera lui-même) , par la foi en la parole de Dieu, Abraham a déjà dû se séparer d’Ismaël, ce qui représente la séparation d’avec le charnel issu de l’homme (charnel qui tente de trouver le chemin de Dieu par ce qui est issu de l’homme, et ce qui se remarqua aussi, notamment, en Ismaël lorsqu’il se mit à faire du « il rit » par lui-même, alors que c’est Isaac, le fils de la promesse par la parole de Dieu, qui est le véritable « il rit » par ce qu’il est véritablement en lui-même, comme son nom l’indique. Or Isaac n’est pas issu de l’homme mais de la parole de Dieu).

        Donc, effectivement : Attention au « il rit » issu de l’homme naturel, qui tenterait de se faire passer pour le « il rit » (Isaac) qui est le vrai (de par sa nature-meme issue de Dieu ), car Dieu a dit à Abraham d’accepter de faire comme Sara lui demandait (chasser Ismaël), car Ismaël n’héritera pas de la promesse de Dieu (or la promesse de Dieu pour l’homme, c’est la nature de Christ en nous, par l’oeuvre de Christ en nous, par l’Esprit seulement).

        • Merci Brice pour ce commentaire éclairé, qui à mes yeux à + de poids que l’un des livres de la liste de Patrick, voire tous, s’ils enseignent le contraire de ce que tu dis. En y réfléchissant, je me disais aussi que la métaphore du tabernacle venait elle aussi à charge contre la fausse doctrine du « Dieu en tous » : chaque être humain est construit comme un temple, avec un parvis extérieur (l’homme extérieur) et un lieu saint et très saint (l’homme intérieur).
          On dit aussi que le corps, l’âme et l’esprit sont représentés par le parvis, le lieu saint et le lieu très saint.
          Et si quelqu’un voulait enseigner que chaque homme est pré-paramétré pour recevoir Dieu, nous serions d’accord. Mais pour que l’Esprit de Dieu vienne dans ce temple, il faut que les choses soient en place : non seulement l’arche d’alliance qui est le vecteur (contenant le témoignage c’est-à-dire la Parole de Dieu révélée et écrite, le bâton d’Aaron et la manne, qui sont des preuves de l’action surnaturelle de Dieu, donc de son amour, et qui constituent la RÉVÉLATION), mais les autres choses aussi, dont chaque détail a son importance, à commencer par l’autel des sacrifices, parce que sans la mort, il n’y a PAS de communion possible avec Dieu. Le sacrifice de Christ, pour nous, remplace tous les autres.

          En proposant une communion sans mort, on tente de faire entrer les gens dans le saint des saints par une porte dérobée : non seulement c’est une folie, mais ce n’est pas possible. Et s’ils apprennent à entendre une « voix », ce ne pourra pas être la voix de Dieu, mais au mieux la voix de leur moi sublimé (qu’ils prendront pour celle de Dieu, ce qui reviendra à se prendre pour Dieu), et au pire ce sera une relation spirite. Avec à la clé des « messages » reçus qui ajouteront de la confusion. Et quand ces personnes viennent dans l’église, on peut se retrouver avec des esprits de pythons se faisant passer pour de la prophétie.

          Pour les chrétiens nés de nouveau, le temple est fait pour fonctionner, et surtout d’être rempli. En Israël, le temple était le vrai centre de gravité du pays, et on oublie souvent que, d’une certains manière, lorsqu’il a disparu par deux fois, Dieu était impliqué. On oublie souvent de dire que le fait d’être le temple du Saint-Esprit ne suffit pas : pour qu’il existe vraiment, qu’il accomplisse sa vocation, il a besoin du service, et c’est nous qui sommes les sacrificateurs : allumer le chandelier chaque matin, renouveler les pains, faire brûler les parfums, tenir compte de toutes les paroles de Dieu. C’est cela aussi « soyez remplis de l’Esprit ». Même le simple feu qui allume celui de l’autel des sacrifice ne doit pas être « un feu étranger ».

          • Jérôme,

            Même si on n’est pas toujours d’accord sur les « dossiers annexes » , je vois qu’on est raccord sur les fondamentaux car c’est exactement ça qui est central et qui était central au sein du peuple d’Israël : le Tabernacle (et plus tard le Temple), car c’est l’enseignement de base de la communion avec Dieu, symbolisé dans cet édifice.

