Au cours de l’histoire du peuple de Dieu, les moments de grands rendez-vous avec l’Eternel ont parfois été accompagnés/précédés par des temps de séduction spirituelle proportionnels.
Nous en trouvons une illustration frappante lors de l’épisode de la réception des tables de la Loi par Moïse (Ex. 32) : alors que Moïse, seul sur la montagne, est en train de recevoir des mains de l’Eternel le plan céleste de l’adoration divine, et la révélation de Sa sainteté et de Sa justice, le peuple choisit en même temps ce moment-là pour céder à la tentation de se fabriquer son propre Dieu, son propre culte, à son idée et selon ses propres désirs. Il y a eu sans doute peu de moments dans l’histoire d’Israël où Dieu s’était engagé dans une démarche de rapprochement aussi intense que celle-là.

C’est l’impatience du peuple, lassé d’attendre Moïse, sur lequel s’est cristalisée toute leur espérance, qui en est le déclencheur. Il est leur guide, leur conducteur. L’épître de Paul aux Corinthiens nous dit d’ailleurs qu’ils ont été « baptisés en Moïse » (ou : « pour Moïse »), dans la nuée et dans la mer.

Craignant d’être abandonnés, privés de leur intermédiaire habituel, ils vont entraîner Aaron (qui est pourtant un véritable serviteur de Dieu) et ce dernier ne parviendra pas à endiguer leur mouvement, devenant ainsi leur complice.

Et nous assistons à un développement surprenant, dont il nous faut tirer les enseignements spirituels : ils matérialisent alors leurs attentes religieuses en se façonnant eux-mêmes l’objet de leurs désirs «fais-nous un dieu qui aille devant nous [qui nous corresponde]» (Ex. 32/1), en mettant en commun leurs richesses personnelles (leurs bijoux, leurs ornements précieux) pour se fabriquer leur dieu; la symbolique est forte : la figure (l’image, la représentation) d’un veau « sort » du feu lorsque les hommes investissent en leur « dieu » le meilleur d’eux-mêmes, cherchant simplement à transcender l’humain, mais n’atteignant jamais le divin.
Tout ici est mis au service de leurs voies, leurs interprétations, leurs visions, leurs plans. Puis ils disent : «C’est ici ton dieu, ô Israël, celui qui t’a fait monter hors d’Egypte ! … Demain, nous ferons une fête à l’Eternel !» (Ex. 32/4 et 6); c’est par ces deux déclarations en effet que le faux culte est institué.

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Cet épisode est finalement l’illustration de la naissance d’une religion, d’une divergence de l’original, mais qui en sera très proche,

De l’extérieur, les choses paraissent conformes et justes, et dans le cas présent nous avons tous les ingrédients qui nous semblent nécessaires à une bonne cohérence spirituelle : Le peuple de Dieu (Israël), puis une autorité spirituelle reconnue et au service éprouvé (Aaron), et une représentation divine (le veau d’or) qui porte le Nom correct (l’Eternel), le dieu d’Israël-sauveur – bien que son apparence (sa définition) puisse être contestée par certains.

Chaque détail est important, nous le voyons bien, et un certain nombre de choses peuvent parfaitement s’inscrire correctement dans le cadre de l’inspiration (biblique), tout en étant éloignées du coeur de Dieu.

Cette situation très particulière, constituée d’éléments religieux très proches de la vérité est probablement une assez bonne définition du contexte spirituel (disons plutôt : religieux) des temps de la fin, où la révélation prophétique nous dit que « les hommes auront la démangeaison d’entendre des choses agréables », après trop de siècles d’attente sous le joug d’un Dieu sévère … et absent.

Les temps dans lesquels nous sommes entrés nous sont annoncés comme difficiles, et nous n’y voyons pas prophétiquement résonner de bruits de fêtes pour l’Eternel, bien au contraire (Mat. 24/12 + 2 Thes. 2/3 à 10 + 2 Tim. 4/3 + 2 Pi. 2/1 à 17 + 1 Jean 4/1).

