Ivo Sasek et l’OCG : avertissement 1

Cet Article en anglais 
Article «un nouvel avertissement” (en anglais : A new warning)

Article sur la réincarnation selon Ivo Sasek

lire aussi sur le site de Vigi-sectes

Les ressources qui avertissent contre les abus de pouvoir et les manipulations d’Ivo Sasek disparaissent du Net. Il est donc important de rappeler le réel danger qui existe à se placer dans la sphère d’influence de ces enseignements.

Dans sa lettre circulaire n°37 du mois de janvier 2006, Ivo Sasek, ministère d’enseignement international basé en Suisse, se présentait comme le futur et unique dirigeant du christianisme mondial.
« De la même façon que Christ a fait percer par moi cette marche organique dans la pratique, ainsi Il fait maintenant avancer comme un seul homme, également sous mon autorité, tous ceux qui s’y joignent … Quiconque est de Dieu, entend ma voix et me suit. Celui qui ne suit pas ce que je vis et que j’enseigne, ne suit pas l’action actuelle qui vaut pour le présent corps global…
… Mais c’est ainsi : Dieu veut élever rien que ma face dans cette affaire. Si quelqu’un est de Dieu, il entend maintenant Sa voix. Personne qui est de Dieu ne peut rejeter cette parole … Les oeuvres et la parole que j’apporte valent pour le corps entier du Christ. C’est « le » mouvement actuel pour le corps entier ».

Sans doute lassé de subir des attaques, Ivo Sasek a choisi de se justifier, de se défendre contre ses détracteurs – ce qui ne mériterait pas spécialement qu’on s’y attarde – mais également de les MENACER. On retrouve dans cette lettre plusieurs ingrédients qui ne sont pas de bon augure, pour un homme qui se dit serviteur de Dieu, à savoir : les menaces, les malédictions, la peur, la déification du chef et de son message, ainsi que l’axiome sectaire par excellence : « hors moi, point de salut ».
Au paragraphe « celui qui me rejette rejette Christ » de cette circulaire, on peut lire :

« Devant Dieu, je dis la vérité, et je ne mens pas : Celui qui me rejette et qui rejette mon nom a, ce faisant, aussi rejeté Christ. Personne sur cette terre ne peut passer outre de ce qui est écrit dans mes livres et dit sur les cassettes et CD »
Cette citation est parfaitement biblique (Celui qui me rejette et qui rejette mon nom a, ce faisant, aussi rejeté Christ). C’est le prolongement de la déclaration de Jésus dans l’évangile de Luc (10:16) « Celui qui vous écoute, m’écoute; et celui qui vous rejette, me rejette; et celui qui me rejette, rejette celui qui m’a envoyé ». Mais elle n’est jamais employée par quiconque, parce son usage élèverait inutilement celui qui la prononcerait, c’est pourquoi les serviteurs de Dieu s’en abstiennent. Ils préfèrent remettre dans la prière leurs opposants, acceptant d’avance de n’être pas mieux traités que leur Maître (Jean 15/20), car il y a une bénédiction dans cette attitude (Matthieu 5/10 et 11).
De plus, cette déclaration a été formellement prononcée en relation avec l’annonce de l’Évangile et de la divinité de Christ, et non en relation avec l’enseignement du corps de Christ. Or Ivo Sasek ne parle pas à des non-chrétiens et ce n’est pas en annonçant le Salut et la divinité de Christ qu’il utilise ces paroles, mais bien en cherchant à se faire reconnaître comme autorité incontestable des chrétiens.