            Et la première des conditions pour entrer dans le parvis du Tabernacle (ou Temple) était d’être juif, c’est-à-dire de ceux qui avaient contracté l’alliance avec Dieu.

            Et la grosse différence de base de construction de la religion du veau d’or d’Aaron, par rapport à ce que Moïse avait donné comme chemin pour aller voir Dieu (quand Moïse, Aaron et les 70 anciens etaient allés à Dieu pour le voir Ex24:1-9), c’est que le chemin de Moïse qui était selon ce que Dieu avait dit, parlait de respecter ce que Dieu avait dit et parlait d’alliance selon ce que Dieu avait dit, alors qu’Aaron avait donné un chemin sans besoin d’alliance avec Dieu mais seulement du besoin du peuple d’avoir un dieu selon le chemin que le peuple voulait lui. Aaron respecta bien tout un tas de choses sacerdotales que Moïse lui-même avait pratiquées lorsqu’il emmena les 70 anciens à voir Dieu, mais pas les exigences d’alliance avec Dieu et les directives que Dieu avait données très précisément pour venir à lui : alors Aaron a fait exactement ce que Dieu avait interdit = il a sorti une représentation humaine de Dieu.

            Aaron lui-même avait eu accès à Dieu selon le chemin que Moise avait donné, et Aaron avait lui-même vu Dieu selon ce chemin, mais il a voulu ensuite faire voir Dieu au peuple mais sans passer par le chemin que Moise avait avait suivi selon les directives de Dieu et selon les exigences de l’alliance qui passe donc par le sang de l’alliance liant le peuple â Dieu pour entrer dans cet engagement qu’est une alliance entre 2 partis.

            Vouloir emmener les gens à Dieu sans passer par l’alliance (or definition de « alliance » = union contractée par engagement mutuel), c’est exactement ce qu’Aaron a fait avec le veau d’or, car Aaron qui, lui, avait vu Dieu par ce chemin que Moïse avait donné selon les instructions de Dieu, mais il n’avait pas l’enseignement en lui pour pouvoir emmener le peuple â Dieu car le chemin que Dieu allait prévoir pour le peuple qui ne croyait pas, allait être emmené par Moïse : passer déjà la Loi, ce qui veut dire, à la lumière de l’Evangile révélé par Christ = comprendre l’incapacité de l’homme à pouvoir s’approcher de Dieu par ses propres efforts charnels, même les efforts religieux. Il fallait déjà que le peuple se rende compte de ça (=arrête de croire en la capacité humaine à pouvoir aller vers Dieu sans le sacrifice de Christ qui seul nous permet d’entrer dans l’alliance exigée pour accéder à Dieu)

            Alors dire que tous les hommes non-nés de nouveau peuvent trouver Christ en eux, c’est exactement l’égarement du veau d’or orchestré par un Aaron qui, lui, avait eu accès à Dieu par le chemin normal donné par Dieu, par Moïse. Et je pense qu’on en est justement très précisément là avec ceux qui ont eu accès à Dieu par l’Evangile et qui veulent emmener les gens par un chemin autre, où le peuple aurait soi-disant pu accéder à Dieu selon sa propre volonté, selon son propre chemin issu de lui-même , sans besoin de l’alliance par le sang de Christ et sans repentance vis-à-vis de son incapacité à pouvoir trouver Dieu par sa propre voie.

          • Bien vu Brice ! Comme tu le fais remarquer, c’est frappant de se dire qu’Aaron a pourtant participé à la même révélation que Moïse, et qu’il a goûté au même Esprit, mais qu’il n’ont visiblement pas compris les choses de la même manière. Une histoire de limites humaines, et ça nous concerne tous. Encore une preuve qu’évoluer dans le surnaturel et craindre l’Éternel sont deux choses différentes. Je rajoute deux points à ta réflexion :

            1) Aaron se défend d’avoir été intentionnel, comme s’il était l’instrument de la volonté du peuple, alors qu’il a aussi été l’artisan de la nouvelle vision, dont le résultat reflète l’influence de l’Égypte (type du monde) : « Je leur ai dit: Que ceux qui ont de l’or, s’en dépouillent! Et ils me l’ont donné; je l’ai jeté au feu, et il en est sorti ce veau » (Exode 32/24). La forme animale du dieu permet à l’homme de garder le contrôle sur le divin.