Que ces choses aiguisent notre prudence, et nous aident à ne pas accorder foi à n’importe quoi (messages, doctrines et prophéties) quelle que soit la personnalité qui les exprime, ou le contexte spirituel dont elles sont environnées.

Le Sarment/ Jérôme Prékel/article paru dans le n°25 du Sarment

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NOTES ET VERSETS
Matthieu 24:11 et 12
«et plusieurs faux prophètes s’élèveront et en séduiront plusieurs: et parce que l’iniquité prévaudra, l’amour de plusieurs sera refroidi»

2 Thessaloniciens 2:3
«Que personne ne vous séduise en aucune manière, car [ce jour-là ne viendra pas] que l’apostasie ne soit arrivée auparavant et que l’homme de péché n’ait été révélé, le fils de perdition, qui s’oppose et s’élève contre tout ce qui est appelé Dieu ou qui est un objet de vénération, en sorte que lui-même s’assiéra au temple de Dieu, se présentant lui-même comme étant Dieu. Ne vous souvenez-vous pas que, quand j’étais encore auprès de vous, je vous disais ces choses? Et maintenant vous savez ce qui retient pour qu’il soit révélé en son propre temps. Car le mystère d’iniquité opère déjà; seulement celui qui retient maintenant, [le fera] jusqu’à ce qu’il soit loin.
Et alors sera révélé l’inique, que le Seigneur Jésus consumera par le souffle de sa bouche et qu’il anéantira par l’apparition de sa venue; duquel la venue est selon l’opération de Satan, en toute sorte de miracles et signes et prodiges de mensonge, et en toute séduction d’injustice pour ceux qui périssent, parce qu’ils n’ont pas reçu l’amour de la vérité pour être sauvés.
Et à cause de cela, Dieu leur envoie une énergie d’erreur pu qu’ils croient au mensonge, afin que tous ceux-là soient jugés qui n’ont pas cru la vérité, mais qui ont pris plaisir à l’injustice».

2 Timothée 4:3
«car il y aura un temps où ils ne supporteront pas le sain enseignement; mais, ayant des oreilles qui leur démangent, ils s’amasseront des docteurs selon leurs propres convoitises»

2 Pierre 2:1
«Or il y a eu aussi de faux prophètes parmi le peuple, comme aussi il y aura parmi vous de faux docteurs qui introduiront furtivement des sectes de perdition, reniant aussi le maître qui les a achetés, faisant venir sur eux-mêmes une prompte destruction; et plusieurs suivront leurs excès: et à cause d’eux la voie de la vérité sera blasphémée; et, par cupidité, ils feront trafic de vous avec des paroles artificieuses; mais leur jugement, dès longtemps, ne demeure pas oisif, et leur destruction ne sommeille pas.
Car, si Dieu n’a pas épargné les anges qui ont péché, mais, les ayant précipités dans l’abîme, les a livrés pour être gardés dans des chaînes d’obscurité pour le jugement; et s’il n’a pas épargné l’ancien monde, mais a préservé Noé, lui huitième, prédicateur de justice, faisant venir [le] déluge sur un monde d’impies; et si, réduisant en cendres les villes de Sodome et de Gomorrhe, il les a condamnées par une totale subversion, les établissant pour être un exemple à ceux qui vivraient dans l’impiété;
et s’il a délivré le juste Lot, accablé par la conduite débauchée de ces hommes pervers, (car ce juste qui habitait parmi eux, les voyant et les entendant, tourmentait de jour en jour son âme juste à cause de leurs actions iniques,) le Seigneur sait délivrer de la tentation les hommes pieux, et réserver les injustes pour le jour du jugement, pour être punis, mais spécialement ceux qui suivent la chair dans la convoitise de l’impureté et qui méprisent la domination. Gens audacieux, adonnés à leur sens, ils ne tremblent pas en injuriant les dignités, tandis que les anges, plus grands en force et en puissance, ne portent pas contre elles de jugement injurieux devant le Seigneur».

1 Jean 4:1
«Bien-aimés, ne croyez pas tout esprit, mais éprouvez les esprits [pour voir] s’ils sont de Dieu, car beaucoup de faux prophètes sont sortis dans le monde»