 Christ n’est pas « rejeté » par un chrétien qui ne suit pas un de Ses enseignements parce qu’il ne le comprend pas, ou parce qu’il est retenu dans des liens. Le Seigneur n’a pas considéré que le jeune homme riche l’avait rejeté, mais il a expliqué que pour ces personnes-là, l’entrée dans le royaume était difficile, voire impossible sur la base de leurs mérites, sans que la rançon ne soit payée, et que le Fils élevé n’attire les hommes à Lui.
Le rejet de Christ, comme le blasphème contre le Saint-Esprit, est le résultat d’un choix réalisé sciemment, avec la volonté se s’opposer à Christ, de se positionner contre son oeuvre. Dieu est juste, et le fait de se tromper ne peut être assimilé ni au rejet, ni au blasphème.
Paul dit par exemple « Demas m’a abandonné pour le présent siècle » (2 Timothée 4/10), mais il ne dit pas que Demas a abandonné … le Seigneur, pas plus que Jésus ne sous-entend avoir été rejeté définitivement par les croyants d’Ephèse lorsqu’Il dit dans le livre de l’Apocalypse « J’ai contre toi que tu as abandonné ton premier amour » …. En réalité, il semble bien que l’auto-attribution de ce passage (de Luc 10/16) au ministère d’Ivo Sasek soit abusive, bien qu’apparemment biblique, utilisant une forme de la vérité, mais n’en respectant pas l’Esprit. Il s’agit ici d’une dérive publique d’autorité, une dérive assumée et revendiquée, ce qui évoque la pire de toutes les catégories. Car quand la relation publique est ainsi revendiquée, la sphère privée l’est bien plus encore.

Le ferment de la divinisation de l’instrument
« Personne, si elle est de Dieu, ne peut me rejeter »
Quand l’apôtre des nations, Paul de Tarse, a des problèmes avec des opposants, il choisit plutôt de dire : « si vous ne pensez pas comme nous en cette affaire, Dieu vous le révélera » (Phil. 3/16). Avec Ivo Sasek, la gestion des oppositions recourt au VERROUILLAGE des pensées : les vrais croyants ne peuvent me rejeter – le sous-entendu est clair : si vous me reconnaissez, vous êtes des élus. Une phrase écrite comme une ligne entre les erreurs ; « si vous voulez être de Dieu, acceptez-moi, acceptez entièrement mon message et suivez-moi… ».
On comprend aisément que ce chemin sera sans aucun garde-fou pour tous ceux qui le suivront, car pour y marcher, il faudra renoncer à son libre-arbitre, renoncer au conseil et à l’exhortation « éprouvez les esprits » (1 Jean 4/1), et accepter de s’en remettre entièrement au « guide spirituel » (quel qu’il soit) et à son message inspiré.
C’est la fin de l’esprit des disciples de Bérée et le début de l’infaillibilité du conducteur, dogme sectaire bien connu.

« Dieu a aussi fortement relié jusqu’à présent à mon nom et à mon ministère la continuité de cette oeuvre de rétablissement de la vie organique dans la pratique qu’Il avait relié la préparation de la première venue de Jésus au nom de Jean Baptiste. Ce que je dis ici, je ne le dis pas avec un coeur présomptueux, mais avec une authentique humilité. Je ne le dis pas par égard pour moi, mais pour vous, afin que vous sachiez en quoi cela vous concerne. Quiconque est de Dieu, entend ma voix et me suit ».

Les déclarations d’Ivo Sasek constituent un raisonnement qui, s’il n’est pas abandonné par celui qui l’émet, le conduira inévitablement dans une impasse. Les hommes de Dieu n’ont jamais besoin de se prêcher eux-mêmes (Proverbes 25:27). C’est l’oeuvre de Dieu que nous représentons, pas la nôtre, ni un quelconque ministère. C’est à la gloire de Dieu que nous sommes occupés, et non à la nôtre, or il y a dans cette circulaire beaucoup de sous-entendu qui établissent la pré-éminence, l’importance, en un mot : la gloire (actuelle, mais surtout à venir) d’Ivo Sasek.
En se « couronnant » lui-même et en se positionnant sur la plus haute marche du christianisme, Ivo Sasek s’expose à un grand danger, et il serait bien aveugle de continuer de prétendre que c’est « par humilité » qu’il agit ainsi ! Il a laissé s’exprimer un ferment qui a sans doute mûri depuis longtemps dans son coeur. Au paragraphe « épilogue pour les calomniateurs », il explique en effet :

« Pendant presque 3 décennies, j’ai résisté à Dieu de mettre, d’une quelconque manière, mon nom au centre ».