            2) « Et ils dirent: Israël! voici ton dieu, qui t’a fait sortir du pays d’Egypte. 5Lorsqu’Aaron vit cela, il bâtit un autel devant lui, et il s’écria: Demain, il y aura fête en l’honneur de l’Eternel! ». Il n’y a pas mieux pour entretenir la confusion : on garde le nom, mais on change le concept. Tout ça doit nous conforter dans le choix de défendre une révélation gravée dans le marbre, contre tous les révisionnismes, libéralismes, progressismes ou syncrétismes.
            Face à ceux qui travaillent à changer la compréhension et l’expression du christianisme, l’Esprit d’Élie « rétablit l’autel de l’Eternel, qui avait été renversé » (1 Rois 18/30) parce que le prophète ramène toujours aux racines. Changer la compréhension et l’expression ? Parce que les sociétés ne comprennent pas ? Tu as raison, on est en plein dans l’histoire du veau d’or.

  • Bonjour Jérôme et merci pour les vœux, que nous puissions atteindre la maturité souhaitée par notre Seigneur durant cette nouvelle année, ce qui sera une bénédiction pour tous nos proches.

    Merci aussi pour les échanges (sans se mordre) avec Patrick, que je salue fraternellement, cela amène une édification si nous laissons la Parole nous éclairer.

    Pour aller dans le sens de Patrick, sans toutefois croire à son interprétation de Luc 17, je dirais que la seule chose qui est en nous et que Dieu a donné à tout homme, est la possibilité de chercher le vrai Dieu et de croire de coeur.
    Romain 10v8  » ..la Parole (rhéma) est pres de toi, dans ton cœur, or c’est la parole de foi que nous prêchons »
    Mais l’homme a besoin d’entendre la parole ointe pour avoir la foi qui sauve, en croyant du cœur et en confessant de la bouche.
    Christ n’est pas dans tout homme mais tout homme a la possibilité de croire en Lui pour être sauvé et cela passe par une conviction que le Saint-Esprit donne, sans toutefois contraindre l’homme à croire.
    Il y a toujours 2 réactions à la Parole, soit on veut suivre Jésus, soit on veut qu’il s’éloigne de nous,
    La possibilité de s’humilier ou de s’endurcir se voit, dès le commencement, à l’exemple de Cain et d’Abel.

    • Bonjour Michaël, merci pour ton commentaire qui participe à l’édification. J’adhère à 100% à ta définition de la foi. Et si nous élargissons un peu ta pensée, on pourrait dire que nous sommes là aussi dans un contexte qui a son importance (comme pour Luc 17), avec cette parole de Paul aux Romains, qui vient du Deutéronome (30/14): elle est adressée à des croyants, qui ont reçu au préalable cette Parole (Moïse parle initialement de la Loi qui est venue du ciel pour Israël, par les éclairer, les conduire). Faisant d’eux la lumière du monde qui lui, est dans les ténèbres.

      Tout est toujours affaire de contexte, et même si nous pouvons trouver des non-juifs au milieu de ce peuple sorti d’Égypte (Ex. 12/38), des étrangers accueillis parce qu’ils veulent vivre avec Israël et selon les valeurs et coutumes d’Israël) cette parole n’est pas destinée aux peuples alentours, qui sont ou deviendront des ennemis d’Israël. Lorsque Paul cite cette parole aux Romains (1/6), il s’adresse à l’ekklesia de Jésus, ceux qui lui appartiennent, non pas virtuellement, mais sur la base de leur choix et témoignage : « vous qui avez été appelés par Jésus-Christ, -tous ceux qui, à Rome, sont bien-aimés de Dieu, appelés à être saints: que la grâce et la paix vous soient données de la part de Dieu notre Père et du Seigneur Jésus-Christ!».

      C’est pour cette raison que je crois impossible que le fruit de la communion d’un disciple de Christ, acquise par une longue expérience et surtout par un don de soi-même, puisse être vécue par un inconverti, ou par un new-ageux qui s’estime compatible. L’intériorité chrétienne ne peut pas être une méthode, c’est un fruit qui pousse au bout d’une branche d’un arbre qui a des racines, et qui n’est pas planté n’importe où, ni n’importe comment. Et l’artifice qui consiste à leur dire de se connecter à leur Christ intérieur est tout simplement une falsification de la vérité.

