Un sauveur du monde à 450 millions de dollars

La peinture à l’huile exceptionnelle « Salvator Mundi » réalisée sur panneau de bois de noyer de 65,6 cm de haut et de 45,4 cm de large a été attribuée à Léonard de Vinci. 

Lors de sa vente aux enchères (le 15 novembre 2017), elle a atteint la somme record de 450,3 millions de dollars en 19 minutes et après avoir passé 53 échelons. Et le « Salvator Mundi » été acheté par le prince héritier d’Arabie Saoudite Mohamed Ben Salmane.

Jésus a la cote auprès des marchands

Les marchands se sont évidemment réjouis et les amoureux de l’art religieux ont pu pavoiser : le tableau le plus cher du monde est une représentation de Jésus. 

La figure du Christ incarne incontestablement le destin le plus extraordinaire de l’humanité. Mais il est bien difficile de concilier une admiration méritée au Jésus historique, et le mercantilisme dont sa représentation est l’objet, avec un côté moralement inconvenant, un peu comme si Mamon se payait un tableau de Jésus à accrocher dans son salon, et que la moitié du monde applaudisse tandis que l’autre moitié regarde ailleurs. 

Bien sûr, on ne peut pas y faire grand-chose, mais je crois que c’est important de désapprouver ce qui doit l’être parce que ça fait partie de la vocation de ceux et celles qui sont chargés de cette responsabilité de dire ce qui est bien et ce qui est mal (Jérémie 15/19) : « Si tu sépare ce qui est précieux de ce qui est vil, tu seras comme ma bouche ». Même dans ce type de circonstance. Parce que nous sommes dans un monde qui ne connaît ni sa droite, ni sa gauche et que c’est à l’Église qu’il incombe d’être la colonne et le soutien de la vérité (1 Timothée 3/15). Même si ça doit provoquer des réactions négatives et produire, tout au bout d’une cascade de rejet, de colère et de condamnation, de la persécution.

Bien sûr, nous ne pouvons pas vivre dans un monde où tout aurait la même valeur. Mais nous devons tenir de Dieu notre éthique des valeurs, et non de Mamon. 

Pour Jésus, par exemple, la valeur d’une pite donnée par une pauvre veuve est plus importante que certaines riches contributions financières. Et ce n’est pas pour faire insulte aux dons de grande valeur, mais pour donner simplement une autre compréhension de la justice, telle qu’elle est conçue dans le cœur de Dieu. Dans un autre passage biblique, le Saint-Esprit s’est arrangé pour qu’on parle, jusqu’à la fin du monde et dans toutes les langues, d’une femme brisant un vase rempli d’un parfum de très-grand prix, « gaspillé » pour lui et pour lui seul. Un parfum perdu pour le monde et une grande valeur perdue pour son économie.

Une signature cachée

Depuis son acquisition le « Salvator Mundi » brille par son invisibilité. Peut-être se trouve-il sur le yacht du prince saoudien, comme si l’image de Jésus était captive, retenue par l’un des musulmans les plus puissants du monde. Des rumeurs font état de doutes sur son authenticité, appuyées sur des analyses scientifiques solides : imagerie multi-spectrale, radiographie, réflectographie infrarouge, cartographie de fluorescence X…. Bah, pas besoin de tout ça pour connaître comme il faut connaître, un bref calcul suffit pour découvrir le véritable auteur et accéder à la vérité cachée :  65,6 cm de hauteur + 45,4 de largeur + 450 millions de dollars + 19 minutes de vente + 53 étapes d’enchères + 33 (âge du Christ) = 666.

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JérômePrekel2021©www.lesarment.com

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