C’est effectivement la tentation de tout coeur humain, de détourner la gloire de Dieu (tentation héritée du péché). Résister à cela, ne pas rechercher sa propre gloire, mourir à nous-mêmes, vivre pour la gloire de Christ seul, c’est ce qui nous différencie de l’esprit de l’orgueil.
A l’inverse, se positionner en tant que conducteur du corps de Christ mondial constitue une sorte de déclaration surréaliste qui trahit la hauteur à laquelle Ivo Sasek s’est laissé entraîner dans le secret de son coeur. C’est dans ce paragraphe « épilogue pour les calomniateurs » que la ligne rouge va être franchie, et les pensées qui y sont exposées n’augurent rien de bon, car Ivo Sassek y menace ses détracteurs, employant des formules dont se servent les gourous et les faux oints, ayant recours à la MALEDICTION* :

« C’est pourquoi écoutez et soyez étonnés : Celui qui me calomnie ou qui se rend coupable envers moi d’une manière ou d’une autre, il pourra seulement être gracié par moi-même si je l’exige. Dieu voudra seulement m’accepter moi et exaucer mon intercession dans cette affaire, afin qu’Il ne fasse rien de mal et de honteux au transgresseur. DES QUE JE L’EXIGE, il n’y aura plus d’accès direct au trône dans cette affaire. Je ne parle pas des péchés en général de ces transgresseurs, mais seulement de ceux concernant ma personne et le ministère. Celui qui me rejette à aussi rejeté Christ. CELUI QUI NE S’INCLINE PAS DEVANT MOI et devant ma parole prêchée se consumera de plus en plus jusqu’au fond. QUICONQUE PORTE INJUSTEMENT ATTEINTE A MON MESSAGE PROCLAME OU A MOI EN TANT QU’ENVOYE S’INFLIGE LUI-MEME UN BANNISSEMENT DUQUEL IL NE POURRA PLUS ETRE LIBERE A MOINS QU’IL SE SOUMETTE A MOI ET A MA PAROLE. Je peux comprendre que vous n’aimez pas entendre cela. Mais c’est ainsi : Dieu veut élever rien que ma face dans cette affaire. Si quelqu’un est de Dieu, il entend maintenant Sa voix. Personne qui est de Dieu ne peut rejeter cette parole. Quiconque est de Dieu m’aime, entend ma voix et me suit « comme le Seigneur ». Ne pense pas que je sois vindicatif. Je dis toutes ces choses à cause des calomniateurs et de leurs victimes, afin qu’ils soient sauvés. Je n’exclurai et ne laisserai pas sans la gracier toute personne qui a péché contre moi et contre ma parole, si elle vient me trouver avec un repentir sincère et sans hypocrisie. TOUT CECI JE NE L’AI PAS DIT DE MOI-MEME. C’est Christ en moi qui fait ces oeuvres. Celui qui me rejette, ne m’a pas rejeté moi, mais celui qui agit à travers moi. Celui qui a vu mes oeuvres, qui a lu et entendu mes paroles, S’IL NE SE DECLARE PAS PUBLIQUEMENT POUR MOI DEVANT LES HOMMES, JESUS-CHRIST NON PLUS NE SE DECLARERA PAS POUR LUI DEVANT SON PERE et Ses saints anges. Ce n’est pas moi qui inflige un bannissement à ceux qui rejettent ma parole, mon oeuvre et ma personne. Mais la parole qu’ils rejettent et toutes ces paroles qu’ils disent injustement, deviennent leur malédiction. Mais moi, je suis la sortie du bannissement pour tous ceux qui ont rejeté cette parole qui a été dite par moi ainsi que moi-même. JE SUIS UNIQUEMENT SORTI POUR BENIR ET NON POUR MAUDIRE. Celui qui rejette cette bénédiction se maudit lui-même. Celui qui ne se déclare pas publiquement pour moi et mon message en se tournant contre tous ceux qui me calomnient et se positionnent contre moi, celui-là demeurera esclave du faux évangile. Les oeuvres et la parole que j’apporte valent pour le corps entier du Christ. C’est « le » mouvement actuel pour le corps entier. Celui qui ne prend pas d’abord l’engagement d’association envers ce ministère ne peut être une part de mon ministère ».