    • En réponse Brice plus haut (il n’y avait pas de bouton Reply en face de leur commentaire)
      et concernant le veau d’or : merci pour cette révélation, l’analyse est très juste !
      J’avais pour ma part décider de ne pas suivre ce genre d’enseignant pour une raison toute simple.
      Si l’intériorité est bien présente en filigrane dans la Bible, elle est simplement un état et tout au plus un moyen pour s’approcher de Dieu.
      De la à en faire une école, je crois qu’on confond le moyen avec le but ( c’est très courant dans toute activité humaine)
      L’humilité veut qu’on se joigne à une assemblée pour faire profiter de sa révélation (et qu’ainsi on puisse aussi bénéficier de la révélation des autres… ) et pas qu’on se place en gourou, spécialiste de la gourance ( je croyais que c’était un néologisme mais non ;- )

  • Je suis entièrement d’accord avec votre dernier message Jérôme. Il vient éclairer cette pensée que j’avais en vous lisant mais que je n’arrivais pas trop à exprimer : le « va vers toi-même » est destiné à Abraham, un homme de Dieu, bien établi, et non pas un incroyant.
    Dans ma marche avec le Seigneur, je vis des moments d’intériorité lorsqu’il me montre une faille dans ma nature, une zone d’ombre. Et en prenant le temps de regarder profondément en moi, je fais le choix d’agir et de laisser le Seigneur me sanctifier et me modeler à son image.
    (Je pense que vous devez tous vivre cela à peu près de la même manière également )
    Mais cette transformation, il me semble, ne peut être faite qu’avec son aide, en ayant déjà la conscience profonde qu’il est notre Sauveur et notre Seigneur, car on a cette envie forte de lui ressembler.

    Je viens du New-Age, et pendant trois années j’ai assisté à un nombre incalculable de stages en tout genre : clair-ressenti, guérison de l’âme, cérémonies chamaniques, alimentation vivante et énergétique , etc etc… Partout on nous parlait de revenir à soi pour trouver le dieu en nous, et à chaque fois Christ ou « l’énergie christique », était évoqué. Et jamais la Bible ou l’évangile n’était mentionné.
    A chaque fin de stage, j’en ressortais enchantée, boostée, remplie d’amour, de communion fraternelle, de joie, de paix ! Mais l’effet s’estompait petit à petit, et quelques jours ou semaines après, je ressentais à nouveau le vide dans mon cœur et j’avais besoin rapidement d’une autre dose… tout mon argent y passait.
    Par grâce, le Seigneur est venu me rencontrer et m’a rendue lucide sur tout cela.

    Je pense que focaliser son discours ou son enseignement sur l’intériorité (ou le baser sur son expérience personnelle, aussi percutante soit-elle) pour amener des non-croyants à trouver Christ est une erreur et n’est pas biblique. C’est un chemin séduisant mais il me semble que c’est un chemin de perdition.

    Que le Seigneur puisse continuer à nous éclairer sur ce sujet.

    En tout cas merci à tous pour vos messages, ils sont très édifiants.

    • Merci Jeanne pour votre intervention et votre témoignage. Vraiment intéressant ! Je crois que l’érosion de l’influence chrétienne, la déchristianisation de la société, la perte de confiance dans les autorités spirituelles, souvent parce qu’elles se sont décrédibilisées (mais pas que), sont des signes de crise spirituelle que l’apôtre Paul appelle « l’apostasie » qui est un signe de la fin, qui précède l’avènement de l’antichrist, lui-même précédant le retour du Seigneur sur le mont des Oliviers, selon la parole des anges d’Actes 1. Et c’est bien cette apostasie qui a ouvert un boulevard au New Age parce que les gens qui ont perdu le sens spirituel recherchent malgré tout du sens, et l’orientalisme s’est immiscé dans l’espace vacant. Le New Age contient une réponse qui semble spirituelle, mais qui est simplement spirite, qui laisse le cœur vide, comme vous l’avez bien dit. Parce que nous sommes faits pour embrasser entièrement le Seigneur, de tout notre cœur, de toute notre âme et de toute notre pensée.
      Le chrétien moderne a besoin de s’alimenter correctement et suffisamment, faute de quoi il souffrira de malnutrition et son système immunitaire spirituel s’affaiblira. Il attrapera toutes les maladies doctrinales auxquelles le corps est exposé de manière incessante, particulièrement dans les temps de la fin. Un temps d’épidémies et de pandémies de mensonge et de fausses doctrines, comme jamais il n’y en a eu.
      Le chrétien moderne a besoin de connaître la Parole de Dieu, et de faire une expérience personnelle pratique avec l’Esprit de Dieu, qui commence par … l’obéissance à la Parole révélée. Le chrétien moderne a besoin de discipline spirituelle et de se livrer à une méditation intelligente à laquelle, normalement, le pousse intérieurement l’Esprit qu’il a reçu à sa conversion. La méditation d’influence orientale est une tentative pour faire le vide dans son esprit; la méditation chrétienne est une entreprise de remplissage de l’esprit. La recherche de la pureté par le vide est le meilleur moyen pour que « la dernière condition de cet homme soit pire que la première » (Luc 11).
      Benedictions/JP

  • Bonjour Patrick,
    Merci pour votre réponse qui m’a un peu « douchée ». Mais après réflexions, je réalise que la formule du « chien qui déboule au milieu du jeu de quille » est somme toute, assez juste.
    J’ai omis de me présenter, je me suis immiscé dans votre échange avec Jérôme sans en connaître suffisamment les sources. Je vous en demande pardon à tous les deux.
    Depuis, j’ai relu plus attentivement les deux parties de l’article de Jérôme en soulignant les passages qui m’ont paru pertinents et suffisamment clairs à mes yeux.
    Patrick, je me suis également rendu sur votre site, lequel m’a donné quelques éclairages sur votre évolution spirituelle. Enfin, je dois dire que la dernière fois que je vous ai entendu, c’était lors d’une session d’été à Gagnières, dans les Cévennes…Il y a environ 20 ans. Ca fait un bail !

    Revenons au texte de Jérôme

    L’intériorité. Partie 1. 1e. Réflexion de Jérôme: Un exemple d’errance « néo-chrétienne ». Le Christ en tous de Ruben Cedeno. Ce Christ intérieur n’est probablement qu’une version sublimée de lui-même, en mode Junguien (Le cas est plus fréquent qu’on ne pense)
    Note personnelle: Je ne dis pas que tous ceux qui recherchent l’intériorité sont dans ce schéma, mais il existe le danger d’y tomber, en particulier dans certaines formes de prières.

    2. Dieu habite t-il dans l’homme de manière innée (en tous)
    L’argumentation est claire pour montrer que ce n’est pas le cas. La perte de la présence de Dieu a entrainé un déplacement de l’homme vers lui-même.
    Il est vrai que l’on peut trouver quelques « éléments » qui semblent prendre leur source dans la pensée de Dieu et restent présents dans la pensée humaine. (non régénérée) Ex: Dieu a implanté dans l’homme le sens de l’éternité (version semeur).
    On peut un autre élément dans Romains 1/ 19-20, qui nous parle d’une création sensée nous amener plus loin dans la connaissance de Dieu, mais que les hommes rejettent dans leur grande majorité.
    Notons que le rejet de cette révélation (même partielle) les rend sans excuse.
    Ces deux éléments sont pourtant insuffisants pour nous amener à la connaissance du vrai Dieu. Nous avons besoin d’une révélation qui nous est extérieure mais qui ne devient intérieure que si nous « acceptons » le Christ
     » Voici, je me tiens à la porte et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui et je dinerai avec lui et lui avec moi. Dans ce texte très connu, avant la communion que symbolise le repas, il y a bien un mouvement ainsi qu’un extérieur et un intérieur
    La révélation de Jésus pour chacun de nous est identique. Les actes des apôtres et les lettes de Paul également.
    La révélation se fait généralement à partir de signes extérieurs puis par une révélation plus intérieure.

    Avançons. Patrick, dans vos propos, vous me dites que Satan ne s’est pas attaqué à la bible, mais à ce que Dieu a dit à Adam…J’avoue ne pas saisir ce que vous voulez me dire. Satan ne pouvait pas s’en prendre à la bible puisque celle-ci n’existait pas. Mais c’est par la bible que nous connaissons cette histoire…Que voulez vous dire ?