Ce long discours, d’une grande densité, ne peut pas laisser les disciples de Christ indifférents. En effet, nous ne voyons personne dans la Bible, à part le Seigneur lui-même, faire usage d’une telle phraséologie. L’ensemble de cette circulaire nous a entraîné, comme par de larges cercles concentriques, d’implicites en sous-entendus jusqu’au centre de toutes choses, y compris de l’autorité spirituelle suprême, c’est-à-dire : Ivo Sasek. On trouve bien une référence au ministère de Jean-Baptiste, mais les mots sont davantage christiques, messianiques.
Il parle comme Christ, emploie les mêmes expressions que Christ. L’alternative plus ou moins consciente qui se présente à un auditeur (ou un adhérent) est donc simple : accepter tous les enseignements d’Ivo Sasek ou … mourir, et perdre son salut. Où l’on voit une fois encore que le bon sens est hélas soluble dans le mysticisme.
Ceux qui se positionneront contre lui seront d’après lui en grand danger. Il n’est pas impossible que cette diatribe puisse connaître un stade encore plus poussé, celui des menaces de blasphème contre le Saint-Esprit.

CONCLUSION
Il n’est pas dans le propos de ces lignes de jeter l’anathème sur un homme qui cherche à servir Dieu, même séduit, car nous pouvons tous être séduits, selon la mesure appropriée de l’action de l’ennemi. Mais l’unique objet est de proposer un éclairage serein, extérieur, et fondé sur la Parole de Dieu. Ivo Sasek a été contacté à ce sujet et personnellement sollicité, à propos des questions que fait naître cette circulaire, mais n’a pas jugé bon de répondre. En revanche il a menacé de procédures judiciaires après publication.

Il est important de montrer que nous pouvons tous, chacun d’entre nous, oser remettre en question des paroles et des hommes, quels qu’ils soient, même prétendant parler au nom de Dieu et même s’entourant de terribles menaces, invoquant rien moins que la puissance céleste pour maudire des initiatives telles que ce présent article. Le Seigneur connaît chacun de nous et Il est plein de grâce, de patience et sa justice est digne de confiance. Il nous encourage à ne pas accorder foi à tout esprit, mais à prendre le temps de confronter sereinement les enseignements à Sa Parole, et de consulter librement les frères et soeurs affermis dans la foi. Dieu n’enferme jamais quiconque, et la vérité n’a pas besoin de barrières.

Cet avertissement est un appel à prier pour la libération de ce ministère afin que l’oeuvre de Dieu en action actuellement puisse prospérer et  libérer les coeurs. Par l’exemple de cet homme, nous comprenons que nul n’est à l’abri de trébucher et que la guerre qui est menée par l’ennemi contre l’oeuvre de Dieu, contre le témoignage de Christ s’effectue sans relâche. Il sait que la fin compte davantage encore que le commencement et son plan consiste à détourner l’attention, l’honneur et la gloire qui reviennent au Seigneur seul.

Dieu laisse à chacun du temps pour revenir des aveuglements, et Il ne nous retire pas Sa grâce. Il n’abandonne pas la brebis égarée, ou présomptueuse, et nous voyons à travers l’histoire du prophète Jonas que le Seigneur n’abandonne pas son serviteur égaré, fut-il rebelle. Il est donc indispensable de contester ces propos, indispensable de ne pas laisser de telles déclarations sans réaction, et d’accompagner cette réaction d’une parole de bénédiction, mais aussi d’avertissement : c’est l’humilité et l’abaissement qui précèdent la gloire (Proverbes 15/33).

L’orgueil, quant à lui, précède la chute (Proverbes 16/18).

Jérôme Prekel
www.lesarment.com

Quelques déclarations similaires :
*« Je lance une malédiction à tout homme et à toute femme qui ose dire une parole de critique contre cette onction ! Je maudis tous ceux qui osent dire une parole contre mon ministère »(Benny Hinn, Croisade de Denver du 17 septembre 1999) alors que la Parole de Dieu nous encourage : « Bénissez et ne maudissez pas » (Romains 12.14)
« L’heure viendra inéluctablement où mes paroles serviront de loi car le monde entier est dans ma main » Young Myung Moon

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