    Vous me dites également que c’est dans le livre de la révélation qu’il convient de ne rien ôter et non à l’ensemble des écritures. C’est juste. Toutefois, le même principe est cité plusieurs fois dans la bible. Ex: Deutéronome 4/2, Deut 5/22; proverbes 30/6, Ecclésiaste 3/14. Il semble donc bien que le principe est présent dans la totalité des écritures…Sans oublier la recommandation de Paul: A savoir : Ne pas aller au-delà de ce qui est écrit. Là encore, je pense que Paul se réfère à la totalité des écritures.

    Voilà, j’espère avoir suffisamment « argumenté » sur ces quelques points qui m’ont paru essentiels. En ce qui me concerne, je ne suis pas amer (surtout lorsque l’on m’interpelle sur des attitudes blessantes que j’aurais pu avoir)
    Ne soyez pas triste Patrick, vous m’avez fait pas mal réfléchir
    Je pense qu’il me faut reprendre à apprendre à mettre des « gants » avec mes interlocuteurs ( les gants de boxe étant proscrits dans nos échanges).
    Bonne année dans la « présence » du Seigneur avec toute votre famille
    Armand Fabre

  • D’autres témoignages comme celui de Jeanne seraient bienvenus.

  • Pour en revenir au chemin qui emmène à Dieu uniquement par l’alliance en Jésus, nous pouvons voir cela très exactement dans Jn 10 : Jésus dit bien que c’est par la porte seulement qu’on entre dans la bergerie pour aller ensuite dans les pâturages, et le Ps 23 nous parle de ces pâturages qui se trouvent en suivant les sentiers de la justice (de la justice de Dieu et non pas la justice issue de l’homme).

    Or comment pouvoir aller dans ces sentiers de la justice de Dieu sinon en étant seulement conduit par le bon berger seulement et donc en faisant parti de son troupeau qu’il conduit. Or pour faire parti de ce troupeau, il faut être entré dans la bergerie donc par la porte de la bergerie qui est Jésus.
    Et Jésus lui-même est entré par cette porte et non par ailleurs, car la légitimité pour entrer se trouve dans cette porte. Et Jésus est entré par cette porte et non par la fenêtre , avec l’accord du portier qui lui a ouvert et qui est ce portier si ce n’est Jean-Baptiste qui a ouvert l’accès à Jésus en reconnaissant que c’est lui qui devait venir ? Or quel est le message de Jean-Baptiste si ce n’est « repentez-vous » (Mt 3:2), comme Jésus a d’ailleurs pris le relais exact de ce message en commençant aussi à dire le même « repentez-vous » après que Jean-Baptiste eut été arrêté (Mt 4:17).

    Et cette porte, par laquelle nous devons passer et par laquelle Jésus lui-même est passé parce qu’il est cette porte donc il a posé les actes qui correspondent à ce qu’il est, c’est aussi le symbole qui fait qu’on entre pour être dedans, ou qu’on reste à l’extérieur, c’est l’endroit sur lequel le peuple d’Israël à mis le sang sur les linteaux de la porte pour faire partie de ceux qui sont à l’intérieur de la maison où la mort n’allait pas frapper, c’est sur les linteaux de cette porte et sur cette porte que devait être écrits les commandements de Dieu (Dt 6:9, Dt 11:20) et que j’ai donc déjà expliquée dans mon commentaire sur l’alliance qui manquait dans la « religion » d’Aaron et du veau d’or : C’est alliance par le sacrifice (alliance selon la justice de Dieu et par le Saint-Esprit qui nous permet seul de pouvoir être selon cette justice, parce que Jésus a payé le prix qu’on qu’on puisse entrer dans cette alliance par pure grâce)

    Ps 50:5 Rassemblez-moi mes fidèles, qui ont fait alliance avec moi par le sacrifice

    Et Jésus est passé par cette porte (porte de l’ancienne alliance respectée parfaitement et du sacrifice pour nous faire entrer dans la nouvelle alliance) et il est cette porte lui-même du sacrifice qui nous permet, à nous, d’entrer dans le peuple de Dieu

    Alors prêcher qu’on puisse aller à Dieu sans passer par la repentance et l’alliance par le sacrifice déjà, c’est anathème !

    • Brice je vous cite : Alors prêcher qu’on puisse aller à Dieu sans passer par la repentance et l’alliance par le sacrifice déjà, c’est anathème ! YES YES YES Amen

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